Star Wars - Les Ruines de l'Empire (Shattered Empire)
Après la bataille d'Endor, l'Empire n'est pas encore mort.
Auteurs italiens Guerres interstellaires Marvel Star Wars
Après vingt ans, le règne de terreur de l'Empereur Palpatine s'est achevé lors de la bataille d'Endor avec la victoire de l'Alliance rebelle. Néanmoins, les gouverneurs de l'Empire galactique conservent leur emprise dans la région de la Bordure Extérieure. En l'absence de dirigeant, les Moffs tentent alors pour reprendre le pouvoir. Les rebelles vont découvrir que l'Empire est bien plus dangereux aujourd'hui qu'il ne l'était autrefois !
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Date de parution | 02 Décembre 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est la première BD Star Wars que je lis depuis que Disney a repris la main sur la continuité de la série, annulant purement et simplement toute la chronologie d'événements que je connaissais jusque là par le biais des innombrables romans et comics parus auparavant. Comme tout n'était pas bon dans celle-ci, j'étais curieux de voir si les équipes de Disney sauraient en conserver le meilleur et en enlever le mauvais. Cet album là est une histoire en quatre chapitres se déroulant pendant et dans les semaines ayant suivi la bataille d'Endor et centrée sur les parents, enfin surtout sur la mère, de Poe Dameron, le pilote découvert dans l'Episode VII : le Réveil de la Force. Celle-ci est elle-même pilote d'élite et on la suit dans sa participation à des missions en compagnie de Leïa et de Luke. Concrètement, cet album n'est qu'un divertissement et n'apporte pas grand chose à l'univers de Star Wars si ce n'est d'avoir une idée superficielle d'à quel point l'Empire n'a pas baissé les bras après la mort de Palpatine. J'ai trouvé sympa l'idée de faire aller Leïa sur Naboo, bouclant un peu la boucle avec les aventures de sa mère Padmé dans l'épisode I, et c'est agréable aussi de voir en action un jeune Luke Skywalker au meilleur de ses capacités de Jedi. Mais hormis cela, le scénario ne casse vraiment pas trois pattes à un canard. Je note en outre de grosses facilités et incohérences. Trois vieux chasseurs sans énergie tenant tête à un Destroyer Impérial tout équipé, une reine qui se révèle être la seule pilote disponible sur une planète entière, un officier impérial qui fait rentrer son ennemi dans le lieu le plus secret et gardé de sa base pour "mieux le surprendre", bof bof... Graphiquement, j'aime bien le style de Marco Checchetto qui dessine le premier et le dernier chapitre. Son trait est fin, détaillé et maîtrisé. Je trouve très convenu de donner un corps et un visage de superbe femme à l'héroïne mais bon, ce n'est pas grave. J'aime beaucoup moins le graphisme d'Emilio Laiso et Angel Unzueta sur les deuxième et troisième chapitres. Je le trouve trop formaté, trop raide et trop informatique. On dirait parfois un roman photo encré sur ordinateur. Mais quand on n'est pas allergique à ce style, ça reste plutôt beau. Globalement, c'est un divertissement pas désagréable mais loin d'être un indispensable.
Marvel et Disney poursuivent leur renouveau dans la collection Star Wars avec cette fois Les Ruines de l’Empire qui fait directement suite à la bataille d’Endor. En réalité l’histoire débute en parallèle du Retour du Jedi où l’on se situe du point de vue de Shara Bey, pilote rebelle durant la bataille de l’étoile de la mort, ainsi que de son mari Kes Dameron, un soldat rebelle lui aussi. J’ai trouvé cette façon d’introduire le récit très plaisante avec cette mise en scène de la fête des rebelles sur Endor vécue du point de vue des parents de Poe Dameron (oui, l’un des futurs héros de l’épisode VII). Alors soyons honnêtes, Shara est le personnage principal de ce récit découpé en 4 parties mais en elle-même, elle se révèle inintéressante à suivre. Très peu développée psychologiquement, on comprend très vite qu’elle n’est là que comme témoin des aventures des héros qu’elle assiste successivement : Han Solo, Leia puis enfin Luke Skywalker. L’étoile de la mort a été détruite, l’Empereur et Darth Vader ont été éliminés mais contrairement à ce que l’on pensait, rien n’est fini. L’Empire a perdu une bataille cruciale et se retrouve affaibli mais la guerre se poursuit. Un peu dans la même lignée que la série Star Wars (Marvel/Disney), les créateurs misent tout sur l’action et des graphismes soignés. Niveau action c’est assez décevant : aucun suspens, aucune intensité dramatique, les intrigues sont cousues de fil blanc et trop facilement résolues. À peine l’élément perturbateur est annoncé que les héros ont déjà retourné la situation à leur avantage. Bon, ces histoires courtes ne sont pas pour autant dénuées d’intérêt car elles font échos aux films et apportent du liant entre les différents épisodes. Notamment la partie sur Leia qui marche dans les pas de sa mère Padmé sans s’en rendre compte en se rendant sur Naboo, et dans les traces de son père également en pilotant un chasseur nubien. Cette série parlera essentiellement aux fins connaisseurs de la saga qui aimeront ce genre de clins d’œil. Graphiquement Marco