Le Retour à la terre
L'histoire en partie vraie de Manu Larcenet !
La BD au féminin Larcenet Les Arts Appliqués de Paris Poisson Pilote
Ah, la campagne, les petites fleurs, les bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout.. Quel citadin n’a rêvé d’aller s’y ressourcer ? Manu Larcenet a chopé le virus l’an dernier. A lui et à Mariette, sa compagne, le gazouillis des oiseaux, le doux bruit des ruisseaux et tout et tout ! Quand, comme Manu, on a passé sa vie en banlieue parisienne, ça change. Toujours timide, Manu était à cent années-lumière d’imaginer que le récit de sa nouvelle vie pouvait intéresser le moindre lecteur. Et puis, il est difficile de s’occuper d’un châtaignier de 45 mètres déposé dans son jardin par des voisins sympas tout en s’observant par la fenêtre ! Mais tout n’est pas rose quand on se met au vert ! Quel citadin exilé, n’a pas ressenti sur le coup de 18h le manque lancinant du bruit du Périf ? L’eau-de-vie de M. Henri le proprio peut consoler, mais on sent parfois le besoin d’un réconfort moral. Problème, allez dénicher un psy aux Ravenelles (89 hab.) ! Il serait plus facile d’y trouver un ancien maire ruiné par le fisc et installé, à poil et barbu, dans un arbre centenaire. C’est dire ! D’autant que certains effets secondaires sont redoutables. Manu, guitariste et chanteur punk plutôt urbain (avec des accents hardcore assez prononcés), concocte désormais des ritournelles que ne renieraient pas Francis Cabrel. C’est ça aussi, vivre aux Ravenelles (89 h.) ! Tête des Groggies, l’ancien groupe rock du Manu de Juvisy, lorsqu’ils déboulent en visite ! Ça sera l’occasion de découvrir que M. Henri se débrouille comme un chef à l’accordéon. Dès qu’il comprendra qu’il doit jouer en mi majeur et non en sol, ça promet des boeufs campagnards du feu de Dieu !
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | Strips - gags 6 tomes parus |
Les avis
Une chronique tranquille, simple mais savoureuse. Larcenet et Ferri racontent l’histoire de Manu, dessinateur parisien, qui quitte la ville pour s’installer à la campagne avec sa compagne Mariette. On n’est pas dans l’épique, mais dans le quotidien : les petites difficultés de la vie rurale, les décalages avec la mentalité citadine, et surtout cet humour fin et tendre qui fait le charme de la série. Les personnages sont attachants, Manu avec ses angoisses d’urbain face à la nature, les villageois avec leur bon sens un peu rugueux. Les dialogues ne cherchent pas à en faire trop, et c’est ce qui rend l’humour si efficace : tout est dans l’observation du détail. L’humour est parfois absurde, mais toujours juste, bien dosé, sans surenchère. Le dessin de Larcenet est simple mais expressif, et accompagne parfaitement le ton doux-amer. Une série sans prétention, qui ne cherche pas à révolutionner le genre, mais qui touche juste en racontant la simplicité avec intelligence et humour.
Il y avait bien longtemps qu'une BD ne m'avait pas fait rire, je dois remonter aux albums de Gaston Lagaffe, ce qui ne nous rajeunit pas. Comme cet album est bien vu, il projette les protagonistes dans un autre monde un brin dépassé mais en même temps plein de bon sens. Critiquant gentiment le fameux retour à la terre qui eut ses adeptes il me fait grandement penser à certaines personnes que je connais et qui, pleines d'optimisme et d'allant, se sont elles aussi jetées dans ce fameux retour parfois plus rempli de déboires qu'autre chose. Ah ces acheteurs de ruines en pleine campagne qui pensaient qu'avec deux trois planches, un marteau et quelques clous ils allaient pouvoir vivre heureux en faisant pousser des patates. Ici Larcenet et Ferri sont finalement très gentils et nous proposent des "ruraux" atypiques mais à mourir de rire. Outre Mme Mortemont, le personnage de l'ermite me plaît bien et me rappelle le personnage du gouverneur dans les romans de Carl Hiassen. En fait c'est une série qui, en ces temps un brin moroses, donne la pêche avec au final plus de respect qu'une lecture rapide pourrait laisser supposer sur ces "ruraux" qui sont pleins de bon sens. Un mot sur le graphisme de Manu Larcenet, ici plutôt simple mais expressif, ce type a de l'or dans les doigts et change de registre de manière magistrale. J'en veux pour preuve ses exceptionnelles séries Blast et Le Rapport de Brodeck.
