Fugazi - Music Club

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

"Fugazi": c'est foutu. Comme la jeunesse de Varsovie, au lendemain de la chute du Mur. Mais Waldek et ses potes ont l'espoir de tout faire basculer, à coups de concerts déjantés. Ils se battent comme des enragés pour faire exister un lieu consacré au rock, à la nuit et à la liberté : Le Fugazi Music Club.


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Au début des années 1990, trois compères aux poches vides décident, sur un furieux coup de tête, d'ouvrir un club dans un ancien cinéma de Varsovie. Ils ne savent pas qu'ils se lancent dans la plus grande aventure de leur vie... Le comptoir en forme de guitare du Fugazi devient bientôt le repère de la jeunesse désenchantée, tandis que sur scène, se déchaînent des groupes underground mythiques - Acid Drinkers, Hyponix, Rosemary babes. Mais les skinheads et la mafia, qui gangrènent la Pologne post-soviétique, vont très vite jeter le club et ses idéaux dans le chaos.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mars 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Fugazi - Music Club © Gallimard 2015
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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21/02/2016 | Erik
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Par Ro
Note: 3/5
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Fugazi, je connaissais vaguement le nom du groupe de rock correspondant mais je ne savais pas qu'un club de musique rock avait porté ce nom au tout début des années 90 à Varsovie. Et tel que son histoire est racontée dans cet album, ce club synonyme de liberté dans une Pologne sortant tout juste de la Guerre Froide semble avoir été quelque chose pour la jeunesse de ce pays et pour la culture rock polonaise. La narrateur du récit est l'un des quatre jeunes créateurs de ce club au départ purement amateur avant de prendre de l'ampleur... et de sombrer dans les ennuis. Jeunes garçons vivant encore chez leurs parents, ils commencent par monter un petit club sans presque aucun client dans une salle de la maison des jeunes de leur quartier. Ce n'est que lorsque celle-ci doit être reprise pour un autre projet communal et qu'ils décident de louer à la place la salle d'un cinéma qui vient de fermer que leur popularité va grandir d'un coup et qu'ils vont devenir LE lieu où la jeunesse de Pologne se retrouve pour venir écouter tous les groupes punk et rock à la mode dans le pays à l'époque. Mais comme beaucoup de pays de l'Est après la chute de l'URSS, l'économie y est rapidement gangrenée par la corruption et la mafia et malgré toute le bonne volonté des fondateur et des bénévoles, le phénomène de mode va être éphémère et ne laisser qu'un souvenir ému à ceux qui l'ont vécu. C'est intéressant et plutôt bien raconté pour ne pas être ennuyeux. On s'attache assez facilement à ces jeunes motivés, à leur esprit d'entreprise et à leur désir de liberté et de musique. Le souci par contre, c'est qu'un lecteur étranger ne reconnaîtra quasiment aucun des nombreux noms de personnages et de groupes cités de page en page, la plupart n'étant connus que des Polonais amateurs de rock eux-mêmes. Et le lecteur se perdra même assez facilement dans tous ces prénoms de protagonistes qui se ressemblent : Marek, Waldek, Leszek, etc... D'autant plus que, même si le dessin est assez sympathique, certains personnages se ressemblent un peu top physiquement pour ne pas les confondre, même si ce n'est pas très grave pour la compréhension du récit. En définitive, c'est une lecture intéressante sur l'émancipation musicale de la jeunesse de Pologne au sortir de la Guerre Froide et sur une réalité entre liberté d'entreprendre et méfaits de la corruption mafieuse. Mais elle parlera forcément plus aux polonais qui ont vécu cette époque et connu ces groupes musicaux qu'à des lecteurs étrangers qui voient ça d'un œil extérieur et pas forcément captivé.

18/10/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Je suis tombé un peu par hasard sur l'émission phare de la première chaîne où des jeunes essayent de chanter devant un jury de stars professionnelles bien connues. Quand ils n'ont pas appuyé sur le bouton rouge et qu'ils ne se retournent pas, je suis abasourdi par les remarques qu'ils font pour justifier la non-sélection. Les malheureux candidats sont couverts véritablement d'éloges et repartent bredouilles. Le principe est un peu le même pour la BD qu'il s'agit de noter. Cependant, généralement, je la descends à coup de massue. Là, j'ai envie de répondre par une critique du type : j'ai pas retenu ton oeuvre car ce n'est pas mon univers. Oui, il faut avoir envie de découvrir les lieux branchés de la capitale polonaise suite à la chute du Mur. L'univers rock grunge et underground à la sauce skinhead est à mille lieues du mien et je n'ai pas trop envie de le connaître. Le problème de cette BD est qu'elle parle à des gens qui ont certainement connu ce lieu mythique qu'était le Fugazi. Cela peut leur parler. Or, cette photographie m'est totalement étrangère. La nostalgie n'opère que quand elle touche le coeur des gens. Or, c'est trop catégoriel et trop brouillon dans la narration.

21/02/2016 (modifier)