Tocqueville - Vers un nouveau monde
Le parcours initiatique d'Alexis de Tocqueville en Amérique d'après le récit "Quinze jours dans le désert".
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Adaptations de romans en BD BDs philosophiques [USA] - Nord Est
Été 1831 : deux Français entreprennent un voyage aventureux jusqu'au cœur de la région des Grands Lacs américains. De la disparition annoncée des Indiens à l'urbanisation forcenée, ils témoignent de la fin du Nouveau Monde, rapidement dévoré par les jeunes et impétueux États-Unis d'Amérique.
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Date de parution | 11 Mai 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une belle plume pour raconter l'Amérique pré-industrielle, ou en voie de le devenir, devrais-je dire. C'est ce qui m'a sauté aux yeux lors de ma lecture : la beauté des planches et la qualité mise dans les paysages. Comme d'autres BD avant elles, on y retrouve la grandeur des espaces vides d'humains de l'Amérique, que Tocqueville appellera ironiquement un désert. Comme beaucoup de monde, à en lire les avis, Tocqueville m'est relativement inconnu autant dans ses écrits que dans son propos, même si je sais que son fameux ouvrage "De la démocratie en Amérique" a eut une influence considérable sur les penseurs libéraux et surtout de l'autre côté de l'Atlantique. Bref, tout ça pour dire que cette BD a été une porte d'entrée vers l'auteur et son œuvre, je ne suis donc pas apte à juger de la pertinence du propos ou de la retranscription (même s'il semble bien que l'auteur ai collé au plus près du texte). Et franchement, c'est à la fois bien retranscrit et assez édifiant sur la "civilisation" qui arrive avec ses sabots massifs dans les forêts du nord de l'Amérique. Même si tout au long du récit on sent que Tocqueville est du côté du "progrès", il n'en reste pas moins assez attristé de la disparition des amérindiens et leurs cultures, tout en se posant des questions bien légitimes sur l'homme blanc. C'est assez net que Tocqueville croit en un futur que lui inspire la mécanisation et l'industrialisation, de même qu'il n'est pas dans une vénération de la nature ou des autochtones. Son avis est peut-être plus proche de ce bon sauvage qu'on aimait imaginer à l'époque, mais avec quelques pointes de réalisme qui viennent souligner surtout le fossé entre deux mondes qui se télescopent, l'un écrasant l'autre. La BD alterne des paysages magnifiquement retranscrit et des pensées diverses de Tocqueville, des pensées de touriste voyageant dans un monde voué à disparaitre et qui en est bien conscient. En la lisant, je me demandais ce que Tocqueville aurait pensé du monde industriel qui est né par la suite, donnant lieu à beaucoup d'horreurs jusqu'à un changement climatique global ... Une BD qui m'a donné envie de découvrir un peu plus l'auteur, la période et surtout qui pose des questions sur la naissance des idéaux qui ont conduit le monde jusqu'à notre point. Une belle façon de mettre la pensée en perspective !
Bonjour, Dessin solide, belles couleurs d'un album s'inspirant du séjour du comte de Tocqueville, ce qui déjà range le personnage autrement que de le nommer : Alexis-Charles-Henri Clérel. Il est beaucoup dit sur le Sieur de Tocqueville, mais surtout il est surtout le plus souvent simplifier sa pensée mais surtout ses écrits, ce qui par analogie est revenu et revient surtout à ne pas donner la véracité d'images mais mettre des images à sa propre réalité ou propos. Ceci est valable pour beaucoup de penseurs et, beaucoup de ceux qui pour démontrer une vérité et tenter de l'installer prêchent "Untel" a dit ou "Untel" a écrit. Et de Tocqueville n'échappe à la règle. Non "De la démocratie en Amérique" n'est pas le récit d'une vision politique mais bien le récit d'une vision réelle de ce qu'il a vu en cette nation devenant un pays : esclavagisme, populations de 2ème catégorie ôtées de leurs droits civiques et autres, enfermement des enfants et adultes réfractaires ou jugés secondaires, etc. Récit froid et réel, et c'est cela qu'il ramènera en France et en Europe. Et c'est cela qui fut emprunté comme chemin politique en France...Bien sûr il dénonce certains faits mais surtout il donne une ampleur politique à ces agissements faits volontairement et certains induits en expliquant qu'il faut en passer par là pour réussir à s'élever en tant que pays au-dessus des autres pays concurrents et permettre à la France de réussir... La naïveté de l'Indien n'est que son reflet de n'être non en concurrence, ou plus qu'être en concurrence d'avec l'homme blanc surtout par le fait qu'il faille une notion de propriété, ce