Doomsday.1

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Dans un monde post-apocalyptique, un groupe de scientifiques ayant survécu tente de survivre sur une terre devenue hostile. Que devient l’humanité quand les structures sociales s’effondrent ? Le légendaire John Byrne tente d'apporter une réponse...


Apocalypse et fin du monde Après l'apocalypse... IDW Publishing Survival

Sept astronautes de nationalités différentes sont envoyés en mission dans l’espace. Alors qu’ils s’apprêtent à rejoindre la Terre, l’une d’entre eux remarque une éruption solaire d’une intensité inhabituelle. Les scientifiques atterrés parviennent à l’horrible conclusion de cette observation : c’est la fin du monde, le Doomsday ! Les astronautes avertissent immédiatement la présidente des Etats-Unis de la catastrophe inéluctable qui s’annonce. Cette dernière décide d’avertir la population par un discours télévisé. Une toute petite partie de la planète sera toutefois épargnée. Alors que chacun pense à sa fin et à son éventuelle sauvegarde, les structures sociales se fissurent laissant apparaître des attitudes sacrificielles ou bestiales. Lorsque l’équipe de scientifiques regagne la Terre après le Doomsday, que va-t-elle bien pouvoir trouver sur cette planète dévastée ? Les astronautes parcourent le globe à la recherche de leurs semblables dans un road-trip mouvementé. Une reconstruction est-elle possible quand tout a disparu ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2015
Statut histoire Série abandonnée 1 tome paru

Couverture de la série Doomsday.1 © Panini 2015
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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24/01/2016 | Erik
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Par Présence
Note: 2/5
L'avatar du posteur Présence

Après le grand cataclysme - Ce tome contient une histoire complète, initialement prépubliée sous la forme de 4 épisodes, parus en 2013, écrits, dessinés et encrés par John Byrne, et mis en couleurs par Leonard O'Grady. D'une certaine manière, il s'agit d'une réinterprétation par John Byrne de son premier travail professionnel en couleurs, datant de 1975, et appelé "Doomsday + 1" (avec à l'époque un scénario de Joe Gill) publié par Charlton Comics. Cette nouvelle histoire est totalement indépendante de l'originale. Dans un futur très proche, l'équipage d'une navette spatiale détecte une activité solaire anormale, une boule gazeuse d'une ampleur sans précédent qui est expulsée vers la Terre. Les calculs des scientifiques corroborent la conclusion de l'équipage : la catastrophe est inéluctable et la boule de feu englobera toute la Terre sur son passage. L'équipage est composé de Greg Boyd, Hikai Akiyama, Richard Benning, Yulia Kunov, Pascal Brussard, Gordie West et Yuri Kunov. Quelques jours après la catastrophe, leurs réserves d'oxygène s'épuisant, ces 7 astronautes doivent retourner sur Terre, dans un monde recouvert par les cendres. Au fil de leurs pérégrinations, ils vont croiser quelques survivants. Depuis 2008, John Byrne a trouvé un port d'accueil chez l'éditeur IDW pour lequel il a commencé par travailler sur des séries dérivés de feuilleton TV, tels qu'Angel, Jurassic Park ou Star Trek. À partir de 2010, cet éditeur lui a proposé de recommencer à produire des séries originales, sa taille relativement petite lui permettant de trouver un équilibre financier pour ces projets, peu rentables pour un plus gros éditeur. C'est ainsi que Byrne a pu finir sa série des Next Men, à commencer par Scattered 1 (les précédents épisodes bénéficiant d'une réédition en couleurs à commencer par Classic Next Men 1). Depuis Byrne a réalisé plusieurs projets en 4 épisodes : The Damocles contract (2011), Trio (2012), et The high ways (2012/2013). le projet suivant s'intitule Triple Helix (2013/2014). Avec "Doomsday.1", Byrne se lance dans le récit post apocalyptique. le début de la série (découverte de la nature de la catastrophe, réactions des populations terriennes) est assez sympathique, sauf peut-être pour un lecteur français. En effet Pascal Brussard prononce la phrase "vous êtes tous droit ?" qui semble bizarrement tournée, jusqu'à ce que le lecteur connecte qu'il s'agit d'une traduction des plus littérales de "Are you all right ?" (Est-ce que tout le monde va bien ?"). Par la suite le petit groupe d'astronautes survivants va rencontrer des survivants hostiles, puis d'autres amicaux, puis encore d'autres amicaux et d'autres hostiles. de péripétie en péripétie, le lecteur découvre avec plaisir les situations imaginées par Byrne, toutes plutôt classiques, mais racontées avec cette fluidité légendaire, et un niveau de détail très satisfaisant, prouvant à nouveau l'implication de Byrne dans son travail. Si les survivants subissent plusieurs coups durs et éprouvants, Byrne ne se délecte pas du gore. En termes de violence et de sadisme, il reste à un niveau graphique relativement édulcoré, sans se complaire dans des descriptions nauséabondes. Toutefois, de page en page, le lecteur prend conscience que Byrne n'écrit pas vraiment pour des adultes, mais pour un public un peu plus jeune d'adolescents. Cela commence par la réaction hallucinante d'égocentrisme du pape, sous-entendant qu'il renie une foi dans laquelle il ne semble jamais avoir cru. Ça continue avec une approche écologique édulcorée, voire fantaisiste sur la capacité régénérative de la Terre après avoir été calcinée (toute l'eau des océans est supposée avoir été évaporée), l'existence aléatoire de poches de survivants (sans aucune explication sur comment ils ont réchappé au cataclysme). Alors que la simultanéité des actions semble indiquer que la navette atterrit quelques heures à peine après le passage de la boule de feu, il y a quand même un loup (ou un coyote) en train d'hurler à la mort dans un champ de cendre s'étendant à perte de vue. On passera sous silence l'individu capable de survivre sans aide alors qu'il n'a plus ni bras ni jambe, ou la possibilité de rétablir des cultures agraires 9 mois après la catastrophe (où est passé le nuage de cendre ?). Comme à son habitude, Byrne ne résiste pas à la tentation d'inclure une tentative de viol sur l'un des membres féminins de l'équipage. Pourtant cette histoire se laisse lire sans déplaisir. le lecteur découvre donc au fur et à mesure les caractéristiques de cet environnement post cataclysme, ainsi que les communautés (au mode de vie primaire et peu pérenne) que croisent les astronautes. La mise en page de Byrne est toujours aussi fluide, et il a prêté une grande attention à ce que ses décors soient assez crédibles et fortement présents. Si l'appareillage de la navette spatial reste du domaine schématique, il est moins uniforme que d'habitude, et présente un niveau de crédibilité suffisant pour servir d'arrière plan spécifique. La page consacrée au Vatican est très impressionnante par son évocation précise. L'expédition dans New York ravagée propose une vision urbaine bien noire. Il n'y a que la naïveté dans la représentation des huttes des sauvages sud américains qui appartient à un registre enfantin. À plusieurs reprises, le lecteur peut apprécier la capacité de Byrne à créer des mises en scène qui immerge le lecteur au plus près de l'action. Il y a par exemple cette apparition de quads encerclant le 4*4, ou la horde de rats déferlant sur protagonistes à New York, ou encore Yulia en train de planter une bouture. Tous les personnages disposent d'une apparence spécifique. Les expressions des visages sont parlantes, même si la proportion de personnages avec la bouche ouverte est un peu trop élevée. Cette histoire complète devrait satisfaire un lectorat de jeunes adolescents souhaitant lire un récit de survie pas trop gore ou désespéré. Par contre, un lecteur plus adulte regrettera quelques facilités de scénario et un environnement global qui a du mal à convaincre, tout en appréciant une aventure grand spectacle, après le grand cataclysme, sans être nauséeuse.

