Tempête au haras
Un jeune garçon passionné de course de chevaux fera tout pour réaliser son rêve.
Gobelins, l'École de l'Image Handicap L'équitation Le cheval
Jean-Philippe n’a qu’un rêve : devenir jockey. Né dans le haras tenu par ses parents, il grandit aux côtés des poulains et n’est jamais aussi heureux qu’à cheval. Lorsque Belle-Intrigante met au monde une pouliche, Tempête, il en est certain : elle deviendra un crack ! Le crack qu’attendent ses parents depuis des années et qu’il montera. Mais un soir d’orage vient briser ses espoirs. Tempête, affolée, piétine le dos de Jean-Philippe, qui ne marchera plus. Il devra alors faire de l’impossible une réalité, pour renouer avec son rêve.
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Date de parution | 07 Octobre 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne sais pas pourquoi mais j'aime beaucoup le dessinateur Jérémie Moreau qui m'a beaucoup séduit sur des séries comme Max Winson ou encore Le Singe de Hartlepool. Il me semble que ce présent titre a été sélectionné à Angoulême dans le prix jeunesse même s'il n'a pas remporté la récompense. Il préfigurait déjà tout le talent de ce dessinateur devenu auteur complet. Nous avons droit à une histoire assez intelligente et assez sensible d'un petit garçon qui est élevé au milieu de chevaux et qui a eu un grave accident le rendant paralysé des jambes. Cependant, à force de volonté, il finira par vaincre malgré son handicap. J'aime beaucoup ce type de bd qui élève vers le haut (la volonté de dépassement) même si la réalité n'est jamais aussi belle. Bref, un récit qui donne une belle leçon de courage.
Je ne suis pas amateur de chevaux et encore moins de course hippique. Du coup, cet album qui est dédié à ces thèmes ainsi qu'à celui du handicap ne m'a pas passionné. L'histoire tient la route, même si on se demande quand même comment un enfant tétraplégique peut tenir en selle. Elle présente des personnages intéressants, notamment le jeune héros quoiqu'il ne soit guère sympathique. Le dessin n'est pas tout à fait ma tasse de thé mais il n'est pas mal. C'est donc un album de bon niveau. Mais il n'a juste pas su m'intéresser. Je voyais plus ou moins vers où l'histoire allait s'orienter et je n'y ai pas vu de surprise ni rien pour m'enthousiasmer. Il n'en a résulté pour moi qu'une lecture correcte qui m'a fait passer le temps.
Jérémie Moreau revient avec un album bien loin du précédent. Si l'univers qu'il avait créé avec sa patte si particulière pour le singe d'Hartlepool m'avait scotché, pour cette lecture je suis resté mitigé voire même en dehors. Le trait ne m'a pas enchanté, il y a effectivement des cases où le visage de Jean-Philippe, le héros, semble croqué rapidement. La colorisation reste, malgré un bémol sur le trait, très agréable. L'histoire démarre bien, on a rapidement envie de suivre ce petit héros qui commence la vie dans des circonstances spéciales. Si je me suis volontiers laissé happer par le début, rapidement l'histoire nous oriente sur les courses de chevaux, cette passion pour un métier difficile et ingrat. Finalement, ni le cheval, ni le héros ne sont au centre de l'histoire. Et c'est une déconvenue. J'aurais aimé pouvoir m'attacher davantage à Jean-Phillipe, comprendre et ressentir un peu plus les liens qui unissent ce petit gars avec ce cheval. Je pense que cet album plaira à de jeunes ados passionnés de chevaux, les autres devraient tout de même passer un agréable moment à condition de ne pas chercher la petite bête. Pour l'achat, à titre personnel, non. Pour la proposer en bibliothèque, oui.
Le sujet traité ici m’intéressait, raison de son achat. Sans compter sur la présence aux crayons de Jérémie Moreau, qui a fait une entrée remarquée (et remarquable) avec Le Singe de Hartlepool.
Graphiquement, Jérémie a un style affirmé qui surfe sur la nouvelle vague. Son trait m’a toutefois moins séduit qu’avec Le Singe de Hartlepool. Il présente une belle souplesse mais je le trouve peu à l’aise pour croquer un monde moderne (voitures, etc.). De même, le visage de Jean-Philippe est assez spécial. Il me fait penser à l’extraterrestre de Roswell. Mention particulière pour la mise en couleur qui apporte beaucoup à l’album. Concernant l’histoire, je n’ai pas réussi à trouver de l’empathie pour Jean-Philippe. J’ai donc suivi ses malheurs avec une certaine distance. De plus, j’ai trouvé le final assez surréaliste irréaliste. On n’y croit pas une seconde. Bref, on a du mal à se projeter dans le récit. Du coup, il perd en intérêt. Reste la portée éducative de l’ouvrage mais ce n’est pas uniquement cela que je recherche dans une lecture.
Note réelle : 2,5/5 arrondi à l'unité supérieure.
Chris Donner, auteur de littérature jeunesse, s’associe ici avec Jérémie Moreau pour adapter son propre roman. On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Si je ne connaissais pas le travail de l’écrivain, je connaissais par contre celui de Jérémy Moreau avec l’excellent album « Le Singe de Hartlepool » qu’il avait réalisé avec Wilfrid Lupano. Si le propos n’a rien à voir, l’universalité du sujet traité reste par contre de mise. Chris Donner nous plonge ici dans le quotidien d’un haras normand tenu par un couple de Français. Il est la propriété d’un riche Allemand suffisant, qui est peut-être le seul bémol que je trouve à cet album. Ce genre de personnage m’insupporte, mais là c’est plus le côté caricatural de son trait qui m’a par moment agacé. Sorti de ce détail, le reste de l’album est parfaitement maîtrisé, tant pour ce qui est de la narration ou du dessin. Le plus marquant reste bien sûr le personnage de Jean-Philippe, notre jeune personnage principal. Si le dur quotidien dû à son handicap forge sa force de caractère, son destin à la fois tragique et magique en fait un récit proche du conte malgré une réalité et un quotidien très pesants. C’est ce qui rend d’ailleurs d’autant plus fortes les scènes où il s’évade sur le dos de son cheval Tonnerre, tout cela renforcé par une mise en couleur audacieuse et percutante de Jérémy Moreau. Voilà donc une très bonne BD, tant par le sujet abordé que par la façon de le traiter, surtout pour un album destiné à la jeunesse. Ça fait plaisir de voir que nos têtes blondes ont aussi le droit à de très bons albums, où l’originalité graphique et les sujets abordés sont intelligents et bien traités.
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