Les Spectaculaires

Note: 3.11/5
(3.11/5 pour 9 avis)

Dans les années 1900, les tribulations pleines d'humour d'une petite troupe de saltimbanques reconvertis en justiciers.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Cirque & Saltimbanques Paris Sarah Bernhardt

Qu'ils soient hercule de foire, homme volant, lanceur de couteaux ou lycanthrope, les membres de la joyeuse troupe du Cabaret des Ombres ont tous un talent certain... pour le trucage et l'illusion. Hélas, à l'heure où le Tout-Paris ne jure plus que par le cinématographe, leurs tours de passe-passe ne suffisent plus pour émouvoir les foules. Aussi, quand l'inénarrable professeur Pipolet leur propose de sauver le monde, ils se disent que le moment est venu pour eux de se montrer vraiment... spectaculaires.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Janvier 2016
Statut histoire Une histoire par tome 6 tomes parus

Couverture de la série Les Spectaculaires © Rue de Sèvres 2016
Les notes
Note: 3.11/5
(3.11/5 pour 9 avis)
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24/01/2016 | pol
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L'avatar du posteur Deretaline

Je n'ai pu lire que les quatre premiers albums (seuls disponibles pour le moment à ma bibliothèque) donc je ne pourrais pas m'exprimer sur les deux suivants. Cependant, bien que certains éléments reviennent d'un album à l'autre et qu'il est préférable de les lire dans l'ordre, la série est composée d'histoires indépendantes, donc je pense pouvoir me permettre d'aviser. Les Spectaculaires, c'est honnêtement très sympathique mais quand-même un peu décevant. Pourquoi ? Parce que les jolis dessins d'Arnaud Poitevin, ce cadre de début du XXème siècle, les éléments de steampunk/dieselpunk et ce petit côté "récit d'aventures déjantées" avaient de quoi donner une très bonne histoire. Malheureusement, les scénarios m'ont souvent déçus. En fait, maintenant que j'y pense, ce ne sont pas tant les scénarios qui m'ont gênés, sur le papier ils sont entrainants, c'est surtout que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages principaux. Cela a gêné ma lecture car dans ce genre de récit d'aventures, surtout en jeunesse, il est selon moi nécessaire d'avoir de bons protagonistes suffisamment défini afin de vraiment se sentir impliqué dans le récit. Ici, bien qu'iels soient définis par des gimicks, je n'arrive pas à les considérer comme des personnages bien développés, en 3D même, si je peux me permettre l'image. Je pense que j'aurais préféré qu'iels aient davantage de gimicks, pour plus de ressorts comiques et d'utilité au scénarios, car tel quel iels me semblent souvent trop plats. Je vous les présente, vous allez voir. Dans cette petite bande de saltimbanques super-héroïques, nous avons : - Pétronille, la leadeuse, maligne et efficace - Évariste, l'homme volant, vantard et dragueur invétéré - Eustache, l'homme fort, un grand gaillard rondelet et grand mangeur (le stéréotype du gros, malheureusement) - Félix, le lycanthrope, peureux et allergique à pratiquement tout ce qui existe - Le Professeur Pipolet, un inventeur de génie un peu fou (et surtout amnésique un jour sur deux) Voilà, résumé comme ça, on a là une fine bande de personnages qui peut nous promettre de bonnes aventures déjantées. Mais voilà le problème : c'est tout ce qu'iels seront, iels n'évolueront jamais de ce petit descriptif que je viens de vous faire. Seul-e-s Pipolet et Pétronille font exception. Le premier car il joue aussi et surtout un rôle de lanceur de l'intrigue (il faut dire que quand on est arrivé troisième au concours Lépine par deux fois, on a des contacts et des connaissances), la deuxième c'est parce que c'est le personnage qui finit par plus ou moins devenir le principal. C'est dommageable quand on considère que l'aspect "groupe" était censé être un des points forts du concept, mais ça ne me dérange pas nécessairement. Ce qui me titille légèrement avec elle, c'est que dans son exécution elle m'apparait un peu comme un mélange étrange entre un essai sincère de faire un personnage de femme forte (surtout pour l'époque) et un malheureux résultat du syndrome de la Schtroumpfette. Elle est très douée, intelligente et engagée pour une égalité homme-femme, mais par certains moments elle ne semble être plus défini que par ça : être une femme. Mais là j'exagère un peu dans mon trait, hein. Les personnages restent sympathiques et j'aime bien Pétronille. Je tenais juste à appuyer ces petits détails qui m'ont fait tilter durant ma lecture. Pour ce qui est des albums en eux-même, la qualité varie. Le premier est très bon, c'est sans doute celui où les personnages sont le moins cantonnés aux stéréotypes qu'iels deviendront un peu par la suite (serait-ce donc un cas de flandérisation ?). L'intrigue est simple mais entraînante, ça pose bien le postulat pour la suite, ... Non, vraiment, c'est une bonne introduction. Notons d'ailleurs que les personnages changent beaucoup plus de vêtements dans ce seul album que dans tout le reste de la série (Pétronille ne porte quasiment plus que son chandaille après ça). Le deuxième est le moins bon selon moi. L'aspect enquête policière et le sujet du théâtre aurait pu donner du très bon, le résultat est juste passable. Bon, au moins, ça joue un peu sur le côté "diva précieuse" de Sarah Bernhardt. Le troisième était extrêmement engageant, avec son mélange de Jules Verne et de la Marque jaune. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce Paris sous les eaux. Le quatrième avait une intrigue intéressante mais qui ne m'a pas vraiment emballée outre mesure, la faute sans doute à des révélations qui se voient venir à des kilomètres. Ça reste bon, mais pas excellent. J'ai tout de même ri sur la parodie d'Arsène Lupin (ici Arsène Lapin, gentleman cabrioleur). La révélation de fin à le mérite de me donner sincèrement envie de me fournir la suite. Voilà, c'est sur ça qu'il me faudrait sans doute conclure mon avis : j'ai envie de lire la suite. Les couvertures et le résumé m'avait laissé espérer trouvé une petite perle jeunesse et très certainement un coup de cœur, je fus déçu de l'exécution qui avaient beaucoup de promesses et de potentiel, mais la lecture me fut tout de même agréable et je me retrouve à finalement avoir sincèrement envie de lire la suite. Des petites montagnes russes donc, dans mon appréciations de cette série. Raah, allez, je lui mets un petit coup de cœur finalement (on n'aura qu'à dire que c'est un plaisir coupable).

