Vive la marée !

Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 7 avis)

L’espiègle duo de La Marie en plastique de retour, en verve et en observateurs taquins de leurs congénères sur les bords de mer. Haut le verbe et hautes les couleurs, la France en maillot de bain ! Un récit à deux têtes et deux mains, une gauche et une droite, de David Prudhomme & Pascal Rabaté


École européenne supérieure de l'image Vacances à la plage

Madame enfile son maillot à l’abri de sa serviette avant de se faire bronzer « seins nus ou pas seins nus ? Allez, seins nus. » Monsieur prépare son matériel de pêche tel un guerrier conquérant. Les enfants sont déjà dans l’eau, le chien à leur trousse, au matin on pense au repas du soir sans oublier de prévoir une case apéro. La plage est un formidable terrain de jeux où « les adultes rêvent et restent les enfants qu’ils ont toujours été », un observatoire de la trivialité humaine dans son plus simple appareil – ou presque. Prudhomme et Rabaté sont allés eux aussi à la mer. Avec un grand souci du détail, ils orchestrent un ballet d’estivants en déroulant autant de figures typiques. Un portrait chorale drôle, tendre, qui gratte à peine. Comme du sable dans les sandales.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Septembre 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Vive la marée ! © Futuropolis 2015
Les notes
Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 7 avis)
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11/01/2016 | Mac Arthur
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Par Emka
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Emka

Un enchaînement fluide de saynètes qui ne sont pas sans rappeler les vacances de Mr Hulot. C'est simple, subtil, délicat et vraiment amusant. Les personnages sont finement caricaturés et rappelleront forcément du déjà vu aux amateurs de bord de mer. Le montage et les enchaînements fonctionnent très bien. Drôle, moqueur et facétieux, j'adore !

03/06/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Dans mon avis sur « La Marie en plastique », je déclarais –je cite- : « sans doute la série la plus mal dessinée à mes yeux mais méritant quand même un « franchement bien » enthousiaste ». Et bien, permettez-moi de vous faire un aveu : je suis un gros con ! Parce que, en fait, après lecture de ce « Vive la marée », je vous avouerai, quitte à passer pour un illuminé cette fois, que je suis devenu fan de David Prudhomme ! Ce type est un artiste es-découpage et, n’ayons pas peur des mots, un génie es-cadrages ! Et dire que je ne m’en étais pas rendu compte lors de ma lecture précédente… Honte sur moi ! Non mais sérieusement, regardez cette scène de voitures en enfilade durant laquelle on change de véhicule sans jamais perdre de vue les différents protagonistes ! Admirez les cadrages imaginaires de cette gamine sur la plage ! Deux exemples parmi d’autres. Fan, je suis devenu fan !!! Mais, après ce mea culpa, quid du récit ? Rabaté et Prudhomme nous proposent de passer une journée à la plage. Le récit saute constamment d’un personnage à un autre sans réel fil conducteur sinon que tous sont réunis dans la même station balnéaire aux allures normandes et familiales. Le récit est sautillant, plaisant (sans être hilarant comme pouvait l’être « la Marie en plastique »), fin (regardez donc le menu du restaurant 4,3,2,1 dans un coin d’une case – cherchez dans une autre les deux cyclistes croisés plus tôt alors qu’ils sont en mer), nostalgique (surtout pour quelqu’un qui, comme moi, a passé presque la totalité de ses vacances sur ce genre de plage familiale). Les personnages sont, pour la plupart, des beauf, des gens ordinaires, des râleurs par vocations. C'est vous et moi vus sous un angle gentiment ironique par un regard fin et tendre. Les dialogues offrent quelques magnifiques échanges dans lesquels le génie et la bêtise peuvent habiter la même phrase (« c’est dommage que la réalité ne soit pas tactile »). C’est doux, c’est frais, c’est tendre, c’est simple, c’est humain… et du coup, parfois, c’est très con. Donc voilà : Vive la marée est un très bel album, David Prudhomme est un dessinateur atypique autant que talentueux, Rabaté demeure un conteur d’exception et ce livre va, je pense, occuper une place de choix dans mon cœur et ma bibliothèque.

11/01/2016 (modifier)