Tungstène (Tungstênio)
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Salvador de Bahia, Brésil, de nos jours. Les chemins de quatre habitants de la ville vont se croiser au pied du Fort de Notre-Dame de Monte Serrat, à l’occasion d’un fait divers. Cajù, un dealer à la petite semaine en galère, monsieur Ney, militaire à la retraite complètement névrosé et Richard, policier réputé mais mari exécrable en passe de se faire quitter par sa femme, Keira, se retrouvent tous impliqués dans un incident d’apparence anodine, mais qui va vite dégénérer en une situation dramatique. (texte : Ça et là)
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Date de parution | 24 Août 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
D'abord la couverture, originale, singulière, mystérieuse, qui donne envie de remonter pour voir la gueule de ces personnages, même si cette couverture n'a aucun rapport avec l'intrigue qui va se jouer à l'intérieur. Et puis un récit de polar brésilien situé donc au Brésil, décor peu utilisé en BD, la dose d'exotisme contribue à son atmosphère électrique où l'auteur que je ne connais pas, confronte des personnages au bord de la rupture qui vont faire monter la température pour des raisons d'orgueil, d'honneur, par habitude, par frustration, par ennui ou parce qu'ils n'ont plus rien à perdre. Cette forme de récit choral où s'entremêlent 4 histoires est assez cinématographique, ça ressemble à beaucoup de formes narratives qu'on voit dans les films américains modernes des années 2000 et 2010. L'histoire en elle-même n'a rien d'extraordinaire, elle est plutôt ordinaire, mais le traitement et les réactions des personnages qui s'enveniment chacune à leur manière pour atteindre des paroxysmes de tension nerveuse, ça c'est bien vu, c'est un vrai polar contemporain. Là-dessus, le dessin est pas mal du tout, dans un style un peu comics, c'est un noir & blanc en grisé au trait souple et dynamique, avec des cadrages très inspirés de ce cinéma ricain que j'évoquais à l'instant, en forme de véritables angles de caméra, plongées, contre-plongées qui saisissent les personnages parfois légèrement déformés pour mieux suggérer leurs mouvements ; y'a pas à dire, c'est très cinématographique, c'est pas de la simple démonstration graphique, il en découle une dynamique qui renforce la tension du récit. Un bon polar, qui m'a surpris par son rythme, sa construction, où je pensais pendant un moment m'ennuyer, parce qu'il y a quand même plus de 180 pages, et qui au final, sans m'avoir renversé, m'a fait passer un bon moment de lecture.
Un gros bémol pour commencer. Mais pourquoi ne pas avoir colorisé cette BD ? Cette question m’a taraudé tout au long de la lecture de ce récit. Nous sommes au Brésil, et pas n’importe où. A Salvador de Bahia, une ville baignée par le soleil. Les couleurs y sont chaudes et éclatantes. Le rendu noir et blanc est moche et inapproprié même si nous sommes bien dans un polar. Passé cette anomalie, comme je connais le fort de Notre Dame de Monte Serrat, je me suis laissé embarqué aisément. L’histoire n’est pas des plus palpitante mais cela se laisse lire aisément. On va suivre sur quelques heures, Caju un dealer, Monsieur Ney un militaire à la retraite, Richard un policier et Keira qui partage la vie de ce dernier. Et tout ce petit monde va s’entremêler pour se retrouver sur la plage. Nous sommes sur un fait divers qui ne casse pas trois pattes à un canard mais je ne me suis pas ennuyé. Au contraire j’ai dévoré l’album d’une seule traite ! J’ai été pris par le tourbillon de ces personnages proche de la rupture. Un vrai puzzle ! Les nombreux flashbacks donnent un peu plus de contenu sur les personnages au point de mieux appréhender leurs difficultés et leurs desseins. J’ai été convaincu par cet album et son quatuor, même si la conclusion est un peu déroutante.
