Kochka

Note: 3.06/5
(3.06/5 pour 17 avis)

Pendant la guerre de sécession, le soldat Moulinet, fils d'un riche planteur de caoutchouc, décide qu'il en a assez de la guerre et déserte.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune École européenne supérieure de l'image La Guerre de Sécession Le western (pour de rire) Paquet Photographie [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA

Pendant la guerre de sécession, le soldat Moulinet, fils d'un riche planteur de caoutchouc, décide qu'il en a assez de la guerre et déserte. Il est donc bien sûr recherché en tant que déserteur. Les hommes chargés de sa capture proposent à son riche père de ne pas ternir la réputation de la famille et de l'exploitation, et, moyennant finance, de lui ramener son fils et d'oublier sa faute. Pendant ce temps, ledit fils, un peu perdu dans les marais, tombe sur deux fugitifs, la jolie Michka et l'infirme mais très vaillant Eoïn. Leurs relations sont quelque peu... tendues. Toujours pendant ce temps, un "artiste photographe" russe, à la recherche de Michka, assiste au débarquement de forces Nordistes à la Nouvelle-Orléans. Un mystérieux chat l'accompagne...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2002
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Kochka © Paquet 2002
Les notes
Note: 3.06/5
(3.06/5 pour 17 avis)
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11/10/2002 | ThePatrick
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Un diptyque que je connais depuis son origine et pour lequel je garde beaucoup de sympathie, même si ma récente relecture est plus modérée que mon souvenir. Je pense (et je suis même certain) que sans ce dessinateur aux manettes, le plaisir de lecture serait bien moindre. L’auteur s’est depuis amélioré sur sa narration mais on trouve déjà son trait si caractéristique, lisible entre réalisme et humour. Les nombreux personnages sont tous bien campés et on suit avec sympathie cette grande troupe. Le scénario n’est pas en reste même si j’ai des choses à redire, il est à l’image du foutoir orchestré dans les bayous de la Nouvelle-Orléans. Heureusement que l’œuvre jouit d’une belle fluidité sinon on aurait vite fait d’être perdu avec les x factions qui se courent après. Donc voilà il y a plein de bonnes idées, les personnages sont attachants mais trop esquissés pour s’émouvoir de leurs trajectoires, ça va trop vite et si j’ai aimé la fin, elle me paraît précipitée (comme si d’autres tomes étaient prévus mais qu’il a fallu écourter la série). La farce perd un peu en force et finalement je m’interroge toujours comme d’autres sur le rôle du chat.

01/09/2024 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

La violence et le chaos dans la démesure. C'est comme cela que je résumerais le diptyque "Kochka" de Brrémaud et Duhamel si je devais n'écrire qu'une phrase. Plus je lis les œuvres de Duhamel et plus je trouve son travail intelligent et recherché. Nombreux sont ceux qui louent son dessin et j'abonde dans ce sens. J'aime beaucoup le contraste entre les couleurs chaudes, une dynamique assez comique au départ de l'action mais qui vire vite à l'acte froid et d'une cruauté absolue. J'ai en tête la scène où Hans ramène un déserteur à 8 dollars qui a fait une première mauvaise rencontre avec un alligator. De nombreuses scènes sont sur ce schéma. Le scénario est très technique dans ma compréhension. 3 histoires qui s'entrechoquent et se nourrissent les unes les autres. Le fil rouge est la désertion de Sanders, fils et petit-fils de très riches planteurs. Cela permet de mettre en scène Mullighan à la tête de son unité anti-désertion. Plus proche d'un Quantrill que de Steve McQueen en Josh Randall, il est la représentation même de l'horreur froide qui s'exprime dans ces périodes de folies meurtrières. Le cadre est un épisode peu connu de la Civil War US. Merci aux auteurs, car la victoire de l'Union à La Nouvelle-Orléans faisait partie des priorités de Lincoln. Il s'agissait d'entamer la maîtrise du Mississipi, voie de communication et d'approvisionnement numéro1 des armées Confédérées. D'où l'importance des forces marines souvent sous-estimées dans d'autres récits. Cela permet aussi de montrer la particularité de cette ville qui aurait pu être ville neutre. Ville Catholique et Animiste, avec un brassage de population assez unique à cette époque dans le Sud, indéfendable, elle s'est rendue sans combattre dès le printemps 1862. De plus c'est de là que furent créés 3 régiments d'infanteries Afro-américains avec des officiers Noirs. On y promulgua des lois favorables aux Afro-américains qui incitèrent les esclaves des états Confédérés à s'y réfugier et ainsi affaiblir considérablement la force de travail des armées sudistes. Enfin Kochka, le chat, que je lis comme une sorte de Bastet, à la fois protectrice et symbole de la séduction qu'est Michka. Mais aussi dévastatrice lorsqu'elle se transforme en véritable lion. Mais lorsque Kochka croisera les forces de l'ordre bien aveugles son pouvoir de protection disparaîtra. Du comique au tragique, on vous avait prévenus : violence et chaos.

