Les Naufragés du Métropolitain
Paris, janvier 1910. Alors que les eaux de la Seine menacent de déborder, Valentin, apprenti joaillier de la Place Vendôme, se fait appâter par une bande « d’Apaches », des anarchistes détrousseurs de bourgeois.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Crues et inondations Ecole Jean Trubert La BD au féminin Paris
Paris, janvier 1910. Alors que les eaux de la Seine menacent de déborder, Valentin, apprenti joaillier de la Place Vendôme, se fait appâter par une bande « d’Apaches », des anarchistes détrousseurs de bourgeois. Leur chef, Le Fennec, convoite les bijoux enfermés dans le coffre de l’atelier où l’adolescent apprend son futur métier. Mais Le Fennec ignore qu’il est sous la surveillance de la fameuse Brigade du Tigre du commissaire Sébille. Texte éditeur
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Date de parution | 27 Mai 2015 |
Statut histoire | Série terminée (Premier cycle de 2 tomes terminé) 2 tomes parus |
Les avis
J'ai bien aimé comme cette série, en tout cas les 2 premiers tomes qui forment une histoire complète, redonne vie au Paris de 1910. C'est fait avec un style particulier qui rappelle l'ambiance des récits populaires d'époque. Anars, poulbots, putes, flics façon Brigade du Tigre, les personnages sont plein de vie et de personnalité. Et l'utilisation, heureusement pas trop envahissante, de l'argot de l'époque ajoute à l'atmosphère. Le graphisme aussi joue dans ce sens. Il est assez particulier. Les personnages se détachent nettement des décors, comme des acteurs d'une pièce de théâtre. Leurs visages ont des expressions très marquées, souvent proches de la caricature. L'un des malfrats ressemble d'ailleurs fortement à Gabin jeune. Et derrière eux, les décors sont colorés et présentent des perspectives un peu étranges, comme si certains immeubles n'étaient pas à la même échelle que les autres. Cela se retrouve aussi dans les anatomies des protagonistes, dont les têtes et les mains sont parfois trop petites, parfois trop grandes. On pourrait penser à des erreurs techniques mais je trouve que ça donne un charme au dessin et une légèreté au récit qui est pourtant assez dur sur le fond. J'ai plutôt bien apprécié. L'intrigue n'est pas exceptionnelle mais sympathique. Quand l'action se lance pour de bon à partir de la fin du premier tome, cela devient prenant et j'ai aimé suivre les péripéties de cette brochette de personnages variés dans le Paris inondé de 1910. Seule la fin m'a un peu déçu car le moment clé du mystérieux retournement de situation n'est pas bien mis en scène à mes yeux. J'ai dû le relire plusieurs fois pour comprendre qui était où et pourquoi on retrouvait soudain tel personnage mort. Je n'ai pas été non plus convaincu par les motivations secrètes révélées à la toute fin. Dommage, cela a un peu gâché mon plaisir de lecture.
J’ai beaucoup aimé le début puis par la suite, les choses vont se gâter. Les auteurs par souci d’authenticité ont décidé de rester dans l’ambiance de l’époque avec le langage des rues un peu spécial. Il faut décrypter ce qui se dit dans ce Paris canaille. Il n’y a pas de traduction proposée. Bref, le lecteur doit absolument maîtriser les expressions d’époque fin XIXème – début XXème. Cela ne sera pas chose aisée. Par ailleurs, et je continue dans le rayon des critiques, les auteurs font l’impasse sur des choses qui nous auraient sans doute intéressé (comment est morte la mère de l’héroïne, à quelle date ? etc…) mais développent d’autres qui sont peu entraînantes. Au final, on va plutôt s’ennuyer avec un scénario qui peine véritablement à convaincre. Ce n’est pas la première fois qu’on a une série sur les grandes inondations qui ont touché Paris en 1910 lors de la crue de la Seine. Je reproche un peu à cette œuvre de nous faire passer cet épisode douloureux pour les Parisiens comme un cliché romantique avec les gondoles vénitiennes. Par ailleurs, il n’y a personne dans les rues. Il faut savoir qu’en 1910, il y avait 2,8 millions d’habitants dans Paris intra-muros contre 2,2 millions de nos jours. A noter qu’il n’y a plus eu de crue majeure de la Seine depuis 105 ans. Paris est-elle réellement à l’abri ?
Cette série offre une plongée dans le Paris détrempé des crues de 1910. La couverture est très réussie et donne vraiment envie d'ouvrir l'album. Le pitch de la série fait lui aussi envie, il est d'ailleurs repris sur la 4e de couverture. Le hic, et pas des moindres, c'est que ce petit résumé raconte tout le premier tome, ne laissant pas de places à des surprises. L'autre problème c'est que si on en dit moins, on dit plus rien tant les 40 premières pages servent de mise en place, et les premières vraies péripéties (surprenantes pour qui n'a pas lu la 4e de couverture) arrivent dans les 5 dernières pages du tome 1. C'est bien dommage car cette partie introductive manque de piquant à mes yeux. On alterne plus ou moins entre 2 parties. Une histoire autour d'une jeune femme qui se retrouve amené à déambuler dans Paris en compagnie d'un inconnu, un musicien fortuitement rencontré en début de soirée. De l'autre on suit son collègue de boulot, un jeune apprenti qui va se lier d'amitié avec un voyou. Eux aussi vont déambuler sous la pluie de bars en bordels. Ca plante bien le décor, on découvre vraiment les personnages, on comprend les caractères et les réactions on ne peut mieux.... mais honnêtement ça parait longuet et ça manque de dynamisme. Par contre quand tout s'accélère, qu'on découvre les vraies motivations des uns et des autres, j'ai trouvé ça vraiment très bon. Au final, malgré ce problème d'équilibre et de rythme, la fin donne bien envie de lire la suite de la série.
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