J’ai emprunté cet album d’auteurs inconnus de moi à la seule vue d’un sticker signalant une récompense à Angoulême. Eh bien, force m’est de reconnaître qu’après l’avoir lu, je n’ai pas vraiment compris cette récompense, ni même d’ailleurs sa sélection ! En effet, si cet album n’est pas une grosse bouse, il n’est pas non plus très intéressant, ni très original. La principale – et quasi seule originalité (si l’on fait exception de la localisation au Brésil, pays des auteurs, avec son côté exotique pour nous) – c’est la construction de l’intrigue. L’album raconte une histoire, sorte d’instantané de plusieurs personnages, le tout se déroulant sur une heure ou deux maximum, avec une quasi unité de lieu (une plage et ses alentours, dans une grande ville côtière brésilienne : seuls quelques rares flash-back tentent péniblement de dynamiser le récit, et de donner plus de consistance aux personnages). L’action (très molle en fait) est donc décomposée, comme vue au ralenti et sous divers angles. Mais le problème, c’est que l’intrigue en elle-même n’est pas emballante – le seul passage que j’ai trouvé intéressant est la chute finale. Mais pour en arriver là, que d’ennui ! Bref, une réelle déception…
Parlons du positif : la couverture est réussie, elle attire l'oeil et donne bien envie de lire cet album. Parlons du négatif : le reste. Cette BD à reçu le prix du meilleur polar à Angoulème, c'est peu de dire que je ne comprends pas ce qui a motivé ce choix tellement j'ai lu des polars mieux que ça. Je ne sais même pas par où commencer pour lister tout ce qui ne va pas ici. Le début n'est pas accrocheur, la suite non plus remarque, mais généralement c'est toujours bien de rendre une histoire prenante dès les premières pages. Ici on a des palabres entre 2 personnages, qui du haut de leur colline, regardent 2 pécheurs en infraction un peu plus bas. C'est longuet et là ou on attend un événement, des rebondissements, une confrontation avec les hors-la-loi, ou au pire juste un minimum d'action, il ne se passe rien. Juste une dispute entre 2 personnes qui n'ont pas le même point de vue. C'est vraiment pas intéressant et ça dure un nombre bien trop élevé de pages. Plus tard un flic viendra se joindre à eux, et là il va enfin y avoir de l'action. Mais honnêtement quand ça arrive après 100 pages c'est trop tard. Et pire, même la scène d'action arrive à être molle tant l'intervention du bonhomme est étalée sur des pages et des pages. Pour moi cette narration bien trop lente est rébarbative. Ensuite, ou en même temps, on sait plus, le récit bascule sur 2 jeunes femmes dans un bus qui discutent de leur quotidien et de leurs problèmes personnels. Qui ? Pourquoi ? Quel rapport ? En tout cas là aussi c'est pas palpitant. Bien sur tout ça doit rejoindre l'autre histoire un peu plus tard mais c'est tellement décousu et monotone qu'on a même pas envie de savoir ce qui va réunir tout ça. J'ai lâché l'affaire avant la fin et j'ai arrêté de me faire du mal au bout de 120 pages. C'est décevant, y'a pas d'intrigue de fond, pas de suspense, rien qui suscite la curiosité et l'envie d'avancer dans cette lecture. Bref il manque tout ce qui constitue à mes yeux un bon polar, mais c'est ce livre qui a reçu le prix de l'année ? :(
Cet album est assez surprenant tant par son contenu que par sa narration. Son contenu, d'abord, c'est le récit d'événements s'étalant sur une demi-journée dans une ville balnéaire brésilienne. Nous y suivons une poignée de protagonistes avec des thématiques sociales, policières et amoureuses. Il y a l'ancien combattant un peu dérangé et psychorigide, le dealer looser et magouilleur, le policier toujours prompt à l'action de choc et la femme de ce dernier qui prévoit de le quitter. Et plus qu'une ou plusieurs histoires, c'est davantage un assemblage de tranches de vie, un moment où la situation va faire en sorte que leurs chemins vont se croiser. La mise en scène, ensuite, est spéciale car les événements de ce récit se passent de manière simultanée. Régulièrement on saute d'un personnage à un autre pour montrer ce que chacun fait au même moment. L'action est en outre très découpée, avec de nombreux changements de rythme, comme si les scènes étaient parfois racontées au ralenti et d'autres fois en accéléré. C'est très cinématographique tout ça. Et cela demande un petit temps d'adaptation au lecteur en début d'album pour s'y habituer. L'histoire globale est entre deux eaux, à la fois anecdotique et aventureuse. Le fait d'avoir l'impression de n'assister qu'à quelques heures de la vie des protagonistes peut être un peu frustrant ou peu captivant. Sur le même plan, la fin de l'album est un tout petit peu en queue de poisson. En même temps, il y a quand même de vraies scènes d'action et quelque chose qui se construit et impacte au final tous les personnages. Bref, mon avis est légèrement mitigé mais j'ai quand même apprécié cet album pour son originalité, son dessin de qualité et la structure étonnante de sa narration.