21/05/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 3/5
L'avatar du posteur Bruno :)

John Byrne fait des fixettes bizarres... Ce devait être un truc qui lui tenait à coeur, ou bien alors un de ses proches lui a suggéré de reprendre cette idée. Toujours est-il que, malgré toute sa bonne volonté -opiniâtre !- et son talent -nourri d'expérience et, ici comme ailleurs, d'une efficacité redoutable-, on a du mal à s'intéresser à cette aventure humaine sans vraie profondeur, où les morts violentes se succèdent sans qu'on s'en émeuvent trop, obsédés que sont les survivants par leur survivance, justement ; ce qui situe le Comic à un niveau rien moins qu'intéressant (à mes yeux, s'entend). Conflits de personnalités convenus, réflexions existentielles et péripéties à l'avenant, les personnages, sans grand relief ni réelles motivations, errent sur leur chemin de croix vers un avenir aussi joyeux que le sujet le prédit et, si la série a été abandonnée, faute de succès, hé ben tant mieux ! John... John ! Arrête de rejouer les mêmes histoires, comme un hommage désespérément sérieux et impossible à compléter à tes amours d'enfant précoce ! Rappelle-toi que tu as le droit de t'amuser, aussi. Parce que nous, on aimerait bien t'adorer de nouveau !!

22/10/2023 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je vais avoir beaucoup d'indulgence pour ce titre divisé en plusieurs parties distinctes et qui retrace la survie d'un groupe d'hommes dans un monde apocalyptique. En effet, une gigantesque éruption solaire a dévasté notre planète. On est dans un comics de survival un peu comme Walking Dead mais sans en atteindre le niveau. L'auteur est un habitué des super-héros comme X-Men ou les quatre fantastiques. Il quitte un peu son registre habituel. Il faut savoir qu'il a réadapté totalement sa première nouvelle écrite en 1975 alors qu'il n'était pas encore la superstar des comics. Bref, c'est un peu destiné à ses fans. Du coup, il y a des choses qui tiennent la route et d'autres qui sont totalement à côté de la plaque. J'ai regretté la péripétie liée à la prison du Texas. Il y avait pourtant matière à faire un autre récit sans doute plus intéressant. Que dire également des indiens dans la jungle amazonienne ? Ce n'est pas très crédible. C'est classique sur le fond et sur la forme. Pour autant, je dois admettre qu'il y a de bonnes idées et que le divertissement semble être assuré. Le succès n'étant pas au rendez-vous, cette série a dû être abandonné à son triste sort.

24/01/2016 (modifier)