Paul a un travail d'été
euh ... Paul a un travail d'été !
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Adolescence Auteurs canadiens Colonies et camps de vacances Les petits éditeurs indépendants Paul Québec
Paul vient d'avoir 18 ans. En echec scolaire, il prend un travail en imprimerie. Cela ne lui convient pas mais au moins il gagne un peu d'argent. Un matin, l'un de ses copains l'appelle pour remplacer pendant 2 mois un animateur de camp de vacance qui vient de lui faire faux bond. Il accepte mais ne se doute pas que ces deux mois vont le faire passer de l'adolescence à l'âge adulte.
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Date de parution | Janvier 2002 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je découvre (enfin) Paul avec cet album. Un personnage et un auteur qui m’intéressaient depuis longtemps. Et bien je dois dire que j’en suis sorti assez conquis. Je ne crie pas à la révolution mais la magie a opéré tout doucement sur moi. En tout cas ça m’a donné envie de pousser plus loin avec ce personnage, surtout que c’est l’une des premières productions de l’auteur. J’ai lu ce tome dans l’édition formule vacances ! (édition regroupée avec Paul dans le Nord). Le petit format n’a pas été un frein, j’ai même haché ma lecture x fois. En fait, on touche là à tout le savoir faire de l’auteur. C’est fluide, lisible, fait avec beaucoup d’honnêteté et de fausse simplicité. Bref c’est admirablement bien raconté. Pourtant tout n’est pas passionnant mais il y a une vrai alchimie qui se crée à la lecture. De la sincérité, de la bonhomie, et surtout la construction du récit, j’ai eu quelques moments d’émotions. Dans le cas présent, l’auteur raconte ses 18 ans et les tournants qui vont avec. Je me répète mais c’est franchement bien fait et le langage ajoute sa touche de charme. J’avais lu d’autres œuvres (Un été d'enfer !, Chroniques de jeunesse …) se rapprochant un peu des thématiques développés ici. Cette déclinaison de Paul les enterre tous.
C’est clairement pour amateur de romans graphiques « tranquilles », plutôt intimistes. Mais dans le genre, cet album est vraiment pas mal. Rien d’extraordinaire dans cet album. Bien au contraire, on a l’impression que Rabagliati ne cherche pas du tout à sortir de « l’ordinaire ». Mais un ordinaire amélioré par une présentation douce, bienveillante. Un positivisme qui évite le ridicule : Paul est un personnage attachant. C’est je crois le premier album de Rabagliati que je lis (je suis entré dans l’univers de Paul par la parodie – très drôle – de Dutreix Paul a un empêchement) et, si a priori je n’étais pas convaincu d’apprécier ce type d’œuvre, j’en suis ressorti suffisamment satisfait pour lire d’autres opus. Surtout que – charme réservé aux non québécois – les dialogues, remplis d’expressions québécoises, ajoutent au charme de cette lecture. Ce long souvenir développé ici, au moment où Paul mûrit et passe à l’âge adulte (premier vrai emploi – animateur d’une colo scout pour gamins défavorisés, première – mais éphémère – passion amoureuse) est bien fichu. Et j’ai trouvé la fin de l’histoire elle aussi bien menée. Une lecture sympathique. Note réelle 3,5/5.
Après Paul au parc, j'ai enchainé avec Paul a un travail d'été. On se retrouve un peu dans la même thématique car après le camp de scouts, Paul vient de lâcher l'école pour entamer un petit boulot dans une imprimerie avec un patron acariâtre et ensuite saisit l'opportunité d'être encadrant dans un camp de vacances pour jeunes. Donc on a l'ambiance feu de camp, balade en canoé sur le lac avec une bande de copains qui semaine après semaine accueille des nouveaux groupes. Paul est affecté notamment aux cours d'escalade alors qu'il n'y connait rien, ce qui donne lieu à un passage assez drôle quand il est formé. Au début ils ne se connaissent pas bien et petit à petit on découvre les caractères de chacun. Arrive alors une histoire d'amour qu'on sentait venir. Tout cela est bien gentil, bien raconté. Il n'y a pas de péripétie particulière mais l'auteur a un talent indéniable de conteur et son dessin est très efficace. Il y a pas mal de phrasé québécois tout de même, il faut presque des sous-titres parfois ;).
