David

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

David n’est pas que le peintre du Sacre de Napoléon Ier, c’est aussi et surtout un peintre révolutionnaire ! Le destin d’un artiste engagé raconté de main de maître par Dimberton.


1789 - 1799 : La Révolution Française Peinture et tableaux en bande dessinée Révolutions françaises

Paris, 2 août 1794. La Terreur bat son plein. Robespierre vient d’être guillotiné. Jacques-Louis David, le peintre le plus célèbre d’Europe, quitte le Louvre. Il est escorté vers la prison, l’Hôtel des Fermiers Généraux, plus précisément. À son arrivée, David est accueilli par un homme qui l’installe dans une cellule fort confortable. Il s’agit en fait de l’atelier de son fils, démobilisé en Belgique sous les ordres du Général Marceau, qui fut un des anciens élèves du peintre. Une boîte à couleurs, des pinceaux, deux toiles, un chevalet, son fidèle élève en la personne de Sernageli… tout est réuni pour que David s’adonne à son art. Il se met à peindre son autoportrait. David n’oublie pas de gommer la blessure à la lèvre qui l’a quelque peu défiguré. Une entaille qu’il traîne depuis 30 ans, suite à un duel à l’épée. 15 septembre 1794, David est réveillé à l’aube. On vient pour le transférer à la prison du Luxembourg. Sa cellule est bien moins avenante que celle qu’il vient de quitter. Quelques semaines passent et il reçoit la visite de Charlotte, son ex-épouse…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série David © Glénat 2015
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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20/12/2015 | Erik
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette collection sur les grands peintres ne m'attire pas des masses, étant peu intéressé par la peinture en général, je sais y reconnaitre certains styles, mais cet art ne me touche pas comme l'architecture par exemple ou la musique, et bien sûr le cinéma. Il y a donc des albums que je ne lirai pas, mais celui-ci m'a attiré car David m'a toujours ébloui avec ces immenses toiles que j'ai vues au Louvre dans mes jeunes années, comme le Sacre de Napoléon, le Serment des Horaces ou L'Enlèvement des Sabines... et même le portrait de Marat mort dans son bain. Ce qui frappe tout d'abord, c'est le dessin assez grossier sur les personnages, un trait assez épais qui surprend un peu mais finalement plaisant ; c'est surtout les visages assez sommaires qui sont le plus étonnants, c'est un style graphique qui ne m'a pas déplu, alors que les décors sont très rectilignes et tracés au cordeau, mais il y a en même temps une représentation fidèle des architectures parisiennes. En refermant l'album, je déplorais sur le moment que Dimberton (que je connaissais surtout comme scénariste) ne s'intéresse qu'à une période courte de 2 ans de la vie du grand peintre (entre 1794 et 1796), en ignorant toute sa période napoléonienne puisqu'il va devenir le peintre attitré de l'Empire. Et finalement, ça s'arrête sur le Sacre de Napoléon, tableau qui fera sa gloire, même si j'ai trouvé cette fin un peu rapide. Mais c'est peut-être pas plus mal d'avoir traité cette courte période révolutionnaire car c'est une partie de la vie de David que je connaissais mal, et je suis sûr que le grand public la connait mal aussi. Ce qui est intéressant, c'est que tout en décrivant les déboires cellulaires du peintre et une petite partie biographique, Dimberton livre quelques données techniques sur la peinture (perspectives, vernis, lumière, térébenthine, toile et bois etc...). Un bon album.

18/05/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Encore une biographie de peintre, comme pour les autres albums de cette collection "Les Grands peintres". Celle-ci ne partira ni en divagations un peu fantastique comme avaient pu le faire des albums comme Pieter Bruegel ou Toulouse-Lautrec, ni ne cherchera à approfondir un point particulier de l'oeuvre ou de la vie personnelle de l'artiste comme c'était le cas pour Léonard de Vinci ou Goya par exemple. Ici, l'auteur fait dans la sobriété en racontant simplement les faits historiques de la vie de David entre 1794 et 1796, période où sa participation politique à la Convention de Robespierre l'a emmené en prison à la chute de celui-ci et a bien failli lui coûter la vie. Même si le récit se contente de mettre en scène la succession chronologique des événements, les transitions sont suffisamment bonnes pour rendre la lecture fluide et donner l'impression d'une histoire suivie et bien compréhensible. Elle réussit à rendre le personnage de David assez sympathique et le présente comme un artiste doué et respecté mais en même temps humble, courtois, passionné et travailleur. Le dessin manque d'aisance technique. Les personnages sont corrects mais manquent un peu de vie. Ils sont représentés dans un style proche de Ligne Claire qui leur donne une certaine élégance et favorise une lecture aisée. Les décors par contre sont très raides et dessinés à la règle. Pour résumer, je dirais qu'on ne lira pas cette BD pour son graphisme même s'il reste correct. Mais sur le plan de la biographie, de son intérêt et de la qualité de sa lecture, c'est plutôt un bon album.

10/01/2017 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Au delà du débat de fond que peut susciter ce récit sur une période de la vie du peintre David je suis au final extrêmement déçu. Quoi! une série concept sur les grands peintres aussi mal dessinée c'est tout de même un comble. Avez vous vu les visages des différents protagonistes, les profils dignes d'un jeune enfant ? Alors je veux bien croire que sur le coup il y ait une sorte de gag. Je m'explique, le peintre David était affublé d'une très laide cicatrice à la joue suite à un duel et était surnommé par ses contemporains "Grosse joue", soit, dessiné l'homme n'est pas forcément évident mais ici cette grosse joue est juste suggérée par un bête trait (léger). Je ne dit pas qu'il faut sortir des Beaux Arts pour faire de la bande dessinée mais tout de même c'est un peu un foutage de gueule (sans jeu de mot), surtout lorsque tous les personnages sont à l'avenant. Une BD somme toute dispensable sauf à vouloir effleurer un pan de la révolution française juste avant l'accession au pouvoir de Napoléon.

28/09/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

David est un grand peintre qui encore aujourd'hui assez vénéré. Qui n'a pas admiré le sacre de Napoléon ou la mort de Marat ou encore son portrait de Pierre Seriziat et les Sabines ? C'est surtout l'épisode de la Révolution Française que l'auteur a choisi de mettre en exergue. En effet, parce qu'il avait ardemment soutenu le dictateur Robespierre, David fut emprisonné et fut presque condamné à être guillotiné. Cependant, il semble être né sous une bonne étoile. On verra dans cette lecture ce qui a permit de le sortir de ce mauvais pas révolutionnaire. C'était un artiste engagé comme je les aime. Le débat est toujours actuel: les artistes doivent-ils se mêler de la politique pour lancer des appels au peuple de ne pas voter pour untel ? Ou doivent-ils seulement se contenter de nous émerveiller avec leur art ? David avait choisi et a parfaitement assumé son choix. Bon, il faut reconnaître que quelquefois, les artistes ne sont pas forcément dans le bon camp. Qu'importe ! J'ai bien aimé la toile monumentale intitulée Les Sabines qui représente un idéal de réconciliation entre les révolutionnaires et les royalistes. Bref, un récit qui est intéressant à plus d'un titre.

20/12/2015 (modifier)