Le Fantôme des autres

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Recueil de scènes morbides avec fantômes.


Fantômes Format à l’italienne Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis Une image par page

Aux milieu des obsessions de Blanquet, des fantômes. Mais que vous ne verrez que dans le noir ! Pour alimenter peurs et fantasmes...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Décembre 1999
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Fantôme des autres © Drozophile 1999
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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02/11/2015 | Noirdésir
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Publié une première fois en 1999, puis réédité une dizaine d’années plus tard par l’éditeur suisse Drozophile, voici un bel album à l’italienne peu épais (25 pages), mais qui est une sorte de condensé du travail de Stéphane Blanquet. On y retrouve en effet une succession de saynètes muettes (une par page), généralement centrées autour de la mort. Mais à chaque fois une mort atypique, où alternent le grotesque et la violence provocatrice. Condensé du travail de Blanquet ai-je écrit, car on y retrouve ces corps difformes, démembrés (une admiration pour les Freaks chers à Tod Browning), la torture physique, les pulsions sexuelles plus ou moins canalisées (et souvent déviantes), une forme de sadisme non dénué d’un humour noir. Et une négation de l’angélisme enfantin. C’est donc clairement une lecture « pour adulte », et qui plus est adulte non réfractaire à ce genre de poésie morbide, que des couleurs habituelles pour Blanquet (noir, nuances de vert et mauve) habillent d’un voile transparent. Il est aussi question de fantômes donc. Mais là, en plus de l’imagination de Blanquet, il faut saluer le travail de l’éditeur. En effet – et cela convient à l’univers de Blanquet, et ajoute au charme vénéneux de cet album –, une seconde lecture peut être faite, dans le noir, avec une lampe, car aux dessins sérigraphiés s’ajoutent certaines parties (les fantômes) dessinées avec une encre phosphorescente, ceci « colorant » d’une touche surprenante ces dessins ténébreux. On ne voit réellement, pleinement, les fantômes que dans le noir ! Les amateurs de Blanquet dont je suis se doivent d’aller jeter un coup d’œil à cet album foisonnant de détails scabreux et morbides.

02/11/2015 (modifier)