J’ai récemment été soufflé par Le Rapport de Brodeck, ce qui m’a donné envie de découvrir d’autres œuvres de Manu Larcenet… A commencer par « Le Retour à la terre », qui semble très appréciée des lecteurs. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette série… le premier tome m’a paru d’une banalité consternante, et m’a vraiment laissé de marbre… et puis au fil des albums je suis rentré dans les « délires » de l’auteur, et certains gags ou personnages récurrents ont fini par me faire beaucoup rire… je pense notamment au chat, ou à madame Mortemont… j’ai même fini par m’attacher au personnage de Manu Larssinet, alors que je le trouvais vraiment irritant au début. Une série sympathique voire vraiment drôle par moments.
Les deux copains que sont Ferri et Larcenet se retrouvent sur cette série (et on ressent bien leur complicité), le premier au scénario (mais cela a dû se faire en collaboration je pense), le second au dessin. Structurés en petites saynètes d’une demi page (quatre à six cases à chaque fois, même si parfois ce n’est qu’une seule planche), ces cinq albums « racontent » en fait une histoire, ponctuée de quelques dérives (échanges plus ou moins philosophiques entre Manu et l’ancien maire devenu ermite, digressions diverses) pour la dynamiser ou éviter les redites. Grosso modo, c’est l’histoire d’un couple de néoruraux essayant de s’adapter à leur nouvel environnement (décor bucolique et isolé, voisins « rustiques »). Je ne sais pas jusqu’où Larcenet y va de son autobiographie, mais c’est bien lui – ou un double de papier – qui se met en scène, pas convaincu d’avoir fait le bon choix, et visiblement suivant sa copine (pour vivre à la campagne, pour avoir un enfant) : un trentenaire qui se découvre des responsabilités et peine parfois à les assumer. Le dessin de Larcenet est reconnaissable. Il est simple, fluide, et très adapté à ce genre d’histoire. Les textes et les situations sont inégaux – les passages avec les Atlantes m’ont un peu gonflé au bout d’un moment, mais les cinq albums sont de niveau équivalent. Sans être un sommet d’humour, un certain nombre de gags m’ont fait rire, et de toute façon les cinq albums se laissent lire très agréablement. Et même relire avec le même plaisir ! Ce qui les rend recommandables. Après près d’une dizaine d’années d’interruption, le duo Ferri/Larcenet remet le couvert, et nous revient en forme pour un sixième album. Il est dans la continuité des précédents, et l’on y retrouve les mêmes protagonistes et le même décor : Larssinet en néo-rural qui peine à assumer sa seconde paternité et à comprendre certains voisins très rustiques (inénarrable madame Mortemont découvrant les joies du téléphone portable et des dialogues électroniques improbables !) est souvent drôle et attachant. Si le travail de Ferri (Astérix) et de Larcenet (Blast) apparaît, avec leur relation avec les éditions Dargaud (traitées de façon assez loufoque), c’est toujours avec la même fraicheur qu’ils dépeignent ce « Retour à la terre » plus ou moins subi et compris. Fraicheur, légèreté donc, voilà bien les mots qui me viennent à l’esprit pour cette série (assez proche par certains côtés autobiographiques d'une autre série de Larcenet, Le Combat ordinaire, tout en étant moins sérieuse – mais pas moins intéressante), dont je vous recommande une nouvelle fois la lecture.