Tout auréolé de son prix Fauve d'Or du polar du festival d'Angoulême 2016, j'ai emprunté ce one shot à la médiathèque. Je m'attendais à un superbe polar, vu les bonnes critiques lues dans la presse (de "Livre hebdo" à "DBD", en passant par "CaseMate" ou encore "Télérama") mais j'avoue avoir été très déçu. Certes, le scénario sur le destin croisé de 4 personnages (un flic, sa femme, un ancien militaire et un petit dealer) à Salvador de Bahia, est assez bien ficelé mais toute cette violence déversée autour d'une banale pêche interdite ne m'a guère convaincu. Du militaire à la retraite caricatural au flic qui dégaine à tout va, je n'y ai pas cru une seconde. On est loin de la définition du polar que j'attendais pour une bande dessinée. J'ai eu l'impression de lire plus un règlement de compte entre voyous, entre mari et femme, entre dealers, qu'à une enquête policière. Bref, une grosse déception...dommage car la belle couverture intrigante donnait vraiment envie de découvrir ce qui se cachait sur cette plage.
Je ne vais pas me forcer dans ma notation. Cela ne vaut pas plus de deux étoiles pour moi malgré le fait que cette oeuvre soit retenue dans la sélection officielle du dernier festival d'Angoulême. Honnêtement, il y avait sans doute de la place pour d'autres titres plus intéressants. Ma notation reflète surtout le plaisir lecture et il n'y aura pas le compte. J'avais également été attiré par une couverture originale qui donnait envie de tremper ses pieds dans une eau vert émeraude d'une plage de Salvador de Bahia. Cette fable urbaine sur la réalité du Brésil d'aujourd'hui ne m'a guère convaincu. Beaucoup de violence pour pas grand chose au final. Nous avons en effet le portrait croisé de différents personnages entre petit dealer et flic violent avec sa femme. Il est vrai que certains semblent péter les plombs. La quiétude de cette plage brésilienne va se briser au bruit de la dynamite. Au final, alléchant mais trop inabouti comme un coup dans l'eau. Flop.
Spooky parle dans son avis d’un propos « banal », et c’est malheureusement l’aspect qui ressort le plus en ce qui me concerne. « L’intrigue » est mince et peu palpitante. L’album est surtout notable pour sa construction, sa narration habile aux facettes multiples, qui ne perd jamais le lecteur. L’album est classé en « Policier/Thriller », moi je vois plutôt ça comme une fable urbaine, qui se focalise surtout sur les personnages et leur vies. Sur 180 pages, j’ai trouvé ça trop léger. Une lecture « pas mal » sans plus. Pour la note on va dire 2.5 que j’arrondie à 3/5.
Cet album est surprenant. C'est d'abord la couverture que je trouve sublime, et interpellante. deux personnages, l'un visiblement une femme, l'autre un homma rmé, matchent dans une eau transparente, avec une belle plage en fond. Une scène qui n'est pas dans l'album, même si tous les éléments y sont. La plge, c'est celle de Salvador de Bahia, sur la côte brésilienne, théâtre d'un fait divers qui va constituer l'essentiel de l'hisoire. Deux pêcheurs attrapent des poissons à proximité d'un fort à la dynamite. Un vieil homme, militaire retraité, discute avec un petit delaer, constate le délit, et le persuade d'appeler les autorités. C'est richard, flic en civil, qui hérite de l'histoire et se lance dans l'appréhension des contrevenants. On bascule ensuite dans une sorte de clip musical, un vaudeville à la brésilienne avec une petite dizaine de personnages. Car pendant ce temps le couple de Richard est en train de badsculer, avec Keira qui se pose des questions. J'ai été littéralement soufflé. 150 pages sur les 180 que compte l'album content des scènes simultanées se déroulant sur 5 minutes de temps. C'est un montage ultra-serré, entrecoupé de flashes-bacs très fort (sur les aptitudes de Richard, mais aussi sa vie de couple minable). Un instant avec de multiples tensions, entre arrestation musclée, dilemnes personnels et petits trafics. Les personnages sont très subtils, on n'a pas de bons angéliques et de mauvais démoniaques, simplement plusieurs personnes qui essaient de vivre dans le Brésil d'aujourd'hui. Le style de Quintanilha est clairement ibérique, c'est une ligne claire mâtinée de comics un peu figée, mais cela se justifie vue le point de vue narratif (des instantanés, des arrêts sur image en pagaille). Vraie belle surprise, surtout au niveau narratif, même si le propos est un peu banal.
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