Daddy's Girl
Daddy's girl aborde un sujet des plus sordides : l'inceste.
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Debbie Drechsler nous raconte certains passages de l'enfance et de l'adolescence de Lily en une quinzaine de récits (à l'origine publiés dans le désordre des souvenirs dans un magazine américain). Elle nous livre ses souvenirs personnels aussi divers que l'angoisse récurrente du déménagement de la famille et comment se faire de nouveaux amis ; une expérience de charité organisée ; l'amitié avec Claudia, une brillante jeune fille ; un viol par un homme plus âgé ; un avortement… Six histoires abordent frontalement - et montrent explicitement - les agressions sexuelles dont Lily est victime de la part de son père, lesquelles se mêlent naturellement dans tous les autres chapitres. Dans deux des chapitres la jeune fille s'appelle Frances et semble fille unique ; le dernier adopte le point de vue de Pearl, qui découvre le journal intime de sa sœur Lily et surprend les agissements de leur père.
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Date de parution | Juin 1996 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme beaucoup l’ont souligné, c’est d’un sujet lourd que traite cet album, dans lequel Debbie Drechsler dévoile la part voilée, franchement très noire, de son enfance et de son adolescence. Et elle le fait de façon presque dépassionnée, alors même que ce qu’elle nous montre, par petites touches (l’inceste, le viol, etc. qu’elle subit) relève d’une rare violence. A part les deux derniers, l’album regroupe les chapitres quasiment dans l’ordre inverse de leur rédaction – je ne sais pas si ce choix fait sens. Il n’y a de toute façon pas « d’ordre », puisque les anecdotes distillées ici s’accumulent plus qu’elles ne s’expliquent. Et d’ailleurs le point de vue change parfois, ainsi que les prénoms des jeunes filles. Même si nous suivons Lilly, sa mère et son père, ainsi que ses sœurs, dans des histoires où la tristesse est souvent très forte, saturant la lecture : la façon dont son père l’empêche de connaître des petits moments de bonheur (lorsqu’une copine de Lilly vient voir avec elle les étoiles par exemple) est assez terrible. J’ai vraiment bien aimé le dessin, qui use très bien du Noir et Blanc. La colorisation parfois utilisée (dans les derniers chapitres uniquement) est elle aussi très belle je trouve. Au final, c’est un album fort, qui ne joue ni sur le pathos ni sur le sous-entendu hypocrite : un « équilibre de la terreur » qui ne peut laisser indifférent le lecteur. Mais c’est une lecture que je vous recommande.
Oui, ça mérite le 4/5. Mais franchement, j'aurais envie de mettre moins, tant cette BD est sombre, et surtout glauque. Je pensais en avoir déjà vu du glauque. J'avais déjà vu des films malsains et dérangeants, mais là, c'est clairement de trop. Et quand je dis trop, c'est franchement trop. Je dois dire qu'au fur et à mesure de ma lecture je me suis senti mal, le dessin sombre, noir et torturé n'aidant clairement pas (il m'a par ailleurs rappelé le dessin de Art Spiegelman dans "Prisonnier sur la planète enfer"). Au sortir de la BD, dire que j'étais écœuré serait un euphémisme. L'histoire est déstructurée selon les chapitres que l'auteur écrivait, et la navigation entre les chapitres est parfois difficile, on change de personnage et de point de vue. Ce qui est d'ailleurs franchement incroyable, c'est que je n'ai rien remarqué avant la relecture. On dirait que c'est la même personne d'un bout à l'autre. Mais qu'est-ce que c'est violent ... Dès la première page, on est mis dans le bain. Et quel bain. Atroce. L'auteur nous montre tout sans concession. Je crois que le pire était vraiment lorsque le père parle avec la fille et lui tiens des propos sur le fait que personne ne l'aimera comme lui l'aime. C'est sordide ! En résumé, un album horrible, très dur et violent, qu'il ne faut clairement pas mettre entre toutes les mains. Accrochez-vous avant de le lire. Je pensais être assez solide pour ça, j'ai eu tort. Un 5/5 que je mets à 4/5 parce que c'est franchement trop dur.
