A la dérive
Un couple imagine le casse du siècle dans le Paris inondé de 1910. Nouvel album de Xavier Coste, illustrateur habité.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Crues et inondations Paris
Paris est sous les eaux, victime d'une inondation jamais vue. Ses habitants se déplacent dans des barques qui passent sous les pieds de la tour Eiffel. Dans ce panorama improbable, Eddie cherche comment rembourser 20 000 francs de dettes de jeu. Sa compagne Agatha a résolu de vendre ses charmes pour aider le couple à sortir de l'impasse et poursuivre leurs rêves d'avenir. Mais les deux amoureux en font le constat sur une embarcation qui se balade dans le soir parisien : ils sont très loin du compte. En passant devant le fronton d'American Express, Eddie a une idée simple, mais a priori lumineuse. L'inondation a forcément endommagé les systèmes de sécurité de la banque, les coffres sont nécessairement fragilisés par les eaux qui ont tout envahi. Il propose alors à sa compagne le casse qui va marquer l'histoire de cette année 1910. Il réunit une équipe de petites frappes, utilise Agatha pour s'introduire dans la banque, et passe à l'acte sans craindre à aucun moment d'échouer. La suite des événements va prendre pour lui une tournure totalement imprévue...
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Date de parution | 07 Janvier 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est le premier ouvrage de Xavier Coste que je lis. Malheureusement j'ai trouvé ma lecture vraiment très déséquilibrée. Incontestablement le graphisme est de très bonne qualité. La construction est originale, les personnages principaux sont très expressifs et la mise en couleur participe à une narration visuelle peu banale. Mais si cette partie de la BD me semble très aboutie j'ai trouvé le scénario vraiment bâclé, convenu et fortement improbable. Il y a même beaucoup de scènes qui vont à la plus élémentaire facilité (Agathe qui se cache sous le comptoir) ce qui rend le récit parfois assez simpliste voire ridicule. La fin en queue de poisson sans explication , est à l'image d'une succession de situations qui se concluent en une ou deux cases sans recherche. Un récit qui utilise des bouts d'histoires déjà lues de nombreuses fois sans apporter de sel dans le déroulement ou l'ambiance. Un bon graphisme mais une histoire très fade. 2.5
J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée... jusqu'à ce qu'arrivent les dernières pages. Non qu'elles soient mauvaises, mais on sort du récit avec un très fort goût d'inachevé, c'est dommage. Enfin, si on commence par le positif, indéniablement, A la dérive dégage vraiment quelque chose. Le style graphique adopté par Xavier Coste est profondément original, sans doute un peu clivant aussi, mais en tous cas, il possède une personnalité bien à lui et restitue à merveille les différents lieux évoqués pendant le récit. J'ai parfois eu du mal avec certaines cases à la limite de l'abstrait, mais dans l'ensemble, je trouve que l'atmosphère créée est réussie, et porte en elle sa part de fascination. Le récit, lui, est très classique, mais efficace. On aimerait passer un peu plus de temps sur le braquage de la banque en lui-même, qui est ici presque plus un élément déclencheur qu'une péripétie au cœur du récit. D'un autre côté, cela permet d'apporter au scénario une légère surprise, et de renouveler les dynamiques d'ensemble. Néanmoins, la surprise n'est toujours pas assez présente, et le suspense est trop faible pour qu'on ait envie de voir comment vont finir les personnages. Concernant la fin, sans rien révéler, elle part d'une plutôt bonne idée je trouve, mais il aurait fallu soit apporter un retournement qui puisse apporter à la bande dessinée la surprise qui lui aura manqué jusqu'au bout, soit prendre davantage le temps de conclure. Tel que c'est fait ici, c'est pas mal, mais ça se termine de manière beaucoup trop abrupte. Je n'avais pas l'impression que l'action était terminée que déjà, c'était fini. Une fin abrupte en soi n'est pas toujours un mal, mais là, elle laisse vraiment l'impression qu'il manque un acte final, et ça a gâché quasiment toute ma lecture, pourtant très plaisante jusque-là.
Xavier Coste est un jeune auteur de 25 ans que je suis depuis son fameux Egon Schiele et surtout son Rimbaud l'indésirable. Il réalise une bd un peu différente du portrait d'artiste célèbre en s'inspirant de faits réels mais romancés. Bien que cela ne soit pas numéroté, on peut supposer qu'il s'agit d'une série ou d'un diptyque. En tout les cas, cela appelle une suite. Cela commence par les inondations parisiennes de 1910 qui donnent lieu à un braquage qui tourne mal. Le début est plutôt lourd avec une narration assez pesante puis petit à petit, on se laisse guider par cette histoire d'amour. Oui, au-delà du cambriolage de cette banque américaine, il y a le récit d'Agatha et d'Eddie. Ce dernier va d'ailleurs se sacrifier pour la belle qui ne sera pas très reconnaissante une fois l'argent en poche. On se demande pourquoi. Bon, assez parlé de nos deux protagonistes qui partent un peu à la dérive ! Concentrons-nous sur la bd et rien que la bd pour en découvrir toute la substance. Il y a de très belles planches qui font de Paris une cité lacustre à la vénitienne. C'est presque irréel mais tellement réaliste. J'ai aussi beaucoup aimé les décors de la jungle guyanaise et des îles sauvages au milieu des Caraïbes. Le style graphique est un mélange de classicisme et de modernité avec une certaine audace des cases qui concourt au dynamisme de l'ensemble. Au final, une sorte de Bonnie and Clyde à l'ancienne avec un auteur qui exploite un beau potentiel. A suivre bien évidemment !
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