Courts métrages (Projection privée/Trompeuse apparence)
Histoires courtes de Manara.
Auteurs italiens Les années (A SUIVRE) Manara
Comme son titre l’indique, cet album est constitué de différentes petites histoires publiées dans différents magazine (A suivre, l’Echo des savanes). D’une histoire à l’autre, on traverse tous les genres : érotisme, humour, science-fiction, onirisme… Certaines histoires sont des délires autour de l’œuvre de Fellini : « Reclame », « Sans titre » « Fon » est un histoire science-fictionnesque et littéraire que n’aurait pas renié Borges. « Période bleue » est une forme d’hommage à Picasso, et « John Lennon », comme son titre l’indique raconte l’arrivée au paradis du célèbre chanteur. « X3 », « Acherontia Atropos » et « La dernière journée tragique de Gori Bau et Callipyge sister » sont dans une veine plus érotique.
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Date de parution | Avril 1984 |
Statut histoire | Histoires courtes (rééditée dans l'intégrale Projection Privée) 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album qui regroupe diverses histoires plutôt inégales (comme souvent chez Manara d'ailleurs). Les deux tiers des histoires avaient été initialement publiées dans l'album "Trompeuse apparence" chez Kesselring (voir fiche des albums). Ce sont d'ailleurs ces histoires qui sont les meilleures, les ajouts postérieurs m'ont semblé moins bons. Si certaines histoires, comme celle au titre hautement improbable « Le tragique et ultime jour de Gori Bau et Callipyge sister », possèdent quelques passages très vaguement érotiques, ce n’est pas du tout le cas de l’ensemble. C’est donc un aspect un peu différent de l’habitude que Manara nous fait découvrir avec ces petites histoires, qui touchent à tout, du roman graphique à la SF. D'autres passages sont plutôt marqués SF, dans un style assez proche de ce que Bilal ou Moebius pouvaient produire à l’époque (début des années 1980). Un hommage à Borgès, quelques chutes ironiques, quelques pointes d’humour (noir, mais pas que), un chouia de poésie. C’est d’ailleurs cette ironie des chutes, qui donne une certaine unité à l’ensemble, qui est complété par quelques dessins, et deux suites de croquis. Globalement rien d'extraordinaire, mais c'est plus original que d'habitude chez cet auteur, dont les scénarios ne sont généralement pas à la hauteur du dessin. Bon, le point fort, mais ce n’est pas une surprise, c’est le dessin de Manara. Dans son style classique et épuré, c’est vraiment du beau travail ! A part pour l’histoire évoquée plus haut, où j’ai trouvé son trait moins travaillé, le reste est vraiment stylé et beau à regarder, et pas seulement pour l'anatomie féminine (on est d'ailleurs souvent éloigné de l'érotisme ou du porno dont il s'est fait le spécialiste ailleurs). Le trait est moins clair que dans ses albums suivants, et semble là aussi influencé par Moebius et Bilal.
J'ai lu ces histoires dans l'intégrale "Projection privée". C'est une succession de petits récits complets publiés entre 1979 et 1980 pour le mensuel A Suivre surtout, et L'Echo des Savanes, à peu près à la même époque que Giuseppe Bergman. La plupart de ces récits ont fait l'objet de précédents recueils chez différents éditeurs. A travers ces petites histoires oniriques, Manara dépeint une société voyeuriste et perverse, mais l'ensemble n'est pas homogène, le bon côtoie le moins bon ou l'à-peu-près. Le premier récit est un bel hommage à Fellini et au cinéma en général, qui dénonce en même temps les coupures publicitaires abusives, le tout sur un mode absurde et surréaliste intelligent. Par contre, le récit "San Fin", c'est du surréalisme insipide qui m'a déplu. "Candide Caméra", vu dans L'Echo des Savanes, est déjà évoqué dans la fiche qui lui est consacrée, je ne vais donc pas m'attarder... Ce qui est intéressant, c'est de constater l'évolution graphique très nette du grand dessinateur italien, qui pendant longtemps et comme beaucoup d'autres confrères, s'est inspiré du style de Moebius, dont il a su ensuite s'affranchir. Toute sa période Giuseppe Bergman est justement dessinée dans ce style Moebius. En gros, cet album est inégal mais indispensable pour tout fan absolu de Manara. C'est quand même pas le genre d'album dans lequel je mettrais de l'argent, je préfère le lire en bibliothèque.
Avis personnel, mais j'ai vraiment adoré le surréalisme délirant des histoires. Si quelques unes sont un peu tirées (sans mauvais jeu de mots), d'autres sont magnifiques (John Lennon, au paradis comme sur terre, à lire !) ou assez excentriques ("couch prop'!"). Mais peut être pas si absurdes, du moins pas toutes. A découvrir au moins !
Le dessin, comme toujours avec Manara, est d'excellente qualité : trait fin et élégant, femmes à poil, y a pas à dire, c'est joli à regarder. Par contre, au niveau des scénars... Comme souvent avec les recueils d'histoires courtes, le bon côtoie le médiocre dans cet album. Quelques histoires sont réussies (la dernière est bien, la première est pas mal), mais la plupart sont d'un intérêt très très limité. Bref, un album à réserver aux inconditionnels de l'auteur.
Manara est ici dans un registre un peu différent de ce qu'il fait d'habitude et ce n'est pas aussi mauvais que Révolution par exemple. C'est assez inégal mais ça n'est jamais brillant. Après lecture du tome entier, j'en conclus que ce n'est pas dans ce genre d'histoires, plus sérieuses, que j'aime Manara. Les dessins sont comme d'hab impécables.
c'est le genre d'album que j'ai ouvert plutot pour admirer le trait de Manara qu'en esperant y trouver un scenar correct. ça n'a pas raté : Manara sait decidemment dessiner une femme comme peu d'autres dessinateurs. Ses femmes semblent si "normales"... par contre, les petites histoires sont tres tres moyennes, tant au niveau erotisme qu'au niveau histoire pure. plutot que de vous attarder sur cet album, lisez plutot les incontournables "parfun de l'invisible" et "le declic".
Cet album est forcément un peu fourre-tout. Le dessin de Manara est toujours aussi superbe. La qualité de ces histoires est en revanche assez inégale : on passe du génial au très moyen. Difficile donc de donner une cote globale à cet opus. Cet album est avant tout, je pense, indispensable pour les fans absolus de Manara et ses univers surréalistes, je pense aux lecteurs qui ont adoré les aventures de « HP et Giuseppe Bergman », ils ne peuvent passer à côté d’histoires comme : « Fon » ou encore « Reclame".
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