Vitesse moderne
Lola et Renée, deux filles paumées qui viennent à peine de se rencontrer, vont vivre une nuit étrange et agitée...
Absurde Aire Libre Blutch École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Paris Rêves
Pour gagner sa vie, Renée écrit des guides pratiques, mais rêve de devenir un véritable écrivain. Pour cela, elle décide de suivre Lola, une jeune danseuse, pour écrire un livre sur sa vie. Renée invite Lola au restaurant pour lui exposer son projet et la convaincre de la laisser l'accompagner partout. Lola écoute à peine : elle observe un couple qui l'intrigue à une table voisine. Quand le vieil homme et sa jeune compagne quittent le restaurant, Lola comprend enfin pourquoi ils l'intriguaient tant : ce vieux, c'est son père ! Et la jeune femme avec lui n'est pas sa mère. Mais ce n'est que la première des surprises qui vont ponctuer la longue et étrange soirée que Renée et Lola vont passer ensemble...
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Date de parution | Septembre 2002 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Blutch est un auteur qui m’attire toujours, mais avec lequel j’ai souvent eu des problèmes, tant son univers est parfois difficile à intégrer. Le fait est qu’il ne faut pas chercher ici une histoire linéaire et réaliste ! J’ai une nouvelle fois bien aimé le dessin de Blutch, moderne et dynamique – dans la lignée de Blain. Quant à l’histoire, si elle est assez riche en réflexions potentielles, et si une certaine poésie l’habite, elle m’a laissé perplexe. C’est assez décousu, Blutch ne nous laisse jamais le temps de « faire le point », tant histoire et personnages déjouent les attentes du lecteur. Franchement inclassable et déroutant, cet album est aussi difficile à « noter ». Disons que je lui reconnais un grand potentiel poétique, et que si aucune explication n’est donnée, je suis prêt à faire avec, malgré une certaine frustration. Note réelle 2,5/5.
« Vitesse moderne » est un des albums les plus bizarres que j’ai pus lire jusqu’à maintenant… ce récit est considéré comme le meilleur album de Blutch, bon, je veux bien mais pas pour moi ! L’histoire débute par la rencontre une danseuse métisse, Lola, et une habitante de la rue où se trouve l’école de danse, Renée… là, ça va, je suis et puis, ça se lit bien, je trouve le dessin très agréable ; puis, le récit s’enfonce de plus en plus dans le délire… je comprends qu’on est dans une sorte de rêve étrange et carrément surprenant, ça ne me dérange pas mais le problème est que quand on arrive au dénouement, il m’a manqué énormément d’explications de la part de l’auteur sur les évènements vécus par nos deux protagonistes. Du coup, comme beaucoup de questions demeurent après cette lecture, j’en ressors quand même frustré… Pourtant, il y a des belles choses dans cette bande dessinée, le fait que ça nous amène à réfléchir sur les situations comme le rapport père-fille, le temps qui passe vite (bref, la problématique de la vieillesse), la vie bohème, l’adultère… me sont apparu captivants. Seulement voilà, que voulait nous dire l’auteur sur l’apparition des « fantômes » ? Pourquoi ce déchainement de bizarreries ? On n’en saura pas plus et on ne saura pas ce que Blutch a voulu concrètement nous transmettre comme message(s)… Concernant le coup de patte de Blutch, je l'aime bien car je le trouve expressif, assez personnel… ça vit, ça bouge, son trait est parfois nerveux… j’apprécie ce choix graphique surtout pour ce genre d’histoires où je ne vois pas un dessinateur de la ligne claire s’aventurait dedans ! De plus, la mise en couleurs et la narration sont -à mon avis- très bonnes. A la fin de ma lecture de « Vitesse moderne », ce récit m’est resté comme une énigme, je n’ai pas hautement apprécié cette immersion dans le loufoque mais je ne l’ai pas détesté non plus. Bref, c’est un album qui ne dépareille pas dans cette collection « Aire libre » où la bande dessinée d’auteur y est souvent mise à l’honneur.
Je suis soulagé de constater que je ne suis pas le seul à avoir eu du mal à rentrer dans cet univers. Un autre posteur avoue ne rien avoir compris à l’histoire, mais à mon humble avis, il n’y a rien à comprendre. L’auteur nous propose une balade loufoque et onirique, sans queue ni tête, qui m’a beaucoup amusé au début, mais qui sur la longueur m’a fatigué. Mon intérêt a fléchi vers le milieu de l’album, pour complètement disparaître sur les dernières pages. Voila, un album original et bien écrit, mais qui confirme que je ne suis pas vraiment amateur d’absurde.
