Calvin et Hobbes (Calvin and Hobbes)
Angoulême 1992 : Alph-Art du meilleur album étranger pour le tome 2 Vous prenez Boule et Bill... Vous remplacez Boule par un gamin de 5 ans Calvin, haut comme trois pommes... et Bill par Hobbes un tigre en peluche mais bien réel pour le petit Calvin.
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Calvin, il croit au père Noël (mais vieil Elfe ou espion de la CIA...), il est en réalité "Hyperman", il hait sa babysitter et Susie, sa voisine de classe et de paté de maison. L'Ecole il voudrait la détruire par tous les moyens, il a une passion pour les dinosaures, la télévision, et les comics de superhéros que Hobbes lit toujours avant lui. Ses repas : des limaces, vomi de la veille, concoction de purée de fourmis et de larves d'insecte puant...des pattes d'araignée... Sa mission découvrir d'autres planètes : oui je ne vous ai pas dit Calvin c'est aussi Spiff le Spationaute... Ses désirs et envies : voir son argent de poche augmenter, recevoir les 80 000 cadeaux de sa liste de Noël dont un lance flamme, un lance roquettes, une bombe nucléaire...des cadeaux utiles :). Il veut changer ses parents, manger des pizzas et des hamburgers, veut devenir un mutant...déteste quand son tigre lui saute dessus à peine rentré de l'école. Et par dessus tout ça il aime son tigre Hobbes et il partage tout avec lui comme par exemple le célèbre club DEFI : Dehors Enormes Filles Informes...
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Date de parution | Février 1988 |
Statut histoire | Strips - gags 24 tomes parus |
Les avis
Calvin et Hobbes, c’est le premier cadeau que je me suis fait avec mon premier salaire : l'intégrale d'occasion. J'avais évidemment eu l'occasion de les lire avant mais comme pour beaucoup ici, c'est un peu la madeleine de Proust. Avec cette série, Bill Watterson a réussi à capturer une sorte de magie de l’enfance, tout en y insufflant une bonne dose de philosophie et d’humour. Chaque strip est une petite tranche de vie où l’imaginaire débordant de Calvin nous transporte dans des aventures folles, toujours accompagné de son fidèle tigre Hobbes, qui, selon les moments, est soit une simple peluche, soit un tigre plus vrai que nature. Ce qui est très bon avec Calvin et Hobbes, c’est la justesse des dialogues et des situations. Calvin est un gamin infernal, avec des réflexions d’adulte souvent cyniques, mais toujours drôles et pertinentes. Il questionne le monde, la société, les adultes, avec cette insolence propre aux enfants. Hobbes, de son côté, est un parfait contrepoint, plus sage, plus réfléchi, mais toujours partant pour une bonne bagarre ou une escapade dans la nature. J'adore aussi le dessin de Watterson : simple mais super expressif et qui peut partir en live dans la mise en page quand Calvin part dans ses rêves. Le dessinateur n'est pas beaucoup plus sage que celui qu'il dessine. Ce qui rend cette série aussi intemporelle, c’est l’équilibre parfait entre l’humour absurde, parfois cartoonesque, et des moments beaucoup plus tendres, voire mélancoliques. La relation entre Calvin et Hobbes est au cœur de tout ça. Hobbes représente cette part d’enfance qui ne veut jamais grandir, ce besoin de rêver, de s’évader, même quand le monde des adultes semble peser de plus en plus lourd sur les épaules de Calvin. Bien plus qu’une simple série de gags en strip. C’est un petit bijou qui parle de l’enfance, de l’amitié, et du monde avec une intelligence et une sensibilité rares. Une série qui vieillit très bien. Je ne regretterai jamais ce premier achat !
Le concept de départ est intéressant et permet d'imaginer toutes sortes de scénarii. Calvin est un gamin espiègle qui aime inventer des histoires abracadabrantesques qu'il vit avec son doudou (prenant alors vie dans son esprit). C'est drôle, bien fait et assez rafraichissant sur le thème...mais alors, pourquoi cette note de 3/5 seulement? Tout simplement parce que je trouve que ça tourne assez rapidement en rond. Pas de nouveaux personnages ou lieux (du moins dans les tomes que j'ai lu), et du coup l'auteur doit aller chercher de plus en plus loin ce qui rend le tout moins amusant. Bref, dans le genre "comic strips" je préfère largement Mafalda.
