Meutes
Une meute de loups garous vit dans Paris !
Garous Jean Dufaux Paris
Keller est un loup garou. Son fils va bientôt être initié. Mais autour de la meute, la police enquête, et les tensions montent...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 07 Octobre 2015 |
Statut histoire | Série terminée (1 cycle terminé, pas d'autres cycles prévus) 2 tomes parus |
Les avis
Cette série m'a déplu. C'est une peu une habitude dans mes lectures de Jean Dufaux où je trouve que l'excellence côtoie le passable voire moins. Dufaux profite d'une mode sur le fantastique des loups garous pour nous proposer une histoire sans attrait à mes yeux. C'est très ciblé ados tant dans la partie de la jeune fille Otis qui se fait déflorer puis dans une partie polar improbable autour de chasses initiatiques. J'ai trouvé que cela servait surtout à nous servir du spectaculaire sanguinolent parfois très limite. Boiscommun s'est peut-être inspiré d'un manuel médical pour copier des gencives dégoulinantes de sang mais ce n'est pas mon truc. On pourrait relever toutes les facilités du scénario mais je préfère mettre l'accent sur quelques dialogues ineptes. Par exemple le flic qui trouve que son ventre rebondi (avant d'être dévoré) va favoriser la fuite de son collègue. Il fallait oser. Dns une atmosphère assez complotiste, des personnages apparaissent et disparaissent en quelques cases pour faciliter le récit. Je n'ai pas été séduit par le graphisme de Boiscommun qui est fortement pénalisé par une mise en couleur jaunâtre/verdâtre directement issue du pipi des loups-garous. Pas du tout mon truc.
A première vue, je croyais que ce dessin me plairait, et puis au fil des pages, je me suis aperçu qu'il avait ses limites ; ça rend certains visages peu jolis, il y a quelques erreurs de proportions, sans compter l'aspect de clarté qui nimbe ce dessin qui logiquement, vu le sujet qu'il traite, aurait pu s'autoriser des teintes plus nocturnes... mais certains autres dessins, notamment des vues d'ensemble, ont une sacrée gueule. Je n'avais rien non plus contre le dessin de Boiscommun au départ, n'ayant lu aucune autre de ses Bd, mais en fait, je crois que son dessin ne semble pas adapté à ce type de fantastique. C'est les couvertures d'albums belles et pleines de mystère qui m'ont donné envie de lire cette bande, attiré aussi par le fantastique lycanthropique qui m'a toujours plus fasciné que les vampires. Je me réjouissais donc à l'avance de cette lecture, mais j'ai dû déchanter ; je n'ai pas du tout été convaincu par le postulat mis en place par Dufaux dans le tome 1. Lancé à l'assaut du tome 2, je ne suis pas plus convaincu, j'ai trouvé le sujet plutôt grotesque, l'intrigue très morne et peu crédible, et question frissons, que dalle ! Ce qui confirme que Dufaux est inconstant, et peut produire du très bon comme du très moyen. Cette idée de placer une famille de loups garous dans Paris peut rappeler le film de John Landis, le Loup garou de Londres (suivi plus tard par une mauvaise séquelle, le Loup garou de Paris), mais même si le film de Landis a plus de 30 ans, il n'en reste pas moins plus réussi car plus linéaire et plus classique, tout en renouvelant en 1984 le mythe du loup garou ; je l'ai revu récemment, et j'ai trouvé qu'il tenait bien la route... Au final, cette Bd en dépit de quelques références cinématographiques, m'a déçu, le sujet est mal exploité ; Dufaux a voulu le revisiter en optant pour un aspect atypique, et a pour cela trop insisté sur l'effet esthétique, confirmé par le dessin, mais ça ne me convient pas. Et en plus, une fille qui s'appelle Otis, c'est parfaitement ridicule. Dernier détail où Dufaux déconne vraiment et devrait réviser sa mythologie du fantastique : on ne tue pas un loup garou avec une balle en or, mais avec une balle en argent.
Après les vampires notamment avec Rapaces, Dufaux s’attaque au mythe des loups-garous en installant son décor sur la ville de Paris. Il essaye de faire une version assez moderne et contemporaine. Je dois bien avouer que cela a un peu de mal à prendre. Question crédibilité, il faudra fermer les yeux. Il est également question d’un rite de passage et des amours d’une adolescente ce qui fait très Twilight. Sinon, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une lutte de pouvoir au sein de la meute. Le décor est très soigné avec une couleur directe. Le graphisme est assez agréable pour les yeux. Les corps sont bien proportionnés. J’ai été un peu surpris par une couverture assez sombre alors que le dessin de cette bd est plutôt dans des nuances assez claires. Même les nuits sont bleutées ce qui confère une ambiance assez particulière et donc intéressante. On a du plaisir à la lecture. Ce n’est pas le top mais c’est mieux que la moyenne. Le récit manque un peu de rythme. Le rebondissement vers la fin n’est pas bien dosé. La première saison est déjà conclue en deux volumes sortis avec trois mois d’intervalle. Cela va vite. L’originalité ne sera pas de mise mais l’efficacité est présente grâce au talent du scénariste et du dessinateur. A noter également un second tome qui pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. A suivre par conséquent.
Après Medina il y a quelques minutes voila "Meutes" avec au scénario le même Jean Dufaux. Il va finir par croire que j'ai une dent ( ouarf!, ouarf!) contre lui ce qui n'est pas le cas mais comme dit le proverbe, "Qui aime bien châtie bien". Ah, le Dufaux de "Mr Noir" de L'Impératrice rouge de Conquistador, Murena, Rapaces, sans oublier Saga Valta et bien d'autres magnifiques séries. Mais parfois il arrive que l'on soit moins bon, c'est à mon sens ici le cas pour cette histoire de vampires qui n'apporte rien à un genre ultra balisé. A aucun moment l'intrigue ne m'a fait palpité et le suspense est réduit à la portion congrue. Je dirais que ça ronronne gentiment et le dessin de Boiscommun s'il n'est pas mauvais, possède des teintes pastels qui a mon avis ne s'accordent pas trop au sujet. La suite se fera sans moi et je ne propose pas l'achat.
Dufaux est un scénariste très prolifique, assez éclectique, mais aussi très inégal. Et cette nouvelle série se range plutôt dans la moyenne basse (sans être catastrophique) de ses productions. Avec cette histoire de loups garous, et les efforts qu'elle fait pour perpétuer son existence (et donc initier de nouveaux membres), mais aussi pour passer inaperçue en plein cœur de Paris (alors même qu'elle organise des chasses les nuits de pleine lune et commet donc des assassinats, qui mettent en éveil la police), Dufaux peine je trouve à rendre intéressante et crédible l'intrigue. Même s'il glisse, au fil des pages, quelques grains de sable sensés dynamiser le récit (fille d'un des loups garous pas forcément réceptive; tension, voire complot plus ou moins dévoilé en fin d'album au sein de la confrérie...). J'ai suivi sans passion cette histoire. Le dessin de Boiscommun est plutôt bon (même si ses loups garous ne sont pas toujours réussis). Mais je n'ai pas vraiment aimé sa colorisation. La série est prévue en deux tomes. Je ne sais pas comment Dufaux va la boucler, et je ne suis même pas sûr de lire cette fin, le début ne m'ayant pas trop emballé. Un emprunt en bibliothèque me parait suffisant. Note réelle 2,5/5.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site