N'ayant jamais lu un album de l'illustre Larcenet, j'ai commencé par celui-ci. Il s'agit là d'un sujet un peu original dans la paysage de la BD francophone d'humour : le citadin qui part s'installer à la campagne. On en rêve tous un peu, non ? L'album se montre très plaisant à lire, le dessin de Larcenet, bien qu'enfantin en apparence, se révèle hyper-expressif. Dans cet environnement où les choses et les gens sont simples (dans le sens où ils ne s'embarrassent pas de fioritures et de complexités), cela colle parfaitement. Comment ne pas s'esclaffer devant ces apparitions incongrues (Mme Mortemont et ses questions gênantes, le propriétaire et son eau de vie de la mort qui tue, l'ermite philosophe à deux balles...) ? On jurerait que Ferri a vécu tout ce que vit Larssinet... Avec la sortie du tome 6, le duo revient aux affaires, en grande forme. Tout en évoquant leurs gros projets (Blast pour l'un Astérix pour l'autre), l'album tourne encore une fois sur un bouleversement familial : la deuxième grossesse de Mariette; Et nous voilà repartis sur les gimmicks, avec la Mortemont, M. Henri, l'ermite philosophe... On se marre toujours autant, j'en redemande !
Le retour à la terre, c'est Le Combat ordinaire en plus allégé et plus humoristique. Ici, on est sur des gags d'une demi page, moins réalistes et plus axés sur l'humour. Mais grosso modo, on a les mêmes personnages et les mêmes problématiques : le couple qui vient de la ville pour aller à la campagne (dans le combat ordinaire, seul le héros vient de la ville mais l'idée est la même), l'homme qui a du mal à s'adapter à la vie à la campagne, et la peur d'avoir un enfant. Manu Larcenet se livre sur sa vie et ses problématiques, peut-être de manière moins profonde que dans Le Combat ordinaire (c'était avant), mais plus sur le ton de l'humour. Si tous les gags ne sot pas drôles, il y a une cohérence entre tous, ce qui rend l'ensemble très agréable. Et puis certains sont vraiment marrants, comme quand "Manu Larssinet" doit dessiner la fameuse affiche de la fête du cochon du village, par exemple. La balance entre humour et réflexions sur la vie me plait toujours autant, et je ne regrette pas mon achat de la série. En fait et définitivement, j'aime bien quand Manu Larcenet me parle de lui.
Le retour à la terre est une suite de gags librement inspirés de la vraie vie de Larcenet et sa compagne, un couple de citadins qui ont décidé de s’installer à la campagne. Dans l’ensemble, c’est effectivement assez tendre comme humour, avec des moments crétins plutôt sympas. Je suis très fan du style de dessin employé par Larcenet dans cette série, apparemment très simple mais parfaitement maîtrisé et toujours très expressif. Pour moi, c’est un des meilleurs dessinateurs dans ce style plus ou moins faussement relâché popularisé par la vague des auteurs de l’Association. En ce qui concerne les gags eux-mêmes, c’est agréable à lire, mais ça ne m’a jamais fait plier de rire (en même temps, ce n’est sans doute pas le but). Et par ailleurs, je trouve la réflexion socio-philosophique beaucoup plus intéressante dans Le Combat ordinaire. Ici, il y a quand même assez souvent des idées un peu faciles et stéréotypées, qui par conséquent manquent un peu trop de surprendre pour faire rire, réfléchir ou les deux. Cette critique paraîtra sans doute assez négative, mais c’est aussi parce que les points positifs ont déjà été soulignés de nombreuses fois par les autres posteurs. Et dans une certaine mesure, je suis d’accord avec eux : ça reste une lecture agréable. Cependant, dans un genre similaire, je vous recommande très vivement Le Combat ordinaire.
