Disgrazia !

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Essai de retour aux origines italiennes de la famille de Coline Picaud. A partir de témoignages lacunaires, reconstituer les circonstances, les parcours complexes et souvent à moitié tus de ces migrants du début du XXème siècle.


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Le livre commence par un arbre généalogique qui ressemble plutôt à un peigne. Certains personnages ne sont que des points d'interrogation, d'autres sont associés à leurs dates de naissance et de mort. Chaque chapitre reprendra toutes les connaissances réunies sur un personnage.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Disgrazia ! © Le monde à l'envers 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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23/03/2016 | Canarde
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Par Canarde
Note: 3/5
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C'est un essai de reconstitution d'une histoire familiale d'immigrés italiens des années 1920-1930. Je suis aussi d'origine italienne (vagues suivantes) et j'habite aussi près de Grenoble... Donc ce livre m'a parlé à l'oreille. Pour la forme, c'est assez crade : la mise en page, mais aussi le dessin en noir et blanc, souvent au trait, avec parfois des lavis. Les décors grenoblois sont parfois sauvagement simplifiés (la porte "art nouveau" de l'usine "Raymond boutons" odieusement défigurée). En revanche le scénario est clair et construit. Les dialogues sentent le vécu, et donc sont émouvants. En particulier quand elle se met en scène en train de questionner sa grand-mère. Les parcours des personnages m'ont fait me poser des questions sur mes propres ascendants dont je connais peu les motivations. Tout est marqué par la pauvreté, la malchance, d’où le titre "Disgrazia !". Le rôle déterminant des femmes, dans leur refus de subir les mauvais choix et les faiblesses des hommes à qui elles ont été mariées pour des raisons peu reluisantes... On se demande souvent si la forme BD apporte quelque chose au documentaire. Bizarrement, ici la question ne se pose pas : on a le sentiment que cette claque visuelle aux pages mal foutues, est le seul outil pour dire ce qui est dit. Et ce qui est dit est important et fait partie de notre histoire commune: la France a servi de refuge à des dizaines de milliers d'immigrés italiens, qui crevaient la dalle dans leur pays et s'inquiétaient aussi des poussées fascistes. Les industriels français ont été ravis de pouvoir sous-payer ses populations peu regardantes sur les conditions de travail. Les ritals de Cavanna ne racontaient pas autre chose.

23/03/2016 (modifier)