L'Eté Diabolik
Angoulême 2017 : Fauve Polar SNCF Un agent secret sorti de nulle part, un accident dramatique, une fille troublante et la disparition de son père, le tout en deux jours…
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Un agent secret sorti de nulle part, un accident dramatique, une fille troublante et la disparition de son père, le tout en deux jours… Pour Antoine, 15 ans, l'été 1967 sera celui de toutes les découvertes. Mais si Antoine ne devait trouver la réponse à l'ensemble de ces événements que bien des années plus tard ?
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Date de parution | 08 Janvier 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’étais intrigué de faire la découverte de cet ouvrage récompensé par le prix bd Fnac France inter 2017. On plonge à la fin des années 60 pour suivre un jeune personnage, Antoine, qui s'interroge sur la disparition énigmatique de son père. La deuxième partie est bien ficelée et se recoupe à merveille sans fausse note avec l'intrigue originelle. Un récit rocambolesque pensé avec un soin de chaque détail qui nous entraine dans une ambiance mystérieuse de doute tout en laissant planer des zones d'ombre jusqu'aux dernières pages . Une agréable lecture. Note réelle 3,75/5
Après la grosse déception que fut le Une année sans Cthulhu je me suis décidé à tout de même lire cet opus qui semblait avoir fait bien plus l'unanimité. Et en effet, ça a parfaitement mieux marché que l'autre BD. Le dessin est le même et je trouve qu'il colle bien à cette ambiance de l'été dans le sud, avec les couleurs qui flashent dans les yeux et les décors qui se fondent dans la lumière. On sent aussi que l'auteur se fait plaisir dans les représentations des personnages, accentuant des traits du visage pour leur donner une personnalité, comme ce héros à la coupe Beatles ou ce père tout en angle aigus. L'histoire se découpe en deux parties, avec une première qui pose toute les bases de l'histoire et épaissit le mystère, tandis que la seconde révèle l'ensemble dans une fin à la Agatha Christie qui dévoile tout ce qui s'est passé dans l'ordre jusqu'à une dernière révélation que le personnage comprend par lui-même. Si j'étais plus tatillon, je dirais que cette toute dernière révélation est un peu prévisible, en tout cas je l'ai senti venir. Par contre le reste de l'histoire se tient parfaitement bien, alliant différentes trames narratives qui se rejoignent toutes dans un final où la révélation centrale se joue sur quelque chose qui a été posé là depuis le début. Sans faire d'analyse trop poussée, je trouve qu'on est dans une bonne histoire de relations père-fils, explorée par plusieurs personnages. La question du mystère de qui sont nos parents, la violence de certains hommes envers les femmes, mais aussi l'espionnage en temps de guerre froide et l'adolescence. Cette dernière thématique est d'ailleurs abordée de façon plus crédible que dans l'autre BD que j'ai lu du duo, preuve que c'est bien le traitement et non leur talent que je remettais en question. Ici, c'est plus fin dans l'exécution et sans la dernière page qui semble proposer un happy end un peu trop facile (ou au moins le suggère) j'aurais dit qu'on est sur quelque chose d'assez crédible sur cette partie d'adolescence où tout semble difficile et possible à la fois. La BD m'a beaucoup plus, elle contient en elle ce qu'il faut d'intérêt, de mystère et de pistes de réflexion pour que l'ensemble soit un plaisir à lire jusqu'au bout, servi par un dessin agréable et une histoire aux retournements plutôt bien trouvés. Franchement agréable, peut-être pas inoubliable ou indispensable, mais rudement conseillé !
"L'été Diabolik", qu'est-ce que c'est ? C'est une BD dont le graphisme n'est pas vraiment ce qui me plait de prime abord. Mais le propos ? Les mots clés sont : Un agent secret sorti de nulle part, un accident dramatique, une fille troublante, la disparition du père, le tout en deux jours... pour Antoine, 15 ans durant l'été 1967. Alors je ne vais pas spoiler mais ce que je peux vous dire c'est que la BD se découpe en 2 parties et vraiment 2 parties distinctes à tel point que sans cette cassure/ellipse/séparation en 2 de l'ouvrage, et bien cela serait une BD quelconque MAIS lorsque l'on bascule dans la seconde partie, cela donne un tout autre relief à cette histoire. Bon "L'été diabolik" n'est pas un roman graphique extraordinaire, il ne restera pas dans les mémoires, cependant, il est suffisamment intéressant pour passer un bon moment de lecture et surtout ce que je retiendrai c'est le passage d'une partie à une autre de manière très surprenante.