J’ai beaucoup aimé cet album. On y retrouve les qualités habituelles de la série (qui exaspéreront certains lecteurs mais qui me ravissent à chaque fois) : humour, gentillesse et tendresse pour une tranche de vie du quotidien susceptible de parler à beaucoup d’entre nous. A titre personnel, je suis particulièrement sensible aux albums qui nous montrent un Paul oscillant entre l’adolescence et l’âge adulte. Et c’est pleinement le cas du présent opus. Je me trouve beaucoup d’affinités avec lui, sa maladresse avec les femmes, son immaturité, son manque de confiance en lui. Même ses goûts musicaux me parlent et je n’ai pas pu résister à l’envie de ressortir Harmonium de ma cdthèque pour l’occasion. Si au niveau du dessin, Michel Rabagliati a fait mieux depuis, je pense que cet album est celui qui m’a le plus touché. La thématique centrale qui tourne principalement autour de la prise de maturité, et des avantages et des contraintes que cela entraine, m’a particulièrement parlé. Alors, oui, bien sûr, certaines péripéties semblent trop faciles, certaines situations font un peu « cliché » mais il y a dans le ton et dans la forme une telle gentillesse, une telle sensibilité que je ne peux m’empêcher d’être ému par ce récit. Et en sus, il y a ces expressions québécoises qui nous dépaysent… J'ai longuement hésité entre le 4/5 et le 5/5 mais c'est clairement l'opus qui m'a le plus parlé depuis que j'ai découvert la série... Et comme j'ai déjà accordé 4/5 à d'autres récits, il me semble logique de monter encore ma cote d'un cran. Culte, donc :)
C'est marrant car j'étais persuadé de lire mon premier Paul, et je découvre dans mes avis que j'ai lu Paul à Québec il y a 8 ans et que j'en ai absolument aucun souvenir. Et si dans l'ensemble j'ai plutôt aimé la version job d'été, il est probable que dans 8 ans j'aurais également oublié cette lecture. J'ai préféré la seconde partie de l'album, la première contenant un peu trop de détails anecdotiques. C'est à dire des passages avec peu d'importance pour la suite de l'histoire, ou pas spécialement drôles, ni émouvants. La deuxième moitié fonctionne mieux, il y a pas mal d'éléments qui nous renvoient à cette même période de notre vie, premier job d'été, soirées arrosées avec des amis au coin du feu, premiers émois amoureux, etc... La sensibilité que montre Paul face à des ados difficiles (la petite fille aveugle par exemple) est plutôt bien traitée également. Enfin, ce que je trouve sympathique aussi c'est que cela me rappelle beaucoup le Québec, ses habitants tous plus attachants les uns que les autres et bien sur leur phrasé si typique qui nous fait tant sourire, nous Européens. Les dialogues sont chantants et j'ai l'impression d'entendre les accents des personnages dans ma tête à chaque phylactère. Une lecture divertissante, qui me plait peut-être plus pour sa localisation que pour ce qu'elle raconte. C'est peut-être pas la meilleure raison pour apprécier cette BD, en tout cas ça me contente largement.
C'était le dernier de la série des Paul que je n'avais pas encore lu. Voilà, c'est fait. Chronologiquement, c'est le numéro 2. C'est un bon titre qui avait réussi à faire connaître ce personnage attachant avec des histoires simples et réalistes. Il est question de la période de ses 18 ans où il va trouver un job d'été en qualité de formateur dans un centre de vacances. Il va connaître également son premier amour bien que cela avait mal commencé. Il y aura également une rencontre touchante avec une gamine atteinte de cécité. Par rapport aux deux derniers titres, on pourra mesurer une certaine évolution (surtout si on tient compte du tout premier volume). On peut affirmer que Paul est une série qui va en se bonifiant davantage. On ne se plaindra pas des expressions canadiennes. Il faut avoir lu Magasin général pour comprendre de quoi je parle. Bref, j'ai réellement l'impression d'être transporté au Québec. C'est tout le charme de cette oeuvre humaine et authentique. Comme la Belle province...
