Les Technopères
Albino est devenu un maître des jeux en réalité virtuelle dont l'univers est friand. Il nous raconte sa destinée, de sa naissance après le viol de sa mère, jusqu'à son accès aux plus hautes fonctions, dans le bruit et la fureur des combats cosmiques...
BoDoï Jodorowsky L'univers de l'Incal
L'histoire d'Albino commence quand Oulris-le-rouge attaqua l'astéroïde sacré où on cachait sa futur mère, Panépha, jeune vierge de beauté légendaire, destinée à être l'oracle de la maison impériale. Lors de cette attaque, Panépha fut violée par 60 pirates dont Oulrij le rouge, Thark le gris et Erghen le blanc. De ces unions forcées naquirent trois enfants, deux garçons et une fille: Albino, Almagaro et Onix. Panépha n'acceptera qu'Almagaro et rejette les deux autres, les contraignant aux taches les plus ingrates. Albino n'a qu'un rêve : quitter sa mère et son astéroïde afin de devenir un créateur de jeux, un fabricant de magie et de rêves... Sa dure initiation débutera sur le satellite Laurii avec Don-Mossimo, où il sera confronté à la premiere d'une longue liste d'épreuves...
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Date de parution | 15 Avril 1998 |
Statut histoire | Série terminée 8 tomes parus |
12/08/2001
| wayne shelton
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Les avis
Jouant sur tous les codes métaphoriques et dystopiques de notre société, Jodorowsky nous prouve encore une fois que la lumière de l’homme peut vaincre les horreurs les plus sombres de notre ère… Tout ça à travers un univers basé sur les jeux vidéos, en faisant des bonds incessants entre le réel et l’irréel : une belle réussite ! A lire absolument.
Les 400 pages de l'intégrale des Technopères, regroupant les 8 albums, pèsent lourd. Autant dire que la série m'a occupé quelques heures… L'histoire ? Il y en a trois qui se déroulent en parallèle avant de converger. D'abord, une pythie galactique, violée par des pirates sans foi ni loi, accouche de trois enfants colorés et entreprend de se venger. Ensuite, son enfant blanc, un surdoué finement nommé Albino, entame une formation de “créateur de jeu” et nous le suivons tandis qu'il progresse afin de devenir le technopère suprême et absolu, doté des pouvoirs d'un dieu. Enfin, le vieil Albino, à la tête d'une arche spatiale en forme de bague de fiançailles, mène un demi-million d'élus dans un genre d'exode biblique à la recherche d'une planète vierge où créer un monde parfait et harmonieux. C'est lui qui est le narrateur de ce récit à trois temps. L'univers ? On nage dans le space-opéra, parfois poétique et efficace en termes de narration, mais la plupart du temps grand-guignolesque et nébuleux. L'univers connu est régi et dominé par la dictature des technopères. Ceux-ci règnent par l'entremise du jeu, qui plonge la majorité des individus dans un état de dépendance béate et les empêche d'éprouver leur libre-arbitre. Le récit reprend les obsessions philosophico-mystiques habituelles de Jodorowsky. Au fil des albums, on saute d'une planète et d'un cercle de pouvoir à l'autre sans avoir bien saisi la complexité des rapports sociaux et de la politique de son univers imaginaire. Les trames de cette société dominée par les réalités virtuelles restent floues ; je ne suis pas certain que le scénariste lui-même en maîtrise les arcanes… Les albums s'enchaînent sur un rythme poussif et les péripéties sont vite expédiées par Jodorowsky, deus ex machina qui tire ses personnages des pires situations par une suite de pirouettes scénaristiques capillotractées. Les exploits de plus en plus fabuleux du jeune Albino dans sa maîtrise du cyber-espace sont répétitifs et la source de ses pouvoirs reste incompréhensible. Le fait est qu'on s'en désintéresse assez vite. Les aventures de sa mère et du reste de sa famille sont un peu plus variées, quoique baroques et émaillées de rebondissements invraisemblables. Quant à la quête du vieil Albino, elle suit son chemin pépère malgré quelques obstacles vite surmontés… Bref, si je dois résumer cette lecture, un seul mot me vient : ennui. D'Alexandro Jodorowsky, l'amateur de science-fiction intergalactique préférera les classiques que sont L'Incal et La Caste des Méta-barons, œuvres mieux structurées et en outre mieux dessinées. Car le dessin de Zoran Janjetov pour Les Technopères ne m'emballe pas. Le réalisme froid et photographique des visages, la mise en couleur métallique par ordinateur sont fortement inspirées du travail de Fred Beltran, qui a d'ailleurs colorisé la série et participé au dessin. Parfois, au détour d'une planche, il y a quelques jolies images, mais je n'en suis pas fan, je préfère la patte plus artisanale des dessinateurs classiques. Au final, je donne parce qu'il y a tout de même quelques trouvailles dans le récit (au niveau de l'ambiance plus que pour les péripéties inintéressantes) et parce qu'il y a quelques beaux dessins… Cependant, je crois que je ne suis pas près d'empoigner derechef ce pavé indigeste.
