Saru
Daisuke Igarashi nous replonge dans une histoire vertigineuse et puissante mêlant une prophétie de Nostradamus et d’anciennes légendes chinoises liées au roi Singe.
Esotérisme Le Roi des Singes Les petits éditeurs indépendants Seinen Shogakukan
Après sa formidable série en 5 tomes, Les Enfants de la mer (éditions Sarbacane), Daisuke Igarashi nous enchante de nouveau avec Saru. Dans ce beau et volumineux manga (450 pages), il change néanmoins de registre : l’histoire mêle ici une prophétie de Nostradamus et d’anciennes légendes chinoises liées au roi Singe. On retrouve la veine ésotérique qu’Igarashi avait explorée avec Sorcières (Casterman), mais dans un cadre à grand spectacle (et où une partie de l’action se passe – clin d’œil de l’auteur – dans la capitale mondiale de la bande dessinée : Angoulême !). Les deux personnages principaux, une jeune fille japonaise et un garçon du Bhoutan, portent avec force ce fascinant récit apocalyptique… Texte: L'éditeur
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Date de parution | 07 Janvier 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Note : 2.5/5 Saru se démarque des mangas classiques par une narration rapide et le fait qu'il se passe énormément de choses en 448 pages, là où un shonen ou seinen aurait probablement dilué tout ça pour le faire tenir en au moins une dizaine de tomes. Cela commence comme un mauvais scénario de Christophe Bec, avec une succession de courtes saynètes montrant des événements fantastiques ou de science-fiction pour attiser la curiosité du lecteur. Et comme chez Christophe Bec, il y en a trop d'un coup, cela ressemble à de l’esbroufe, le lecteur que je suis a bien du mal à recoller les morceaux et ce n'est que quand on s'attache enfin aux vrais protagonistes du récit que l'histoire devient plus linéaire et plus compréhensible. Par contre, une fois lancé, j'ai trouvé l'intrigue plutôt prenante et basée sur une idée pas mauvaise. Cette intrication de récit du Roi des Singes, d'ésotérisme, de magie noire et de puissances immortelles telles qu'elles sont assimilables à des catastrophes naturelles est assez originale. J'ai également trouvé original pour un manga de sortir du cadre trop classique du Japon pour être bien plus mondial : Asie Centrale, Afrique de l'Est mais surtout Europe, et aussi étonnant que ça paraisse, la ville d’Angoulême en particulier. Quant au dessin, Daisuké Igarashi (Les Enfants de la Mer) a sa patte bien à lui. Ses planches sont soignées et rendent plutôt bien, permettant une lecture claire et fluide. C'est sur le déroulement de l'intrigue que je suis moins convaincu. Il se passe plein de choses mais les héros en sont finalement assez spectateurs, étant baladés d'une crise à la suivante sans pouvoir y faire grand chose à part être témoins d’événements surnaturels. Ces événements s'imbriquent assez mal les uns avec les autres, comme un château de cartes branlant où l'on comprend mal les motivations des uns et des autres et où cela sonne parfois un peu faux. Et même si le dernier tiers de l'album tourne à la grande catastrophe planétaire débridée, cela manque de force et d'impact car il est difficile d'y croire pour de bon. D'ailleurs la toute fin est un peu en queue de poisson, le grand danger étant résolu sur un coup de tête donnant une légère impression de tout ça pour ça.
Même si je suis allé au bout de ma lecture, mon avis rejoindra plus ou moins celui de Gaston (pas fait exprès). En effet je peux comprendre que le trait d'Igarashi soit rebutant. Il semble plus proche de l'esquisse que de l'encrage, et la morphologie de ses personnages est tellement changeante que c'en est agaçant par moments. Cependant il faut être juste et signaler que parfois, Igarashi "finit" son dessin, et qu'on se rend compte que c'est plus que correct. Sur le plan de l'histoire, cela part un peu dans tous les sens au début, avec en contrepoint une prophétie de Nostradamus. Mais au fil de la lecture les intentions de l'auteur deviennent clair et la narration se montre assez linéaire, dans uen lutte entre des personnages archétypaux et une sorte de démon primordial (planqué sous Angoulême !) réveillé et décidé à tout détruire. Une sorte de récit lovecraftien à la sauce asiatique. Mais malgré cet ancrage mythologique, l'ensemble ne m'a pas vraiment passionné. Je retiens toutefois l'évocation de l'une des 11 églises orthodoxes monolithiques de Lalibela, en Ethiopie, un lieu étonnant et unique.
Je pense avoir un problème avec ce mangaka. Déjà, son dessin ne me plaît pas trop. Ce n'est pas moche au point où j'ai de la difficulté à regarder les cases, mais ce n'est pas un style qui me plaît. Ensuite, le scénario ne m'a pas captivé et en fait j'ai arrêté de lire au milieu de cette grosse brique tellement il n'y avait rien qui me donnait envie de connaitre la fin. C'est un genre de récit rempli d'ésotérisme où il se passe plein de trucs à différents endroits de la terre (incluant Angoulême !) avec plein de trucs religieux, des légendes qui pourraient être vraies, etc. Il n'y a rien de nouveau et, comme les personnages sont sans charisme, je me suis vite ennuyé.
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