Glenn Gould - Une vie à contretemps
2016 : Grand Prix Artemisia La biographie dessinée d'un génie de la musique.
Biographies Grand Prix Artemisia La BD au féminin Musique Musique classique
Glenn Gould, star planétaire de la musique classique, génie absolu et solitaire. Cette biographie retrace la vie du célèbre pianiste canadien pour tenter de comprendre sa personnalité cachée et en percer le mystère... Pourquoi a-t-il arrêté si brutalement sa carrière de concertiste ? Pourquoi est-il devenu une des premières figures de l'ère médiatique à vouloir disparaître ? Sandrine Revel met tout son talent au service de cette peinture magnifique d'un génie au mal-être tangible. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 20 Mars 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est avec grand intérêt que j'ai découvert cette biographie de Glenn Gould. J'avais offert le coffret des oeuvres de Glenn Gould à mon premier fils mais je ne connaissais pas particulièrement sa vie. La biographie de Sandrine Revel m'a permis de comprendre pourquoi les profs de mon fils considéraient Gould comme un génie. Sandrine Revel utilise un procédé scénaristique efficace en travaillant par flash-backs à partir de l'hospitalisation de Gould. Elle réussit à bien doser les deux époques présent/passé pour ne pas rendre la lecture pesante et embrouillée. Cela rend le récit très émotionnel sur un personnage à la fois fascinant et poil à gratter. Revel n'élude pas le côté "difficile" de Gould mais c'est aussi pour mettre en avant sa créativité et sa profonde réflexion pour tirer le meilleur de son génie. Revel revient sur plusieurs éléments qui ont modelé Gould : sa relation avec sa mère, les progrès techniques dans le son radiophonique et du disque, la liberté d'expression artistique qu'il a pu exprimer pleinement et la capacité de ses auditeurs à percevoir son génie. C'est très bien mis en place dans le déroulé de l'autrice ce qui donne du sens à sa biographie. Le graphisme se focalise sur les expressions comportementales de Gould à différents âges. Il y a un côté documentaire appuyé et la part importante du Gould enfant tout mignon, le rend très empathique même si Revel semble vouloir garder une distance par son approche petit écran. La mise en couleur assez grise renvoie à l'atmosphère télévisuelle de ces années 60 seules quelques teintes de rouges annoncent à la fois l'apparition d'un univers médiatique plus coloré mais aussi les difficultés de santé de l'artiste. Une très bonne lecture pour qui s'intéresse au monde des grands musiciens.
En résumé: 4/5. Pratiquant le piano, je manquerai d'impartialité sur cette BD car elle m'a permis de découvrir cet interprète qui m'a fait aimer Bach. J'ai par ailleurs été ravi de découvrir la vie de Glenn Gould à travers ces belles planches pleines de douceur. Le récit biographique se veut très intimiste. J'éprouve de l'empathie pour Glenn Gould tout au long de son parcours. Cette solitude passion est aussi belle que triste. On peut prendre note des références pour écouter les enregistrements en question, ça peut permettre de mieux se plonger dans le récit. Pour qui aime, c'est la bienvenue. Ma lecture a un rythme assez tranquille et apaisé. Les dessins aussi m'ont tout de suite plu. Et les cases, sans bulle, laissent une place belle pour le silence et la contemplation d'un rêveur solitaire. Cette BD me laisse dans un état relativement constant, triste peut-être mais sans douleur. C'est un bel hommage que j'aime parcourir de temps en temps.
Hormis le nom qui me disait quelque chose, j'aurais été même incapable de dire qui était Glenn Gould et dans quel domaine il était célèbre. Cette BD me l'a fait découvrir en même temps que j'écoutais en parallèle sur Youtube des morceaux choisis de ses interprétations pianistiques. Faire passer de la musique en bande dessinée, cela ne marche jamais. Alors forcément, malgré la mise en scène et les expressions d'admiration des personnages, j'aurais été bien en peine de ressentir quoi que ce soit pour le génie affirmé de ce musicien. Quant à son histoire elle-même, elle est racontée sans ordre chronologique et il est quasiment impossible d'en ressortir une vision linéaire de sa carrière. La BD se focalise davantage sur l'esprit du fameux pianiste, un esprit de génie torturé. On le découvre hypocondriaque, obsessionnel, presque autiste et névrosé. Un personnage étrange dont la personnalité se reflète dans les chantonnements et la posture recroquevillée qu'il prend dès qu'il se met à jouer du piano. Drôle de bonhomme pour qui ne le connait pas déjà. Moyennement conquis par le récit en lui-même, j'ai par contre trouvé le dessin très beau. C'est une belle peinture en couleurs directes, très propre et élégante offrant de nombreuses planches muettes qui se suffisent à elles-mêmes. J'aurais aimé qu'un tel graphisme illustre la vie d'une personne qui m'aurait davantage touché ou un récit plus enthousiasmant pour moi. En attendant, j'imagine sans peine que ceux qui aiment déjà Glenn Gould le pianiste sauront trouver dans la sincérité de la biographie et la qualité visuelle de cette BD un ouvrage à même de les satisfaire.