"Le retour à la terre" nous parle à tous : que l'on soit un citadin "pur jus" qui se trouve confronté à ce désir de déménagement pour vivre à la campagne (pour soi ou parmi ses proches) ou un habitant de ce "rural profond" qui voit débarquer un "Parisien" dans le voisinage, nous avons tous des représentations de "l'Autre", différent pour sa manière d'habiter l'espace. "Le retour à la terre", en évoquant avec humour et caricature, des personnages et des scènes de vie quotidienne, plonge le lecteur dans une série de strips, qui font sourire, voire pour beaucoup d'entre eux franchement rire. A titre personnel, j'adore le personnage du chat, cet animal profondément citadin qui n'a pas du tout envie de subir "le retour à la terre" que lui impose ses maîtres. La caricature des habitants de ce "rural profond" dans lequel s'installent les deux personnages principaux, Manu et Mariette, n'est jamais méchante, et c'est là le tour de force de cette BD : les citadins qui partent vivre à la campagne sont trop citadins (surtout Manu), les habitants de ce "coin paumé" sont trop ruraux, pour que le tout ne devienne un jugement de valeur porté sur des personnes. Au contraire, le scénario de jean-Yves Ferri (aussi auteur de l'excellent De Gaulle à la plage, devenu plus connu aujourd'hui pour avoir repris Astérix avec Didier Conrad) et le dessin de Manu Larcenet (qui apporte, de plus, sa propre histoire, son propre "retour à la terre") font un formidable duo. A vivement recommander ! Une bande dessinée qui peut être glissée sans souci dans les mains de ceux qui pensent ne pas trop aimer la BD.
Que voilà une petite série résolument sympathique à lire ! Le ton employé est proche de la perfection, pour moi, tant il est baigné de tendre ironie. Larcenet et Ferri se moquent d’eux-mêmes, de leurs proches et de leurs voisins avec une telle tendresse qu’ils parviennent à me faire aimer le genre humain jusque dans ses travers. La structure hybride (des gags en demies planches s’enchainent pour construire une histoire suivie) est parfaitement maitrisée et peut servir de référence dans ce domaine. Le dessin est simple et expressif. Un soin tout particulier semble avoir été accordé aux expressions du visage, et c’est important. Au fil des tomes, la galerie s’enrichit de seconds rôles savoureux. Avec un concept aussi étriqué (la vie quotidienne d’un auteur de bandes dessinées qui décide de s’installer à la campagne), le risque de rapidement tourner en rond était grand. Pourtant les auteurs parviennent constamment à me surprendre. Bien sûr, certains gags sont faciles, d’autres n’atteignent pas leur cible, mais la majorité d’entre eux m’a touché, tantôt en me faisant rire, tantôt par la tendresse qui s’en dégage. Enfin, mention spéciale et pensée émue à Francis Cabrel, victime innocente de la série… Franchement bien !!
De Larcenet, à ce jour, je n'avais lu que Blast, donc grand écart. J'ai beaucoup aimé ces strips, pleins d'humour, de nostalgie, et d'une grande humanité. Même si la caricature est lourde entre le geek adulescent et son nouvel environnement pour le coup terrible "bouseux". Malgré tout, on reconnait tout un chacun dans ces petits gags, pour nous qui avons aussi fait ce retour à la terre. L'intérêt se tasse parfois, parvient à revenir ensuite, il y a suffisamment de bonnes idées (le maire, les introspections....) pour nous donner envie de continuer la lecture. Et comme l'a dit MichelMichel, celle-ci se poursuit partout, 101 minutes à perdre, hopla, 5 ou 6 petits gags. Je vais m'offir cette petite série parce qu'elle va aussi me donner envie d'y revenir. Graphiquement c'est simpl(ist)e mais cela colle au genre, donc rien à dire. Ah et j'oubliais, merci pour ce chat impayable.
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