Le Cycle de Nibiru
5612 après J.-C. Voilà 3 millénaires qu’un virus hors-norme a infecté la Terre. Conséquence : tous les humains souffrent, dès leur naissance, d’une anémie très forte, condamnés à être transfusés régulièrement pour pouvoir survivre. Source de toutes les convoitises, le sang est devenu la plus grande des richesses et a provoqué des siècles de chaos et de barbarie.
Maladies et épidémies
Afin de maintenir l’ordre, l’Empire a instauré la Loi du Sang, qui offre à tous ses citoyens un système de répartition égalitaire. Cependant, les fidèles des Seigneurs du sang, des sorciers adeptes de croyances anciennes, résistent à l’hégémonie de l’Empire et collectent le sang, seule « arme » capable d’écarter la fin du monde qu’annonce la légende de Nibiru, la destructrice. En ces temps tourmentés, la jeune Alicia Ek, descendante d’une civilisation oubliée, est peut être le dernier espoir de l’Humanité…
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Date de parution | 21 Janvier 2015 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Cette transposition de civilisation Aztèque et de ses coutumes dans un monde futuriste est une idée intéressante, c'est en tout cas mieux construit pour moi que l'Antiquité galactique imaginée par V. Mangin dans Le dernier Troyen notamment. Ce peuple avait aussi le culte du sang et des dieux redoutables toujours plus assoiffés du breuvage de vie et qui réclamaient leur lot de victimes sacrificielles. D'où une dominante mystique de cette société futuriste fondée sur le sang qui régente tout, et des dieux anciens qui sont des seigneurs puissants du sang. De même que le Pok-ta-pok est un jeu calqué sur le jeu de balle des anciens Mayas et Aztèques, en plus bestial. L'inconvénient de cette Bd, c'est que c'est hermétique et nébuleux, le scénario s'englue un peu en basculant dans un trip métaphysique trop appuyé, c'est très bavard pour expliquer ces tenants et aboutissants et ça a fini par m'ennuyer... ou alors ce propos m'est passé au-dessus de la tête. Mais de toute façon, cette obsession du sang me dégouttait un peu ; même dans des Bd de vampires comme Rapaces ou Le Prince de la Nuit, il n'y en a pas autant. Le dessin n'est pas désagréable, mais c'est pas ce que je préfère, en dépit de quelques belles et grandioses images, j'ai repéré des visages laids qui ont des allures de dessin manga, et je n'aime pas ce rendu. Dommage pour ce diptyque, les intentions sont bonnes mais l'élaboration est trop dense et pas assez claire.
J'ai mis du temps à lire cette BD... D'une part parce que le tome 2 n'est pas arrivé tout de suite dans ma besace, mais aussi parce que sa lecture fut laborieuse. A la fin du diptyque, on finit par comprendre où le scénariste a voulu en venir, même si ce n'est pas un modèle de précision. Que cette lecture fut compliquée, entre les explications rien moins que nébuleuses sur la période "future", et la confusion qu'amène plus qu'autre chose la période "présente". Sans déconner, si celle-ci avait été réduite à la portion congrue, le récit aurait gagné en clarté. Pour le reste, il s'agit d'une histoire pas inintéressante de survie cosmique, de faux dieux, d'hégémonies étranges... Mais bordel que ç'aurait été mieux géré en développant la société future plutôt que de se perdre dans certaines intrigues de palais... Côté dessin, j'ai été comme Sloane et KanKr enchanté par ma rencontre avec le dessinateur à Angoulême, et même si on sent de la maladresse dans ses premières planches, première expérience oblige, Mathieu Moreau monte en puissance au fil des planches, et on le sent potentiellement à l'aise avec beaucoup d'ambiances, historiques, designs futuristes. A la rigueur c'est la période contemporaine, qui pour le coup est peu présente, où il m'a le moins convaincu. Un diptyque sympathique, un peu gâché par une construction ratée.
