Murderabilia
Découvrez la collection des objets ayant appartenu à des sérial killers
Auteurs espagnols Collectionneurs Les prix lecteurs BDTheque 2015 Serial killers
Malmö Rodriguez a vingt trois ans il glande chez ses parents et se rêve écrivain. Après le décès de son oncle, il recueille ses chats et entreprend un long voyage avec eux. Les chats que transporte Malmö sont destinés à un collectionneur d'objets ayant été en relation avec des meurtres sordides. Il faut dire que les chats ont bouffé l'oncle de Malmö. Dans le village où vit le collectionneur, Malmö va peu à peu sympathiser avec le collectionneur et découvrir sa fibre littéraire... entre autres choses.
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Date de parution | 12 Mai 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange histoire, qui aurait pu partir vers quelque chose de plus gore, ou vers un fantastique macabre. Mais rapidement, le dessin d’Ortiz adoucit tout (aseptise peut-être ?). Étrange peut-être, mais intéressante en tout cas. On suit cette histoire un peu branque avec plaisir. La narration est fluide, et sait ménager quelques rebondissements, ainsi qu’une fin ouverte. L’intrigue nous montre aussi que les personnes les plus bizarres, les moins « sympathiques » ne sont pas celles que l’on croit, puisque le collectionneur d’objets liés à des massacres, meurtres et catastrophes, a priori morbide et « dérangé », se révèle au final plus équilibré que ses voisins, et finalement bien plus agréable et sympathique. Je suis plutôt satisfait de mon achat. D’autant plus que Rackham a vraiment bien fait les choses, avec une couverture cartonnée et un dos toilé, un papier épais (j’aime aussi les choix de colorisation d’Ortiz, avec ces nuances de rose et de violet qui dominent). Note réelle 3,5/5.
Troisième série d'Álvaro Ortiz que je lis et là encore je salue l'originalité de son scénario. Sur fond d'ambiance de road-movie à l'américaine, il aime à mettre en scène des personnages originaux et des situations étonnantes. Ici, c'est l'histoire d'un jeune homme désœuvré qui rencontre un collectionneur d'objets ayant appartenu à des tueurs en série ou ayant causé des morts spectaculaires. En même temps qu'il s'interroge sur ce personnage, le héros va s'installer dans le motel d'une bourgade paumée et se mettre en couple avec la jeune propriétaire de l’hôtel. L'histoire n'est donc pas mal, un peu surprenante. Le dessin et la narration graphique sont également bons dans leur simplicité et leur efficacité. J'aime aussi le travail sur les couleurs un peu rose et désaturées. Pourtant, je dois dire que le côté morbide de l'intrigue et des idées qu'elle contient ne m'enthousiasme pas. Ce n'est pas ma tasse de thé. Je me suis notamment ennuyé sur les quelques pages inventoriant les objets du collectionneur. De même, je n'ai pas trouvé les protagonistes sympathiques : ce ne sont pas des personnages auxquels je peux m'attacher et qui me donnent envie de suivre leurs histoires. Donc ma lecture fut assez divertissante et m'a fait passer le temps, mais ce n'est pas un album que j'achèterais personnellement.
Qu’est-ce que cette histoire ? Celle d’un jeune branleur qui vend des chats morts à un collectionneur morbide. Il va devenir tenancier d’un hôtel d’un petit bled perdu pour du sexe facile. Morbide, vous avez dit morbide ? Oui, c’est franchement glauque. Il faudra avoir une bonne dose d’ouverture d’esprit afin d’entrer dans le jeu de personnes ayant des valeurs assez particulières et aux antipodes des nôtres. La marginalité n‘est même pas un problème une fois qu’on accepte le principe un peu original. Au niveau des cases, on aura droit à des tailles lilliputiennes. Le dessin est plutôt naïf ce qui aurait tendance à tromper sur la marchandise vendue à moins de vouloir jouer un rôle d’atténuation face aux horreurs rencontrées. Mais bon, cela aura eu le mérite de nous tenir en haleine jusqu’au final encore plus morbide qu’on aurait pu l’imaginer. On se rend compte à quel point l’homme peut être influencé dans le mauvais sens du terme. On peut également se poser la question si derrière la volonté de collectionner, il n’y a pas quelque chose d’autre de plus psychologique que se cache. Pour ma part, je ne collectionne que des bds, des films et des cd musicaux ainsi que des vieilles cartes téléphoniques : bref que des choses anodines ! Vous voilà rassuré !