28/11/2024 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai vraiment pas du tout accroché à cette série. Pourtant j'aime bien le travail de Hautière avec son excellent Abélard ou dans la collection cockpit mais ici j'ai trouvé ses scénarii pas très inventifs. Une bande de bras cassés qui sauvent le monde ou des personnalités grâce à leurs maladresses c'est de l'archi classique. Pour que l'histoire accroche il faut faire preuve d'un humour qui porte. Ici j'ai trouvé les situations de gags à la limite du ridicule. Comme j'ai trouvé les personnages insignifiants avec une Pétronille mise là pour faire la fille du quota, un Félix transparent et un Pipolet plus agaçant qu'autre chose, j'ai vite sombré dans l'ennui. Malheureusement le graphisme façon burlesque fantaisie ne m'a pas plu davantage. Je n'ai aimé ni la gestuelle ni les nez façon trompes de moustiques des personnages. J'y ajoute une mise en couleur très fade. Pour moi une lecture décevante.

19/11/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Le point fort de cette série est son dessin, qui est dynamique et agréable à l'œil. Au niveau du scénario, c'est du divertissement sympathique. Les scénarios sont légers, mais agréables à lire. L'humour me fait sourire, les personnages sont attachants et les histoires tiennent la route, même si parfois cela manque d'originalité. La narration est fluide et les péripéties sont nombreuses. Voilà donc le genre de série que je trouve divertissant sans plus. Les scénarios ne sont pas profonds ou exceptionnels, mais ils ont assuré le minimum que je demande à une bande dessinée: me faire passer un bon moment de lecture. Bon c'est clairement pas la série du siècle et je ne pense pas relire les tomes une dizaine de fois. Je pense que le lecteur moyen va trouver ça bien, du moment qu'il adhère à l'humour des auteurs.

