Sweet Tooth
Dix années ce sont écoulées depuis la mystérieuse pandémie qui frappa la Terre et décima la quasi-totalité de la population. De celle-ci, naquit une nouvelle espèce : mi-homme mi-animale.
Après l'apocalypse... Auteurs canadiens BD adaptées en séries télévisées live DC Comics Hybrides Maladies et épidémies Vertigo
Dix années ce sont écoulées depuis la mystérieuse pandémie qui frappa la Terre et décima la quasi-totalité de la population. De celle-ci, naquit une nouvelle espèce : mi-homme mi-animale. Gus fait partie de ces enfants hybrides dont on ignore tout, livré à lui-même depuis la mort de son père. Au cours de son voyage à travers une Amérique dévastée, Gus croisera la route de Jepperd, homme massif et taciturne avec qui il se met en quête d'un refuge spécialisé. Mais sur leur route, les chasseurs sont nombreux.
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Date de parution | 04 Décembre 2015 |
Statut histoire | Série en cours - cycle(s) terminé(s) (Premier cycle terminé en 3 tomes) 4 tomes parus |
Les avis
J’ai beaucoup aimé cette réinterprétation du récit post-apo par Jeff Lemire. On retrouve les poncifs du genre (les factions de tarés qui se font la guerre, la recherche de nourriture, la survie) mais aussi quelques éléments originaux, dont la nature de la maladie et cette nouvelle espèce mi-homme mi-animale, qui semble être liée à la pandémie. Les réponses finissent par arriver, et sont logiques et satisfaisantes, voire presque réalistes. Les personnages sont bien développés et attachants (comme souvent avec cet auteur), et la fin est juste parfaite. Un seul reproche : quelques longueurs, surtout sur la deuxième moitié du récit, avec quelques chapitres un peu « remplissage » selon moi, et une pagination totale de 1000 pages. J’ai néanmoins passé un excellent moment de lecture. Je lirai sans doute le deuxième cycle pour revisiter cet univers attachant.
Sweet Tooth est un récit de genre. Un genre revenu à la mode depuis Walking Dead, je veux bien entendu parler de… récit post-apocalyptique (et non pas de zombie). On retrouve en effet quelques éléments moteurs des récits du genre : un pays dévasté dans lequel il est dangereux de s’aventurer seul, une dévolution démographique cause de multiples catastrophes, des humains qui se réorganisent en clans plus tordus les uns que les autres, un personnage à l’image virginale en guise de héros et, à ses côtés, un baroudeur d’apparence indestructible mais qui cache une faille et un lourd secret. Rien de bien nouveau donc, de ce point de vue, mais d’originalité il est tout de même bien question puisque les causes de cet apocalypse nous sortent des lieux communs. Une pandémie suite à la propagation d’un étrange virus (bon, là, on reste en pays connu) qui n’épargne que certains enfants nés avec des malformations qui en font des êtres mi-humains mi-animaux (là, vous avouerez que c’est quand même bien plus original) serait la base de tout. La première moitié du premier tome est vraiment très prévisible. Par ailleurs, le dessin de Jeff Lemire y est peu engageant. Si les décors et scènes d’action sont acceptables, les visages des personnages me posent question. En effet, l’auteur semble vraiment avoir du mal à les dessiner autrement que de face ou de profil. Les vues de ¾ me semblent des plus bancales et les expressions de visage des plus basiques. Heureusement, le tournant scénaristique au milieu de ce premier tome (qui devient d’un coup moins manichéen même si toujours relativement prévisible) s’accompagne d’un gain en qualité et en finesse au niveau du trait. Par ailleurs, la structure du récit change également à cette occasion. Les deux personnages centraux se trouvent séparés et on passe alors d’un à l’autre –avec des flash-back en prime- au fil de chapitres par conséquent moins linéaires et plus dynamiques. Enfin, c’est à partir de ce moment que l’auteur s’attarde sur l’un de ses personnages pour lui concocter un profil psychologique plus abouti. C’est à partir de cet instant que j’ai commencé à croire en la série, car jusque là, le personnage de Gus (le héros central du récit) était tellement candide qu’il m’horripilait plus qu’autre chose. Il m’aura tout de même fallu beaucoup de temps avant de me décider à lire l’intégralité de ce premier cycle. Mais bien m’en a pris car cette fois, je peux dire que j’ai adoré. Jeff Lemire ne cesse de nourrir les profils de ses personnages. De plus, il n’hésite pas à innover au niveau de la mise en page, cédant même à l’occasion les pinceaux à un autre dessinateur. Le résultat est prenant, les développements surprennent, les personnages secondaires s’émancipent et la conclusion du cycle (qui était prévu comme la fin de la série) est convaincante. Lirai-je la suite ? Je n’en sais rien. Ce quatrième tome et nouveau cycle me semble plus opportuniste (la série ayant été adaptée sur Netflix) qu’utile au bon développement de l’histoire. Mais il ne fait nul doute que le premier cycle est une des meilleures histoires post-apocalyptiques modernes qu’il m’a été donné de lire.