J'ai reçu "Complètement surbookés !" à un anniversaire (je devais déjà avoir plus de quarante ans...). Je n'avais plus rien lu de neuf depuis longtemps et mes expériences récentes spécifiques du genre consistaient en quelques (vieilles !) BD de Garfield (John est irrésistible et tangible dans sa solitude gaguesque !) et Grimmy, ce chien tellement trash dont l'auteur/dessinateur ne s'embarrasse d'aucune règle ni contrainte. Par flemme autant que par indifférence, aucun des deux ne m'a donné envie de creuser (sans que ça remette en question leur légitimité en tant que bandes humoristiques : vive la diversité !)... Et POUF ! Voilà ce monstrueux gamin si horripilant dans sa malice égoïste et sa cruauté infantile -mais logique, puisqu'il a six ans tout au long des albums !- flanqué de son Tigre archi-blasé ; et je me suis retrouvé à rire sur trois niveaux différents et à m'émouvoir à en avoir mal au ventre. Ce coup-ci j'ai creusé : l'intégrale et quelques articles sur l'auteur et, comme le Grand Art est TOUJOURS le résultat d'une forme de souffrance et/ou de frustration, j'ai compris pourquoi j'ai adhéré instantanément. Alors, oui : chapeau bas à Bill Watterson qui, pendant près de deux ans, a dû faire face LÉGALEMENT aux volontés mercantiles de son propre syndicat (entre autres !) pour finalement réussir à empêcher le "marchandisage" de sa création et, ainsi, sauver l'âme et la raison d'être de sa démarche artistique. Car Calvin, tout matérialiste qu'il paraisse, ne cesse avec Hobbes de mettre en valeur les plus hautes et les plus nobles aspirations de l'homme (la soif de liberté et de justice, en particulier) tout au long des cases qu'ils partagent. L'auteur est d'une honnêteté confondante et, son immense talent graphique comme principal argument de séduction (trait dépouillé, simple, franc, direct : comme lui, quoi !), il se régale à nous fait rire, ricaner, glousser mais aussi réfléchir, s'émouvoir et s'attrister. Il m'a fait avoir honte de ma nullité humaine et m'a rempli d'espoir quant à la foi qu'on place dans l'autre. Le gars peut littéralement vous faire voyager dans le temps, en une planche, sans même un phylactère. Mais il faut la lire, pourtant, pour que ça marche...
J 'ai trois albums qui trainaient sur mon bureau depuis des mois sans qu'une envie folle me décide à les ouvrir. Je ne suis pas grand amateur de strips. L'humour est un domaine bien particulier et très perso et le nombre vertigineux de 5 me rend plus méfiant qu'autre chose. J'avais raison de ne pas me presser car après quelques lectures assez décevantes Bill Watterson m'a redonné de l'envie à la lecture de si nombreuses séries. J'ai avalé les trois albums d'un jet ce qui ne m'arrive jamais pour ce type de création où l'effet répétitif apporte de la lassitude. Mais le duo de Calvin et de son tigre est tellement rafraichissant et intelligent que j'ai eu un sentiment d'émerveillement durant toute ma lecture. Pour le graphisme tout d'abord que je trouve à la fois économe et riche à travers ce N&B qui souligne les expressions, les contrastes et le dynamisme des personnages. Ensuite j'ai trouvé que le message de Watterson possédait une valeur universelle et que les interventions de Calvin réelles ou de son imagination dévoilaient une justesse de vue sur notre monde. Tout se joue avant six ans nous disent les pédiatres. C'est un peu le message que je retiens des strips de Watterson dans la création des liens que l'on peut avoir avec ses parents, ses enfants, ses amis ou la nature. C'est dit avec beaucoup de poésie, d'intelligence et d'humilité. Watterson avait quelque chose à dire, il l'a magnifiquement fait sans vouloir en profiter d'une manière abusivement commerciale. Un peu comme un vaccin que l'on devrait fournir presque gracieusement tellement c'est important pour la communauté. Une superbe lecture.
Une BD superbe, subtile et souvent très drôle, malgré un dessin parfois peu figuratif. Peu de personnages secondaires. L'imagination presque sans limites de Calvin remplit les scénarios la plupart du temps.