Checcetto est un excellent dessinateur du même tonneau que John Cassaday de l’autre Star Wars, avec un trait réaliste que je trouve hyper moderne. J’aurai aimé découvrir ce style de dessin à l’époque de Dark Horse car je trouve cela bien de proposer un dessin uniformisé sur les différentes séries. Les couleurs à l’informatique d’Andres Mossa sont également bluffant, très jolies. Toutefois, un petit reproche concernant les personnages que je trouve trop rajeunis, notamment Han Solo et Luke qui paraissent tout les deux avoir vingt ans. Autre bémol : Marco Checcetto seul, j’adore, mais dans les parties 2 et 3 il est accompagné d’Angel Unzuetta et on sent clairement une grosse baisse de niveau. Alors je ne sais pas qui fait quoi mais les troisièmes plans photoshoppés ça ne le fait pas du tout. Et quand ce n’est pas ça, on les remplace par du rien, comme un papier peint uni vraiment laid, tandis que les personnages au premier plan restent splendides à regarder. Je ne sais pas si une suite est prévue mais franchement malgré un dessin plaisant globalement et quelques bonnes idées dans le scénario, ces histoires courtes demeurent trop convenues pour recommander l’achat. Bon sang, je sais bien que c’est Disney derrière qui tire les ficelles et qu’il ne faut surtout pas que les histoires soient trop irrévérencieuses et que la classification demeure « tout public » mais de grâce, faites des trucs un peu plus pêchus, il y a aussi des adultes parmi les lecteurs. S’il ne propose que des trucs lénifiants de ce genre là, il risque de perdre une grande partie de leur lectorat.
Star Wars en comics, c'est un peu comme le Phénix qui renaît toujours de ses cendres. On le sait désormais : tout ce qui avait été publié par Dark Horse/Delcourt dans l'univers SW est désormais considéré comme non-canonique par la petite souris aux grandes oreilles qui l'a décrété ainsi. Dans le cas de la période post-Retour du Jedi, donc, exit l'adaptation du cycle de Thrawn et l'Empire des Ténèbres (dommage pour le premier, tant mieux pour le second). On reprend tout à zéro avec Marvel/Panini et l'on peut s'attendre à une pléthore de nouveaux comics de situant dans la lointaine galaxie. Tant mieux pour les fans (et le tiroir-caisse de Disney) et tant pis pour ceux qui croyaient (encore) bien naïvement en l'idée d'une continuité et d'une cohérence auxquels s'accrocher. Les ruines de l'Empire est en fait dans la même veine que l'autre Star Wars publié par Panini (dont le tome 1 "Skywalker passe à l'attaque" (post-épisode IV celui-là) était sorti peu avant) : priorité à l'action. De l'action à gogo, de l'action non-stop, au détriment du développement des personnages ou de situations plus intimistes. Dans ce cas-ci, l'idée est fort simple (et efficace) : mettre un nouveau personnage (Shara Bey, future mère de Poe Dameron dans Le Réveil de la Force) dans le bain (de bacta ?) en lui faisant remplir à chaque chapitre une mission avec l'un des trois personnages-clés de la saga (Han Solo, Léia et pour finir Luke). Un personnage qui ne manque pas de relief, tiraillé entre son sens du devoir et l'envie de prendre une retraite bien méritée. Psychologiquement, ça ne va pas au-delà mais de toute façon, SW n'a jamais prétendu être du Dostoïevski non plus. Le fan prendra plaisir à retrouver tous les héros de la trilogie original (d'autant plus que le dessinateur restitue parfaitement bien le visage de chaque acteur) même si rien de neuf ne leur arrive et que leur présence fait un peu "caméo". C'est surtout sur le plan graphique que l'album se distingue : personnages, vaisseaux, batailles spatiales dantesques ou raids au sol, le moins que l'on puisse dire est que Marco Chechetto compte déjà parmi les meilleurs dessinateurs de SW en comics. Précis, soigné, détaillé, dynamique, très respectueux du visuel des films, son travail relègue ceux de nombreux tâcherons ayant officié sur SW dans les oubliettes de Jabba le Hutt. Bref, une lecture agréable (surtout si on est fan) mais volatile et surtout sans aucune surprise, comme il sied aux produits dérivés d'une franchise où le cahier des charges interdit tout pet de travers.
Avec la sortie de l'épisode 7 se déroulant 30 ans après "le retour du Jedi", Disney se devait de combler le vide entre les deux. Cette BD apporte les premières réponses. Niveau scénario on ne s'ennuie pas. Shara Bey, l'héroïne, est sympa et assez badass. Elle accomplit plusieurs missions avec les principaux protagonistes de l'alliance rebelle (Léia, Luke, Lando) ne laissant que peu de temps mort. On découvre son mari, un certain Kes Dameron et son fils Poe (oui celui du 7), mais rapidement car les missions s'enchaînent. L'Empire vacille mais ne tombe pas et semble en avoir encore sous le pied même si les missions sont rapidement menées, diminuant ainsi un peu la menace. Côté graphisme, le trait de Checchetto est appréciable et les visages reconnaissables ce qui n'est pas toujours le cas dans les reprises de séries connues. Un bon album un peu court en attendant d'avoir d'autres explications sur l'entre deux trilogies.
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