Quelques temps après Souvenirs de l'empire de l'atome, les auteurs remettent le couvert, en jouant une nouvelle fois à fond sur une esthétique rétro qui est presque plus importante que l’histoire elle-même. En effet, le décor sixties est mis en avant par un parti-pris esthétique fort, avec des formes géométriques, des couleurs pétantes, faisant parfois penser à un collage de gommettes, plus qu’à une planche classique. Le narrateur commence par nous raconter des événements mystérieux s’étant déroulés en 1967 puis, aux deux tiers de l’album, nous nous retrouvons une vingtaine d’années plus tard, alors que certains éléments semblent s’éclaircir. L’intrigue, sans être follement originale, est bien ficelée, et les choix esthétiques tranchés, un petit hommage au personnage de revue Diabolik, tous ces « à côtés » rendent cette lecture – relativement rapide malgré l’importante pagination – très agréable, et en tout mieux réussie que leur précédente collaboration. Note réelle 3,5/5.
Belle surprise cette oeuvre. Evidemment, c'est les couleurs, l'esthétique, qui frappent et enchantent la lecture. C'est tout moderne et tellement rétro. Quelle maîtrise! Et puis au final, l'histoire tient plus ou moins la route. Les personnages sont certes un peu superficiels, mais difficile de décrire des psychologies plus complexes sur autant de protagonistes en un one-shot. Perso, je trouve le job de directeur d'usine du père tellement improbable, ou encore les retrouvailles en deuxième partie un peu capilotracté... Mais la narration et l'enchainement des scènes est juste parfaite. Donc laissons nous aller à ce court voyage dans les sixties.
Je n'ai pas lu l'album issu de la précédente collaboration entre ces 2 auteurs, et c'est donc avec cet été diabolik que je découvre leur univers. Le style graphique est déstabilisant de prime abord mais je m'y suis très vite fait. C'est très original et plutôt plaisant, c'est surtout très lisible et le coté patchwork psychédélique de couleurs colle super bien à l'époque de l'histoire. Bonne surprise du coté du visuel donc. Deuxième bonne surprise, j'ai immédiatement accroché à l'histoire. La touche polar - espionnage m'a tout de suite parlé. C'est bien amené, car presque inattendu en fait. On vient de finir un match de tennis entre ados et on se retrouve avec deux espions et une course poursuite en voiture. Ça lance super bien l'histoire, on a envie de connaître le fin mot de tout ça. Que se cache t-il derrière les silences du père ? Qui est vraiment le second homme, monsieur De Noé ? J'aime cette ambiance énigmatique qui règne autour de ces questions et le climat de suspicion qui s'instaure est bien efficace. A coté de ça, le quotidien de notre jeune héros vient alimenter le reste du récit et donner un peu de profondeur au personnage et à l'histoire. On passe de la relation d'Antoine avec la petite américaine, qui est rigolote à suivre (on se demande à quel moment il va se la faire), à son amitié naissante avec Erik, qui ne semble pas très profonde et pas très sincère. Tout ça aide à situer le contexte du récit, l'état d'esprit des uns et des autres, mais ça nous éloigne parfois un peu de la partie espionnage pure. Avec le recul je dirais que c'est sans doute une bonne chose car chaque péripétie liée à notre histoire d'espion se fait languir, et cette mise en situation est importante. Mais au moment de la lecture, j'étais surtout pressé de savoir ce qui allait arriver, et pas pressé de savoir si les deux ados allait encore se promener, aller à la plage ou fumer une clope l'après midi. La fin du premier chapitre arrive brutalement et m'a surpris. J'avais presque l'impression d'être coupé dans mon élan. Le deuxième chapitre, plus court, apporte les réponses nécessaires, et elles sont plutôt satisfaisantes, mais je crois que la fin abrupte de la première partie m'a un peu frustré. Tout ça pour dire qu'en refermant le livre je ne savais pas encore si j'avais trouvé cette histoire pas mal, ou franchement bien. En tout cas, ça m'a plu et le souvenir qu'il m'en reste quelques temps après me donne très envie de relire l'été diabolik.
Quand les souvenirs de vacances d'un garçon dans les années 60 viennent côtoyer le récit d'espionnage : voilà une idée originale. Alexandre Clérisse utilise pour cet album un style graphique très proche de celui de Souvenirs de l'empire de l'atome et je l'aime beaucoup. Il s'adapte parfaitement à un récit dans la fin des années 60, entre pureté esthétique du style Atome et quelques séquences plus psychédéliques. C'est beau, plein de personnalité et agréable à lire. L'histoire est particulièrement originale, si ce n'est totalement dans son contenu au moins dans la façon dont elle est racontée. Car elle se présente en deux parties. La première relate le récit des vacances du héros en 1967 telle qu'il s'en souvient 20 ans plus tard. Cette période a été marquée par différents événements étranges et surtout la disparition mystérieuse de son père. La seconde partie ensuite se passe encore quelques années plus tard quand le héros a recueilli quelques nouveaux indices pour expliquer ce qui a bien pu se passer à l'époque et nous dévoile la trame de l'énigme qui se révèle à la fois intime et plus policière. C'est très bien foutu et très sympa à lire et à découvrir. J'ai eu un tout petit peu de mal à m'attacher au héros et à son entourage mais ce sera le seul léger défaut que je trouverai à cette très bonne BD.