En résumé : 4,5/5 version US / anglophone. Cette BD est pour moi le meilleur remède pour remonter le moral. On sourit, on rigole, on s'attendrit et j'aime la position de l'auteur, assez anticonformiste tout en réussissant à diffuser un discours universel et bienveillant. Ça ne peut pas faire de mal, ça ne peut faire que du bien. Les petites histoires sont toutes dirigées par une ligne de conduite claire, qui n'est autre que le point de vue de Bill Watterson sur l'homme moderne, l'évolution de la société et l'importance du temps libre et de la liberté d'expression qu'il faut offrir à un enfant. Je le considère culte, oui, mais je ne mettrai pas 5/5 un petit peu principe : je n'ai pas envie de posséder l'ensemble. J'ai 2 tomes et ça me convient parfaitement, sauf que ça casse un peu mon approche relative à la collection et je considère ces petites histoires comme un appoint. Mais un appoint que je veux toujours posséder ! Si vous en avez la possibilité, évitez la version française pour garder la formule originale et apprendre/entretenir votre anglais avec le smile ! Un dernier commentaire qui sort du cadre : j'aime bien les auteurs droits dans leurs bottes, et il semblerait que celui-ci n'a jamais cédé aux pressions reçues pour créer des produits dérivés, et toutes les royalties qui vont avec. Il aurait même fait en sorte de bloquer toute initiative qui irait dans ce sens après sa mort. Pourtant, on serait bien tenté d'acheter peluches, figurines, lithographies et affiches en tout genre... Et en plus, le gars se trouvait dans un environnement où gagner de l'argent et consommer étaient LE leitmotiv écrasant des Etats-Unis ! Une position à contre-courant qui reflète donc une belle humilité et qui force le respect.
Vous n'aimez pas la BD américaine remplie de poncifs et de gags réutilisés jusqu'à essorage ? Vous haïssez les strips de 3 cases au format trop réducteur ? Vous détestez les dessins en noir et blanc alors que depuis 1960 le monde est en couleur ? Moi c'est pareil... Mais je me suis soigné en lisant Calvin et Hobbes ! Tout a déjà été dit dans les commentaires précédents donc je ne vais pas en rajouter. Cet horrible gamin (même lui dit qu'il n'aimerait pas être le père d'un gosse tel que lui) et son doudou sont indispensables. Carrément ! Naviguant entre aventures réelles épiques et voyages fantasmés avec son tigre (en peluche... ou pas) Calvin vous emmènera en voyage parfois très loin de la Terre. Une BD que l'on peut la lire de 6 à 106 ans (et à 2 c'est encore mieux). Idéal également pour apprendre l'américain "tel qu'on le cause" en achetant les versions américaines qui présentent une mise en page différente des versions françaises. J'adore !
C’est en lisant l’autre soir et pour la première fois avec mon fils de 7 ans un volume de Calvin et Hobbes (le numéro 17 parce qu’il y a un peu de couleur) que je me suis demandé si je n’avais pas omis d’écrire quelques mots sur ce que je considère comme étant une immense série dont nombres de volumes m’accompagnent depuis au moins une vingtaine d’années. Après vérification c’est avec un peu de honte que je me suis rendu compte que oui ! Quel oubli ! Ce qui est merveilleux avec Calvin et Hobbes et je m’en suis aperçu à côté de mon fils, c’est que c’est vraiment une BD intergénérationnelle et intemporelle (enfin c’est mon avis) qui s’apprécie toutefois de manière différente en fonction de l’âge du lecteur. Cela je ne l’avais pas vraiment perçu moi-même car j’ai découvert Calvin et Hobbes alors que j’étais déjà presque adulte. Un soir donc, alors que je cherchais une petite histoire sympa à lire avec mon petit garçon, je suis tombé sur un exemplaire de Calvin et Hobbes et je me suis tout de suite dit que c’était encore trop tôt pour lui car il n’allait pas en comprendre les subtilités et puis finalement je me suis dit essayons ! Et là, surprise ! La lecture était ponctuée des nombreux éclats de rire de mon fils qui vivait les situations à sa manière avec son regard d’enfant et bien sûr sans la compréhension des réflexions proposées par l’auteur mais juste avec le plaisir de lire un BD humoristique dans laquelle un petit garçon et son doudou, qu’il imagine vivant à ses côtés, vivent des aventures extraordinaires que ce soit au milieu des dangereux dinosaures, aux commandes d’engins spatiaux (Ah ! Spiff le spationaute !) ou tout simplement dans le jardin enneigé de ses parents. Et s’il ne rêve pas, que dire sur les situations que Calvin vit à l’école, avec la baby-sitter Rosalyne, sa voisine et camarade de classe Susie, sa maitresse Madame Wormwood, lorsqu’il doit faire ses devoirs ou lorsqu’il rend chèvre ses parent ! Il faut dire que Calvin n’a pas son pareil pour générer des catastrophes mais c’est aussi cela qui le rend attachant. Je dois dire