Houlà que c’est glauque ! Toute la force de l’album réside dans l’antinomie qui oppose un trait et une narration innocentes d’aspect à un thème glauque et sordide. En effet, quand on regarde distraitement le dessin d’Alvaro Ortiz, on se croirait presque dans un album de Guy Delisle ou –mieux encore- de Michel Rabagliati. Et cette sensation est encore accentuée par la narration très « roman graphique d’un quotidien sans intérêt » employée par l’auteur, n’hésitant à directement faire dialoguer son personnage central avec nous, lecteurs. Le gars en question vend des chats, a une histoire d’amour avec la gérante d’un motel, devient copain avec un type un peu bizarre, rêve d’écrire un roman qui le rendra célèbre mais dégage surtout une image de jeune mou glandouilleur. Rien de bien dangereux de prime abord. Le récit en lui-même est des plus sordides puisqu’il sera question de chats qui mangent des cadavres, de tueurs en série, de carnages inexpliqués, de collections malsaines… Vraiment glauque en soi mais tout cela passe comme une lettre à la poste grâce au ton employé. A titre personnel, à cause de plusieurs moments creux à mes yeux, je n’aurais pas conseillé l’achat s’il n’y avait eu un final franchement plaisant. Mais grâce à celui-ci et à l’originalité de l’approche du thème développé, j’opte finalement pour un 3/5 avec achat conseillé.
Au début, je pensais que l'histoire allait être un banal roman graphique sur un type qui essaie d'être écrivain, mais très vite je me suis rendu compte que ce n'est pas le cas. La vie du héros bascule lorsqu'un de ses oncles meurt et que ses chats lui bouffent le corps. Le héros se rend compte qu'il y a des gens qui seraient prêts à payer pour avoir ses chats et il va les vendre à un type qui a une collection sur les tueurs en séries. Le héros va rester dans le coin, trouver un boulot et une copine et il va devenir ami avec le collectionneur et s'intéresser à sa collection. Au fil des pages il va y avoir des révélations surprenantes. L'intrigue est bien construite et je l'ai trouvée passionnante à lire. Il y a des bonnes surprises dans le récit. Le héros est attachant, la collection du vieil homme est intéressante (surtout que l'auteur donne des informations sur des tueurs en séries célèbres) et les chats sont mignons (je n'aurais aucune objection à ce qu'ils mangent mon cadavre). Le dessin est sympathique.
J’avais déjà beaucoup aimé Cendres du même auteur, mais « Murderabilia » m’a encore plus enthousiasmé. L’histoire est vraiment originale, et glauque au possible. Je ne connaissais même pas le terme « Murderabilia » (contraction des mots anglais « muder » et « memorabilia » - voir Wikipédia), cette activité qui consiste à collectionner des objets en rapport avec des meurtres connus. Le lieu de l’action, une petite bourgade isolée américaine remplie de dégénérés, complète le tableau pittoresque. La narration est parfaite, l’intrigue est prenante et bien construite, les personnages intéressants (notamment le « héros » et le collectionneur), impossible de refermer l’album avant le dénouement final. Ce dernier est bien vu et a réussi à me surprendre. Le dessin est très stylé, simple en apparence, mais finalement assez détaillé, et les couleurs sont vraiment belles, et contribuent grandement à l’atmosphère de l’histoire. J’adore l’alternance de toutes petites cases et de cases plus grandes. Et puis quelle couverture ! Une réussite totale, et un coup de cœur !
Malmö Rodriguez, apprenti écrivain de 23 ans, se rend dans un trou perdu pour vendre à un collectionneur tordu deux chats ayant appartenu à son oncle. Ce dernier était mort seul dans sa maison et son cadavre ne fut découvert que plusieurs jours plus tard, grignoté par ses adorables félins. Par un concours de circonstances et par le peu de perspectives d'avenir que la vie a à lui offrir par ailleurs, Malmö reste dans les environs du collectionneur et entame une relation avec la tenancière du motel du village où il commence à travailler. Parallèlement, il se lie d'amitié avec le collectionneur et entreprend de faire l'inventaire de sa collection d'objets morbides ayant appartenu à des serial killers et autres détraqués. Il découvre vite que les autochtones ne tiennent pas l'homme en haute estime car il a racheté une maison où a eu lieu un massacre, le clou de sa collection. Ne vous laissez pas tromper par le trait rondouillard et les couleurs douces d'Alvaro Ortiz, Muderabilia est un album féroce, qu'il est difficile de lâcher une fois entamé. Exploitant le goût du morbide tapi en chacun de nous, il nous explique jusqu'où peut mener cette fascination. Un album vénéneux.
