Trou de mémoire

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Imaginez un type qui se réveille au petit matin sur le port de San Francisco avec une blessure à la tête, un flingue à ses côtés (un 38 spécial) et le cadavre d'une fille quelques mètres plus loin.


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Même s'il est sonné et a mal au crâne, il comprend immédiatement qu'il est mal et qu'il va avoir les flics sur le dos. Il a intérêt de se barrer vite fait... Mais pour aller où ? Il ne se souvient ni de son nom (Wilson ?, Gilford ?, ...?), ni du moindre détail de sa vie. Le voilà obligé de fuir la police tout en menant une enquête sur lui-même. De San Francisco à New York, il va aller de surprise en surprise...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Août 2015
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Trou de mémoire © Editions du Long Bec 2015
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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10/11/2015 | Jetjet
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Par Ju
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ju

Je cherchais un cadeau pour mon frère, amateur de bd mais qui en lit moins que moi, et je suis tombé sur ce “Trou de mémoire” qui me semblait un candidat idéal : un polar au pitch pas très original mais qui me semblait solide et bien raconté. Et, surtout, un graphisme très agréable, qui collait bien au genre. La chose fut achetée, offerte puis lue, ou lue puis offerte. En tout cas lue avec plaisir. Au delà d’un scénario très classique, j’ai aimé la façon dont il était raconté. L’histoire est bien ficelée, on passe successivement du point de vue des différents personnages, surtout entre celui des policiers et celui du héros, Milton. On est toujours tenu en haleine et on a envie de savoir comment tout cela va se débrouiller. J’ai bien aimé les personnages des deux flics, qui sont bien moins niais qu’ils en ont l’air et qui au final démêlent assez bien les cartes. Seule la fin ne m’a pas forcément plu, mais elle reste tout à fait convenable et pas du tout aberrante. Néanmoins, le manque d’originalité m’empêche de mettre une note supérieure. Même l’histoire du héros, une fois éclaircie, est assez classique, il n’y a pas de surprise dans cette œuvre. Une bonne bd policière agréable à lire mais qui ne révolutionne pas le genre. Et on peut dire la même chose du dessin : il est très agréable, tout comme la colorisation très sombre, mais il subsiste quelques défauts, notamment les personnages qui se ressemblent tous un peu et n’ont pas des caractéristiques physiques très marquées. Il n’en reste pas moins que le style de Pascal Regnauld colle très bien à l’ambiance thriller sombre, et est parfaitement adapté à l’histoire servie par Roger Seiter. Trou de mémoire est donc un bon polar qui se laisse très bien lire. A conseiller aux amateurs qui ne seront certainement pas déçus, mais n’y cherchez pas une histoire qui révolutionne le genre.

26/10/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Et bien moi, j’ai beaucoup aimé cet album (j'ai lu l'intégrale). Déjà, l’aspect graphique m’avait séduit d’emblée. Un trait auquel je trouve des similitudes avec ceux d’Antonio Lapone et d’Alexandre Clérisse mais sans que je puisse parler de style atome. Ce trait, très lisible, stylé, est joliment mis en valeur par une colorisation en teintes monochromes (bleuté pour la nuit, brune pour les scènes de jour). Ce style apporte un réel cachet à l’album et, de plus, cadre parfaitement avec le sujet et l’époque. Puis vient le scénario. Trou de mémoire est un récit policier assez classique, de prime abord. On découvre le personnage central alors que celui-ci se réveille –sans mémoire- auprès du cadavre d’une jeune femme, l’arme à la main. Le scénario alternera ensuite les scènes où notre inconnu cherche à retrouver la mémoire tout en échappant à la police comme aux tueurs qui semblent lancés à ses trousses et celles mettant en scène un duo de policiers bien décidés à résoudre le meurtre de la jeune femme. Sauf qu’au fil des pages, l’intrigue se complexifie (tout en restant très linéaire et facile à suivre), les auteurs usent intelligemment du cadre historique pour nous surprendre (personnellement, à un moment je me suis vraiment dit : « Ah ouais, bien vu, pas con ! ») et finissent leur récit d’une manière abrupte mais assez judicieuse, je trouve. Rien à jeter, donc. Petit bémol sur le visage de certains personnages, pas toujours très élégant, mais pour le reste, si vous aimez les récits policiers old-school, c’est une lecture que je vous recommande.

22/02/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J’ai bien aimé ce polar par son ambiance graphique assez particulière dans l’Amérique des années 60 en passant de San Francisco à New-York. On commence par suivre un homme amnésique couvert de sang avec le cadavre d’une femme à proximité. Il va y avoir une course contre la montre pour échapper aux forces de police qui vont enquêter très activement. Cela va se corser un peu par la suite par le meurtre d’un sénateur et de sa maîtresse. Bref, le lecteur arrive tout de même à comprendre les enjeux de ce récit grâce à une parfaite fluidité des scènes et des dialogues. Depuis quelque temps, c’est un argument que j’utilise pour savoir si j’ai aimé un polar ou pas. Très souvent, les histoires sont beaucoup trop alambiquées et on se perd véritablement. Là, il y a eu un réel effort du scénariste même si la trame est plutôt assez classique. Oui, ce n’était pas le moment d’avoir un trou de mémoire.

23/03/2016 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
L'avatar du posteur Jetjet

L’histoire de l’amnésique ensanglanté se réveillant auprès d’un cadavre qu’il ne connait ou ne reconnait pas est un pitch vu et revu un nombre incalculable. Le reste de l’histoire de ce polar pur et dur, s’il ne surprendra pas, a le mérite de se dérouler de façon tout à fait agréable avec différents points de vue, de la voix off caractérisant les états d’âme de l’infortuné suspect menant l’enquête afin de comprendre qui il est ou les investigations de la police en parallèle sur ce meurtre. Mais ce qui l’est moins, c’est la maitrise graphique de Pascal Regnauld qui instaure une ambiance bichromique des plus réussies avec un style ligne claire de toute beauté. Du bleu à l’ocre jaune, la partie graphique est flatteuse et attise l’œil rompu à un exercice convenu mais de toute beauté. On peut surement gloser longuement sur une histoire convenue et peu surprenante mais elle est entrainée avec une telle mise en scène et des dessins d’une élégance fifties proche du style atome cher à Chaland ou Antonio Lapone qu’on arrive bien vite à la conclusion de ce premier tome en maugréant de ne pas avoir encore le second tome entre les mimines. Un seul regret : peu de personnages féminins dans ce premier tome mais le drapeau est planté pour la suite et fin de cette aventure mafieuse palpitante dans un second et dernier tome.

10/11/2015 (modifier)