Bon, que dire des Technopères. Y a pas, Jodo plus je découvre, plus je me dis que non, c'est pas fait pour moi. J'ai bien aimé L'Incal, pas aimé Mégalex, et là ben j'ai dû m'accrocher comme un goret pour lire les 5 premiers tomes et sur les derniers, ben j'étais passé à de la lecture en diagonale. Éliminons tout de suite le dessin. S'il n'est pas ma tasse de thé, sa clarté permet de fluidifier un propos qui en a clairement besoin. Sur les deux premiers tomes, j'ai suivi non sans trop de déplaisir les 3 "histoires". Et puis au fil des albums, le propos est, pour moi, trop confus, trop tiré par les cheveux, abscons, bref, j'ai décroché. Je ne peux pas dire que c'est mauvais, mais au fil des pages, je n'en avais plus rien en faire de ce que je lisais. Et ça ne m'est pas arrivé souvent. Je mets 2* et non une seule parce que je ne sais si c'est franchement mauvais ou si c'est plus moi qui suis indifférent au propos.
Avant tout, pour moi, il y a le dessin. C'est très bien fait par Janjetov et Beltran! Le trait avec la couleur numérique fonctionne vraiment... avec des images puissantes et belles parfois. Après, c'est la narration. Ici on se fatigue des obsessions de Jodo, presque toujours les mêmes recours pseudo-mystiques et ça devient prévisible et lassant avec le temps. Une note très positive, quand même, pour la sensualité de quelques scènes et images...
Contrairement à beaucoup j'adhère totalement à cette nouvelle série de Jodorowsky même si comme souvent chez lui je préfère le début à la fin. Le dessin de Janjetov est pas mal du tout non plus même si ça n'égale pas le travail de Giminez sur La caste de meta-barons. L'usage de l'infographie correspond au sujet puisqu'on nous parle d'univers virtuel et de jeux vidéos. J'aime particulièrement le personnage de la mère devenue froide et cruelle après son viol collectif et qui a soif de vengeance.Le héros est aussi attachant et on suit son parcours initiatique avec beaucoup de plaisir. Je recommande donc l'achat de l'ensemble de la série, enfin si vous aimez Jodorowsky.
Etant curieux, je savais bien qu'un jour, je devrais me frotter aux Technopères. C'est une lecture qui aura été éprouvante, d'emblée ça m'a rebuté, mais je n'ai décroché qu'au tome 3, lu des passages importants du tome 4 et feuilleté les pages des albums suivants en m'arrêtant de temps en temps sur 1 dialogue ou 2. Je veux bien admettre que certaines idées sont profondément originales, mais c'est carrément le genre de science-fiction que je déteste le plus. Par opposition à certains avis précédents, je ne pense pas que le tout soit niais ou à pleurer, mais tout simplement je ne peux rentrer dans ce type de récit parce que je m'y emmerde prodigieusement, ça ne me touche pas, je n'y prend aucun plaisir de lecture, et même ça me débecte par endroits, car j'y retrouve surtout tout ce qui correspond aux fantasmes et aux délires de Jodorowsky, c'est du Jodo pur jus, et je n'y souscris pas. Ou je suis très con parce que je ne comprends pas sa vision du cyberespace, ou je n'ai pas l'esprit assez ouvert pour le suivre dans ses turpitudes cérébro-métaphysico-cosmiques, c'est souvent du n'importe quoi... Quand je pense qu'il y a 8 albums et que j'ai réussi à en lire au moins 3, j'arrive pas à le croire. Certains posteurs disent que sur 8 albums, c'est répétitif, j'en sais trop rien vu que j'ai largué la série en cours de route, mais ce que je sais, c'est que la somme de ces délires visuels qui sont le reflet de la débordante imagination de Jodo, c'est du tordu de chez tordu et en plus incompréhensible ; en effet, on reçoit des images sans queue ni tête qui ne sont reliées par aucun scénario consistant, avec hélas toujours chez ce scénariste, ce sentiment de malaise et de nausée qui vous obstrue l'intellect, illustré ici peut-être de façon plus marquée. Il y a quelques scènes crades qui correspondent bien à l'imagination fantasmatique de son auteur. Le seul point positif : un dialogue souvent riche et raffiné, ça tranche vraiment avec le décor de l'action. Au niveau dessin, c'est très joli ; le graphisme hyperréaliste très lisse de Janjetov, et la mise en couleurs obtenue de façon numérique par Beltran impriment à la série un côté peut-être un peu froid et déshumanisé, mais ce procédé ne me gêne pas, ça donne un beau visuel très fluide et un aspect très pictural, c'est ce que je recherche dans une Bd : un beau rendu graphique. Seulement, ceci n'est pas suffisant pour captiver le lecteur que je suis, il doit y avoir un vrai scénario qui sert le dessin, ce qui n'est pas le cas ici.