que je ne m’attendais pas à une telle effusion car je ne me souviens pas, à son âge, avoir autant ri aux éclats en lisant un Boule et Bill, un Snoopy, un Léonard, un Robin Dubois ou d’autres BD comiques que j’affectionnais alors. C’est dans ces moments que l’on mesure vraiment la créativité et finalement le génie de certains auteurs. Avec un regard d’adulte, si l’on s’amuse toujours, on réfléchit aussi et l’on ne peut que saluer la manière avec laquelle Bill Watterson décrit cette douce période qu’est l’enfance avec son imaginaire, ses petites manies, ses « petits tracas ». Le contenu est très riche, l’auteur aborde de nombreux thèmes et utilise ses personnages pour faire de l’esprit par des réflexions que je trouve souvent savoureuses mais surtout, il porte une « critique » sur les adultes que nous sommes tous devenus et qui avons délaissé voire oublié le petit garçon ou la petite fille que nous étions jadis et le « Hobbes » qui nous accompagnait et à qui nous avions donné vie et avec qui, sans nul doute, nous vivions aussi des aventures extraordinaires. Pour ma part, je ne vais jamais d’une traite au bout d’un ouvrage, j’aime bien lire quelques strips gags par-ci par-là, à l’image d’un recueil de poèmes, je l’ouvre, j’en lis deux ou trois, je le referme et j’y revient dès que l’envie survient avec la certitude de découvrir à chaque passage quelque chose de nouveau qui m’avais échappé. C’est de toute manière toujours l’occasion de se nourrir de quelques bons-mots, de se rappeler qu’un jour nous aussi avons été des enfants et ainsi garder un pied dans l’imaginaire et parfois de se remémorer avec une certaine nostalgie quelques situations que nous avons vécu (ou que nous avons rêvé) jadis. Il y a plein de chose dans la vie dont on pourrait aisément se passer, toutefois on gagne vraiment à en connaitre certaines et pour moi « Calvin et Hobbes » fait partie de celles-ci. En ce qui concerne les dessins, je les trouve particulièrement adaptés à l’exercice, le trait est simple et sans surcharges, l’expression des personnages est suffisamment adaptée aux situations et c’est efficace comme cela. Si le noir et blanc ne me dérange pas, je conseille de se procurer les strips en couleur si vous souhaitez faire découvrir la BD à de jeunes enfants, c’est je pense pour eux visuellement plus accessible. Alors évidemment, en ce qui concerne la série complète avec ses 24 volumes, il faut bien avouer que la production est assez inégale mais quoi de plus normal finalement au vu de la difficulté de l’exercice il y a forcément des répétitions ou des situations qui prêtent moins à rire. Malgré une certaine irrégularité je place cette série dans mes immanquables car d’une part, il est rare et difficile d’arriver à réunir l’intérêt de plusieurs générations et d’autre part parce que la qualité et la finesse de certaines réflexions le méritent amplement. En bref, dans le genre, il n’y a pour moi et à ma connaissance rien de comparable. Une série à mettre dans toutes les mains donc et si l’achat de la série complète n’est pas indispensable, il faut au moins avoir lu quelques gags et alors peut-être que ceux-ci inciteront à en découvrir d’autres ! Tiens, c’est bientôt les fêtes de noël, un cadeau tout trouvé ? Allez, pour finir, une petite pensée bien d’actualité pour la période : « Je me demande s'il est sage de bien se conduire avant Noel juste pour avoir plus de cadeaux ? En réalité, ça prouve juste qu'on peut m'acheter »
Une très belle série, moins enfantine qu'il n'y paraît et qui traite habilement de la solitude d'un enfant s'inventant un animal en peluche parlant du nom de Hobbes comme le philosophe anglais. Peut-être Watterson décrit-il son enfance ? Il n'est pas nécessaire d'obtenir tous les albums, mais quelques uns tiendront une belle place dans une bibliothèque. Hormis Hobbes, son tigre en peluche, le monde de Calvin est assez restreint, ses parents américains de la middle class un peu désabusés, surtout son père. On trouve aussi quelques rares camarades de classe comme Susie Derkins, à la fois seule amie réelle de Calvin mais aussi détestée car étant une fille, Moe qui n'arrête pas de s'en prendre à lui ou encore l'institutrice qui s'agace de la flemmardise de Calvin. Une très belle série qui a connu un grand succès pendant 10 ans et s'est arrêtée en 1995.
Calvin et Hobbes est pour moi une des plus belles choses que j'ai pu lire. Les personnages sont à la fois touchants et drôles, chaque chose est à sa place et ça fonctionne très bien, c'est un univers à part entière. Les réflexions sont souvent profondes mais conservent toujours une part de légèreté. J'ai commencé à lire la série à 7 ans et je pense pouvoir la relire à 77 ans avec la même satisfaction.
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