27/09/2020 (modifier)
Par bab
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur bab

Une troupe de saltimbanques parisiens du début du siècle dernier est contactée par le professeur Pipolet afin de remplir des missions d’investigations de haute volée. Supers justiciers revisités. Mais attention ici, pas de super pouvoir. On est à la mode des gadgets, des costumes, des masques, des armures, … qui fonctionnent plus ou moins ! Le tout créé par un savant docteur Pipolet doucement allumé et à la mémoire courte. Ce qui marque d’abord à la lecture des deux tomes déjà parus, c’est l’objet : Le livre est beau et la couverture, avec ses effets de matières, est une invitation pour la suite. Graphiquement, Arnaud Poitevin maitrise ses personnages, avec un style dynamique, tant par son sens du cadre que par la mise en scène de ses cases. Les personnages pourraient presque sortir des meilleurs Tex Avery tant par leurs expressivités parfois exagérées, que par leurs mises en actions, qui nous posent rapidement un sourire sur les lèvres. Sourire que Régis Hautière entretient tout au long de ses histoires en alliant finesse et rocambolesque dans les situations auxquelles seront confrontées nos apprentis justiciers. Un humour qui fait mouche. Les –mes-aventures de nos Spectaculaires sont enlevées, pleines de rebondissement et forces de suspens pour nous amener au dénouement final. Le tout avec un second degrés affiché auquel j’adhère totalement. Envie d’aventures, de grands spectacles et de rebondissements ? Les spectaculaires sont là pour vous servir.

23/11/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je découvre cette série avec le deuxième tome (le seul que j'ai eu l'occasion de lire: mais les albums peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre). Dans la France de la belle époque (à Paris et en Bretagne), un petit groupe est chargé de protéger l'actrice Sarah Bernhardt, victime de tentatives d'assassinat de la part d'un personnage déguisé en mante religieuse ! Dirigés par un savant assez loufoque (affublé d'un pif pas possible) et surtout une jeune femme, véritable cerveau du groupe, ils accompagnent la star, sa suite et ses caprices, pour confondre le malfaisant. J'ai trouvé plutôt réussi le côté graphique, le dessin d'Arnaud Poitevin, mais aussi les parti-pris esthétiques: personnages quasi caricaturaux, accoutrements limites steampunk pour certaines inventions du professeur. Par contre, j'ai été un peu déçu par l'intrigue elle-même, qui se laisse lire, mais manque parfois de dynamisme, cela ronronne un peu trop. Même si Régis Hautière glisse quelques touches comiques (plus ou moins réussies d'ailleurs), sur les ratages des interventions contre la mante (à propos de laquelle il place un certain nombre de jeux de mots), mais aussi sur les descriptions des paysages (traversée de la Bretagne) ou lors des aparté off aux textes volontairement lourds et redondants. Un pas mal, que certains trouveront peut-être dur: l'achat n'est pas à rejeter, à vous de voir. Si j'en ai l'occasion, je jetterai un coup d'œil sur le tome précédent.

03/10/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un bon récit d'aventure légère dans un cadre sympathique. Nous sommes donc placés dans le Paris de 1909. Un inventeur un peu fantasque se fait voler les plans d'une arme terrible et demande l'aide d'un quatuor de saltimbanques un peu minables mais pleins de bonnes intentions. Soutenus par quelques gadgets de l'inventeur marchant plus ou moins bien et menés par la vaillante et jolie fille du groupe, ils vont affronter l'adversité dans une aventure mouvementée. C'est plaisant et divertissant. Les personnages sont plutôt sympas. Le ton est léger et amusant sans être quand même foncièrement drôle. Le dessin un peu rondouillard fonctionne très bien, autant pour les décors que pour les personnages. L'histoire est un petit peu téléphonée mais elle fait passer un bon moment. S'il y a une suite toujours bien rythmée et que les relations entre les personnages se développent encore davantage, je la lirais avec plaisir.

