Frankenstein underground

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

La descente du monstre de Frankenstein aux enfers, au sens propre, dans l’univers vernien de Hellboy, par le créateur de ce dernier.


Dark Horse Comics Frankenstein

Après avoir affronté Hellboy en combat singulier, le monstre de Frankenstein s’échappe d’un horrible laboratoire mexicain où il était retenu prisonnier et rencontre lors de sa fuite dans le désert des créatures étranges… Il y découvrira certains de ses plus grands secrets du monde mystérieux de l’univers de Hellboy ! La descente du monstre de Frankenstein aux enfers, dans l’univers vernien de Hellboy, par le créateur de ce dernier. Un concept original mais qui paradoxalement manque de profondeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Avril 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Frankenstein underground © Delcourt 2016
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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04/05/2016 | Blue Boy
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Par Cacal69
Note: 2/5
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Une lecture qui ne m'a pas emballé. Déjà graphiquement, Ben Stenbeck essaie de faire du Mike Mignola, mais on est loin des planches du maître. Un trait maladroit pour un rendu quelconque. Heureusement les couleurs de Dave Stewart sont là pour apporter un peu de réconfort visuel. Ensuite scénaristiquement, Mike Mignola m'a perdu avec cette revisite du mythe de Frankenstein au look à la Hellboy. Il situe le plus gros de l'histoire dans les années 1950, principalement dans les entrailles de la Terre en référence à l'enfer. Une créature de Frankenstein qui manque d'épaisseur, elle subit les événements telle une marionnette. Une narration faite de flash-back pour éclairer le lecteur, le tout sur un rythme soutenu pour une histoire qui n'a rien de révolutionnaire. Je n'ai pas accroché à ce récit qui se veut underground, mais en quoi l'est-il ? Je ne vois pas. Quel message ressort à la fin de la lecture ? C'est une bonne question .... Ce n'est rien d'autre qu'un simple divertissement sans grand intérêt qui sera vite oublié. Une note sévère à la hauteur de ma déception.

11/09/2023 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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J’en ai lu des bd autour de ce personnage de Frankenstein. Il inspire énormément les auteurs de bande dessinée. Voilà ainsi Frankenstein underground. Bientôt, nous aurons Frankenstein Renaissance. Euh non, ce n’est pas possible car c’est un être qui est déjà mort. Bref, les auteurs se sont servis de ce personnage pour bâtir une histoire un peu originale qui sert surtout à bâtir de nouveaux horizons graphiques assez stylisés et un peu à s’amuser notamment lorsqu'il apparaît brièvement dans une vignette dans un match de boxe face à un certain Hellboy. Je n’ai pas été emballé plus que cela mais le minimum y est dans une ambiance assez gothique. Pour le reste, on a déjà lu bien mieux sur ce cadavre ambulant. Je peux conseiller par exemple Frankenstein (Petit à Petit) ou encore Frankenstein (Tonkam) de Ito Junji.

25/10/2016 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
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Et hop ! Nouvelle plongée dans l'univers de Hellboy que je découvre petit à petit par la bande, grâce à ses séries connexes, car je n'ai jamais lu la série mère (mais ça va bien finir par arriver !). Ce titre là m'a d'autant plus tapé dans l’œil, qu'il revisite le mythe Frankenstein. En grand fan de la littérature fantastique du XIXe, je ne pouvais donc pas passer à côté ! Mike Mignola se contente ici du scénario en laissant le crayon à Ben Stenbeck. Il construit son récit après avoir déjà fait apparaitre Frankenstein dans Hellboy pour en faire une nouvelle mini-série qui enrichie l'univers et le bestiaire de son personnage principal. Tout commence donc par l'apparition de Frankenstein dans un vieux temple (inca ?) où se trouve une vieille femme versée dans les arts magiques qui va le soigner et commencer lui faire quelques révélations mais malheureusement elle n'aura pas le temps de finir. Une créature envoyée par le Marquis de Fabre venu pour s'emparer de Frankenstein va tuer la vieille femme, et conduire notre monstre dans les profondeurs de la terre pour affronter de terribles créatures et y découvrir un monde intérieur... C'est plutôt bien mené, le rythme est soutenu et la narration efficace, tout en donnant la part belle à l'action. Que ce soit les hommes, (scientifiques curieux ou dérangés, personnages avides ou amateurs de bêtes de foire, des faibles d'esprit que l'inconnu ou la différence repousse), ou les créatures maléfiques qu'il croise, Frankenstein en est réduit à tenter de se cacher, fuir et/ou se battre. L'enfer terrestre qu'il a vécu ne saurait être pire que celui qu'il découvre... et pourtant... Mais malgré cette idée intéressante de faire se croiser les enfers, il manque le petit plus, l'étincelle qui fait la différence ente rune BD sympa et un mythe. Car Frankenstein reste une œuvre mythique, et si l'utilisation de son personnage est intéressante et donne lien à une aventure bien menée, elle ne mène guère plus loin. Alors, oui on passe un bon moment de lecture, mais qui laisse malgré cela un gout de trop peu. Prendre appui sur ce genre de monument attise forcément le chaland, mais peut parfois se révéler casse gueule. Ici Mignola et Stenbeck s'en sortent plutôt bien sans en faire non plus quelque chose d'exceptionnel.