Déroutant... Je connais très peu Blutch, à part quelque rares récits de Blotch que j'ai beaucoup aimé, et quelques illustrations de lui que j'apprécie. Mais, ce récit étrange... En fait, il n'est pas étrange, c'est pire. A ma grande honte, je n'ai rien compris à l'histoire (et pourtant je suis ouvert à toute sorte de BD) mais je n'ai pas détesté ma lecture. Il y a d'abord le dessin de Blutch que j'adore (à part la couverture que je ne trouve pas réussie). Il est moderne, sophistiqué, fin, avec une grande maîtrise (anatomique ou des décors), sans être trop réaliste. Par contre, il est vrai que j'aime moins les couleurs un peu froides à mon goût de l'album. Mais elle ne gâche pas la lecture et la vue du trait torturé et si joli de Blutch (qui inspirera quelques de mes auteurs préférés). Après, il faut aimer les dessins un peu alambiqués, et dans cet album, il me parait presque trop "propre" pour des dessins de Blutch. Je n'ai rien à dire sur le scénario, il ne m'a pas touché, ni fait rire, ni intéressé puisque je n'ai rien compris. Pour moi, c'est une suite de scénettes avec des personnages, et je n'y ai pas vu de fil conducteur logique où même les intentions de l'auteur lorsqu'il a réalisé sa BD. A noter : un dossier making-of en fin d'album, relativement intéréssant, avec les dessins préparatoires de Blutch pour l'album (où on voit que même les grands peuvent faire des dessins "moches" :) ). Ma note ? Mon cœur balance entre 2 et 3.5/5
Je n’avais encore rien lu de Blutch, … et je ne lirai rien d’autre de lui avant un certain temps. Non que l’artiste soit dénué de qualités, mais son univers ne correspond pas au mien. Cet album n’est qu’un long rêve (ou cauchemar) sans logique apparente dans lequel l’héroïne se débat. Je me suis cru dans un vieux Jean-Claude Forest (et pas le meilleur). Tous, nous avons déjà fait ce cauchemar d’une fuite dans laquelle nous ne parvenons pas à semer nos poursuivants. Nos jambes sont lourdes. Nos ennemis surgissent là où on ne les attend pas. Nos angoisses refont surface. Et nous sortons de ce rêve trempés de sueur. Et bien, ce Vitesse moderne m’a donné le sentiment que l’auteur a cherché à illustrer une histoire analogue. Malheureusement, l’émotion ne passe pas. Le récit ne fait pas peur, il n’émeut pas plus, et sa conclusion n’est même pas la fin du rêve ou du cauchemar. Ajoutez à cela que le style graphique spontané et raide de l’auteur ne figure pas parmi mes préférés et vous comprendrez pourquoi je ne peux dire que : « bof ! »
Difficile de décrire cette BD. On dirait un mauvais rêve avec des situations étranges reliées entre elles par des raccourcis incohérents et non rationnels. L'ensemble se lit mais au final, on se demande ce qu'il fallait en retenir. Il s'agit plus d'un exercice de style que d'une histoire à proprement parler. Le dessin est agréable, j'ai surtout aimé les couleurs bien senties et bien assorties de certaines planches. A lire pour ceux qui souhaitent une expérience sortant des sentiers battus de la BD, pour les autres, cette BD est dispensable.
"Vitesse moderne" ?... un album quasi inexplicable ! D'abord; il m'a plongé dans le quotidien d'une jeune femme. Une jolie fille sans histoire(s). Mais "son itinéraire" va être complètement bouleversé par une rencontre insolite avec une romancière qui souhaite l'ériger en héroïne de son prochain livre. Jusque là, ça va... Du coup, la vie pépère va en prendre un sacré coup, comme si plus rien ne devait plus jamais être comme avant. Tout est alors bouleversé, sens dessus dessous. Plus aucune valeur ne semble tenir la route. Tous les repères quotidiens sont effacés, gommés, oubliés... pour faire place à une succession de péripéties inexplicables. Là, j'ai eu du mal à suivre... Le dessin de Blutch ?... un trait est nerveux, musclé. Je pense que les personnages sont trop raides, stéréotypés dans certaines de leurs attitudes, les ombres esquissées ou souvent trop "brutes". Mais bon, c'est mon opinion personnelle. Les couleurs qui inondent ses planches rendent heureusement digeste un récit assez difficile qui refuse toute complaisance et qui exige une lecture attentive. Un album qui sort de l'ordinaire, qui m'a un peu décontenancé. Mais il mérite un regard appuyé. Pour autant qu'on veuille bien "entrer dans le jeu".
