Tempête sur Bangui

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Une BD 100% made in Africa qui apporte une vision unique et lucide sur la réalité du conflit en République Centrafricaine. Un ouvrage coédité avec Amnesty International.


Afrique Noire Amnesty International Auteurs africains Documentaires La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants

Depuis dix ans, la République centrafricaine enchaîne guerres civiles et coups d’Etat. Tant et si bien que les médias occidentaux finissent par oublier ses citoyens qui n’ont souvent que leurs jambes pour courir. Ceci jusqu’au conflit le plus violent et le plus meurtrier de cette dernière décennie : celui des rebelles de la SELEKA contre le président Bozizé, en 2013. Dans ce paysage chaotique, avant l’intervention des forces françaises, Didier Kassaï, artiste centrafricain, survit jour après jour ; il zigzague entre les grenades, les tirs de kalachnikov et les coups de machettes. Mais avec une farouche opiniâtreté, Didier poursuit son activité artistique comme un acte de

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Octobre 2015
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Tempête sur Bangui © La Boîte à Bulles 2015
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

01/10/2015 | Alix
Modifier


Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

(MAJ pour la sortie du tome 2) Une série remarquable, et une histoire édifiante qui m’a fortement marqué – j’ai mis une bonne demi-heure à me calmer après ma lecture. La situation politique en Centrafrique est instable depuis un certain temps, mais les choses ont « dérapé » en 2013, avec le renversement du président Bozizé. Didier Kassaï, jeune auteur africain, témoigne dans le premier tome des horreurs qui ont accompagné la transition vers un nouveau gouvernement : exécutions arbitraires, exterminations religieuses, destructions d’églises, humiliations, pillages, que d’horreurs, qui nous sont racontées ici justement, sans trop en faire, mais sans nous épargner non plus. L’auteur fait preuve d’une remarquable maturité, il ne se pose jamais en héros de son histoire, et nous relate les évènements de son mieux. Le second tome s’intéresse à la période de transition très compliquée, orchestrée par le nouveau chef d'état autoproclamé Djotodia, avec au programmes des conflits inter-religieux terribles, et une intervention française pas forcément très utile. Comme toujours dans ce genre de « révolution », la situation est compliquée, les différentes factions sont nombreuses, leurs motivations pas toujours claires, les noms et sigles fusent. Heureusement les notes de bas de pages nous permettent de ne pas décrocher. Le texte d’Amnesty en fin de premier tome enfonce le clou et renforce le propos de l’auteur. La mise en image est exemplaire, les planches fourmillent de détails, et les couleurs retranscrivent parfaitement l’ambiance « locale ». De plus l’auteur trouve encore une fois l’équilibre parfait, il nous dépeint les horreurs commises, mais sans trop en faire, sans verser dans le lugubre (pourtant il y avait de quoi faire !) Une série fortement recommandable, qui m’a profondément ému.

01/10/2015 (MAJ le 21/11/2018) (modifier)