Unlucky Young Men
Dans la Tokyo des années 60, le destin tourmenté de plusieurs adolescents...
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Kadokawa Shoten Seinen
Tokyo, 1968. Les mouvements étudiants tournent à l’émeute et l’agitation gagne le Japon. Pour essayer d’échapper à son lourd passé criminel, Norio Nagayama rejoint la capitale dans l’espoir d’un nouveau départ. Au Village Vanguard, bar jazz dans lequel la jeunesse révolutionnaire nipponne a ses quartiers, il fait la connaissance de Takeshi Kitano, un jeune comique raté qui tente de faire carrière dans le cinéma. Le grand projet de Takeshi : Unlucky Young Men, un scénario qu’il a rédigé, véritable chronique d’une génération japonaise désabusée et prête à tout pour réaliser ses rêves. Afin de financer la production du film et d’assurer leur avenir, les deux jeunes hommes vont planifier l’attaque d’un fourgon transportant 300 millions de yens…
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Date de parution | 08 Octobre 2015 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Après "Mishima Boys – Coup d’état", je découvre une seconde œuvre de ce mangaka engagé dans des titres plus sérieux qu’à l’accoutumée. Le fond reste toujours celui du Japon des années 60 marqué par la violence étudiante et le terrorisme. C’est un pays qui se rebelle contre l’autorité entre tradition et modernité : toujours le vieux débat. On va croiser une bande de jeunes gens assez marginaux dans leur mode de vie ou de pensée. Cela nous éloigne des standards habituels. Cela avait tout pour me plaire et pourtant, cette œuvre n’est pas parvenue à me convaincre et surtout à me passionner. C’est assez mou dans la réalisation. Je ne critiquerais pas le dessin qui me semble à la hauteur. C’est plutôt la mise en scène qui souffre de lenteurs. On s’intéresse à des personnages qui ne vont pas forcément marqué ce récit. C’est un peu désorganisé. Bref, l'envie fait défaut.
Ki-oon frappe de plus en plus fort avec la qualité d'édition de ses sorties exceptionnelles : après la collection Latitudes (grand format), voici le Latitude hard-cover : du grand format avec couverture cartonnée ! Unlucky Young Men c'est le titre d'un scénario de film que tente d'écrire un des protagonistes de l'histoire, "T", accessoirement barman et humoriste raté (et accessoirement, d'après ce que j'ai compris Takeshi Kitano dans sa jeunesse - faut le savoir). Ce dernier fait la connaissance de "N" - Norio Nagayama (vrai voleur et tueur en série de l'époque aussi) qui tente de démarrer une nouvelle vie à Tokyo et qu'il souhaite embarquer dans son projet cinématographique mais gravitent autour d'eux des personnages plus ou moins recommandables souhaitant profiter d'eux pour soutenir leur lutte terroriste. Se greffent là dessus quelques petites histoires secondaires qui enrichissent le récit tout en mettant en lumière certains épisodes plus ou moins reluisants de la vie de certains. L'histoire se passe à Tokyo en 1968, année agitée au Japon avec ses émeutes étudiantes. Elle met en regard les émotions des personnages avec des poèmes du (célèbre) Takuboku Ishikawa. Le parallèle est pour moi plus marquant en deuxième lecture (que je suis en train de faire). Elle est très bien illustrée par les dessins de Kamui Fujiwara. Comme tous les mangas "historiques" elle instruit mais du coup, les clins d’œil qu'elle fait aux célébrités de l'époque en ne donnant que l'initiale de leur prénom ne sautent pas forcément aux yeux des incultes et provoquent plutôt la confusion (je me demande bien pourquoi les vrais noms ne sont pas cités, comme certaines villes ou universités parfois dans d'autres mangas). Une seconde lecture s'avère pour moi nécessaire pour apprécier pleinement ce tome 1. Comme Spooky je lirai la suite et fin par curiosité et pour ma culture personnelle. Le tome 2 est un peu dur à suivre car on passe sans arrêt d'un groupe de personnages à l'autre et, je le répète, tous ces protagonistes qui ne sont désignés que par l'initiale de leur prénom, personnellement, ça m'embrouille encore plus. Dommage, l'intention était bonne !
Dans un Japon qui hésite à abandonner ses traditions pour verser dans le modernisme, Otsuka et Fujiwara livrent une histoire douce-amère, qui hésite constamment entre la chronique sociale et le polar, en mode casse du siècle. Ces hésitations procurent un rythme lénifiant au récit, qui se perd par moments dans les turpitudes adolescentes ou post-adolescentes d'un petit groupe de paumés. J'avoue, le récit ne m'a pas passionné plus que ça, dans le sens où il y a de grandes plages de vide au cours de ces 362 premières pages. L'intérêt vient de la présence de plusieurs personnages importants de l'histoire et de la culture japonaise : Kenzaburo Oe, Takeshi Kitano, Yukio Mishima, ainsi qu'un tueur en série... Ça pimente un peu l'histoire, qui est donc bien mièvre à mon goût par ailleurs. Dans le tome 2 les personnages se croisent dans une sorte de ballet fataliste, certains sachant où ils vont, d'autres non. Je ne me suis pas senti plus concerné qu'auparavant, malgré la postface d'Eiji Otsuka qui éclaire quelque peu son propos. J'avoue que le trait de Fujiwara m'a bien plu. Il est moderne, mais réussit à bien retranscrire l'ambiance de cette époque si particulière du Japon des années 1960.
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