À sang pour cent ! La valeur par la rareté est une théorie bien connue en économie. Ainsi, plus un bien se raréfie plus il prend de la valeur et vice versa. Ceci est valable quelle que soit la ressource en question. Le principe a instauré les bases du commerce entre les différentes sociétés, mais aussi l'élaboration de nouveaux moyens pour obtenir ces richesses, obligeant les gouvernements à mettre en place des règles pour réguler les trafics. Partant de cette hypothèse, Le cycle de Nibiru, s'ouvre sur La Loi du sang. Se projetant en 5612 après J.C., Izu nous immerge dans une saga de science-fiction où le sang est la préoccupation principale et la plus grande valeur de l'humanité. Indispensable suite à une infection généralisée de l'être humain, qui souffre désormais dès la naissance d'une anémie le condamnant à des transfusions sanguines hebdomadaires au risque d'expirer, il est devenu la source de toutes les appétences. Pour éviter les dérives liées au précieux liquide, l'Empire a décrété la Loi du sang qui garantit à l'ensemble des citoyens une répartition égalitaire. Chaque ressortissant doit payer une taxe pour en bénéficier et ceux qui se le procurent hors des cadres établis risquent la peine de mort. Face à ces règles strictes et contraignantes, une partie de la population résiste et vient grossir les rangs des adeptes du culte de Xibalda, opposants à l'Empire qui adhèrent à d'anciennes croyances, voyant comme seul espoir, pour contrecarrer les plans de la prophétique légende de Nibiru (planète dont la collision avec la terre a été annoncée), la collecte de sang pour en faire l'offrande à d'antiques dieux : les Seigneurs du Sang. Au cœur de ces dissensions entre l'Empire et les dévots des Seigneurs du Sang, la jeune Alicia Ek, vouée à devenir reine de l'Empire, est obligée de fuir suite au coup d’État échafaudé par le gouverneur Vucub pourtant proche du pouvoir. Dans son exode, touchée par des pertes de connaissance, elle plonge dans des réminiscences qui pourraient contenir des réponses à l'avenir de l'humanité enfouies au plus profond de son esprit et faire vaciller son attachement politique. L'ouvrage est graphiquement réussi, proposant au lecteur un univers riche et complet, servi par un trait fin, précis et dynamique, retranscrivant une ambiance lourde et lancée à cent à l'heure, laissant très peu de place au répit ! Entre monde post-apocalyptique, aventure, complot, menace cyclique, lutte des classes, etc., sans être révolutionnaire, l'histoire est ambitieuse. Sans doute un peu trop, souffrant par instant d'un manque de transition qui rend difficile le repérage dans l'espace et dans le temps. Pour autant, malgré l'usage de quelques poncifs, on se laisse rapidement embarquer dans ce récit haletant, rythmé, inventif et ponctué de flash-back, qui s'interroge sur les sociétés en situation de survie (distribution des ressources, protection des privilèges, soulèvements revendicatifs face aux inégalités, puissance des religions en période de flou, etc.). Quelles que soient les époques les luttes seraient-elles finalement les mêmes ? Alors que, sur l'horloge de la fin des temps, les aiguilles s’apprêtent à boucler leur dernier tour de cadran, ce premier tome saura sûrement conquérir le palpitant de quelques aficionados parmi les inconditionnels du genre tel que Dune, Mad Max ou Waterworld. KanKr À feu et à sang ! Après La loi du sang, le diptyque du Cycle de Nibiru va enfin trouver son apogée dans La fin d'un monde. Izu et Mathieu Moreau ont repris plume et pinceaux pour boucler cette aventure apocalyptique ambitieuse se déroulant à tombeau ouvert. Trois années ont passé depuis le dénouement du tome 1 et la lutte pour le précieux liquide rouge est toujours autant engagée entre les adeptes du culte de Xibalda et l'Empire. Alicia, qui a désormais rejoint les rangs de la résistance, est inlassablement pourchassée par le gouverneur Vucub Came. Il ne reste plus qu'une poignée de jours avant l'avènement de la funeste prophétie et chacun des camps joue la montre pour mener à bien son dessein. Les péripéties se succèdent, sans laisser de répit au lecteur embarqué dans cette saga : délivrance