Corps et Âme
Le trio gagnant réuni de Balles Perdues se reconstitue avec une nouvelle histoire aussi physique et mouvementée… et encore plus déjantée !
J'ai changé de sexe Tueurs à gages [USA] - Côte Ouest
Frank Kitchen, redoutable tueur à gages réputé pour son efficacité et sa discrétion tombe dans un piège et se retrouve dans une situation totalement inédite. La pire des vengeances n’est peut-être pas la mort… Texte : éditeur
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Date de parution | 16 Mars 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis toujours réticent sur les séries mettant en valeur des tueurs à gages. Pourtant ici, j'ai accroché à cette histoire qui mixe roman noir et étude sociale sur la condition de la femme en milieu précaire voire mafieux. Je n'ai pas lu le roman d'origine mais j'ai aimé l'adaptation et la traduction proposée par Matz. Si le début est très classique, les rebondissements ( parfois improbables) s'enchaînent avec une certaine logique et beaucoup de fluidité. La seconde partie répond aux codes du genre ce qui donne un parcours sans surprise. Toutefois les dernières planches proposent un final sympathique qui essaye de répondre aux deux thématiques principales de l'album. Le sexe et la violence sont très présents dans le récit ce qui correspond à l'esprit de l'histoire. C'est proposé dans une juste mesure dans des scènes cohérentes avec le scénario. J'ai été moins séduit par le graphisme un peu trop réaliste à mon goût. J'ai eu du mal avec l'expressivité des personnages à de nombreux endroits. J'ai apprécié le travail sur les couleurs très froides en bleutées dans la partis psy en contraste avec les sombres rouges/marron de la partie polar. Une bonne lecture distrayante pour les amateurs du genre. Un bon 3
Ah mince, ça c'est dommage ! La BD commence très très bien et se conclut d'une façon qui m'a carrément intéressé, mais l'entre-deux est assez mal exploité. Franchement, dommage ! Le début fait très polar noir, ambiance thriller avec un tueur à gage tout ce qu'il y a de plus classique (Matz semble à l'aise avec cet archétype) qui se fait trahir par sa hiérarchie. Rien que du très classique, déjà, mais qui prend soudainement un virage insoupçonné. L'idée est carrément invraisemblable, soyons honnête, mais si on se dit ok, l'intrigue se laisse lire. Sauf qu'après un développement qui semble assez prévisible dans certains détails, la fin laisse apparaitre ce que la BD essaye et surtout aurait pu être : un commentaire social sur les femmes dans la société et des questionnements de genre. C'est un vrai défaut à mes yeux puisque la fin propose quelque chose qui me plait vraiment : des questions sur le genre, sur la place des femmes dans les milieux mafieux aussi (et leur exploitation). Ces questions là auraient été franchement intéressantes et la fin laisse clairement entendre que c'était une possible volonté de la part des auteurs. Mais en l'état, il s'agit finalement d'une simple BD polar bien menée, aux idées parfois un peu trop extravagante mais qui se tient dans l'ensemble. Les quelques idées effleurées à la fin laissent entrevoir un potentiel clairement inexploitée, ce qui est dommage. Matz a déjà fait mieux en terme de polar.
Je l'ai emprunté à la bibliothèque.. Vraiment je m'attendais pas à ça. L'histoire est prenante, c'était meilleur qu'une série. On devrait en faire une série d'ailleurs, elle serait géniale. Merci beaucoup et les dessins sont juste au top.
Matz est un habitué des scénarios de polar « à l’américaine », et celui-ci est globalement bien ficelé. Du moins l’histoire se laisse-t-elle lire facilement et agréablement. L’action prime sur la psychologie, c’est clair, mais les amateurs du genre y trouveront leur compte (il ne faut alors pas s’attendre à un scénario trop fouillé, ou à trop de surprises !). Mais je reste quand même sur ma faim après la lecture de cet album, et ce pour plusieurs raisons. D’abord le dessin, qui possède des qualités, mais qui est sombre et, dès qu’on s’écarte des gros plans sur les personnages, je ne l’ai pas trop aimé, c’est flou, avec certains passages ressemblant à des photos retravaillées. Surtout, le point de départ de l’intrigue m’est apparu hautement improbable (quelqu’un veut se venger d’un tueur, et au lieu de le flinguer, l’enlève et, après une opération chirurgicale, le transforme en femme !???). Par-delà l’aspect « technique », je m’imagine difficilement ce type de vengeance crédible. Quant au tueur en question, homme ou femme, il/elle est sacrément doué(e), et quasi invincible sur la fin (fin que j’ai trouvé abrupte). Bref, une lecture détente mais qui n’est clairement pas la meilleure production polar de Matz (qui a bien mieux développé un personnage de tueur dans sa série éponyme).