Mais c'est affreux ! C'est bien raconté, le sujet de l'inceste est rarement abordé en bande dessinée et l'auteur arrive à faire passer toute l'émotion et l'horreur de ses instants où le père rentre dans la chambre de sa fille. Caché par une couverture gentillette, on est frappé dans le ventre par cette histoire très crue et inattendue. Tellement fort qu'on se demande si c'est totalement fictif ou un peu autobiographique. La jeune fille est seule avec son secret, n'en parle pas à sa sœur (qui est pourtant dans la même chambre !) ni à sa mère. Elle parait un peu déprimée, renfermée et se confie à son journal intime. Et le dessin est plutôt innocent, c'est ce qui donne peut-être un certain l'effet de détachement qu'on peut ressentir entre l'horreur des faits et le ton du récit en voix off. Bref une histoire qui ne laissera pas indifférent.
J'aurai bien mis un coup de coeur, mais c'est impossible tant le contenu de cette BD est dur. Je suis admiratif du travail fourni par l'auteur mais écoeuré par le personnage du père. Cette histoire sent le vécu, elle est racontée simplement, il n'y a pas besoin d'en rajouter pour décrire ce fléau qu'est l'inceste. Je ne vais pas relater les faits de cette BD, il est préférable de la lire. Comme les autres posteurs, je préfère prévenir : c'est une BD sur laquelle il faut s'accrocher. Toute la haine que cette jeune fille n'exprime pas vous retombe dessus. Cette lecture laisse des marques et ouvre les yeux sur un sujet tabou qui doit certainement être plus rependu que l'on pense. Jamais le contenu d'une BD ne m'avait autant révolté. Après réflexion, je passe ma note à 5/5 car ce one-shot témoignage m'a marqué à jamais, chose rare avec ce support.
Très belle bande dessinée, même si l'adjectif s'applique mal ici tant le malaise est profond. Autobiographique sans doute, cette histoire qui ne peut laisser indifférent montre en tout cas le puissant pouvoir évocateur que peut avoir une bd. A lire, bien sûr, et à relire...
Comme l'ont souligné les deux personnes qui ont avisé avant moi, on ne peut qu'être horrifié par le contenu de cette BD. Un sujet dur, insoutenable même par moments... Mais qui est abordé via des yeux d'enfants, déchirés entre peur, colère, frustration, incompréhension, révolte, douleur... On n'en sort pas indemne. Par contre, comme l'a dit le posteur, le dessin est clairement sinistre, et ne fait que rajouter à l'horreur et à la confusion...
Un BD sans concession, sans fioriture qui dès les premières pages vous plonge dans cette angoisse permanente d'une petite fille subissant les assauts répétés de son père. Elle nous dévoile toutes les émotions de ce traumatisme au fil des années. On voit la petite fille grandir, se rebeller (mais jamais contre son père), essayer de comprendre, et pourtant garder ce secret. Pourquoi ? La culpabilité : elle sait que c'est "mal", pas nor"mal", mais ne remets pas en cause le "père". Une BD dure qui vous fait réagir et effectivement à ne pas mettre entre toutes les mains.
Ce livre m'a vraiment marqué ! On est entraîné dès le début dans une dure, très dure réalité. Cette BD de l'américaine Debbie Dechsler nous fait sortir de nos gonds, hérisser le poil de terreur, hausser le sourcil d'imcompréhension, taper du pied d'exaspération, mais en tout cas, ne nous fait certainement pas sourire. De plus le dessin sinistre ne fait que rajouter à l'atrocité des faits ! Quand j'y repense, j'ai des sueurs froides. Elle n'est toutefois pas à mettre entre toutes les mains ! Âmes sensibles, s'abstenir !
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