Pourquoi je déteste Saturne (Why I Hate Saturn)
Chronique New-Yorkaise.
DC Comics Vertigo
Une jeune New-Yorkaise voit débarquer sa soeur complètement hystérique dans sa vie. Anne Merkel est une new-yorkaise typique: elle pose un regard lucide et caustique sur ses complexes, sa déprime chronique, son whisky, son travail de journaliste trop bien payé pour le temps qu'elle y consacre. Mais tout ça ne serait rien s'il n'y avait cette soeur, écolo au dernier degré, qui lui tombe dessus un beau jour, costumée en Saturnienne et poursuivie par un maniaque dangereux !
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Date de parution | Novembre 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
18/10/2002
| demainlesdauphins
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Les avis
Kyle Baker : un créateur hors norme - Ce graphic novel est parue initialement en 1992 au début de la carrière de Kyle Baker, deux ans après La légende de Cowboy Wally et des épisodes délirants de The Shadow (avec Andy Helfer, chez DC Comics). À l'époque DC Comics disposait d'une branche d'édition (Piranha Press) pour les projets de comics qui ne ressemblait à rien de connu. Effectivement, Why I hate Saturn sort de tous les schémas traditionnels des comics et même de la bande dessinée. Kyle Baker nous invite à suivre les mésaventures d'Anne, une jeune journaliste newyorkaise, peu sérieuse, très en retard, malchanceuse en amour, déjà cynique, travaillant pour un magazine de tendances et dotée d'une sœur peu commune. Sa sœur est une végétarienne, elle est persuadé qu'elle vient de la planète Saturne et il s'avère qu'elle est poursuivie par un amoureux transi peu commode. Les deux tiers de l'action se déroulent à New York entre des bars, le bureau de l'éditeur du magazine et l'appartement d'Anne. le dernier tiers se déroule en Californie, entre les fauteuils des gares routières, la rue (Anne devient même SDF pendant quelques jours) et une escapade dans le désert de l'Arizona, passage qui évoque Thelma & Louise en plus drôle. Cette histoire appartient en premier lieu au registre de l'humour, version dialogues piquants basés sur les petites et grandes absurdités de notre société. La trame de l'intrigue permet à Kyle Baker de dessiner autre chose que des têtes en train de parler. Premier constat : Kyle Baker dispose d'un humour drôle qui fait mouche à chaque fois et je me suis surpris à pouffer à haute voix à plusieurs reprises (sous les regards navrés de mon entourage). Deuxième constat : les différents personnages sont tous dotés d'une personnalité très crédible et réaliste. Ils sont attachants et il est impossible de ne pas se reconnaître dans certaines de leurs manies ou de leurs jugements de valeur. Ensuite, cette histoire n'a pas vieillie, l'humour est toujours aussi pertinent : peut être même encore plus cruel en ce qui concerne l'ultramoderne solitude et l'invisibilité des SDF. Les illustrations de Kyle Baker sont très particulières : des visages en très gros plans, avec des traits simplifiés (on est à l'opposé du photoréalisme) et des expressions faciales exagérées qui sont irrésistibles. La suite de la carrière de Kyle Baker est tout aussi imprévisible et éclectique : de l'humour de superhéros avec Plastic Man (On The Lam), des commentaires sociaux avec Nat Turner, des récits bibliques avec King David ou de la dénonciation de l'oppression des noirs avec une histoire de Captain America (Truth) et même des classiques de l'autre côté du miroir de Lewis Carroll.
Je n’ai pas vraiment accroché au dessin, et à la mise en pages (un texte – y compris les dialogues – relativement abondant, placé sous les cases). Et le début s’est avéré plutôt chiant. C’est dire si j’ai dû me faire un peu violence pour aller plus loin et ne pas abandonner ma lecture sur ces très mauvaises impressions. Je l’ai fait parce qu’apparemment plusieurs lecteurs y avaient trouvé d’énormes qualités. Bon, arrivé au bout, je dois reconnaitre que cet album ne m’a définitivement pas accroché, qu’il n’est sans doute pas fait pour moi. Car, malgré un dernier tiers virant sur le thriller, et quelques saillies drolatiques dans les dialogues (surtout lorsque Anne parle de sa sœur), j’ai trouvé l’ensemble un peu indigeste, et parfois ennuyeux. Fond et forme ne sont pas engageants (trop verbeux, trop statique, trop nombriliste, je ne sais pas), et en plus sur la fin j’ai trouvé pas mal de passages hautement improbables (l’intello New-yorkaise finissant SDF en recherchant sa sœur – celle-ci la retrouvant après l’avoir vue dans un reportage télé sur les SDF !; le délire autour de cet amoureux transi qui se finit par un duel au lance-roquette qui éparpille des dizaines de flics), ou alors des trucs m’ont échappé. Bof bof donc.
