Les Larmes du Tigre
Une histoire indienne
Canada Comès Indiens d'amérique du nord Les Fauves
Dans la région Nord-Ouest du Canada, au 2ème siècle de notre ère, un chaman solitaire reçoit la visite d'une jeune indienne, "Petite-Pisse-Partout". Chassée de sa tribu pour avoir perdu son ombre, elle est venue demander l'aide de "Parle avec le Feu". Grâce à sa médecine, ce dernier pourra donner des explications à "Celle qui a perdu son ombre". Puis, il l'entraînera dans un voyage initiatique, au cours duquel ils rencontreront le nain voleur d'ombres qui sera innocenté et les mettra sur la voie de la vérité. "Petite-Pisse-Partout" et "Parle avec le Feu" trouveront la clé à la source des légendes de leur peuple. Délivrés des malédictions, la jeune fille ayant retrouvé son ombre, les deux héros resteront ensembles dans les montagnes et transmettront sans doute à leur descendance la véritable histoire du Tigre des Neiges.
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Genre
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Date de parution | 26 Septembre 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comès est dans cet album très loin de ses Ardennes favorites. Mais pour le reste, on le retrouve dans un univers habituel. C’est-à-dire loin des villes et de la « civilisation », dans un décor rural, vallonné, et quasi désert. Que ses personnages traversent, lentement, sans que l’époque ou une quelconque référence à un marqueur temporel ne les situent précisément. Autre classique chez Comès ici développé : l’omniprésence d’un fantastique matérialisé par un chamanisme, un ésotérisme, les personnages vivant en symbiose avec la nature, s’identifiant à des animaux, totémiques ou pas. Ici des Amérindiens – mais les habitants des Ardennes auraient eu le même comportement. Comme toujours, Comès use d’un Noir et Blanc tranché, joue sur les ombres, avec une narration au rythme très lent. C’est d’ailleurs le principal reproche à faire à cet album, qui se lit très vite (peu de dialogues, et beaucoup de cases muettes), mais sans enthousiasme. L’univers amérindien est finalement peu exploité (et je n’ai pas trop saisi ce que le tigre venait faire dans leur panthéon). Note réelle 2,5/5.
Découvrant qu’il s’agit de l’avant-dernière production de feu Didier Comès, je serais tenté d’en conclure que son inspiration, parallèlement à la qualité de ses œuvres, n’a fait que diminuer avec le temps. Et c’est bien dommage, car ce monsieur a vraiment publié de belles choses dans les années 80, notamment ses deux pièces maîtresses, Silence (un classique de la BD) et La Belette . Il n’y a vraiment que le dessin, avec ses à-plats noirs si caractéristiques, que l’on puisse encore admirer, même s’il est en quelque sorte bémolisé par la pauvreté du scénario et l’inanité de l’ensemble. On savait l’auteur attiré par les univers chamaniques et les croyances primitives, il en fait ici la démonstration pleine et entière… Ce qui pose problème, c’est qu’on ne croit pas une seconde à son histoire, passablement ennuyeuse, alors qu’auparavant Comès réussissait à nous immerger si facilement dans les vieilles maisons moussues et grinçantes de sa campagne ardennaise, à nous enchanter de ses mystères ancestraux. Les personnages de cet opus ont beau avoir de magnifiques peaux de bêtes et d’imposantes cornes de cerf, ils ont des noms ridicules et s’expriment de façon complètement déplacée, ce qui ruine tout l’ensemble. Quant à la morale de l’histoire, je suis carrément passé à côté. A la différence de son héroïne qui retrouve son ombre après une longue marche, Comès semble avoir pour sa part totalement égaré son inspiration. Quant à nous, lecteurs, il ne nous reste pour pleurer que les larmes d’un tigre un peu fatigué…
(1.5/5) Les Larmes du Tigre est un album intrigant mais décevant. Intrigant : une histoire d'indiens. Plus particulièrement d'une indienne qui a perdu son ombre ; plutôt original comme postulat ! Bon, d'accord, on omet le fait qu'elle s'appelle "Petite Pisse Partout"... Son dessin noir et blanc est assez maîtrisé quant à la découpe des planches et aux décors. J'aime bien ce rendu : clair mais gardant un petit côté ésotérique. Décevant : on lit cette BD en 10min chrono car l'ensemble manque de dialogues (et les dialogues sont écrits très italiques et ce n'est pas forcément esthétique). Le scénario devient vite insipide et la fin arrive sans crier gare et finalement, tout ce que l'on vient de lire s'oublie instantanément car rien n'est vraiment prenant ... Le dessin ne marque pas les expressions des personnages et c'est vraiment dommage ! Les Larmes du Tigre, une BD N&B particulière à lire dans un rayon à la va-vite car malgré un bon départ (intrigante légende indienne du début) et un trait finalement pas mal, on s'ennuie vite et l'ensemble perd très rapidement tout intérêt de lecture !
J'ai rarement lu une soixantaine de pages aussi vite ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu du Comès et j'ai bien aimé retrouver son univers fantastique, mais malheureusement je n'ai pas vraiment aimé cet album. Il y a de bonnes idées et j'aime les personnages, mais l'histoire manque de profondeur. On dirait que l'album tout entier est le commencement d'un récit qui n'a pas eu de suite. Le dessin de Comès est bon dans son genre, mais je ne me souvenais pas que ses visages étaient aussi laids. Ce qui m'agace surtout est que les visages changent à peine d'expressions alors quand il se passait quelque chose de surprenant, les personnages ne semblaient pas étonnés.