Je suis convaincu par le style de cet artiste canadien depuis un certain Winter Road et surtout Jack Joseph, soudeur sous-marin. Pour autant, l'univers qu'il décrit est assez complexe mais pas dénué d'intérêt. La psychologie sera de mise. On fait la connaissance d'un petit garçon de 9 ans mi-humain, mi animal, qui a perdu ses deux parents, quand il est pris sous son aile par un mystérieux personnage assez taciturne et dont on ignore les véritables intentions. On est très vite embarqué par le récit. Je commence à apprécier le style graphique si particulier de Jeff Lemire, où l'on observe la grande variété de son trait. Il donne vraiment de la consistance à cette œuvre assez ambitieuse. A noter qu'après The Witcher, Netflix s'intéresse fortement à l'adaptation de ce comics. Robert Downey Jr serait même de la partie. C'est dire ! Il reste à voir si l'adaptation sera réussie avec cette historie des plus atypiques.
3.5 J'ai bien aimé cette série et j'ai mieux accroché ici que dans la plupart des œuvres de Lemire que j'ai lues jusqu'à présent. On se retrouve dans un monde post-apocalyptique où les enfants qui naissent depuis la grande pandémie sont des hybrides mi-homme, mi-animal. J'ai trouvé que le scénario était prenant même si on n'échappe pas à certains clichés comme la grosse brute violente qui finalement est capable d'avoir un cœur. Comme souvent avec cet auteur, l'accent est mis sur la psychologie des personnages et j'ai bien aimé comment certains étaient ambigus. Le rythme est un peu lent, mais ça ne m'a pas dérangé parce qu'il y avait toujours des rebondissements qui rendaient le scénario excitant et puis Lemire prend bien son temps pour bien développer les personnages. Le dessin est pas mal et va bien avec ce type de récit.
Par plusieurs aspects, dont surtout cette vision de ce gars à cheval dans un décor dévasté, cette série rappelle Walking Dead mais aussi d'autres récits post-apocalyptiques assez récents tels que La Route ou encore les versions cinématographiques récentes de La Planète des Singes pour la toute fin. La différence ici, c'est que l'auteur introduit le fait que depuis la catastrophe, il ne naît plus que des enfants mutants, mi-humains mi-animaux, et que les rares adultes encore organisés les chassent pour les étudier et comprendre s'ils peuvent expliquer la maladie qui a ravagé le monde. Dans ce cadre, nous suivons un jeune mutant brave mais ne connaissant pas le monde extérieur et un vieux baroudeur costaud à la fois protecteur et inquiétant. Le dessin n'est pas tout à fait ma tasse de thé mais il est correct et la narration assez efficace. L'histoire traîne un peu en longueur et va s'étaler sur trois gros tomes alors qu'en fait l'intrigue principale avance doucement. C'est relativement prenant mais cela rappelle un peu trop d'autres histoires du même type pour vraiment être novateur et marquant. Disons que cela se lit bien et l'ambiance est plutôt réussie.
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