Après « Balles Perdues » le trio magique Matz, Jef et Walter Hill est reconstitué pour un nouveau polar. C’est l’histoire de Frank Kitchen un dangereux criminel, tueur à gages de son état, qui lors d’un nouveau contrat, se retrouve victime à son tour d’un médecin qui le transforme en femme. Après avoir plus ou moins accepté cette situation saugrenue, Frank n’a qu’une idée désormais en tête… se venger en punissant toutes les personnes responsables de cette transformation. Corps et âme, le transgenre selon Walter Hill ! D’ailleurs de ce scénario, notre cher Walter en a fait un film. The Assignment (également connu sous le nom de Tomboy) avec la belle Sigourney Weaver . Le trait de Jef est parfait. Notre tueur professionnel est androgyne. Des yeux magnifiques que nous retrouverons avant et après la transformation. Je choisis mes BD par rapport aux qualités graphiques. Avec celle-ci je suis comblé et enthousiaste. Petit bémol cependant, certains décors sont visiblement faits sur la base de photographies. Jef aurait plutôt dû utiliser son crayon que l’ordinateur pour un rendu plus propre. Un peu dérangeant même si cela n’entame pas mon plaisir. Le scénario quant à lui est surprenant, bien construit, rythmé et sans longueur. C’est donc presque parfait ! Je recommande.
A titre personnel, je n’ai pas été spécialement enthousiasmé par ce récit. J’ai tout d’abord eu de grosses difficultés à accepter l’idée de départ, vraiment très invraisemblable à mes yeux car peu logique. Mais bon, soit, admettons… Vient ensuite le développement du récit. Celui-ci ne m’a pas spécialement marqué, lui non plus. Non que ce soit pénible à lire (bien au contraire, la narration est fluide, l’écriture à la première personne efficace) mais j’avais vraiment le sentiment de relire du déjà lu ailleurs. Enfin, et c’est une pure question de goût personnel, je n’ai pas été spécialement séduit par le dessin de Jef. Ses visages tordus et déformés, ses scènes d’action raides peuvent plaire (la preuve par les avis dithyrambiques des différents lecteurs) mais je suis resté sur ma faim. Pour moi, ce dessin manque de lisibilité. Il est l’œuvre d’un réel artiste mais ne m’apporte pas totalement ce que j’attends d’un dessin de bande dessinée, cette immédiateté qui fait que j’oublie le fait qu’il s’agit de simples dessins pour plonger dans l’histoire et m’y immerger au point de m’y noyer. Ici, j’étais trop souvent occupé à regarder le dessin pour me consacrer pleinement au récit. Donc voilà, certainement pas mal (je n’ai pas le sentiment d’avoir perdu mon temps en lisant ce polar) mais je n’ai pas été spécialement touché par le destin des acteurs ni surpris par les développements du scénario.
Je ne sais pas pourquoi j'étais réticente à lire cet album... j'imaginais une violence gratuite, quelque chose de trop dur pour moi... En fait, oui c'est violent, mais, c'est bien construit, ça a un coté western, ou tragédie grecque. Le sang, la vengeance, la folie sont des personnages de l'histoire, aux cotés du courage, de l'audace, de la beauté, de l’ambiguïté... Ils forment une sorte d'image morale, de quintessence du bien et du mal toujours entremêlés. Le coté "film américain" avec ses incontournables blouses blanches est renforcé par le personnage du médecin fou, et renouvelé par l’ambiguïté des genres, qui apporte une touche déconcertante à ce drame urbain. Je ne vous résume pas l'intrigue, parce que c'est là que réside aussi la trouvaille. Même si elle est totalement invraisemblable, elle vous déconcertera quand même. Évidemment le vecteur utilisé, ce dessin aux visages précis et sensuels et aux ombres superposées, n'est pas pour rien dans la séduction que dégage l'album. Une sorte de suavité crémeuse, plongée dans le piment de Cayenne. Tout simplement à lire.