Et voilà que je replonge dans l’œuvre de Comès pour essayer de boucler le tour de sa production ! "Les Larmes du Tigre", avant-dernier album en date de l'auteur, est assez déconcertant par le déséquilibre entre le fond et la forme, comme beaucoup l'ont fait remarquer. Car si graphiquement je l'ai trouvé pleinement abouti et maîtrisé, l'histoire manque complètement de consistance. Moi qui était plutôt habitué à de longues lectures de ces albums, on est ici tout étonné de se retrouver à la fin de l'histoire au bout d'une petite demie heure de lecture en prenant son temps... D'une ça passe trop vite, mais on est en plus un peu le cul entre deux chaises pour ce qui concerne le ton du récit, ce qui ne facilite pas notre adhésion. Fantastique et humour sont deux genres difficiles à marier, surtout avec le sérieux des sujets traditionnels qu'affectionne Comès : différence, exclusion et surnaturel. Alors, si graphiquement c'est sans doute un des albums noir & blanc les plus réussis que j'ai pu admirer, il est dommage que le récit manque de cohésion et de consistance. Un achat conseillé uniquement pour les inconditionnels de l'auteur, et une simple lecture pour un bon moment de détente et le plaisir des yeux.
Comès incarne depuis toujours l’une de mes références en matière de noir et blanc. À ce titre, cet album est exemplaire ! Les crânes, les indiens, la neige, c’est vraiment magnifique ! Sans doute ce que l’auteur a réalisé de mieux en termes de graphisme. Le récit, par contre, n’est pas du tout prenant. S'il peine à transporter le lecteur, c’est, d’une part, parce que le scénario se révèle franchement trop léger et, d’autre part, parce que cet album se lit à une vitesse inimaginable. Bref, Silence et La belette demeurent des valeurs bien plus sûres que ‘Les larmes du tigre’.
S’il y a bien un domaine dans lequel Comès excelle, ce sont les jeux d’ombres ! Alors, lorsque j’ai vu que l’histoire de « les larmes du tigre » avait pour héroïne une indienne dont on avait volé l’ombre, je me suis dit : « là, on va se régaler ! » Je n’avais qu’à moitié raison … Graphiquement, c’est du haut vol. Rien à redire. Juste beaucoup à admirer. Comès joue de sa palette en noir et en blanc et se joue des lumières et des ombres. Des ombres qu’il se plait d’ailleurs à multiplier par ses choix d’angles et pour mon plus grand plaisir. D’un point de vue esthétique, je ne peux rien dire d’autre que : « franchement bien ! » Quant au scénario … euh … et bien … hum ! C’est … vide … L’histoire que Comès nous conte ici manque singulièrement de matière. De plus, elle hésite entre mysticisme profond et sérieux (au travers de deux personnages) et farce (via le troisième homme, sorte de bouffon indien incongru autant qu’improbable). La conclusion de l’album est d’ailleurs à cette image : elle associe la fin d’une quête spirituelle et la farce (via la dernière case, qui est certainement la plus amusante de l’album). Ajoutez à cela que l’auteur apporte finalement très peu de réponses aux énigmes qu’il nous propose en début de lecture et vous comprendrez mon état dubitatif. Résultat : un album dont j’ai survolé l’histoire pour m’arrêter sur son séduisant graphisme. Inégal.
Cette BD possède autant de qualités que de défauts. Tout d’abord, le dessin : il est très beau, les décors sont épurés pour accentuer les notions d’espace et de froid. Le N&B est bien utilisé et Comès joue admirablement avec les ombres. Justement, il est question d’ombres dans le scénario. Celui-ci est agréable à suivre mais beaucoup trop court à la lecture. Ce joli conte est accessible au plus grand nombre mais n’a pas vraiment de morale à fournir. Il aurait fallu développer l’ensemble car il y a une bonne base mais trop limitée pour faire de cette BD une référence.
C'est sympa mais l'histoire est assez légère. Le ton est un brin fantastique car Comès parle du peuple indien "du tigre" ou longue dents. Des personnages ont des dons étranges, l'un peut s'exprimer en crachant des images de feu, d'où son nom "parle avec le feu". Le fil principal est constitué sur la recherche d'une ombre, façon enquête policière au pays des peaux-rouges. Divertissant, sans plus. Le dessin est très agréable à l'oeil quant à lui.
C'est un paradoxe : le meilleur graphisme de Comès pour sa moins bonne histoire. Même un amateur comme moi ne peut tout à fait défendre l'album. Les indiens se prêtent admirablement au trait, les décors et les ambiances sont superbes, la magie est là. Et alors ? Alors l'histoire est trop hermétique, trop simplifiée, comme s'il manquait des pages pour étoffer les personnages pourtant vivants et sympathiques. Une oeuvre intéressante mais qui a eu du mal à naître on dirait. La lecture vaut à mon avis la peine, car Comès revient à ses thèmes via les amérindiens, et sa description est si imprégnée de sincérité que le plaisir est toujours là. Qui sait si ce n'est pas là son dernier album ? (ce que je ne souhaite aucunement)
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