Les Souliers rouges
L’Homme ne meurt pas. Un jour, il cesse simplement de s’émerveiller.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Bretagne [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest
Juin 1944. Alors que la Bretagne est occupée par le 25e corps de l’armée allemande, Jules, 20 ans, fait la connaissance de Georges, un russe blanc en exil. Alors que Jules est un jeune homme de la terre, Georges est un curieux personnage : érudit, passionné et doué de savoirs très éclectiques en sciences physiques et naturelles, comme en philosophie des hommes. De cette rencontre improbable naît une amitié profonde, basée sur l’échange, dans un contexte historique qui ne la prendra pas sous l’aile de la bienveillance...
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Date de parution | 05 Février 2014 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Je suis un peu surpris que 70 ans après les faits, des séries reprennent des situations qui ont été de si nombreuses fois visitées. Le scénario de Gerard Cousseau n'est pas déplaisant et se laisse lire avec fluidité mais il n'apporte rien d'original à cette période de l'Occupation. Cela ressemble à une piqûre de rappel pour les jeunes générations sur les horreurs de la guerre même quand on se sent plus ou moins préserver. Un petit village Breton à l'écart des routes des combats jusqu'au débarquement où les troupes allemandes convergeaient vers la Normandie. Cousseau travaille parfaitement sur les contrastes d'une ambiance champêtre paisible et la brutalité des exactions commises par les SS et leurs sbires d'une milice qui rappelle la sinistre Carlingue de Lafont et Bony. Les auteurs évitent le voyeurisme mais n'édulcorent pas la violence gratuite de certaines situations (viol ou torture). C'est juste bien pesé pour rendre le récit accessible à un public ado un peu averti. La narration évite le manichéisme en présentant certains soldats allemands assez sympas. De même les auteurs finissent par les notions de vengeance et de justice afin de faire réfléchir un public jeune. C'est bien amené et cela mérite un retour sur la lecture. J'ai trouvé le graphisme de Cuvillier vraiment excellent. Ses peintures presque impressionnistes des scènes de campagne autour des parties de chasse de Jules amplifie le contraste avec les scènes plus réalistes des interrogatoires ou exécutions sommaires. C'est très différent de mes lectures précédentes et très réussi. La mise en couleur suit le rythme du récit en passant de couleurs vives et luxuriantes à une ambiance bien plus sombre au fil du récit. Une belle lecture pas très originale pour un lecteur de ma génération mais accessible et conseillée pour des ados. Un graphisme très plaisant la tire vers le haut.
L’histoire se déroule en Bretagne, au printemps 1944, autour de la période du débarquement allié en Normandie. Le quotidien d’un petit village est bouleversé par l’arrivée d’un régiment allemand, qui traque les résistants, avec l’aide de miliciens aussi fanatiques que pervers. Dans ces moments où l’occupant et les collaborateurs sentent venir la fin, tout se radicalise, et la violence de la répression nazie, celle des miliciens qui n’ont plus rien à perdre s’abat plus au moins au hasard sur les habitants, qui la pour la plupart n’attendaient que la fin de la guerre, vivotant tranquillement. Au milieu de cela, le personnage principal – dont on découvre à la fin qu’il raconte en fait l’histoire dans un long flash-back – se lie d’amitié avec un jeune homme (enfant de Russes blancs et plutôt forte personnalité). Une amitié très rapidement solidifiée, mais soumise à l’épreuve de l’horreur nazie. Une histoire simple, dans un cadre dramatique, qui se laisse lire facilement. Il faut dire que le dessin de Cuvillier, lui aussi plutôt agréable, aide à fluidifier la lecture. A noter que j’ai lu l’histoire récemment republiée en un seul tome. Note réelle 3,5/5.
Les Souliers rouges fait partie de cette rafale de "nouvelles" séries historiques que l'ont rouve chez grand Angle, lesquelles ont parfois un "truc" en plus qui leur donne un parfum particulier. C'est le cas pour ce diptyque, qui se base sur l'histoire du beau-père du scénariste, lequel a vécu quelques aventures surprenantes pendant l'Occupation. Bien sûr l'histoire va virer à l'aigre, mais le jeune homme d'alors gardera une trace indélébile de cette époque. Le sujet de la série est d'abord une amitié forte entre un jeune homme de la terre et un russe blanc érudit et ouvert. Cette histoire est vraiment prenante, je n'ai pu la lâcher avant d'avoir lu les deux albums qui la racontent. Gérard Cousseau, plutôt connu pour ses albums d'humour sous le pseudo de Gégé, s'y révèle plutôt adroit. Il faut dire que c'est assez émouvant, et même un peu personnel. Le récit s'achève sur une belle séquence, qui ajoute une dimension fabulesque à cette histoire dans l'Histoire. Côté dessin, je découvre le boulot de Damien Cuvillier, qui avait déjà travaillé avec Cousseau sur Les Sauveteurs en mer, et qui dans son style semi-réaliste, montre de très belles dispositions. J'ai véritablement été charmé par ses séquences se déroulant dans la nature bretonne, sans démériter sur les scènes d'intérieur. Vraiment un très bon moment de lecture, que je recommande.
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