Amazonia
Jivaros, déforestation...
Amazonie Ecole Emile Cohl Emmanuel Proust Éditions Journalistes Tribus et peuples isolés
Journaliste freelance, Joss Kerven part en reportage en Amazonie brésilienne. Il se heurte à la violence de miliciens travaillant pour le compte de grands propriétaires terriens et partage le quotidien d'une tribu Jivaro. Mais ce qu'ilo va découvrir va le mettre en danger...
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Date de parution | 27 Janvier 2016 |
Statut histoire | Série abandonnée (initialement prévue en deux tomes, soin abandon a été confirmé par Nicolas Otéro en MP sur facebook.) 1 tome paru |
Les avis
Amazonia est très bien dessiné. On s'immerge tout de suite dans cette grande jungle hostile où un reporter essaye de s'extirper de tueurs engagés par un grand propriétaire rêvant de tout raser. Les enjeux écologiques de la déforestation sont énormes. Cependant, l'économie avec les chinois par derrière semble plus puissante. Cela se lit assez vite. J'ai dévoré ce premier chapitre en très peu de temps. Il y a une bonne fluidité des scènes d'action. J'avoue que cela fait du bien d'avoir un peu d'espace et de ne pas s'appesantir sur des dialogues trop nombreux. Cette lecture permet également de découvrir les rites des dernières tribus d'indiens sauvages au Brésil. C'est un récit d'aventure mais qui offre également un aspect documentaire et qui livre surtout une réflexion sur le devenir du poumon vert de notre planète à la merci de quelques riches propriétaires terriens.
Il fallait bien un jour que ces deux-là travaillent ensemble... Jean-Claude Bartoll, ex-grand reporter devenu scénariste "spécialiste" des points chauds et de l' Histoire secrète, et nicolas otéro, dessinateur au trait particulier indécrottable d'Amerikkka... Ils se retrouvent donc sur ce diptyque qui nous plonge dans les profondeurs de la forêt amazonienne, à la suite d'un reporter-documentariste (réminiscence de l'ancienne vie de Bartoll ?) qui arrive au mauvais moment dans un village de paysans occupés à abattre des arbres. Désormais fugitif, il va essayer de survivre à l'enfer vert et aux mercenaires armés jusqu'aux dents qui travaillent pour une multinationale qui ne s'arrête pas à une ou deux exécutuions. Au-delà de l'aventure pure, Bartoll glisse donc dans son scénario une seconde couche avec ces sociétés qui livrent sans scrupule des pans entiers de la forêt amazonienne, simplement pour faire encore plus de profits. Cette couche est encore un peu ténue dans ce premier tome, consacré en grande partie à l'aventure, et devrait être plus présente par la suite. Au dessin Nicolas Otero est en train d'opérer sa mue graphique, déjà amorcée dans "le Roman de Boddah", certains de ses anciens "tics" étant désormais gommés ou mieux intégrés dans son style. Il bénéficie sur cet album des couleurs de son épouse Vérane, qui semble d'en donner à coeur joie avec les coyuleurs vives du poumon vert. Visuellement plaisant et narrativement solide, je suis curieux de lire la suite et fin.
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