Vitesse moderne m'avait été désigné comme étant peut-être le meilleur album de ce même Blutch dont je n'ai pour le moment accroché à aucune BD. C'est donc avec une vraie curiosité que je l'ai lu, sans savoir aucunement quel en serait le sujet. Mais une fois de plus, je n'ai pas accroché. La réputation de Blutch dans le milieu de la BD tient surtout à son dessin. Effectivement, certaines cases de cet album m'ont parues très jolies. Blutch maîtrise parfaitement l'expressivité des corps humains, c'est indéniable. Les mouvements de ses personnages sont excellemment rendus. Mais par contre, je n'aime pas du tout son encrage qui apparait trop "sale" à mes yeux. Je n'aime pas cela. Je n'aime également pas certains tics graphiques dans les visages de ses personnages que je retrouve dans Vitesse moderne comme dans d'autres de ses BDs. Je n'aime pas non plus la colorisation de Vitesse moderne. Je trouve que le dessin de Blutch sied nettement mieux au noir et blanc qu'à la couleur, du moins pas à ce type de colorisation là en tout cas. Maintenant, c'est surtout à cause de l'histoire que je n'ai vraiment pas accroché. Comme je ne savais pas à quoi m'attendre en début de lecture, j'ai été surpris par l'aspect onirique que prend très vite le récit. Rapidement, j'ai compris que l'histoire était une sorte de récit d'un rêve relativement psychanalytique. Mais outre le fait que ça m'ait paru être souvent du grand n'importe-quoi (ou du moins du grand "j'accroche pas du tout"), j'ai été largement rebuté par certains personnages, notamment le père de Lola, par certaines situations bohèmes, par l'ambiance dans son ensemble. Et au final, je ne vois absolument pas où cherche à mener ce récit si ce n'est à créer une oeuvre artistique qui n'est pas sans me rappeler les films d'auteurs chiants que j'évite soigneusement. Pas pour moi...
Amateurs de scénarii carrés, d’histoires bien menées et vraisemblables, de personnages bien définis, ouvrez-vous à tout autre chose ! Le titre intrigue, et malheureusement, on n’en sait pas plus après avoir refermé l’album. Cela dit, l’atmosphère onirique qui imprègne la BD est d’abord déroutante, puis, une fois qu’on a compris qu’on est dans un rêve, assez envoûtante. Il faut donc accepter d’entrer dans cette histoire de la même façon que l’on vit un rêve : sans s’arrêter aux apparentes invraisemblances du scénario (l’inconscient, lui, sait ce qu’il fait). Certaines scènes, de ce point de vue, sont d’ailleurs typique d’un scénario onirique : le passage du jour avec une rue animée, à la nuit dans des rues désertes en fondu enchaîné, l’héroïne qui tente de rattraper son père mais qui n’arrive pas à courir assez vite et le voit s’éloigner inexorablement, la pluie qui tombe exagérément, etc. Un seul bémol : les personnages ne sont pas super attachants, car trop mystérieux. Quant au dessin, moi j’aime bien, c’est original et ça va bien avec l’histoire, mais j’admets que c’est quand même particulier et que ça ne doit pas plaire à tout le monde. A lire le matin, au saut du lit, pour avoir l’impression de continuer de rêver. :)
Etrange oeuvre que cette BD là. Nous somme donc de toute évidence dans un rêve psychanalytique, celui d'une jeune danseuse métis nommée Lola. Ce postulat aurait pu donner lieu à des délires incompréhensibles mais ce n'est pas le cas, l'album se lit très bien et, malgré un déroulement totalement imprévisible, le lecteur n'est jamais "largué". Malheureusement, au final cet album m'apparaît comme un exercice de style un peu vain. Si on avait eu des clefs pour déchiffrer ce rêve il aurait pu être passionnant, mais Blutch ne nous en livre aucune. On ne sait pas qui est Lola, ni à quoi ressemble sa vie ou dans quelle circonstance elle en vient à faire ce rêve. On aurait envie d'interpréter ce rêve mais il nous manque des pièces du puzzle. "Vitesse Moderne" fait inévitablement penser à "Mulholland drive", cela a déjà été dit, mais souffre énormément de la comparaison. Le film de Lynch semble d'une richesse infinie, et donne l'impression que "Vitesse Moderne" n'explore que la surface des choses. Bref, un album plaisant mais frustrant, et au final assez décevant.
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