2.5 Dernières séries de l'univers Incal qui me restait à lire. J'ai longtemps repoussé ma lecture à cause des notes, mais ma curiosité était plus forte que tout et j'ai donc emprunté la série en me disant que je n'avais rien à perdre. Lorsque j'ai lu les deux premiers tomes, j'étais agréablement surpris. L'histoire est captivante et j'avais hâte de connaitre la suite. Malheureusement, cela devient moins bien au fil des tomes. Après le tome 3, je n'ai plus tellement accroché au récit d'Albinos jeune qui devient de plus en plus puissant pour une raison quelconque et l'Albinos vieux est sans grand intérêt. J'ai préféré quand le scénario se concentrait sur la famille d'Albinos. Certains rebondissements étaient peu crédibles, mais c'était bien fait et je trouvais les personnages attachants. Puis viennent les deux derniers tomes qui sont du gros n'importe quoi et qui m'ont fait totalement décrocher de la série. Je vais tout de même mettre 3 étoiles car tout n'est pas à jeter et parce que j'ai tout de même passé de bons moments en lisant cette série.
Je crois bien que mon commentaire sera aussi lapidaire que court. Même si j’adore l’univers de L'Incal, cette histoire aux accents bibliques et new age m’a laissé un goût amer. Et je ne parle même pas de la fin ! Cela démarrait pourtant bien : ce récit autobiographique, illustré par Janjetov, laissait présager moults rebondissements ! Mais très vite la redondance scénaristique devient lassante et le développement des personnages/situations navrant. Un gros dommage. Si vous avez l’occasion de l’emprunter et que vous n’avez rien d’autre à lire…
On suit le voyage de Albino accompagné par ses 500000 fidèles aux confins de l'espace à la recherche de la galaxie promise tel une espèce de Noé avec son arche spacial. Le retour sur son passé nous promet de bons moments de lecture car il s'agit avant tout d'un parcours initiatique. Il est vrai que ces obstacles qui se multiplient de manière presque artificielle rend la chose d'autant plus pénible que prévisible. La lassitude vous guette au bout de quelques tomes. Quelquefois, on est submergé par la folie de l'auteur dans ces histoires biscornues de type post-freudien où ses fantasmes les plus cachés sont déployés. Pourtant, je suis fan de ce dessin même si le papier glacé est un peu froid à l'image de cet univers ainsi imaginé. Cependant, je relève ma note car cette production est quand même objectivement au-dessus des productions actuelles. Un peu trop d'imagination ne fait pas de mal.
Le croirez-vous, mais après relecture, je n'ai pas trouvé cette série si désagréable que ça! En fait, l'histoire est sur la forme proprement ridicule! :) Albino, suprême technopère, raconte l'histoire de sa vie: sa mère, à l'origine, une jeune vierge destinée à un grand destin, se fait passer dessus pas des gros malabars, pirates de leur état, et se retrouve en cloque de trois indésirables rejetons! Elle jure alors de se venger des malotrus qui l'ont souillée, et par là-même, brisé ses plans de carrière! Et pour se faire un max de blé afin de se payer une petite armée, elle monte une usine de fromages! Quand elle parvient enfin à rassembler la somme nécessaire, les trois gniards ont bien grandi. L'aîné est le seul pour lequel la mère ait des égards, la fille est traitée comme une souillon, et Albino a un sort intermédiaire... mais ce dernier aspire à autre chose que la fabrication de camenverts: ce qu'il veut, c'est être créateur de jeux! Et il va tout faire pour le devenir, non sans désenchantement... Voilà en gros la trame de l'histoire. Saupoudrez tout ceci de mysticisme made in Jodo (pas très intense cependant), d'humour bancal, de considérations techno-techno et d'un langage toujours aussi fleuri, et vous obtenez les Technopères, un étrange récit qu'on ne sait s'il faut le prendre au sérieux ou non... Côté illustrations, c'est passé d'un esthétique pas beau du tout à quelque chose de potable, mais extrêmement lisse, infographie oblige (mais au début, on avait droit à de belles marches d'escalier!). Cependant, c'est beaucoup moins froid (mais aussi moins spectaculaire) que ce que l'on peut voir dans Mégalex. Et même si ce n'est pas à proprement parler du beau dessin, je n'arrive pas à le trouver désagréable. Une série qui pourrait bien rentrer dans la catégorie des nanars si elle continue à flirter avec les frontières de l'absurde (ce n'est que mon avis, et je le partage!)! :) Update après lecture du quatrième tome: ouais ben nanar Ok, mais nanar plus trop marrant, là! ça part en carabistouille :(
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