Hercule (Radical) (Hercules)
Il y a plus de 3000 ans, une âme tourmentée foula le sol de cette terre. Ce n’était ni un homme ni un Dieu.
Au temps de la Grèce Antique Auteurs britanniques BDs adaptées en film Les petits éditeurs indépendants Mythologie Mythologie Grecque
Quand le roi des Thraces demande à Hercule et à ses farouches compagnons de renforcer les rangs de son armée, le héros ne peut résister à l’appel du sang et de la guerre. Mais le temps des combats est aussi celui des terribles prises de conscience. Et, plongé dans la boue et le sang, Hercule comprend qu’il est bien loin de l’Olympe.
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Date de parution | 24 Septembre 2010 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Voilà du Hercule un peu iconoclaste quant à l'imagerie un peu lissée que l'on nous sert bien souvent. Ce brave gars est en fait un peu bourrin et les aventures qui nous sont contées ici envoient du lourd dans le versement d'hémoglobine et les actes plus barbares les uns que les autres. Comme l'a dit mon camarade précédent cette histoire et sa transcription BD n'évite pas les grosses ficelles et les bons vieux clichés. Mais que diable nous sommes dans la fantasy mâtinée d'héroic et il est finalement assez normal de retrouver tous ces ingrédients. Alors cette bande de guerriers que d'aucuns pourraient qualifier de psychopathes, auraient sans doute raison, voir ce guerrier bouffeur de chair humaine. Au niveau graphique je trouve que c'est du tout bon et même si un changement de dessinateur s'est opéré entre les deux tomes, dans un registre différent les auteurs savent nous livrer une vision plutôt juste de ces scènes de combats et de ce monde farouche, (ah non ça c'est Rahan!). Quoiqu'il en soit, tous les amateurs de fantasy devraient y trouver leur compte, après une rude journée de labeur où quelques fâcheux vous auront perturbé la journée une telle lecture ne peut qu'être salvatrice.
Hercule est une série courte malheureusement peu connue, sûrement dû au fait que Milady Graphics ne fasse pas partie des gros poissons de l’édition en France. En revanche l’éditeur américain Radical Comics commence petit à petit à se tailler une place parmi les grands en proposant des séries intéressantes. Hercule s’inscrit dans la tendance actuelle de revisiter les mythes fondateurs européens, qu’ils soient grecques, germaniques, celtiques ou islandais, en les retravaillant de façon plus romanesque pour un public du 21ème siècle et en apportant une sorte de crédibilité historique (on est quelques années avant Alexandre le Grand). Cet Hercule de Steve Moore n’est pas totalement inconnu du grand public car si vous suivez un peu l’actualité ciné, vous aurez remarqué qu’un film Hercule est sorti en 2014 avec Dwayne Johnson dans le rôle éponyme (qu’il endosse à merveille). Je l’attendais ce film-là et j’en avais été plutôt déçu, trouvant qu’il manquait de burnes et avait loupé l’occasion de se distinguer par rapport à tout les autres péplums sortis la même année. Alors je me suis dit que c’était l’occasion de m’intéresser au média d’origine. Pour l’anecdote franchement dégueulasse, j’étais d’autant plus intriguer par cette série que Steve Moore son papa, avait totalement dénigré le film déjà bien avancé en production. Il avait refusé de coller son nom au projet et avait même appelé au boycott du film, entre autres pour des histoires d’argent vu qu’il n’allait toucher aucun droit d’auteur sur le film. Entre la production et la sortie du film Steve Moore est malheureusement décédé. Du coup les mecs ont saisi l’occasion pour réutiliser son nom au marketing du film et faire parler de la franchise et salir un peu plus sa mémoire. Sympa non ? Pour ce qui est du tome 1 dont est adapté le film donc, je constate qu’il n’en a conservé que la ligne directrice et n’a pas gardé le meilleur selon moi. Car ce qui fait l’intérêt de cette histoire c’est sa violence décontractée, l’ambigüité sexuelle et l'aigreur de cet Hercule, un contexte historique étudié… des choses qu’on ne retrouve pas dans le film. Les personnages sont mieux campés aussi, ils sont plus bourrins et moins cabotins, notamment Tydée le tueur psychopathe anthropophage à la hache qui mériterait presque son spin off. Toutefois le scénario n’évite pas les lourdeurs et autres poncifs habituels du style « gneu pourquoi la guerre ? Pourquoi tout ça ? Gneu les dieux c’est rien que des salauds. Rhaaa la fatalité du destin... ». Moi ça me gonfle un peu de lire toujours les mêmes litanies des personnages dans les comics américains. Quant au second volet se déroulant en Égypte je ne l’ai pas trouvé génial, pourquoi l’Égypte ? J’aurai aimé rester en Grèce. Ces deux histoires n’ont rien d’incroyable, cela ne restera pas dans les annales mais cela reste du bon divertissement et l'auteur sait où il va. Sur l’aspect graphique ce n’est pas la même chanson entre le tome 1 illustré par Admira Wijaya et le second par Chris Bolson (désolé si je ne cite pas toute la clique d'illustrateurs second couteau qui ont aussi œuvré sur la série). Personnellement j’ai une préférence pour le second qui a davantage une approche « dessinée » tandis qu’avec Wijaya on est plus dans l’illustration avec de très belles scènes mais un poil figées. Peut être cela se joue-t-il également sur les couleurs où j’ai trouvé celles de Bolson clairement plus lumineuses. Couleur directe ? Après, je n’ai pas envie de charger les dessinateurs américains on va croire que je m’acharne, mais je pense toujours que malgré leur talent au-dessus de la moyenne des comics illustrators, on demeure en-dessous de la plupart des dessinateurs européens et franco-belges. Par contre on est d’accord pour dire que les illustrations de couverture elles tuent son chien. Fans de récits âpres et sanglants et bourrins, cet Hercule nouveau vous est destiné !
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