Norbert l'imaginaire
Une étonante série qui met en scène l'intérieur d'un cerveau humain.
Couleur de peau : bleu Le cerveau
PDG d'une grosse agence immobilière, M. Glonek tente de préparer son fils à lui succéder. Hélas, Simon n'a pas du tout le tempérament d'un chef d'entreprise ! Le gros problème de Simon, c'est son apathie due à sa conscience sous l'emprise totale d'un véritable tyran qui étouffe en lui toute velléité d'épanouissement. Les mots d'ordre du Capitaine qui commande son cerveau sont "stabilité, rigueur, autorité". Cette dictature est toutefois menacée par un monstre vorace: le Dépresseur. Elle a aussi son dissident: Norbert l'Imaginaire. Emprisonné, celui-ci tue le temps à peindre, à chanter, à écrire, et rêve de s'évader. La vente d'un appartement que Simon doit conclure, va subitement bouleverser l'ordre des choses. Elodie, la cliente, est une jeune femme ravissante, mais austère. Sa conscience est également soumise à un pouvoir despotique. Bernadette, la rigide mère supérieure qui lui impose ses règles de conduite, a néanmoins fort à faire pour contenir Nora, la jolie-femme fleur qui s'agite en elle. Mais, un inattendu coup de foudre entre Elodie et Simon va permettre à Nora de s'échapper et de délivrer Norbert. Il va surtout permettre au monstrueux Dépresseur d'entrer en action ! TEXTE LE LOMBARD
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Date de parution | Juin 2001 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Une série assez originale même si ce n'est pas la première fois que je vois une oeuvre de fiction se passant dans le cerveau humain. On voit donc différentes émotions essayer de prendre le contrôle de Simon (et plus tard on verra la même chose pour sa copine) dans une espèce de parodie de la politique. J'ai vu que plusieurs n'aiment vraiment que le premier tome et c'est un peu mon cas, mais pas tout à fait. En gros, j'ai aimé toutes les scènes se passant dans le cerveau humain. J'adore particulièrement les extraits de journaux. En revanche, après le premier tome les scènes avec les humains ne m'ont pas du tout intéressé. Enfin, vu que la majorité des scènes se passent dans le cerveau je trouve que cela reste une lecture sympathique, mais le fait qu'il y ait des scènes ennuyeuses et que la fin est un peu abrupte fait en sorte que je ne conseille pas un achat. Sinon, je n'ai rien à dire contre le dessin hormis que les humains semblent un peu sans vie.
Voilà une série que j’ai découverte il n’y a pas si longtemps. Je m’étonne qu’il y ait eu si peu d’avis à son propos. En effet, c’est un triptyque plutôt original, surprenant et relativement bien mené, mêlant loufoque, absurde, et qui peut plaire à un vaste lectorat. Le premier tome est vraiment très réussi. On entre de plein pied dans un délire qui est vraiment captivant – dès lors qu’on a saisi où se situe ce « monde parallèle » qui commente les actions de Simon Glonek. Un monde gérant les émotions de personnages ordinaires, en subissant les fluctuations, un monde à la fois futuriste, un chouia totalitaire, mais aussi parfois grand guignolesque, avec un visuel original, le tout s’entremêlant donc avec les mésaventures amoureuses de Glonek. Un grand nombre de clins d’œil au « monde réel » (assassinat de JFK ; montée du FN avec un chef du PIG ressemblant à Le Pen…) et une « bande son » mêlant succès de la chanson française et du rock Anglo-saxon (j’avoue avoir été un peu énervé par l’abus de ce procédé) ajoute au côté un peu délirant de l’entreprise (un peu comme dans La Nef des fous) Bref, un premier tome qui vaut largement les quatre étoiles. Je suis par contre moins enthousiaste pour les deux suivants. D’abord parce que la surprise évoquée plus haut ne joue plus, mais aussi parce que je les trouve moins réussis. Ils auraient dû être compactés en un seul tome, l’histoire étant trop délayée, étirée. Autre petit bémol : si j’ai plutôt aimé le dessin – même s’il est sans surprise lui, je suis clairement plus réservé quant à la colorisation. Au final, c’est une série tout à fait recommandable (même les deux derniers tomes), y compris à l’achat. Note réelle 3,5/5.