J’attendais beaucoup de cet album tant les critiques (sur les différents sites spécialisés) étaient bonnes. Et j’avoue que je sors un peu déçu de ma lecture. Attention Corps et Âme n’est pas un mauvais polar mais j’attendais plus. L’histoire est intéressante et accrocheuse en dépit d’un récit parfois un peu décousu. Malheureusement trop d’éléments sont « pompés » du chef d’œuvre de Thierry Jonquet, à savoir Mygale ; ce qui a un peu douché mon enthousiasme. J’ai bien aimé le personnage principal ; il faut dire que Matz a déjà brillamment traité le tueur à gages dans sa série Le Tueur. Par contre, les autres personnages sont trop superficiels. Graphiquement, le style de Jef est impressionnant. L’ambiance très noire est super bien rendue. Cependant, on peut regretter que certaines planches soient beaucoup moins jolies. Les scènes d’action sont rigides et manquent de dynamisme. Certains visages, également, sont trop grimaçants. Cependant l’ensemble est visuellement superbe. Corps et Âme est un bon album mais loin des meilleurs du genre.
J'avais trouvé plutôt sympa le Balles Perdues du même trio d'auteurs, avec pour tout reproche le côté classique et plus convenu de l'histoire. Avec "Corps et Âme", notre même trio met la barre beaucoup plus haut avec un scénario très bien foutu et plutôt original. Prenez un tueur à gage, Franck, réputé pour son savoir faire et son professionnalisme qui malgré tout cela va être à son tour la victime d'une vengeance. Et c'est la forme particulière de cette vengeance qui va donner tout le piquant à cet album... Je vous en laisse la surprise... Car une fois "remis" du sale tour qu'on lui a joué, Franck va à son tour tout faire pour retrouver celui ou celle qui en est à l'origine et se faire justice. C'est très bien mené, la narration est impeccable et on est happé par cette histoire de bout en bout. D'autant que le dessin de Jef sert à merveille ce récit. Son trait réaliste est rehaussé de couleurs qui campent parfaitement les ambiances noires et souvent violentes qui imposent une atmosphère de polar très efficace. Alors, amis du polar aux scénarios bien tortueux mais bien foutus, n'attendez plus, ce one shot très réussi est fait pour vous !
Bon, désolé, mais j'arrondis à et je tempère l'enthousiasme général… Le récit est efficace et bien rythmé, nettement plus abouti que celui de Balles perdues (Walter Hill), certes, mais le scénario n'est pas non plus génial. Pour tout dire, il comporte quelques facilités. D'abord, et sans trop dévoiler les ressorts de l'histoire, je ne crierai pas à l'absolue originalité du scénario. La vengeance dont ce salaud cynique de Franck est la victime a déjà été inventée, il y a 30 ans, – avec plus de cruauté d'ailleurs – par Thierry Jonquet, lequel a inspiré Pedro Almodóvar… Ensuite, je trouve que les rebondissements de la “contre-vengeance” du tueur sont un peu téléphonés et, après sa phase de descente aux enfers, il reprend le contrôle avec une aisance déconcertante pour un être détruit. Enfin, je n'ai pas réussi à éprouver un réel intérêt pour les personnages. Les “méchants” (hormis Franck, que son statut de victime métamorphose en gentil) sont un peu falots, y compris les plus tordus. Traités trop superficiellement, ils ne font pas assez peur. En ce qui concerne Franck lui-même, comme le souligne Miranda, il commence dans le genre gravure de mode minérale, à la Alain Delon dans Le samouraï, ce qui ne le rend pas du tout attachant. Et après… Quant au dessin de Jef, je ne l'apprécie toujours pas. Il alterne des planches d'une précision quasi photographique et des pleines pages de gribouillis dignes du centre Georges-Pompidou (un peu dans l'esprit de Batman - Arkham Asylum (L'asile d'Arkham)). Parfois, les personnages ont des mouvements étranges de pantins désarticulés. Je n'aime pas non plus la façon dont il traite les visages, souvent défigurés par des hachures qui ressemblent à des cicatrices. Trop précis ou pas assez figuratif, je préfère le travail plus classique… question de goût. En résumé, c'est un album à lire, incontestablement bien réalisé, dont la modernité devrait plaire à beaucoup… Mais je n'en ferai pas mon livre de chevet, et je ne sais pas si je le relirai de sitôt.
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