L'Échappée
L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? Grégory Mardon, en 220 planches muettes, tente d’y répondre à travers un récit cocasse sur notre envie à tous – et récurrente chez certains sujets - de changer de vie, de trouver le bonheur ailleurs que sous nos pieds, et qui peut devenir une perpétuelle fuite en avant.
Académie des Beaux-Arts de Tournai BD muette Bichromie
Sur un coup de tête, il met les voiles, et sans prévenir, il prend un billet sur un paquebot pour partir. Ailleurs. Loin. Hélas, ce bateau est pris dans une violente tempête. Seul rescapé, le voici naufragé sur une île. Là, habite une communauté très particulière qui vit dans une harmonie provoquée par des médicaments qui rendent «heureux», a priori. Il va partager cette harmonie chimique jusqu’au jour où il oublie de prendre ses pilules et retrouve son libre arbitre. Il décide de s’enfuir à nouveau …
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Date de parution | 26 Mars 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
BD sans texte filant une allégorie sur le changement de vie. Je me suis demandé où était le fond et où l'auteur voulait nous amener à enfiler autant de clichés les uns à la suite des autres... Je n'ai pas trouvé de réponse à cette question ... Je suis clairement resté sur ma faim et me suis profondément ennuyé pendant cette lecture...
Avis mitigé pour cet album. Forte pagination, mais une histoire vite, lue, car muette, avec peu de planche finalement (et souvent peu remplie). La lecture est en tout cas fluide, et relativement agréable, avec un dessin simple et efficace. Mais l’intrigue est assez squelettique, avec quelques longueurs. Pour faire simple, nous suivons un type qui, sorte de winner hyper dynamique, occupant un poste à responsabilité, avec femme et enfants, se sent de plus en plus engoncé dans sa routine, pique une crise, et part au grand large. Un point de départ classique, déjà vu, et tout au long de l’album j’ai attendu un point d’ancrage, une « chute ». Mais en fait notre éternel insatisfait poursuit sa fuite en avant, et du coup le lecteur le rejoint un peu sur ce point. Bon, ça reste quand même très lisible, pas désagréable. C’est juste que j’attendais un petit plus pour faire sortir le récit des rails sur lesquels il est embarqué, à toute vitesse. Note réelle 2,5/5.
Note : 2.5/5 222 pages de BD muette, avec des planches ne comprenant parfois qu'une ou deux grandes images aérées mais aussi d'autres fois un nombre de cases bien plus dense, mais le tout pour un scénario qui finalement se résume assez vite. Un homme est excédé par la société moderne dans laquelle il vit et plaque tout, se retrouve naufragé sur une île où il intègre une société qui ressemble à un mélange entre le Meilleur des Mondes et l'île des Lotophages et réalise que cela ne lui convient pas du tout non plus, et finalement il revient à la vie sauvage avec une belle indigène. Voilà, tout est dit et désolé de gâcher ainsi la surprise, mais disons que j'ai trouvé le discours de cet album assez convenu. Le dessin est agréable mais j'ai trouvé que la mise en scène s'étirait parfois un peu trop en longueurs. Beaucoup de planches pour exprimer que la société de consommation moderne est aliénante et insupportable. Beaucoup de planches pour exprimer le parcours du naufragé le long de la falaise. Beaucoup encore pour montrer la répétitivité de son nouveau mode de vie sur l'île. Et encore pour montrer la vie sauvage. A vrai dire, cette quantité de planches racontant la même chose m'a fait un peu survoler certains passages du fait d'un léger ennui qui apparaissait. Et puis il y a ce héros auquel je ne peux pas m'attacher. Il se comporte en égoïste, en mâle seul au monde. Aussi déçu soit-il, j'imagine mal comment il peut en venir à abandonner femme et enfants plutôt que d'essayer autre chose avec eux. J'ai trouvé ce récit trop égocentrique, tourné autour d'un homme insatisfait qui ne cherche qu'à s'évader et à chercher ailleurs ce qu'il n'arrive pas à construire lui-même.
Contrairement à mes deux précédents collègues j'ai bien aimé cette histoire d'un homme qui un jour décide de tout laisser tomber, de partir. Il faut malgré tout une certaine dose de caractère voire même une dose certaine pour oser tout laisser tomber de la sorte. Chacun appréhendera ce récit en fonction de son rapport au monde et surtout à sa vie. Qu'est-ce que cela nous montre ? A mon sens le fait que quoi que l'on fasse il ne sert à rien de vouloir aller contre le destin, l'homme serait immanquablement contraint de se comporter en rapport avec un chemin tout tracé. Ici notre héros quitte une routine pour finalement tomber sur une autre société elle aussi pétrie de codes qui n'est pas sans rappeler un certain village où le héros n'était pas un numéro. Quant au retour à la vie sauvage que d'aucuns idéalisent l'on voit ici qu'elle possède sous des dehors idylliques ses propres limites. Même si cela se lit vite je trouve que les choses sont bien pensées, elles amènent à réfléchir de manière intelligente sur le sens de la vie ce que l'on veut y mettre et pourquoi. En tout état de cause un album malin, à lire.
Cette bande dessinée muette m'a vite ennuyé même si elle se lit rapidement. Je pense être totalement passé à coté de l'histoire. Cela m'a pris du temps à comprendre ce que voulait dire l'auteur (un type en a marre de sa vie et veut s'enfuir) et lorsque j'ai compris cela n'a pas rendu le scénario plus passionnant. J'ai été vaguement interesse lorsque le gars tombe dans un endroit un peu étrange, mais c'est tout. J'ai lu la majorité de l'album dans une indifférence générale et c'est dommage car le dessin est plutôt sympathique.
J'aime bien cet auteur car il nous surprend toujours par des oeuvres totalement différentes. Là, Grégory Mardon s'essaie à la BD totalement muette et sur un mode bichrome. 223 pages tout de même pour un nouvel exercice de style. Le thème est celui de l'herbe toujours verte ailleurs. Le récit pourrait être divisée en trois partie entre la vie new-yorkaise, l'expérience d'une petite communauté dans une île ou la vie totalement sauvage. Il est clair que le bonheur est quelque chose qui pourrait échapper à l'homme toujours insatisfait. Certes, on n'évitera pas la critique de la société consommatrice et pollueuse. Cela se lit assez rapidement car les images sont souvent contemplatives. L'auteur joue avec les nuances de couleur. Pour moi, ce n'est pas assez car finalement le récit va être assez creux surtout si je compare cette oeuvre au fameux Pinocchio (Winshluss). Reste une fuite en avant comme pour tourner la page sur un ordre existentiel. Les questions sont posées mais on attend les réponses.
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