Hiver rouge (Den röda vintern (Suède))

Hiver rouge est une histoire d’amour en plein cœur de l’hiver suédois vers la fin des années 1970, dans une petite ville du nord du pays. Les sociaux-démocrates ont récemment perdu le pouvoir, divers groupes communistes s’activent au niveau national mais aussi dans les rues et les entreprises de la bourgade.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Auteurs nordiques Cà et Là La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Love Stories Pays scandinaves
Mère de trois enfants et employée à la section locale du parti social-démocrate, Siv tombe amoureuse d’un jeune maoïste, Ulrik, arrivé du sud de la Suède pour travailler à l’aciérie du coin tout en militant pour un groupuscule politique. Les enfants de Sirv observent ce qui se passent mais ne comprennent pas vraiment le petit manège des adultes. L’un des objectifs d’Ulrik est d’infiltrer le syndicat des ouvriers de l’aciérie, où travaille également Börje, le mari de Siv et militant social-démocrate. Quand le chef du groupe d’Ulrik découvre que celui-ci entretient une relation avec Siv, Ulrik est convoqué par les membres de son groupe et accusé de les espionner pour le compte de Börje. Ils obligent alors Ulrik à quitter la ville sur le champ, laissant Siv seule alors qu’elle vient de tout avouer à son mari et à ses enfants. Hiver Rouge est le récit de deux engagements qui vont se heurter : un amour passionnel et un militantisme politique aux répercussions dramatiques. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 12 Juin 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Cette BD raconte la relation adultère entre un jeune militant communiste et une femme plus âgée dans la Suède des années 70. C'est un récit tout en lenteur, sans aucune action, où l'on assiste aux discussions entre les deux amants et en parallèle la vie quotidienne des enfants de la femme, avec leurs occupations aussi futiles soient-elles mais aussi avec leurs soupçons sur le comportement bizarre de leur mère. Le dessin est très moyen, pas franchement engageant mais suffisamment correct pour se laisser lire. L'histoire est en grande partie ennuyeuse. Il comporte une grande majorité de passages où il ne se passe rien dont beaucoup de sous-intrigues qui n'ont pas l'air liées du tout à l'intrigue principale, au point de se demander l'intérêt de les raconter. Cela élargit un peu le champ de vision et permet de voir comment se comporte la famille ou les proches des deux protagonistes mais c'est en grande partie inintéressant. La seule chose qui a un peu plus piqué mon intérêt, c'est de voir comment se comportaient les militants communistes à cette époque. Il y a dans leur organisation un véritable côté sectaire et autoritaire qui est assez détestable. Et c'est justement quand celui-ci se révèle pour de bon et que je me suis dit qu'enfin il allait se passer quelque chose et que le héros allait agir que... la BD s'arrête brusquement, sur une fin complètement en queue de poisson pour moi. Quand j'ai vu que j'avais atteint la dernière page, j'ai vraiment été perplexe et me suis demandé s'il manquait des planches ou une suite. Mais non, ça s'arrête comme ça, sur une fin totalement ouverte et une histoire inachevée. Je ne suis franchement pas convaincu.


Bon, je ne vais pas faire semblant car en effet, je n'ai pas aimé. Je me suis littéralement ennuyé à la lecture de ce récit mettant en scène une mère de famille sociale-démocrate qui fait la connaissance d'un activiste politique dans la Suède des années 70. C'est un peu comme l'eau qui coule au plafond dans une pièce vide et qui se remplit progressivement. Sans doute, cette bd n'était pas pour moi. J'aime pourtant la politique et les histoires à la Roméo et Juliette ou autres couples improbables séparés par leur idéologie respective. Je n'ai pas non plus trouvé un attrait pour le dessin. La dialectique socialiste m'a laissé de marbre. Non, Erik ne voit pas rouge !


Hiver rouge. Titre très bien choisi avec cet oxymore évoquant inévitablement « Octobre rouge ». Car si l’ouvrage aborde la politique à travers l’engagement militant d’Ulrik, le jeune amant de Siv, il joue beaucoup sur les contrastes tant graphiques que narratifs. Contrastes qui se retrouvent d’abord dans les couleurs chaudes et froides de l’hiver suédois. Le bleu translucide omniprésent allié à des touches plus éparses entre le rouge et le jaune contribue à créer une atmosphère irréelle, à la fois glacée et intime, et rappelle que l’histoire se déroule sous une latitude peu favorable aux passions torrides. Comme si le froid avait le pouvoir de gercer les âmes (et ce ne sont pas les amateurs d’Ingmar Bergman qui démentiront). Mais quand le feu couve sous la glace, il peut jaillir d’un seul coup, et c’est aussi de cela dont parle le titre. En tout cas, la réussite sur le plan des couleurs vient équilibrer un trait simpliste parfois imprécis et qui semble manquer d’assurance à certains moments. L’autre contraste a trait principalement aux deux thématiques diamétralement opposées qui viennent s’entrechoquer : l’amour passionnel et l’engagement politique, en l’occurrence celui d’Ulrik, jeune maoïste dont le rôle est d’infiltrer le syndicat de l’acierie où travaille Börje, le mari militant social-démocrate de Siv, mère de famille en pleine crise de la quarantaine. …Du coup, Ulrik va se retrouver accusé par son groupe de les espionner pour le compte de Börje… Au milieu de ces intrigues d’adultes, les enfants de Siv, ados tiraillés entre l’enfance et l’âge adulte, observent de loin sans vraiment comprendre. Quant à Börje, un homme tout dévoué à son syndicat, il semble incapable de percevoir la distance grandissante entre sa femme et lui-même. Mais Siv tiendra-t-elle encore longtemps son rôle d’épouse « accomplie » au sein d’un doux foyer ? De ce combat difficile de deux êtres pour vivre leur amour librement (on a beau être dans la Suède post-flower pop) émergent quelques vérités cruelles : si à un instant T, certains choix de vie peuvent sembler pertinents dans toute quête vers l’accomplissement personnel, ils risquent aussi très vite de se transformer en piège mortel quand on bifurque soudainement vers les chemins enflammés de la passion. L’enfer existe aussi en Suède, et comme ailleurs il est pavé de bonnes intentions… Routine + confort = danger. On se laissera facilement charmer par l’atmosphère intimiste de cet "Hiver rouge", deuxième BD d’Anneli Furmark publiée en France. Un album nominé au festival d’Angoulême 2016.


2.5 Un album qui me fait ressentir des émotions qui se contredisent. Premièrement, j'aime bien le style du dessin. J'aime bien les couleurs et les décors. La seule chose que je n'ai pas aimée ce sont les visages qui parfois semblaient avoir été faits par un amateur. Apparemment, l'auteure était peintre avant ce qui explique pourquoi j'avais un peu l'impression que le dessin était mieux pour la peinture que pour la bande dessinée. Deuxièmement, le scénario m'a semblé avoir des qualités et des défauts. En fait, j'aime bien tout ce qui a rapport avec la politique de la Suède des années 70 (quoique j'aurais aimé davantage d'explications comme par exemple la politique de la droite qui se retrouve au pouvoir après des décennies dans l'opposition), mais le reste, comme la relation interdite entre un communiste et une sociale-démocrate mariée, m'a laissé indifférent. À la limite, je conseille la lecture à ceux qui aiment ce genre de roman graphique, mais je ne conseillerai pas un achat.
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