Ayant lu seulement les derniers albums de la série des Paul jusqu'à présent, je remonte maintenant le fil de la chronologie de cette autobiographie fictive. Dans cet album-ci, Paul est à la croisée des chemins, entre adolescence et âge adulte. Tout se passe autour d'un été passé en tant qu'animateur dans un camp d'été un peu amateur. Souvenirs d'adolescence, premières responsabilités, premier amour sérieux, ce genre de souvenirs qui marquent avec nostalgie la mémoire. Comme souvent avec les albums de Paul, j'ai eu du mal à accrocher au début. Le récit des petites aventures du quotidien sont un peu mornes, il faut le temps qu'elles se mettent place. Et comme à l'habitude quand je lis une de ces BD, c'est à partir de la moitié de l'album à peu près que je commence à entrer dans l'histoire, quand les émotions commencent à entrer en jeu. Le tout reste ici assez anecdotique mais plaisant et en mesure de rappeler à pas mal d'adultes et de jeunes adultes des souvenirs assez marquants de leur propre jeunesse. Il y a notamment quelques moments touchants, comme cette petite aveugle et cette histoire d'"étoile privée" dans la Grande Ourse que je retransmettrais bien à ma fille si j'en ai un jour l'occasion, tiens.
Première lecture dans le monde de Michel Rabagliati, auteur qui m'a été révelé par le dernier festival d'Angoulème. J'ai certes eu un peu de mal à entrer dans l'histoire mais passé le bref épisode lycée, famille, imprimerie, je me suis plongé dans l'histoire de Paul, moniteur de colo avec délice. Sans doute à cause des années passées comme mono également, j'ai été séduit par les aventures de Paul, à la fois timide, gaffeur, cool ou dépassé par les évenements. L'ambiance des camps de vacances, même si cela se passe au Quebec, est bien rendue. La fin, même si Rabagliati tire un peu trop sur la corde sensible, est finalement prévisible. Au vu de l'excellente impression que m'a laissée cette lecture, je vais de ce pas me plonger dans les autres aventures de Paul.
Le meilleur de la série ! Le récit est long, mais Rabagliati nous passionne tout le long et on ne peut pas le laisser de côté tellement on est dedans. Je l'ai lu d'une traite. Chose qui ne m'arrive pas tous les jours et que peu d'auteurs peuvent faire. Ça commence doucement avec Paul qui lâche l'école pour travailler dans une imprimerie anglophone. Un jour, il reçoit un coup de téléphone d'un copain à lui qui veut le faire moniteur de camp de vacances. Notre ami s'embarque dans cette aventure et c'est reparti pour d'autres moments de tendresse humaine. Les personnages sont attachants et ont chacun un caractère qui leur est propre. Le récit qui serait ennuyant avec d'autres auteurs marche tout à fait ici. C'est pourtant un récit simple où il ne se passe pas grand chose. Enfin, pas grand chose. Paul et ses amis construisent le camp temporaire, Paul a de la difficulté avec des garçons turbulents, Paul a son premier amour, etc. L'auteur a le don pour rendre des choses simples passionnantes. La petite fille aveugle est particulièrement réussie ainsi que la fin. Ah ! Cette fin ! J'avais presque le goût de pleurer tellement c'est bien écrit. Toute la tendresse de la série se retrouvait dans ces dernières pages.
Et c’est vrai qu’il est très sympathique cet album ! Autobiographique peut-être mais je souhaite à chacun de s’y retrouver ! Blasé s’abstenir . Très frais, très naturel, très sensible, un réel plaisir de lecture . 150 pages avalées en un éclair. Dessin clair et léger en parfait accord avec le propos. Et puis, maison d’édition canadienne à suivre . D’autres bijoux se cachent dans son catalogue !
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