Falaises
Comment suis-je encore vivant ?
Adaptations de romans en BD Douleurs intimes Le deuil Les petits éditeurs indépendants Mon père, cet inconnu
Étretat. Sur le balcon d’une chambre d’hôtel, un homme veille. Au bout de son regard : les falaises éclairées d’où s’est jetée sa mère, vingt ans plus tôt. Le temps d’une nuit, le narrateur déroule le film de sa vie, cherche dans sa mémoire rétive les traces de cette mère disparue. Il fouille son enfance, revient sur sa jeunesse perdue, sur son père brutal, son frère en fuite, ses années à Paris. Ce qu’il puise dans ses souvenirs : un flot d’images, de sensations, de lieux, d’apparitions. Et cette question : comment suis-je encore en vie ? (texte : Editions de l'Olivier)
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Date de parution | 20 Mars 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Se jeter du haut d'une falaise n'est jamais très agréable mais c'est l'issue choisie par certaines personnes désireuses d'en finir avec la vie même en laissant derrière eux des enfants qui vivront toute leur vie ce traumatisme. Rien encore de très joyeux dans cette lecture très introspective qui a pour thème l'absence d'un être cher. On suivra le narrateur dans les différentes phases de sa vie c'est à dire de son enfance gâchée à ses premiers pas en tant que père. J'ai bien aimé dans l'ensemble malgré certains passages entièrement en anglais au rythme d'une chanson qui m'a passablement énervé. Les dialogues sont plutôt rares et les images contemplatives laissent s'exprimer le silence et les non-dits. Au final, une oeuvre assez mélancolique qui a du style mais sur un sujet trop lourd à porter. Ne pas lire un soir de deuil.
Loïc Dauvillier adapte un roman d'Olivier Adam, peut-être autobiographique, où le personnage principal est entouré de malheurs et de morts. Il est du coup évident qu'il pense lui-même à la mort... Si le sujet de l'histoire est morbide, l'adaptateur évite cet écueil en proposant un découpage assez vivant, avec quelques dialogues au milieu d'une grande place laissée aux silences. Il a aussi choisi un dessinateur -débutant, a priori- Thibault Balahy dont le style diaphane convient bien au récit, qui parle de fragilité, d'une vie qui ne tient qu'à un fil... Ce n'est pas désagréable à lire, mais ce genre d'histoire n'est pas trop mon truc, ce qui explique ma note assez neutre.
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