Je n'avais pas trop aimé le seul album de ce duo d'auteurs que j'avais lu (le dessin était bien, mais le scénario ennuyeux), mais les bonnes notes sur cet album m'ont donné envie de le lire et je ne suis pas du tout déçu ! C'est l'un des meilleurs albums sortis cette année jusqu'à présent. L'histoire mélange plusieurs genres et j'ai vite trouvé le scénario prenant. Je n'ai pas pu m'arrêter tellement je voulais savoir la solution aux trucs mystérieux qui se passaient et je ne suis pas du tout déçu par les révélations finales. Le scénario est intelligent et bien construit quoiqu'il y ait encore un détail dont je ne suis pas certain si j'ai bien compris ou non, mais ce n'est pas grave. J'aime aussi le rôle de Diabolik dans cette histoire, mais je ne veux pas en dire plus. Le dessin est encore une fois excellent et j'adore quand le dessinateur fait du psychédélique. Ça sent vraiment les années 60 et c'est un excellent travail.
C'est le premier album que je lis de ces auteurs et je dois dire que c'est une belle surprise. C'est l'univers graphique tout à fait original qui m'a d'abord interpellé. Les dessins aux couleurs psychédéliques sont superbes et imposent une ambiance très « sixties » délicieusement rétro. Le trait d'Alexandre Clérisse est fluide et dynamique et apporte une jolie singularité dans la production actuelle. Le scénario n'est pas en reste. Smolderen fait feu de tout bois en proposant une histoire complexe, pleine de rebondissements, qui mélange espionnage, thriller et récit d'initiation. Et ça fonctionne ! Difficile de lâcher l’Été Diabolik avant la fin. Le scénariste navigue habilement entre les deux époques de son récit. Petit bémol, j'ai trouvé que certains pans de l'intrigue étaient vraiment trop gros. Je ne m'étends pas pour ne pas spoiler. Rien de gênant cependant. Je ne peux qu'encourager la découverte de ce bel album. Un très agréable moment de lecture !
J’ai abordé cette lecture avec beaucoup de recul. Il faut dire que j’étais l’un des rares lecteurs à ne pas avoir aimé Souvenirs de l'empire de l'atome des mêmes auteurs dont l’œuvre avait fait l’effet d’une bombe. Le style graphique est le même mais le récit est totalement différent. Et je ne sais pas ce qui s’est passé au juste, le résultat est que cela m’a plu contre toute attente. J’ai cru d’abord à un miracle inexpliqué. Comme j’ai perdu la foi, je pense que cela doit avoir des explications plus scientifiques à défaut d’être diaboliques. A l’inverse, je me rappelle avoir été enthousiasmé par une œuvre comme Daytripper (au jour le jour) pour ensuite être plutôt déçu par les publications ultérieures des mêmes auteurs. Aimer une œuvre est quelque chose qui ne se commande pas à l’avance. Un auteur qu’on aime bien peut nous décevoir et inversement. Les choses ne sont jamais figées à l’avance. On ne peut pas alors affirmer que tel posteur persiste à lire des choses qu’il n’aime pas ou inversement. C’est également cela la richesse de la bande dessinée. Oui, j’ai été véritablement surpris par cet été diabolik car entraîné par cette histoire à rebondissements. On va vivre l’été 1967 avec les yeux d’un adolescent qui découvre l’amour sous l’œil bienveillant d’un père assez mystérieux qui va finir par disparaître de sa vie. On aura droit à une explication 20 ans plus tard au regard de petits détails qui ont été parsemés. Il y a juste un épisode qui me titille à savoir celui du cascadeur qui trouve la mort dans un accident de voiture sur la corniche. Etait-ce un trompe l’œil ou un faux indice ? Et puis, le personnage d’Erik était-il aussi indispensable derrière sa superficialité ? Autant de questions que l’on peut se poser. En tout cas, c’est une réussite aussi bien scénaristique que graphique avec une belle ambiance des années 60 qui nous est restituée pour notre plus grand plaisir. Au-delà du polar d’espionnage, on aura droit à une belle quête dans l’intimité.
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