Moi qui suis totalement hermétique à la musique classique (mis à part quelques rares exceptions), je me suis dit qu'en passant par le medium BD, cela susciterait peut-être quelques curiosités et envies d'aller découvrir de nouvelles choses. Surtout, que mis à part le nom de Glenn Gould, je ne connaissais rien du personnage. Et bien... On ne peut pas dire que le bonhomme soit simple et c'est un doux euphémisme ^^ En même temps, c'est il est vrai souvent l'apanage des génies que de ne pas rentrer dans les cases mais plutôt dans les lampes merveilleuses. Sandrine Revel que je connaissais surtout pour ses albums jeunesse et l'album ados/adultes N'embrassez pas qui vous voulez nous propose ici un portrait efficace de ce grand de la musique classique. De sa jeunesse, jusqu'à sa mort, cet artiste à la santé fragile mais déterminé et assuré dans ses choix va conduire son existence pour vivre sa passion, sans se soucier de la bienséance et des codes qui régissent ce petit monde. Tout cela nous est très bien retranscrit, mais j'ai trouvé qu'il manquait à cet album de "communication" avec le lecteur. On se retrouve simple spectateur, sans réelle empathie pour le personnage, à suivre le déroulé de sa vie et ses aléas. Gould qui a rapidement fui les concerts lors de sa carrière se retrouve ici de nouveau un peu éloigné du lecteur, ce que je trouve dommage. C'est donc sans réel enthousiasme que je sors de cette lecture, en ayant tout de même appris beaucoup sur cet artiste de renom, mais sans y avoir trouvé de réel plaisir ; tout cela m'a semblé un peu trop fade, à l'instar de la colorisation de l'album, qui sans être désagréable manque tristement de piment. (2.5/5)
Il est dommage que les plus grands génies de notre temps sont également des êtres fragiles et parfois un peu dérangés. C'est comme si la folie était une source d'inspiration divine. Cela fait froid dans le dos. On n'envie pas la vie de ce pauvre Glenn Gould qui était solitaire et paranoïaque. Il est vrai que je ne le connaissais pas n'étant pas un spécialiste de la musique classique. On le décrit comme le plus grand musicien de notre temps. On apprendra qu'il fuyait les concerts pour préférer les enregistrements sonores. Je trouve que ce portrait est plutôt bien réalisé mais il m'a paru assez froid et austère à l'image de ce personnage qui tenait pour acquis que le monde partageait sa passion pour les ciels nuageux et non pour le soleil. On reste quand même sur sa faim.
Glenn Gould était le plus "jazzy" et le plus "allumé" des interprètes de Bach au piano ! Un personnalité unique qui s'appropriait totalement les œuvres même les plus abstraites et vous les restituait à sa mode, plein d'énergie, comme rarement voire jamais entendues ainsi. Les exégètes seront heurtés de tant d'iconoclastie musicale, pendant que les autres hurleront "Au Génie". Il est tellement personnel dans son interprétation du répertoire que pour l'anecdote, lors d'un concerto pour piano en public, l'immense chef d'orchestre américain Léonard Bernstein avant de commencer son concert s'est adressé à la salle pour lui annoncer à peu près dans ces termes : "Après la répétition, l'orchestre interprétera l'oeuvre en accord avec le pianiste mais je suis totalement en opposition avec ce parti pris pour jouer ce concerto" (No Comment) Et bienvenue dans l'univers de Gould ... Il était sur scène également assez étrange, car il préférait toujours sa chaise complètement démantibulée et qui ne ressemblait à rien, au siège réglables en hauteur, large et confortable, que l'on met à disposition de tout pianiste en concert ! Le livre me refait vivre cet étrange personnage, artiste des orteils jusqu'aux bout des ongles, et m'en apprend aussi sur sa jeunesse, sa vie affective, et ses tics et autres tocs. Et sur la difficulté psychologique d'être un soliste. Sacerdoce de renoncements pour atteindre l'ultime parcelle de son art, et toujours en grande solitude. Je peux comprendre que celui qui est étranger à la musique dite "classique" et aux pianistes en général, n'aient que peu d'intérêt à lire cet ouvrage. Pour eux, je ne conseille pas l'achat. Mais pour les autres sans doute en très très grande minorité, découvrir ainsi ce pianiste est surprenant et réalisé avec beaucoup de sensibilité et de finesse, parfaitement en phase avec le personnage. Le traitement graphique particulier et original m'a fort plus. Parce que cet univers me parle, et que cette BD m'a apporté un grand bol d'air à être au côté d'un soliste que je ne connaissais que par sa discographie et sa fameuse chaise, pour ce beau moment de lecture, un très personnel 4 *.
Je ne connaissais pas du tout ce pianiste canadien et donc cette bande dessinée fut la chance pour moi de connaitre la vie de Glenn Gould, un virtuose du piano qui, au milieu de sa vie, avait décider d'arrêter les concerts. Gould a une vie assez intéressante pour que la biographie soit passionnante, mais je ne suis jamais arrivé à rentrer totalement dans l'histoire. Je voyais que la vie de Gould aurait pu me captiver (notamment à cause de sa personnalité et de sa décision d'arrêter de se produire sur scène) sauf que j'ai lu cet album avec une certaine indifférence. L'auteure n'a pas réussit à me communiquer les émotions de Gould et certains passages sont vraiment ennuyeux. Je suis déçu par ma lecture et c'est dommage car le dessin est plutôt bon.
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