Sanctuaire Genesis

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Prequel de la série Sanctuaire. Syrie, désert de Ras-Shamra, 1934. Un paysan découvre ce qui semble être l'entrée d'un immense temple sous-terrain. Des fouilles archéologiques prennent place sous la direction du professeur Delorme, spécialiste de la culture ougarit.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs italiens Christophe Bec École européenne supérieure de l'image La Syrie Prequel Proche et Moyen-Orient

Syrie, désert de Ras-Shamra, 1934. Un paysan découvre ce qui semble être l'entrée d'un immense temple sous-terrain. Des fouilles archéologiques prennent place sous la direction du professeur Delorme, spécialiste de la culture ougarit. Mais ce chantier éveille d'autres intérêts et un détachement de nazis prend possession des lieux. Ils utilisent les chercheurs pour réveiller Môth, divinité maléfique dont ils entendent faire l'arme ultime... Dans la pure lignée de Sanctuaire, Christophe Bec et Philippe Thirault servent un huis-clos angoissant qui nous ramène aux sources du mal !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Juin 2015
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Sanctuaire Genesis © Les Humanoïdes Associés 2015
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

19/10/2015 | Ro
Modifier


Par Josq
Note: 2/5
L'avatar du posteur Josq

La trilogie de Dorison étant mon dernier (et énorme) coup de cœur en date, c'est intéressé mais dubitatif que je me suis lancé dans Sanctuaire Genesis. Et force est de reconnaître que le doute était fondé... Sans être une insulte à la saga originelle, je trouve que cette préquelle n'apporte strictement rien à l'univers de Sanctuaire. Non content de rompre avec le somptueux dessin de Christophe Bec - ce dernier n'étant ici que scénariste -, Sanctuaire Genesis rompt aussi avec ce qui faisait le génie de la saga initiale : exit le huis-clos sous-marin et oppressant qu'était Sanctuaire, voilà plutôt une sorte de sous-Indiana Jones (ou plutôt La Momie, dont sortent tout droit les gardiens du désert) sans originalité ni inventivité. Ce n'est pas absolument déplaisant à lire, mais c'est tout de même assez insipide : chaque personnage a déjà été vu mille fois ailleurs, l'intrigue et les sous-intrigues sont très conventionnelles, et les dialogues sont parfois d'une étonnante indigence, souvent trop démonstratifs. Et surtout... La magie de la trilogie originale, c'était la suggestion. Le démon Môth n'apparaissait presque jamais et Bec jouait admirablement de ses jeux d'ombres pour le suggérer sans jamais le révéler vraiment. Ici, l'ombre joue toujours un peu son rôle, mais Môth est dévoilé en entier à chacune de ses apparitions sans que la mise en scène réussisse à l'iconiser comme Sanctuaire y parvenait magistralement. Comme, en plus, je ne trouve pas le dessin de Stefano Raffaele particulièrement exceptionnel (il est bon dans le style réaliste, mais il y a quelque chose que je trouve trop lisse, peut-être à cause de la colorisation, à voir), rien ne me garde particulièrement accroché à la lecture de ce dyptique jamais vraiment bon, tout juste correct. En fait, ça me fait, comme toujours, penser à la phrase du réalisateur Edward Dmytryk que j'aime citer assez souvent : "En art, l'évidence est un péché." Sanctuaire Genesis ne fait que le confirmer, bien malgré lui.

10/01/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Sanctuaire fut en son temps l'une de ces grandes séries qui ont marqué le monde de la bd en opérant un virage vers le modernisme du propos. Il faut dire que l'influence de la série X-Files était passée par là de même que des films comme Abyss pour les plus connaisseurs. La mode est aux séries dérivées. On reprend une série qui a eu du succès il y a une quinzaine d'années et on lui crée un spin-off de préférence situé à l'époque nazie. J'avoue en avoir assez de ces calibrages commerciaux. Bref, c'est trop formaté pour me séduire. Pour autant, Sanctuaire Genesis se lit plutôt bien car les ingrédients y sont. Il y a une certaine fluidité qui manquait sans doute à l'oeuvre originale. Cependant, il manque l'essentiel. Ce qui a fait le succès de Sanctuaire c'est cet aspect claustrophobique lié au secret de cette gigantesque caverne. Le récit de Genesis est trop tourné sur la relation entre certains personnages autour d'une femme qui fait chavirer leurs coeurs. C'est vrai qu'ils ont alors une consistance mais on se détourne du propos central qui faisait toute la saveur. Pour la référence de ce diptyque, cela se rapprocherait sérieusement d'Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue entre nazis et reliques maudites. J'y pense mais un jour, nous aurons encore une suite où cette fois, c'est Daesh ou le dictateur Bachar el-Assad qui tenteront de faire main basse sur ce pouvoir maléfique et destructeur. Oui, après tout, ce sanctuaire est situé en Syrie sur leurs terres.

07/02/2016 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je ne suis pas convaincu de l'intérêt de ce prequel à Sanctuaire. Ce diptyque met en scène les fouilles archéologiques nazies ayant eu lieu en 1934 sur le site du fameux Sanctuaire, fouilles ayant amené ensuite l'expédition russe en sous-marin que l'équipage américain découvrira en 2029 dans la série originelle. Qu'apporte-t-elle au lecteur qui a déjà lu Sanctuaire ? Un dessin réaliste de bonne qualité. Un récit plutôt clair et bien raconté à l'exception des scènes d'action et de fantastique qui parsèment le second tome qui, elles, sont assez embrouillées. Cette clarté permet notamment d'expliquer de manière moins floue que dans la série originelle les événements qui ont eu lieu dans la cité Ougarit et le piège pour le démon Môth. Mais on n'apprend sur le sujet quasiment rien de plus que celui qui a lu avec attention la série Sanctuaire savait déjà. Au-delà de ça, l'intrigue tourne autour du conflit entre les personnages en présence : un archéologue français patriote et strict sur ses principes, sa femme qui ne l'aime pas et serait prête à tout pour quitter les lieux des fouilles, l'archéologue juif allemand forcé par les nazis à diriger les fouilles, le jeune officier nazi en charge de surveiller l'expédition et le général nazi dont il reçoit les ordres. Le scénario ressemble à un huis-clos où les protagonistes échangent et se disputent tandis que les événements liés au sanctuaire et à une tribu protégeant son accès s’enchaînent sans grande saveur. Le récit est fade et il ne s'en dégage pas grand chose. Il serait même à la limite ennuyeux pour celui qui connait bien Sanctuaire tant il n'apporte rien au récit de base et n'a pas le même impact émotionnel que celui-ci pouvait dégager. Malgré ces reproches, la lecture n'est pas désagréable, le dessin est bon et cela peut être une bonne introduction à la série de Bec et Dorison pour ceux qui ne la connaissent pas déjà.

19/10/2015 (modifier)