Très originale, cette série… et assez déconcertante. Au début, j’ai craint le pire, ayant le sentiment que je ne parviendrai pas à rentrer dans l’histoire. Mais il n’en fut rien, que du contraire. L’univers est original, extrêmement créatif mais bien balisé. Le lecteur que je suis a rapidement trouvé ses marques dans ce foutoir cérébral des plus jouissifs. Et la série se serait terminée après ce premier tome que je n’aurais pas été loin de la considérer comme culte ! Ni plus ni moins. Malheureusement, ce n’est pas le cas, et les deux tomes suivants ne m’ont pas procuré autant de satisfaction. J’ai un peu le sentiment que Nicolas Vadot et Olivier Guéret avaient tout dit à la fin du premier album, et cherchent dans les deux suivants à relancer une mécanique devenant de plus en plus poussive. Et si le deuxième tome est encore plaisant, le troisième, lui, devient lassant, décousu voire, à la limite, incompréhensible tant les intervenants et les systèmes narratifs sont multiples. Au niveau du dessin, Nicolas Vadot officie dans une ligne claire très propre mais expressive. Ce style convient finalement bien au scénario même si, par moments, j’avais le sentiment d’être devant une revue publicitaire tant ce trait est (trop ?) net. Au final, j’attribue la cote de 3/5 car je reste sur un sentiment négatif. Mais le premier tome est vraiment à lire et l’ensemble, de par son originalité, est digne de figurer dans ma bibliothèque. Achat conseillé, donc.
Nicolas Vadot et Olivier Guéret zigzaguent entre mondes extérieur et intérieur avec aisance et jeux de couleurs (pour permettre aux lecteurs de s’y retrouver). Nul doute que chez eux, l’Imaginaire ne se sent pas à l’étroit. Pour preuve, ils nous déversent des monceaux d’éléments, des pléiades de jeux de mots et une fourmilière de métaphores. Avec eux, exploration du cerveau rime avec déraison. On en redemande encore. Sous de faux airs de bande dessinée enfantine, la série est riche d'éléments divers, orchestrés de mains de maîtres, réglés comme des mouvements d'horlogerie suisse. Une véritable analyse des sentiments humains est décortiquée sciemment par ces deux auteurs complémentaires. Analyse sociologique d'un côté, comportements politiques de l'autre, analyse des passions et des pulsions qui poussent des êtres, dans ce cas Simon Glonek, à agir d'une manière ou d'une autre. Pourquoi être heureux quand on a tout alors qu'on ne connaît pas le goût des autres ??? Si tout cela peut paraître bien sérieux, il n'en est rien; Troisième Degré oblige ! Le tout est bien parsemé de touches d'humour mais aussi de références diverses, musicales (Marc Lavoine, Daniel Balavoine, ...) comme cinématographiques (Heat). Le graphisme a droit aussi à sa part de gâteau. Principalement au niveau de la construction qui passe très intelligemment du monde intérieur au monde extérieur. Le passage entre ces deux univers s'effectue avec une fluidité sans faille. Bref, une belle série qu'on déguste avec plaisir et qui promet de belles perspectives d'avenir... à suivre donc avec plaisir !
Le concept de cette BD est simplement génial... Tellement génial que j'ai du mal à le décrire (passage du monde réel au monde interne de Simon Glonek, les éditions du "journal interne du corps",... - lisez la BD ce sera plus facile). Ca faisait longtemps que je n'avais plus eu une BD au scénario aussi original. Et pour ne rien gâté, le tome 2 est aussi bon que le tome 1 (malgré le fait que la surprise de l'originalité soit passée). Au niveau des dessins, ils sont assez simple et ne cassent des briques, mais cela n'est pas du tout dérangeant, tellement l'idée est originale... Un conseil: achetez la!
Cet avis ne concerne que le premier tome : Difficile de classer cet album dans un genre, j’ai hésité entre "inclassable" et "humour", mais j’ai préféré inclassable, cela rend plus justice, je pense, à la profonde originalité de cet étrange aventure. Je vais essayer de vous expliquer tout cela sans trop en dévoiler mais en vous donnant l’eau à la bouche. Vous vous souvenez du dessin animé « il était une fois la vie » ? Cette série dans laquelle, à des fins pédagogiques, étaient racontées les mésaventures de nos globules rouges, globules blancs en guerre contre de méchants virus, tous incarnés par de drôle de petits bonshommes. Et bien Norbert l’imaginaire, c’est un peu cela, on assiste à la mise en scène de l’intérieur du cerveau de Simon Glonek. A la différence qu’ici ce ne sont pas les neurones qui sont mis en scène mais plutôt les sentiments, l’enjeu est moins « scientifique » que « poétique » : la raison est un dictateur sans scrupule et l’imaginaire une espèce de lutin jaune farfelu. Evidemment ces deux entités se mènent une lutte d’influence sans merci, une lutte incessante, une espèce de parodie de la politique humaine, pour le contrôle de Simon Glonek. Ajouter à cela bien d’autres personnages : comme un monstre appelé « déprime »… Ca vous semble tordu ? Oui, je ne peux vous le cacher, pourtant cette histoire tient la route jusqu’au bout, c’est passionnant, amusant et très original. J’ai une petite réserve sur le dessin, qui a parfois du mal avec les visages humains, et les couleurs informatiques, que je trouve un peu trop froides. Mais à la lecture, ces petits défauts graphiques se font vite oublier face à l’inventivité du scénario. A découvrir!
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