que l'Indien n'a pas dans sa culture; aujourd'hui les USA sont toujours en procès depuis 40 ans pour la restitution des terres des Black-Hills, et les USA refusent et rendent inconstitutionnel toute attaque au tribunal des plus de 400 traités de paix non-respectés par les différents gouvernements "seulement 371 répertoriés dans les archives du congrès tant certains parchemins sur peau animale n'ont résisté à la dégradation temporelle"...Les peuples indiens ne pouvant pas mettre devant les nations unies les faits de guerre; crimes contre l'humanité, génocides, etc. Pour le simple fait qu'il n'y a que dans les westerns et littérature que l'on parle de guerres contre les indiens... Devant les tribunaux cela n'est pas recevable tant il n'y a jamais eu aucune déclaration de guerre des gouvernements des USA contre une ou plusieurs nations indiennes quelles qu'elles soient. Au mieux peut-on parler de guerres d'extermination, ce qui n'est pas recevable juridiquement. Chaque fois qu'une nation ou peuple indien a gagné au tribunal cela aura été en tant que spoliation de propriété privée. Tout autre jugement remettrait en cause le Traité d'Utrecht qui permet aux pays de se répartir les territoires et mains mises sur ceux-ci. L'album se laisse lire, églogue et, sympathique déroule son fil...dont il aurait été bienvenu un opuscule à la fin du tome une certaine mise au point générique mais aussi de références renvoyant à Monsieur le conte de Tocqueville afin de gommer les convenus et croyances entre ses écrits et la réalité. Il me semble qu'il est dommage, alors que de plus en plus la BD offre des avancées vers les trames de, et dans, l'histoire, qu'elle ne se donne les moyens de diffusion de plus de véracité ou n'effleure que celle-ci et celles-ci. Beau; Paul Valéry, défini que ce mot ne veut rien dire, et dit rien lorsqu'il est prononcé tant il est aisé à le dire pour tout et rien, tout sujet l'embaume de quelques onques; c'est très bien défini, poétique et d'une acuité pointue et précise; ce qui n'est pas le cas de cet album, et est dommage comme dommageable, me semble-t-il. Un bel album...!...? Lorsque je veux lire une BD qui tire son jus de la réalité mais ne se veut réaliste, par exemple sur la guerre de sécession, j'ouvre un de mes 67 albums des "Tuniques bleues" et si je veux en savoir plus sur le fait historique précis servant de prétexte à l'aventure du duo protagonistes, je le fais à côté; mais le trait du dessin, le rocambolesque situationnel, déjà me le disent dès le départ. Et même dès la couverture. Et, ainsi le rappel du fait souvent unique et historique, dans certains albums est court; et n'a l'acuité du précis...Mais ce n'est pas ce que l'on demande à ce genre de BD. Tandis que lorsque le dessin se fait cohérent et précis, le texte aussi, on serait, il me semble, en-droit de s'attendre à plus de précision du récit...!...? Tel le "beau" coquillage que l'on ramasse sur la grève de la crique en revenant d'une sortie en apnée; lorsqu'on le pose contre son oreille il semble produire le bruit de la mer, ce qui est faut en réalité, mais il nous plait de le dire, et le croire, mais forme d’allitération de notre vouloir, ce coquillage n'a le goût de la mer, ni ne nous permet l'immersion en elle...Seulement d'entendre ce que nous prenons pour le bruit de la mer. Tel me fait l'effet de cet album dont la lecture est fluide tant elle ne dit pas grand chose mais reste agréable, et tant à l’œil. PS : pour ceux qui cherchent des informations sur l'histoire, et surtout sur les guerres voilà ce qu'il faut faire en 1er : chercher l'argent, chercher dans les archives militaires le nombre de morts et surtout les nationalité des morts de chaque pays en cette guerre, les décrets et lois promulguées en amont de cette guerre, ceux pendant,et aléatoirement ceux juste après. Là déjà vous avez une bonne base permettant une champ de vision plus large et plus pércis pour entreprendre chaque fait, épopée, fait d'arme, bataille... ma note réelle serait plutôt de 2,5 à 2,8 Courdialemen
