Oink le boucher du Paradis (Oink Heaven's Butcher)
Œuvre de jeunesse de John Mueller, fondatrice de sa carrière d’auteur, d’illustrateur et de concepteur de jeux vidéo, Oink Heaven's Butcher est paru à l’origine dans les années 1990. Délirium présente ici la nouvelle version entièrement repeinte et remastérisée de cette fable merveilleusement illustrée.
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Dans un futur sombre, la cité du Paradis est dirigée de main de fer par une dictature religieuse. Les hommes cochons, esclaves génétiquement modifiés, travaillent inlassablement dans le confinement d’une vieille école transformée en abattoir, à produire la nourriture destinée à leurs maîtres humains. Oink, lui, rêve d’autres horizons que les murs souillés du sang de ses congénères de l’abattoir. Pourquoi est-il exclu du Paradis qu’il ne peut atteindre qu’en se sacrifiant ? Pourquoi ses semblables obéissent-ils aux dogmes de la cité, soumis et écrasés par la peur ? Oink va réaliser qu’il n’y a pas de marche arrière pour un esprit qui s’éveille et que le chemin vers la liberté est périlleux : les Anges Gardiens du Paradis veillent et sont prêts à éliminer tous ceux qui remettent en question l’ordre figé de la cité. Mais attention : Oink n’est pas un mouton, hors de question pour lui de « tendre l’autre joue » ! Désormais, le Paradis sera une boucherie !
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Date de parution | 15 Mai 2015 |
Statut histoire | One shot (Une suite uniquement parue en VO) 1 tome paru |
Les avis
L’album est vite lu, et il manque sans doute de coffre, l’intrigue aurait pu être davantage étoffée et moins linéaire. C’est vraiment dommage, car il y avait matière je pense à développer cette histoire. Histoire allégorique, si j’en crois l’avant-propos de l’auteur, qui évoque ici son expérience douloureuse avec l’école, et plus largement les sociétés castratrices. Il y a un peu d’Orwell, mais cette vision reste assez personnelle. Et très noire ! En effet, c’est extrêmement violent, nihiliste, la mort semblant être la seule échappatoire à l’enfer vécu par ces êtres hybrides, sous la domination d’un dirigeant dictatorial et lointain. Le dessin est à l’unisson de cette vision morbide, très sombre, donnant aux décors postapocalyptiques des airs de friches mal éclairées, une fin du monde glauque. Un dessin et une histoire bien fichus, suintant la violence, mais une intrigue que j’aurais bien aimée plus dense.
Une oeuvre de jeunesse de l'auteur où il se défoulait contre le système d'éducation américain qu'il a tant détesté. L'oeuvre présente une critique acide qui rappelle des œuvres comme 1984 et c'est peut-être la raison pour laquelle je n'ai pas trouvé que cet album dépassait le 'pas mal sans plus'. Les critiques de l'auteur, notamment comment la religion est utilisée pour endormir les masses, ne sont pas nouvelles et j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce genre d'histoires des dizaines de fois et que l'auteur n'avait rien de nouveau à proposer. De plus, il y a une grosse éclipse dans le récit et ça se lit un peu trop vite. Je suis un peu triste de n'avoir pas plus accroché que ça parce qu'on sent que l'auteur a mis beaucoup de lui dans ce récit. J'ai bien aimé le dessin aussi et je serais curieux de voir à quoi ressemblait l'album original vu qu’apparemment j'ai lu une version redessinée.
Une oeuvre intéressante. A lecture du précédent avis, il existe plusieurs versions de ce bouquin. C'est la version De luxe de Delirium que j'ai lue. Graphiquement, c'est très réussi. Le dessin est beau, parfois plus encore. Il est sombre, il dépeint à merveille ce monde glauque et malsain. Il donne du coffre et de l'épaisseur à cette dictature religieuse basée sur l'esclavage, l'abaissement de certains au profit d'une caste et est une vision bien noire mais non dénuée de réalisme de nos sociétés. Le propos et la critique sont présent, forts, mais manquent pour moi de consistance sur la durée. Ça tourne au bien bourrin, ça s'enchaîne trop vite et puis voilà, fin. Que se passe-t-il entre le moment où Oink part vers l'anarchie et son exécution, combien de temps, quelles sont ses évolutions, ses rencontres. ... Je suis par trop resté sur ma faim. Un propos exploité complètement aurait débouché sur une oeuvre forte. Dommage.
Oink le boucher du Paradis est une histoire de John Mueller originellement sortie aux Etats-Unis en 1995. L’auteur alors seulement âgé de 18 ans signait une œuvre coup de gueule et défouloir contre le système éducatif occidental, ses brimades, les difficultés à rentrer dans le moule, etc. C’est aussi une œuvre qui prend plusieurs chemins avec des réflexions sur l’eugénisme, le fanatisme religieux, le libre arbitre et sur comment suivre sa propre voie, entre autres thèmes, mais qui malheureusement manque vachement de subtilité selon moi. C’est assez bourrin dans sa mise en scène et c’est un peu la meilleure chose que je retiens au final. Une histoire très personnelle donc, presque autobiographique pourrait-on dire et c’est ce qui lui donne ce petit supplément d’âme. Encore aujourd’hui Mueller reste très attaché à ce récit de jeunesse, preuve en est, il n’a jamais cessé de la retravailler graphiquement et de réécrire les dialogues. Je me suis amusé à comparer la première version sortie en 1995 en VO seulement, avec la dernière publiée par les éditions Délirium, et je pense que je ne me serais pas attardé sur la version d’origine si je l’avais découverte en premier. Le dessin, un peu psychédélique, un peu brouillon, très nerveux, ne m’aurait pas emballé. Mais celle entièrement remasterisée et dernière en date est vraiment sublime. John Mueller en perfectionniste y a mit toute son expérience d’illustrateur acquise avec les années. Il y a un aspect mélange d’aquarelle et dessin réaliste qui me plaît bien et plus susceptible de plaire à un public exigeant. Si les récits dystopiques orwelliens tels que La Ferme des Animaux ou 1984 sont vos livres de chevet, si vous avez été fasciné par le clip Another Brick in the Wall des Pink Floyd, vous ne pouvez passer à côté de Oink le boucher du Paradis. Il existe une suite à Oink mais qui n’a pas à ma connaissance était refaçonnée par Mueller et uniquement sortie en VO : Oink Blood and Circus. Ce dernier est moins intéressant car presque entièrement tourné vers l’aspect gore, ultra-violent et sado-maso dans un décorum à la Mad Max 4.
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