03/02/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Tiens, voilà une série western pas trop connue, mais qui mérite plutôt le détour, et qui possède de réelles qualités. D’abord le dessin de Duhamel est vraiment très chouette, très dynamique, avec un style semi-réaliste qui m’a bien plu. C’est en particulier visible dans la version que je possède, c’est-à-dire avec une version des albums en simple crayonné. Pas mal du tout ! J'ai pris beaucoup de plaisir avec ce coup de crayon. Quant au scénario de Brrémaud, il est lui aussi intéressant. L’histoire se déroule au cœur de la guerre de Sécession, en Louisiane, au cœur du Bayou (le culte du vaudou, les espoirs des Noirs émancipés complètent le décor). La guerre, même si elle est omniprésente, en dramatisant certaines scènes (et l’un des principaux protagonistes est un déserteur), n’est elle-même qu’une partie du décor. Car l’essentiel est ailleurs. Dans les échanges entre les personnages, assez truculents, quelques bons mots fusent, les échanges de bons mots s’accompagnant d’échanges de coups de feu et de coups foireux, qui éclaircissent les rangs des personnages que nous suivons. Le seul petit bémol que je relèverais dans cette intrigue, c’est que je n’ai pas complètement compris les liens qui unissent le photographe avec Michka. Le scénario jouant sur le bordel, la confusion totale de la région après les combats de la guerre de sécession, n'est pas non plus exempt de confusion parfois. En tout cas, ce diptyque offre vraiment un bon moment de lecture, et je vous recommande d’y jeter plus qu’un coup d’œil. Note réelle 3,5/5.

13/07/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

C’est une drôle de BD que voilà ! A la fin de la lecture de ce diptyque, j’ai éprouvé un certain malaise car rien ne prédisposait à ce qui va se passer. Il est difficile de passer du comique au tragique sans crier gare. Là, ce n’est presque tout simplement pas croyable. Or ce manque de crédibilité ajoutera au malaise éprouvé qu’accentuent encore des couleurs chaudes face à la froideur des actes. Même la présence du chat qui donne son nom au titre ne se justifie pas. Il n’y a pas de véritable ligne conductrice dans ce scénario. On suit une bande de joyeux lurons dans un Sud dévasté pendant la Guerre de Sécession. On en profitera pour admirer les marécages du bayou en Louisiane et rencontrer ainsi quelques beaux spécimens d’alligators. L’ensemble n’est guère convaincant même si cela se laisse lire.

05/09/2011 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

Un poil déçu pour le coup. Je m’attendais à une lecture plaisante et c’est avec une pointe de déception que je referme le tome 2. Il faut dire que cette série avait tout pour me séduire : un scénariste que j’apprécie d’ordinaire (enfin, ses scénarii), un dessinateur talentueux et une époque qui m’interpelle et m’intéresse (la guerre de sécession). Le premier tome laissait pourtant présager du meilleur avec une histoire sympathique ayant comme cadre le bayou. Brrémaud a l’habitude de concevoir dans ses scénarii plusieurs histoires parallèles qui finiront par se rejoindre. Ici, on suit le périple du déserteur Sanders et, en parallèle, celui d’un photographe russe. Le passage parfois abrupt d’un récit à l’autre au sein de la même histoire demande un petit effort de concentration pour ne pas s’emmêler les pinceaux. Mais une fois ce principe assimilé, cela ne pose plus beaucoup de difficultés. Reste que le deuxième tome a un peu tendance à s’embourber dans le bayou. On a un peu l’impression qu’il a été improvisé comme le final qui tourne en eau de boudin. Comme d’autres, j’ai pas trop percuté sur la raison de la présence du chat Kochka qui parle. Mais cette série, c’est surtout l’occasion de découvrir un dessinateur qui frappe un grand coup : Bruno Duhamel a une main en or. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur les versions crayonnées. Cela se passe de commentaires. La version classique encrée et en couleur est plus dépouillée mais la mise en couleur est assez sympa en privilégiant des tonalités chaudes et saturées mais pas criardes. A souligner que Bruno Duhamel doit être un des seuls dessinateurs pour qui il faille faire un agrandissement de ses planches pour obtenir le format d’édition. J’ai eu l’occasion de voir plusieurs de ses planches originales et ce format patte de mouche impressionne d’autant plus que les détails y sont nombreux. Bref, un dessinateur à suivre . . . Une série décevante mais qui a permis de révéler un dessinateur talentueux !