Chiant et long, ça s’améliore sur la fin quand même. On suit 3 ou 4 personnages dans leur petite vie, notamment 2 sœurs qui jouent à je t’aime moi non plus et finissent dans une sorte de Thelma et Louise de la bédéphilie. J'ai pas trop envie d'en écrire plus. Le dessin est assez passable, c'est du comics d'auteur sur lequel on se concentre pas vraiment dans les décors mais sur de vagues têtes flottantes. Chaque page est encadrée d'une espèce de liseré pas beau, je n'en vois pas l'utilité ni un quelconque attrait esthétique. Je viens de lire l'avis de Spooky ci-dessous. Ca m'a bien fait marrer et je partage son avis dans les grandes lignes. Désolé d'avoir cassé le statut de potentiel immanquable de cette série, je lirai l'avis de ceux qui ont mis 5 étoiles un de ces jours pour voir ce que j'ai raté.
Pourquoi je déteste cette BD... Parce que c'est moche, que l'on s'ennuie au bout de 2 pages, et qu'on doit se forcer (même si l'on n'a rien d'autre à faire) pour la continuer. Parce que la chronique new-yorkaise me laisse froid la plupart du temps. C'est peut-être de l'anti-New-Yorkanisme primaire, mais c'est une ville qui ne m'a jamais fasciné, et encore moins intéressé. On a un peu l'impression que c'est le centre du monde, alors que tout le monde sait que c'est la gare de Perpignan. :) Parce que je n'aime pas les années 80, et que cette histoire est trop bien ancrée dans cette époque pour me la faire aimer. Parce que je ne crois pas du tout à cette "working girl" qui recherche Susan désespérément, se casse la gueule et apprend la vie au côté d'un SDF. Trop de sophistication tue la spontanéité. Bref, je n'ai pas aimé. La seule originalité du récit, c'est que le meilleur ami de l'héroïne ne soit pas homosexuel.
Une très bonne surprise que cet album ! Un pavé où l'on peut trouver presque différentes histoires, mais c'est la où c'est excellent, c'est qu'à travers Anne, ce personnage bougon, bordélique, alcoolique, en mal de plaire, la new-yorkaise typique comme elle le dit si bien à un moment, on y découvre une sensibilité, une intrigue. Petit à petit, on s'enfonce dans une espèce de "Thelma et Louise", une sorte de "les rues de San-Francisco", en passant par Woody Allen bien sur, dans le ton sacarstique et humouristique, tout plein de références comme cela qui font de cet album un régal de lecture. L'illustration, très simple en apparence, ajoute à l'efficacité du scénario. Bref ... Un BD décalée, déjantée, en un mot, excellente.
C'est pour de tels albums que je regrette de ne pouvoir mettre 4,5. En effet, il est presque génial mais pas tout à fait; dans tous les cas mieux que seulement "franchement bien". Bon, trêve de blabla. Ce livre n'est a priori pas engageant : couverture hideuse, dessins pâlichons (tout au lavis) et peu sophistiqués, texte en-dessous des images, gros pavé et de surcroît relativement cher, bref, il a tout pour ne pas être lu. Et pourtant ! Passé les premières pages on s'aperçoit du charme du dessin, assez subtil, rendant très bien et de façon gentiment caricaturale les expressions des personnages. Le texte pour atypiquement placé qu'il soit ne gêne en rien la lecture, bien au contraire : l'effet de décalage produit entre ce texte et le dessin en est accentué. Il est de plus assez dense, et en tout cas très ironique, pétillant de malice et de cynisme. L'histoire commence lentement, à New-York. On voit Anne et Ricky discuter de choses et d'autres (au hasard le couple, le sexe, le travail). La soeur d'Anne débarque chez elle, blessée. Végétarienne, un peu maniaque, on découvre qu'elle est un peu bizarre (elle croit venir de Saturne, par exemple...), mais tout cela se fait très progressivement, et ce n'est que bien tard que l'on découvre que cette histoire devient un thriller. Absolument savoureux, drôle et décalé, je vous recommande très chaudement cet album ! :) (et en plus on le trouve en solderie)
Si Woody Allen devait faire de la BD, il aurait écrit : "Pourquoi je déteste Saturne" ! Une histoire complètement décalé mais tellement attachante. L'humour est très subtile et certains planches sont invraisemblable, notamment une promenade en bus délirante sur une seule planche. A noter que le texte est en dehors du dessin, ce qui est original mais qui se prète très bien à l'histoire. Précipitez-vous sur cette bande dessinée qui ne ressemble à nulle autre et qui mérite amplement sa place dans votre BDthèque.
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