En attaquant cette BD au graphisme à la fois minimaliste et sophistiqué, impossible de s’attendre à un scénario aussi élaboré, aussi captivant. En effet, lorsqu’on feuillette les pages avant lecture, la mise en page, certes originale, donne à penser qu’on a davantage affaire à une production expérimentale. Et pourtant, si les cases, la plupart du temps de la taille d’un timbre poste, peuvent laisser dubitatif, le procédé finit par fasciner. De sa ligne claire concise et stylisée, Álvaro Ortiz parvient avec un minimum d’effets à exprimer parfaitement ce qu’il veut dire et montrer. Entre le brun et le rose, les couleurs désaturées contribuent à renforcer l’atmosphère malsaine avec une certaine élégance. Du grand art. Quant au scénario, il consiste en une sorte de mise en abyme puisque le narrateur est lui-même un jeune écrivain en quête d’une bonne histoire, et c’est la sienne qu’il raconte ici, une histoire qui changera sa vie à jamais. C’est en acceptant de vendre les chats qui ont dévoré son oncle à un collectionneur d’objets morbides, dont la plupart ont appartenu à des tueurs en série, qu’il va provoquer le destin. Alors qu’il se rend dans le village où habite le collectionneur, en plein cœur de l’Amérique redneck (on ne sait pas où exactement, l’auteur ayant pris le parti de rayer les noms de lieux), il va se retrouver très vite impliqué dans une ignoble affaire de meurtre. L’atmosphère inquiétante de cette ville quasi fantôme au passé industriel contribue un peu plus à happer le lecteur, déjà captivé par un récit qui monte progressivement en puissance jusqu’à un climax pour le moins inattendu. L’auteur reprend avec subtilité le thème de l’étranger – cet autre si étrange -, désigné à la vindicte populaire à cause de sa différence, en l’occurrence ici le collectionneur. Hollywood ayant souvent exploité cette Amérique en déshérence dans le registre du thriller horrifique ("Massacre à la tronçonneuse", "Délivrance"…), c’est peu dire qu’on imaginerait parfaitement cette histoire adaptée au cinéma. On ne peut que féliciter les Editions Rackham d’avoir découvert ce jeune et prometteur auteur espagnol, qui signe ici son deuxième album après Cendres.
Ne mégotons pas ; franchement bien et coup de cœur pour cette BD. Mais prenons les choses dans l'ordre. Publiée chez Rackham éditions, cette histoire se présente dans un joli petit format avec un soin tout particulier accordé à la couverture et son dos tissé. Déjà auteur de Cendres, l'espagnol Alvaro Ortiz n'en n'est donc pas à son coup d'essai et l'on retrouve ici son trait simple voire naïf, le tout teinté d'humour un peu noir et qui fait mouche. Du dessin je ne dirai pas grand chose d'autre sinon que, si, tout cela n'est pas très fouillé, mais là n'est pas l'essentiel. Notre héros s’appelle Malmö Rodriguez et vit encore chez ses parents, il ne fait pas grand chose de ses journées et se rêve en écrivain. Son oncle décède, il récupère les chats de celui-ci et entreprend un voyage pour les vendre à un mystérieux collectionneur. Pas de spoil mais il faut savoir que ce collectionneur est un accro aux objets ayant été en relation avec des sérial killers. Après la transaction, Malmö loupe son car et se voit contraint de passer la nuit au motel où il entame une relation avec la patronne et décide de rester dans ce bled paumé. Peu à peu, il en vient à fréquenter de plus en plus le collectionneur qui lui raconte l'histoire des objets qu'il expose partout chez lui. La vocation d'écrivain de Malmö peut s'épanouir, il va rédiger le catalogue de la collection. Vous en dire plus serait gâcher le suspense qui, s'il n'est pas insoutenable, révèle tout de même son lot de surprises et mérite qu'on le découvre peu à peu. Pour écrire son scénario, A. Ortiz s'est appuyé sur une solide documentation sur les meurtriers en série et plus particulièrement ces collectionneurs qui de par le monde sont à la recherche d'objets insolites. Ne vous attendez cependant pas à une thèse savante sur le profil de ces tueurs, l'accumulation de ces objets aurait même de quoi faire sourire, ("collectionite" quand tu nous tiens !). Dans ce village un brin paumé de ce qui pourrait être le Middle West, les mentalités ne sont pas particulièrement évoluées et le drame jamais bien loin. Tranquillement, pourrait-on dire, les choses se mettent en place et le twist final est tout ce qu'il y a de savoureux même si on le sentait poindre. Au final, nous sommes devant une BD qui n'a pas l'air de grand chose mais qui se révèle plus subtile qu'il n'y paraît pour le plus grand bonheur du lecteur. Vous êtes donc fortement invités pour une lecture plus que sympathique.
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