Manuel de la jungle
Deux auteurs de BD se retrouvent embarqués par deux baroudeurs pour quelques jours dans la forêt amazonienne de Guyane. Bivouac, chasse et frayeurs en tous genres au programme ! Amazonia Jones.
Amazonie Carnets de voyages La Guyane
Pendant le salon du livre, au cours d’un dîner offert par une maison d’édition, Joub évoque un nouveau projet de BD : une aventure à la Robinson Crusoe dans la forêt tropicale. Son éditeur lui propose un angle d’attaque différent, pourquoi ça ne serait pas eux le sujet, Joub et Nicoby, en expédition dans la jungle ? Avec lui en prime, ce serait parfait, ajoutent les deux auteurs ! Mais visiblement, ce dernier n’est pas franchement emballé par le voyage. Quelque temps plus tard, à l’aéroport Felix Eboué en Guyane, Olivier accueille ses deux amis, bien fatigués par le voyage. Il les invite d’entrée de jeu à boire un coup avant d’aller en forêt. « C’est la tradition ! » assure-t-il. Après avoir mis le canot à l’eau, les trois amis commencent à remonter la rivière en pleine nuit, et Nicoby de s’émerveiller qu’il y a dix heures, ils étaient encore à Paris. Leur éditeur s’étant débiné, les deux auteurs comptent bien remplir leurs carnets de dessins qui lui montreront que l’Amazonie n’est pas anxiogène. Alors qu’ils sont en pleine extase devant la beauté de la forêt, le canot se prend dans des troncs flottants, stoppant net sa progression. Pour passer l’obstacle, les aventuriers se mettent à l’eau, mais gare aux piqures des raies qui rôdent au fond !
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Date de parution | 29 Mai 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange, cet album, qui se retrouve être à mi-chemin entre un documentaire sur la Guyane profonde et un roman graphique d’aventures, narrées sur un ton décalé et amusé – à défaut d’être toujours amusant. Joub et Nicoby ont donc rejoint deux connaissances vivant en Guyane, en version un peu « roots », ce qui leur a permis de découvrir autre choses que les clichés habituels de ce « département d’outre-mer », les bidonvilles des rares villes, la station spatiale de Kourou ou les ruines du bagne de Cayenne : leur séjour n’est qu’une longue balade dans la nature sauvage, qui va s’avérer moins angoissante que les auteurs ne le craignaient – il faut dire que leurs guides sont très calmes et inspirent confiance. Les rares moments de stress réel vont être dûs à des hommes, l’homme s’avérant finalement l’animal le plus dangereux du coin. Des clandestins, des orpailleurs sauvages, presque installés à demeure, et qui parfois se révèlent nerveux et sensibles de la gâchette. L’album se laisse lire facilement et agréablement, la narration est fluide, entre la mâle assurance des guides et les peurs plus ou moins justifiées des deux auteurs. Le dessin est lui aussi sympathique. Je regrette juste que ne soient pas évoqués les Amérindiens (et le sort que parfois les orpailleurs leur réservent). J’aurais aussi sans doute apprécié un petit dossier final (par exemple avec plus de photos, les 2 ou 3 placés en fin d’album donnant envie d’en voir plus).
Cet album est un carnet de voyage, celui que les deux auteurs ont fait lors d'un séjour en Guyane chez des amis qui les ont emmenés quelques jours au cœur de la jungle dans des conditions radicalement différentes de la manière de vivre des Français moyens. Ce fut une lecture carrément instructive car je n'avais aucune idée que des gens, et notamment des Français, pouvaient avoir fait le choix d'une telle vie, et que celle-ci n'ait visiblement rien de désagréable, bien au contraire. Ils vivent en pleine nature, entourés d'animaux plus ou moins dangereux, se nourrissant de leur chasse, ayant appris à connaître, à voir et à écouter la forêt d'une manière qu'un occidental civilisé n'imagine que dans les récits d'aventure exotique. Ce n'est pas une vie que je choisirais, et les auteurs visiblement non plus, car on les voit parfois franchement pas rassurés, mais c'est vraiment intéressant de voir que c'est possible et qu'on peut y trouver son bonheur. Ce n'est pas un récit documentaire, même s'il apporte un vrai lot d'informations, mais bien un récit de voyage léger avec une touche régulière d'humour plaisante. En même temps, le récit nous permet de découvrir un pan de la Guyane profonde, mais aussi les soucis amenés par les clandestins et orpailleurs sauvages. Car comme les protagonistes le font remarquer à un moment donné, ce ne sont ni la nature ni les animaux qui sont dangereux mais ce sont bien les hommes. Et les auteurs s'en sont tirés avec une belle frayeur d'ailleurs. Le dessin de la majorité des planches est de Nicoby, colorisé par Joub. Il est simple et plaisant. Joub nous offre aussi une poignée de petites fresques à l'aquarelle en double page qui sont plutôt jolies. J'aurais bien aimé avoir droit à un peu plus d'entre elles. Et il y a aussi trois photos en toute fin d'album, qui ont été prises par les auteurs durant leur séjour. Là aussi, j'avoue que j'aurais bien aimé en voir davantage pour mettre une image plus concrète sur les dessins du récit que je venais de parcourir. Et aussi parce qu'elles sont belles. BD agréable, parfois amusante et surtout très intéressante sur une manière de vivre en Guyane que je n'envisageais vraiment pas de nos jours.
2.5 J'avais bien aimé les one shots de ce duo jusqu'à présent, mais ici je n'ai pas totalement accroché. Il faut dire que le sujet (comment survivre dans une jungle) m'intéresse moins que la vie de Fournier ou le journal Pilote. Les deux auteurs nous racontent leurs voyages dans la jungle et mon intérêt était plutot mince. Il y a quelques trucs intéressant sur comment survivre dans la jungle et quelques anecdotes intéressantes, mais la plupart du temps j'étais plutôt indifférent a ce que je lisais. L'humour est franchement lourd et répétitif Sinon, je n'ai rien à dire contre le dessin que je trouve très beau.
Voilà l'excursion mouvementée de deux auteurs de bd qui ont la vie citadine dans le sang et qui se retrouve confronté à la vie amazonienne. Il faut dire que la France possède un département en Amérique du Sud qui offre la possibilité de se faire de bonne virée dans la jungle à savoir la Guyanne. Idéal pour préparer un manuel du genre des castors juniors. Ils vont être accompagnés de deux guides aguerris à cette vie composé de chasse et d'au pure. Il est clair que la différence de style et de caractère de ces personnages va faire mouche. Cependant, toute la bd est basée sur cela. Ils ont peur des araignées, des serpents, des alligators, des clandestins orpailleur. Bref, ils crient comme des gazelles qu'on égorge et souvent pour un rien. J'ai passé un bon moment de détente à la découverte de ce département. Mon cousin y enseigne depuis une dizaine d'années. Il m'a souvent parlé des dangers liés à l'insécurité des clandestins. La menace vient plus des hommes que des animaux dans cet environnement parfois très hostile. Comme quoi ! Les auteurs vont vivre effectivement une expérience unique. Au final, un récit de voyage plutôt amusant.
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