Je dois bien avouer ma plus crasse inculture concernant Tocqueville et ses écrits. Je n'ai donc pas le bagage pour intégrer cette BD dans un courant de pensée ou un autre. Je prends donc ce propos sans le lire avec ce prisme. Graphiquement, c'est plutôt réussi. C'est exécuté dans un style semi réaliste assez présent dans la bd de découverte historique. Les personnages sont bien rendus même si ce n'est pas le point fort. Les paysages sont par contre subles et deviennent une composante forte du livre dès lors que l'on quitte la "civilisation" pour s'enfoncer dans cette nature sauvage. La forêt est un personnage à elle seule tant son côté pesant et oppressant ressort. Il y a de très belles compositions dans la partie finale. Le petit carnet graphique final est un joli plus même s'il est limité et aurait mérité un plus important apport, notamment historique. C'est une narration simple, nous suivons ces 2 français que sont Tocqueville et de Beaumont dans cette découverte de la frontière, sur le rythme de cette lecture de journal de voyage. Le "phylactère off" prend le pas sur les interactions et dialogues directs pour accompagner ce voyage de découverte presque contemplatif. Ce rythme lent sied bien au propos, ne nuit en rien à la lecture, bien au contraire. Cela nous donne à nous situer dans une vision 19e de cette Amérique encore jeune. Tocqueville (& Bazot) nous amène à comprendre cette Amérique qui va bientôt rouler vers l'ouest à un rythme endiablé, mue par une philosophie qui tient en 3 mots et reste le fondement de ce pays si particulier: religion, commerce, enrichissement. Cette philosophie qui expulse tout ce qui ne peut pas s'y faire, natifs, migrants, esclaves, pauvres. Et qui résonne encore fort quand Donald part de la maison blanche. On y lit la corruption de ce continent sauvage par une civilisation qui se nourrit de terres vierges où créer de la richesse, repoussant l'animal, l'humain au second plan voire plus loin. Le tout sous le sceau des religions fortes, qui s'affranchissent de la morale pourtant omniprésente quand le dollar est là. Il est frappant de voir que, plus que par le conflit, l'est américain a plus éradiqué l'indien par le pourrissement et l'inaptation. Cela aura pris 200 ans. L'ouest partira en quelques décennies, par un armement et une technologie qui permettra de pour suivre l'indien plus vite, plus loin, plus fort. Certaines réflexions sont extrêmement proches de ce que l'on trouve dans le film Dans avec les loups, plus loin à l'ouest, quant à l'arrivée des colons, le non respect de la nature etc... Réussite que ce livre qui va m'amener à lire Tocqueville. Mission réussie
L’album s’inspire d’une sorte de journal, rédigé par Tocqueville à la fin de son séjour dans les jeunes Etats-Unis (il tirera de son séjour son œuvre la plus connue, à savoir « De la démocratie en Amérique »). Il souhaitait, avec un ami, rencontrer les « Indiens », et voir par lui-même la « frontière », le lieu de rencontre entre civilisation et monde sauvage. L’album se laisse lire, avec de nombreux passages bucoliques, lors de la traversée des grands espaces forestiers où l’homme – « européen » s’entend – n’avait que peu laissé son empreinte. Tocqueville est un « libéral », et sa vision du monde, et de la société américaine en particulier, est imprégnée de ces idées. C’est ainsi que sa vision des indiens est proche de celle des « sauvages » de Rousseau. De même, il montre, et dénonce l’attitude des Blancs « civilisés » face aux Indiens. Mais Tocqueville est aussi admiratif de ce jeune Etat (cela saute aux yeux si l’on lit « De la démocratie en Amérique »), et il ne remet jamais en cause la « destinée manifeste » au cœur du projet des pères fondateurs et des théoriciens américains qui leur succèderont. C’est ainsi que s’il jette un regard nostalgique et compréhensif sur les Indiens et leur mode de vie, évoquant à juste titre leur probable disparition à court ou moyen terme, il ne remet pas en cause l’ethnocide, ni la prépondérance de la soif de conquête et d’enrichissement des Américains, moteur de leur expansion. Ce qui peut paraître étonnant, c’est ce décalage entre une sincère soif de connaissance et une sorte de fraternisation avec la réalité des Indiens de la Frontière (mais il ne « connait » que ceux-là, déjà « imprégnés » de la présence conquérante des Blancs, et méconnait les peuples indiens plus éloignés et encore libres et belliqueux), et cet acquiescement, cette acceptation fataliste de la destruction de leur monde (forêts défrichées, acculturation, mœurs dépravées, etc) : la « civilisation » du Nouveau monde est en marche (on retrouve aussi certains de ces aspects dans des écrits de Chateaubriand, comme « Les Natchez » par exemple). Autre chose qui me chiffonne dès lors que l’on évoque Tocqueville, c’est l’oubli dans lequel sont tombés ses propos consternants lorsqu’il défendra, quelques années après ces écrits « américains » la conquête de l’Algérie par la France, et surtout les méthodes employées : moins de compassion ici pour le « sauvage » ! Si l’on fait abstraction de cet arrière-plan historique et « culturel », l’album est un récit d’aventure calme, qui se laisse lire tranquillement, sans laisser non plus de souvenir impérissable.