de Karmin, fils de l'ancien roi, pour le remettre sur son trône, prise de possession de l'arme Gaïa pour faire dévier la comète Nibiru, propagande de l'Empire pour imposer l'idée que la résistance est une secte obscurantiste, etc., le tout évoluant sur une partition de guerre du sang, oscillant entre le présent et le passé ponctué par les souvenirs d'Alicia, héroïne malgré elle de cette épopée dont elle a toujours été la clé. Dans la lignée du premier tome, bien que le culte du sang demeure une question intéressante interrogeant sur le prix que vaut la vie humaine, le récit va vite, trop vite, si bien qu'on peine à s'identifier temporellement. Sans compter que les histoires imbriquées rendent l'intrigue confuse, empêtrée dans un chaos où les personnages se perdent dans une course contre le temps. Il était sans doute prétentieux de vouloir réunir en un seul volume les cinq derniers jours de l'humanité. Pour autant, le dessin révèle encore une fois une maîtrise du sujet. Mathieu Moreau a une identité propre avec un trait futuriste dynamique, expressif et détaillé, judicieusement mis en valeur par une colorisation de Johann Corgié ajoutant la touche angoissante de cette fin programmée. La qualité graphique de l'ouvrage, avec son monde d'une grande richesse rappelant les prophétiques sociétés mayas ou aztèques, rend d'autant plus regrettable son confinement dans un diptyque. L'univers du Cycle de Nibiru, qui ne demandait que son expansion, trouve dans cet opus un aboutissement à l'image de la série : bien trop rapide... KanKr
Un grand merci à KanKr qui vient d'aviser cette nouvelle série, il me semble d'ailleurs que son avis ne porte que sur le tome 1 alors qu'à ce jour le deuxième et dernier de cette série est paru. Merci car je possède le tome 1 depuis Angoulême et j'étais particulièrement embêté pour d'une part présenter cette série et d'autre part pour émettre un avis tant je suis mitigé après ma lecture. Première impression : Par les Dieux que c'est compliqué, voire tortueux. Il m'a fallu plusieurs lectures pour vraiment comprendre les tenants et aboutissements de cette histoire. Plus particulièrement quand intervient cette notion de décalage temporel avec des personnages similaires mais à d'autres époques. Comme je l'ai signalé dans d'autres avis, rien de plus facile pour un auteur de se casser la gueule lorsqu'il décide de manipuler le temps dans son scénario. Ici manifestement cela manque de clarté. Je signale que toutes mes lectures ont été faites dans un état de repos propice à la lecture, sans adjuvant de quelque sorte que se soit. Ça démarre très fort , le lecteur est vite pris dans le sujet mais je pense que le projet très ambitieux a débordé son auteur. Par ailleurs, honni soit qui mal y pense, mais je cherche encore les affinités de cette œuvre avec Mad Max et Waterworld. Quant au génialissime Dune et ses suites, mis à part la substantifique substance, ici le sang, là l'épice, je ne vois que peu de rapport. Non, je le répète, peut être l'auteur a-t-il voulut faire son grand œuvre mais il a dérapé dans une flaque du dit sang. Tout cela est d'autant plus dommage qu'à Angoulême donc, j'ai eu l'occasion de papoter avec le dessinateur, Mathieu Moreau qui se trouve être comme moi un Nantais, la fibre partisane a donc parlé. Cerise sur le gâteau cette BD est la première grosse réalisation du jeune homme. D'un, ça se voit mais, car il y en a un, on sent que ce garçon à un énorme potentiel. Sur certaines planches, on peut observer quelques fulgurances, des influences évidement, mais bien digérées, bref c'est souvent de la belle ouvrage. Un dessin moderne avec une colorisation sympathique et qui ne pique pas les yeux. Au final je conseille sinon l'achat du moins la lecture car il est toujours intéressant de suivre les débuts d'un jeune dessinateur et je ne manquerai pas d'aller jeter un œil sur ses productions futures. Izu, le scénariste n'est pas un inconnu, ayant participé au scénario de Crusades, DMC - Devil may cry et Lost Planet. Sur ce coup, je trouve qu'il se craque un peu avec un sujet original mais par trop ambitieux.
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