28/02/2017 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

J’ai rapidement repéré cette B.D. dans ma librairie bien placée derrière la caisse et la superbe couverture m’a tout de suite interpellée, mais à l’ouverture j’ai été passablement déçue car le graphisme est littéralement bouffé par les bulles, sur certaines planches il y a presque plus de blanc que de dessin. Le lettrage ne les remplit pas complètement, il y avait moyen de les réduire de manière assez conséquente. Le dessin n’est pas constant, certaines cases étant moins travaillées. Côté scénario je n’ai pas accroché, l’histoire m’a très vite lassée. Je pense que ça vient moins du fait de l’histoire en elle-même que de l’humour auquel je n’ai été absolument pas sensible, ça a même fini par m’agacer et j’ai totalement décroché du récit. Récit que je ne trouve de toute façon pas extraordinaire en soit, au vu du nombre d’avis positifs arrivés à mes oreilles. C’est gentillet, une histoire vieillotte à mes yeux mais sans le charme qui habituellement fait ce genre de récits.

14/02/2016 (modifier)
Par SkAmby
Note: 4/5

Très bon début pour cette série prometteuse. Décidément, après le château des étoiles qui est un beau livre, les éditions rue de Sèvre remettent le couvert en nous proposant un bel album joliment emballé. Il y a une vraie cohérence dans l’esthétisme extérieur. Le graphisme et les couleurs sont très agréables. Dès les premières pages nous entrons dans un monde réel, où les protagonistes n'ont absolument rien de fantastique. Les héros sont des personnages dénués de talents exceptionnels. Ils font le travail d'un cirque de quartier, d'ailleurs le public ne s'y trompe pas puisque les bancs des spectateurs sont quasiment vides. Du moins sauf pour un homme... Un savant complétement enchanté par le spectacle, voyant des dons spectaculaires chez les artistes au lieu de trucages grossiers. Ce savant a une particularité assez loufoque, il perd la mémoire de ce qu'il a fait la veille. Par contre le lendemain, il se souviens de l'avant veille... Ces trous de mémoires créent des situations vraiment amusantes. Cette équipée sera missionnée pour aller sauver l'humanité qui court, d'après le savant, un immense danger. Sans aller dans la bd concept, nous avons une histoire assez originale, un très joli visuel d'ensemble pour qu'elle mérite notre attention. Un très bon album jeunesse.

11/02/2016 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
L'avatar du posteur pol

Le lieu : Paris début des années 1900. Les protagonistes : une troupe de cirque au rabais qui ne fait plus recette. Le pitch : un inventeur fou qui sollicite leur aide pour sauver le monde car il voit en eux toute les qualités requises. En quelques pages l'alchimie de cette histoire gagne le lecteur. Le graphisme est excellent, il a un coté cartoon des plus appréciables qui donne beaucoup de charme à l'ensemble. On tombe tout de suite sous l'esthétique des visages, expressifs et rigolos. Et surtout ce visuel donne le ton, car si il est question de sauver le monde, c'est avant tout au second degré. En effet, nos justiciers en herbe vont aller de maladresses en désillusions, bien aidés par les inventions pas vraiment au point de leur mentor. Entre cet inventeur loufoque, sorte de savant fou un peu amnésique, ce qui l'amènera à faire quelques bourdes de plus, entre le grotesque de certaines situations et la petite touche humoristique qui fonctionne plutôt bien, il y a plein de bonnes idées dans cette série. Les inventions qui marchent à moitié et les apprentis justiciers qui s'en sortent sans forcément le faire exprès, ça me fait penser à l'inspecteur Gadget. Mais pas son coté niais, plutôt le coté léger et rafraîchissant. Car c'est tout à fait ça qu'on a ici : pas le polar de l'année, mais bien une aventure divertissante et amusante pour tous publics. Et au final, je referme ce premier tome divertit par l'histoire, même si celle-ci est un peu légère, et séduit par le graphisme.

24/01/2016 (modifier)