Buck - La nuit des Trolls

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Buck, un conte étrange empreint d’onirisme et d’humour qui puise ses influences dans la mythologie nordique.


Chiens

Une nuit d’été, Buck – un chien perdu – fut frappé par la foudre alors qu’il s’était abrité sous sa niche. Il ne l’a depuis plus jamais quittée… Au Nord du monde, l’hiver est rude. Buck remarque dans la neige d’énormes empreintes qui le mènent jusqu’à la demeure d’un fondeur de cloches. Le couple est désespéré : leur petite Olga a été enlevée et remplacée par une horrible petite trolle qui crie, pique et griffe. Ils voient alors en Buck une lueur d’espoir et lui confient une mission, celle de ramener ce petit monstre d’où il vient et de retrouver leur enfant. Ainsi commence une véritable épopée qui révèlera la naissance d’une amitié improbable, les liens entre humains et trolls, ou encore la légende d’Harald le gelé, immense chasseur de trolls…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Mai 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Buck - La nuit des Trolls © Soleil 2016
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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10/05/2016 | PAco
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L'avatar du posteur Noirdésir

Comme d’habitude dans cette belle collection, la maquette est jolie, le dessin itou et on a là un album intéressant. Qui s’adresse peut-être aux plus jeunes (malgré certaines séquences et quelques textes peut-être un peu durs à saisir pour eux), mais qui peut aussi contenter des lecteurs plus âgés. Car, par-delà l’habillage, ce conte brasse quelques idées fortes. Nous sommes en Scandinavie, dans des paysages à la fois beaux et rudes, dans une des marches du peuplement humain, alors que le christianisme lutte pour éradiquer pensée et imaginaire nordique – trolls en tête. Le personnage principal est une sorte de chien, Buck (je ne sais pas si Demont a choisi ce nom en souvenir du chien de « L’appel de la forêt » de London, mais il y a quelques parallèles – comme la frontière tenue entre sauvagerie et « civilisation »). Mais un chien franchement atypique, puisque portant toujours sur lui sa cabane, ce qui le transforme en une sorte de tortue canine improbable. L’histoire se laisse lire agréablement et rapidement (peu de texte), et sait garder un certain mystère (trop accentué parfois, certaines planches étant un peu difficile à déchiffrer car trop sombres). A découvrir en tout cas. Note réelle 3,5/5.

18/05/2022 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Blue Boy

Doté d’une jolie couverture avec effet de relief, où les motifs en impression « bois » semblent se détacher du fond vernis, cette bande dessinée est une très belle surprise des Editions Soleil. L’auteur Adrien Démont s’est inspiré des légendes scandinaves pour produire un conte envoûtant, où l’onirisme côtoie le bizarre, un conte champêtre puisant au plus profond de nos peurs enfantines les plus délicieuses, de celles qui peuplent nos cauchemars et gardent tout leur mystère. Tout comme ces trolls, qui ne pouvaient naître que dans la longue nuit nordique. Des géants irréels, indistincts et fantomatiques, plus inquiétants que véritablement menaçants. Car l’auteur s’est efforcé de les rendre plus humains, ces affreux trolls. Et il faut reconnaître que la petite trolle elle-même, toute griffue et poilue soit-elle, deviendrait presque drôle voire attachante. Dans des couleurs à dominante marron, le dessin, superbe, dégage une atmosphère ténébreuse mais paradoxalement très chaleureuse, invitant le lecteur à se calfeutrer dans ces grands chalets norvégiens perdus dans la forêt austère et la nuit glacée. Le récit quant à lui possède la démarche cahotante de son étrange chien « enniché », il grince, patine et trébuche régulièrement. Les amateurs d’histoires spectaculaires et rythmées risquent fort d’être déconcertés, mais pour peu que l’on mette entre parenthèses son esprit logique, on peut succomber facilement au charme lié à cette ambiance insolite qui sort des sentiers battus. Au final, Adrien Demont nous propose une rencontre inattendue entre deux mondes opposés : celui de la lumière représentée par la religion chrétienne, rassurante pour les habitants de ces contrées mais d’où paradoxalement tout mystère a disparu, et celui des ténèbres où s’épanouissent les trolls, au fond pas si méchants, presque un peu patauds (même s’il ne faut pas trop les énerver). Car l’auteur, lui, a préféré apprivoiser ces monstres plutôt que de les diaboliser, des monstres indissociables du monde nocturne et de sa magie. Voilà un conte qui devrait faire le bonheur de vos chères têtes, blondes ou pas. Et confidence pour confidence, pour l’adulte que je suis, c’est typiquement l’ouvrage que j’aurais adoré conserver de mes premières années. D’ailleurs pour tout dire, j’entends bien le conserver sur mes étagères.

16/06/2016 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
L'avatar du posteur PAco

Fan de la collection Métamorphose de chez Soleil, j'avoue être sorti de cette lecture très dubitatif. Autant le graphisme et le soin apporté à l'objet, qui font la marque de fabrique de cette collection, sont bien au rendez-vous, autant l'histoire n'a jamais réussi à m'accrocher. La faute à ce personnage principal déjà, qui sans l'explication fournie dans le (très beau) dossier de presse, passe pour une espèce de chimère mi chien, mi niche... Cet espèce de St Bernard encarapacé de sa niche, je sais pas, pour moi ça ne fonctionne pas. Et c'est vraiment bête car le graphisme sombre et très stylisé d'Adrien Demont m'a pourtant beaucoup plu. Son découpage est lui aussi très réfléchi et soutient parfaitement la narration. Dommage que cette histoire qui semble pourtant assez simple dans sa présentation, ne m'ait pas du tout laissé la même impression à la lecture. En effet, je suis plutôt du genre à lire la présentation des albums après leur lecture. Ça permet d'éviter les spoils, mais aussi de justement comparer ma perception de ma lecture et l'intention de l'auteur. Et là, ça n'a pas fonctionné, d'autant que j'ai du mal à voir quel public va s'y retrouver dans cette histoire au graphisme si marqué. Si l'histoire me parait plus destinée à un public jeunesse, je ne suis pas sûr que celui-ci apprécie le style si particulier et pourtant magnifique d'Adrien Demont.

10/05/2016 (modifier)