03/06/2016 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
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Mike Mignola, créateur de la série « Hellboy », a tenté de s’approprier le mythe de Frankenstein, intégrant ainsi le monstre deux fois centenaire au monde du comics tendance super héros. Cette fois, il s’est limité au scénario, laissant les pinceaux à Ben Stenbeck comme il l’avait fait avec « Lord Baltimore ». Il s’agirait ici d’un spin-off qui voit le monstre évoluer dans l’univers souterrain de « Hellboy », alors que les deux créatures s’étaient déjà rencontrées dans le dernier tome de la série de Mignola. Devenu une icône de la culture populaire, le monstre de Frankenstein, près de 200 ans après le roman de Mary Shelley, continue à fasciner. Personnage maudit, abandonné par son créateur à qui il vouera une haine féroce, rejeté par les humains et même par la mort qui ne veut pas de lui, il ne pourra trouver la paix. Il semble désormais condamné à errer dans les solitudes glacées du grand Nord après avoir échappé au docteur Frankenstein qui veut venger ses proches décimés par la créature. L’enfer sur Terre, en somme. Et si le salut du monstre passait par l’enfer, le vrai, celui situé dans les entrailles de la Terre ? C’est à partir de cette interrogation que Mike Mignola va établir son scénario… C’est ainsi que l’on retrouve la créature de Frankenstein au Mexique, au milieu des pyramides mayas, en compagnie d’une sorcière qui possède le don de communiquer avec les dieux locaux… Autant le dire, si le point de départ n’est pas dénué d’intérêt, ledit scénario est tout de même tarabiscoté avec de gros morceaux de biscoteaux dedans. Donc une grosse prise de liberté de la part de l’auteur par rapport à l’esprit du roman. Après tout, pourquoi pas, il n’y a rien de sacrilège à transposer le mythe vers les théories de la Terre creuse et l’univers de Jules Verne. Mais là où le bât blesse, c’est que l’accent a été clairement mis sur les scènes de combat aux effets grandiloquents au détriment d’un récit pas suffisamment intelligible pour être marquant. Cela se laisse lire toutefois, mais le lecteur non familier de ce type de comics risque de s’égarer quelque peu dans ces souterrains… Même la fin peut prêter à sourire, mais là impossible d’en dire plus… Rien à dire de particulier sur le dessin qui reste correct même s’il ne s’éloigne guère de l’académisme propre au style « comics ». De même, la mise en page en respecte scrupuleusement les codes. Bien équilibrées, les couleurs pour leur part n’arrachent pas l’œil. Tout cela pourra sans doute plaire à l’amateur lambda de comics. Pour les autres, qui espéraient retrouver une profondeur autre que géologique et un esprit « shelleyien », voire une tonalité vraiment « underground », ils en seront pour leur frais, cette BD manquant quelque peu d’envergure. Dès lors, si l’on considère qu’elle n’a d’autre utilité que de distraire son lectorat, elle y réussit plutôt bien.

04/05/2016 (modifier)