17/10/2008 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Je suis plutôt mitigé face à cette série. Le scénario est intéressant, mais ça part dans tous les sens et ça rend la lecture confuse. Plusieurs personnages apparaissent comme par 'enchantement' (j'entends par là qu'ils apparaissent en une case alors qu'ils n'étaient pas là avant). Ça manque aussi de cohérence à mon goût et j'ai l'impression de ne voir qu'une suite de péripéties plus ou moins liées. C'est dommage car le dessin est vraiment dynamique et fluide de qui rend la lecture agréable.

27/01/2008 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
L'avatar du posteur JAMES RED

J'ai plutôt bien aimé ces deux albums. Le dessin de Duhamel est très dynamique. La période de la guerre de sécession est aussi quelque chose que j'apprécie. On peut dire que cette série est bien meilleure que les derniers Tuniques bleues qui couvre la même période. Le seul défaut vient peut-être de la profusion de personnages qui rend l'histoire difficile à suivre. Dans l'ensemble, je conseille l'achat de ce diptyque.

04/05/2006 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5

J'ai vraiment été séduit par cette BD. J'aime beaucoup cette histoire complexe, pleine de méandres et d'intrigues entrecroisées, qui nous force à réfléchir et nous laisse dans l'expectative face à toutes les interrogations qu'elle suscite. La trame de fond (invasion de la Louisiane par les troupes du Nord) est vraiment bien choisie et rendue, recréant une atmosphère de confusion totale, de décrépitude des gens et des décors et de violence omniprésente (ce qui peut parfois trancher bizarrement avec le dessin qui paraît plutôt léger et proche de la BD comique). L'irruption du vaudou dans le second tome est également une pure réussite. Je comprends que certains puissent être rebutés (on a parfois l'impression de prendre le train en route et d'avoir raté quelque chose, surtout à la première lecture) mais ça n'a pas été mon cas. A découvrir très vite!

14/03/2005 (modifier)
Par Don Lope
Note: 2/5

Crayonné ou pas crayonné, j'ai trouvé cet album chiant. C'est dommage parce que la guerre de Sécession est une période trouble de l'histoire des Etats-Unis qui m'intéresse particulièrement. Et ce premier tome part plutôt bien avant de s'éparpiller aux quatre vents. Je trouve l'intrigue mal cadrée et l'ensemble présente un manque évident de fluidité. Une lecture pas vraiment agréable même si l'ensemble n'est pas dénué d'intérêt, le dessin notamment étant assez séduisant quoiqu'un peu fouilli.

03/05/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

J'ai eu une drôle d'approche avec Kochka. Tout d'abord, je l'ai lu d'une traite, un peu en diagonale. L'album refermé, j'ai eu l'étrange impression de ne rien avoir compris. J'ai reessayé de le lire, et arrivé au milieu, la femme de ma vie a eu besoin d'un petit câlin, alors j'ai laissé tomber. Puis je m'y suis remis sérieusement, avec attention et application. Et là, même constat, je n'ai pas compris grand-chose ; le scénario part dans tous les sens, on a l'impression de suivre deux histoires distinctes, mais le passage de l'une à l'autre n'est pas aisé... Et c'est quoi ce chat qui parle ? Il faudra sans doute lire la suite pour se faire réellement une idée. Par contre, au niveau du dessin, impossible de tortiller, Duhamel a un sacré coup de crayon (et ses dédicaces sont chiadées). Chaque case est minutieusement travaillée, c'est un vrai régal pour les yeux.

03/03/2004 (modifier)