Franchement bien et instructif qui plus est mais sans le côté didactique chiant que l'on peut parfois rencontrer. Je n'ai pas lu Tocqueville qui il me semble fut tout de même une référence et l'est encore pour ce qui est de parler de la corruption de la civilisation sur les peuples. L'exemple des Indiens d'Amérique est à cet égard édifiant, laminés qu'ils furent par le rouleau compresseur des flux d'européens qui venaient s'installer sur ces terres dites vierges mais qui ne l'étaient pas tant que cela puisque habitées par les dits Indiens. Et que l'on ne vienne pas me dire que ces européens ont fait œuvre civilisatrice. Pour la route j'aime à rappeler que les inventeurs du scalp furent nos amis anglais. Alors cette BD. Elle nous offre de belles planches avec des paysages vierges qu'il a du être assez exceptionnel de découvrir dans leur jus. Comme dit plus haut le récit n'est pas didactique et même s'il reprend des paragraphes de Tocqueville son langage du 17 ème siècle est facile à comprendre. Un récit agréable où effectivement l'affect ne transparaît que peu mais cela est parfois intéressant.
Dans "Quinze jours au désert", livre paru après sa mort, Alexis de Tocqueville racontait son voyage en 1831 avec son ami Gustave de Beaumont dans la région des Grands Lacs à la recherche de la nature sauvage et des indiens fiers et braves tels qu'ils se les imaginaient. Lors de ce périple, ils vont découvrir à quel point la civilisation occidentale américaine s'étendait déjà à une vitesse vertigineuse, modifiant son environnement et le mode de vie des peuplades indiennes. Ce n'est qu'après avoir dû pousser aussi loin que possible que les deux voyageurs purent enfin atteindre une zone où les villages n'étaient pas les petites villes proprettes américaines qui se ressemblaient toutes et où les indiens n'étaient pas devenus des clochards misérables et ivrognes. Ce constat un peu amer et édifiant amena ainsi l'auteur à s'interroger sur l'impact de la civilisation occidentale sur le monde et sur son sentiment mitigé entre les bienfaits qu'elle apportait et la façon dont elle corrompait et faisait disparaître la nature sauvage et les peuples indigènes. C'et ce récit que Kévin Bazot adapte en bande dessinée, permettant d'ajouter au récit de Tocqueville une mise en image mettant en valeur les décors historiques et les paysages grandioses que les voyageurs de l'époque pouvaient admirer. L'adaptation est bonne et on ne sent nulle lourdeur dans la narration. Il y a peu d'action mais le rythme est bon et on sent l'aspect exploration aventureuse du récit. Les dessins sont de très bonne qualité, agréables et frais. Les personnages sont bien rendus, les décors travaillés. Et l'auteur nous offre même quelques beaux paysages en pleine page. Ceci dit, sur certaines mises en page en double page, j'ai parfois hésité quant au sens de lecture des scènes et dialogues qui m'a paru non intuitif. Je dois dire aussi que malgré l'aspect aventureux et la beauté des décors, l'émotion est peu passée à la lecture en ce qui me concerne. Ni les textes ni la mise en scène ne m'ont vraiment touché, me donnant presque l'impression de lire le journal de bord d'une expédition scientifique plutôt que le récit du voyage extraordinaire, initiatique et exotique de deux jeunes explorateurs. Seul l'aspect instructif de comment se déroulait la conquête du Nord-Ouest américain à l'époque m'a vraiment marqué et intéressé.
Le premier aspect qui m’aura marqué à la lecture de cet album, c’est la qualité du trait. Un style semi-réaliste à la fois très accessible et pourtant riche de détails sert en effet de support à ce récit historique. Ce trait est, de plus, bien soutenu par une colorisation nette et vive. Elle pourra paraître trop tranchée aux yeux de certains mais, de mon point de vue, elle est un des accroches-regards de l’album. Vient ensuite le fond. Et ce récit historique, librement adapté des écrits d’Alexis de Tocqueville (et plus précisément de « Quinze jours dans le désert »), s’est avéré aussi divertissant qu’instructif. Alexis de Tocqueville, dont je ne connaissais finalement que le nom, m'est apparu comme un penseur, un philosophe et un humaniste des plus intéressants. Sa quête d’un mode sociétal juste au travers d’un Ouest en voie de colonisation va le mener à quelques remises en question qui feront de ce récit un voyage exotique, initiatique... et désabusé. Témoins de la disparition d’une civilisation, Alexis de Tocqueville et Gustave de Beaumont posent avant l’heure un regard écologiste et humaniste dont on ne peut que saluer la pertinence avec le recul (de près de deux siècles). Plus qu’une biographie, ce récit est à la fois récit d’aventure et de réflexion. Il divertit et interpelle, nous donne à réfléchir sur l’évolution de nos sociétés sans nous assommer de rhétorique. Un bien bel album, en définitive.
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