Lapinot et les Carottes de Patagonie

Note: 3.22/5
(3.22/5 pour 23 avis)

Philosophie et regard sur la vie, le quotidien de l'absurde.


Animalier Gros albums Lapins Les petits éditeurs indépendants Lewis Trondheim Péchés de jeunesse

Lewis a décidé d'étonner son monde avec un album de 500 planches totalement improvisées. Il fait ici preuve d'une impressionnante aisance à manier l'écriture d'un feuilleton en bande dessinée! Enfin réédité !! A lire aussi, Les Formidables aventures de Lapinot, chez Dargaud...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Décembre 1992
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Lapinot et les Carottes de Patagonie © L'Association 1992
Les notes
Note: 3.22/5
(3.22/5 pour 23 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

02/10/2001 | toce
Modifier


Par Emka
Note: 2/5
L'avatar du posteur Emka

J'aime beaucoup Lewis Trondheim, j'ai lu beaucoup de ses albums. Il m'était difficile de faire l'impasse sur celui-ci. Pour rappel Trondheim s'était lancé sur le sujet sans avoir de scénario pré-conçu et en se forçant à respecter le format gaufrier 4 cases par 3 durant ... 500 pages. Ce n'est pas pour le dessin que j'aime Trondheim habituellement et cela se vérifie ici. On excusera le trait grossier du débutant qui s'affine au fur et à mesure, c'est intéressant de voir les choses sous cet angle là. Là où je suis resté sur ma faim est le scénario, construit au fur et à mesure et cela se voit, trop. Il y a beaucoup d'apports de personnages secondaires Scanlan, Ghoran, Mister Weird, KuiKui, le Maire, le Macheur, Baker, l’archéologue… la liste est longue et il est facile de s’y perdre. Certes Trondheim ne manque pas d'imagination, c'est clair. Mais cela devient vraiment confus. Cette approche improvisée aboutit à une conclusion précipitée, où en quelques pages, tout est bouclé de manière abrupte, laissant de nombreux personnages et intrigues secondaires en suspens. Cela ajoute une couche de frustration pour le lecteur, d’autant plus qu’il n’y a pas de véritable fin. L’intrigue, si elle peut se montrer plaisante au début, s’étire sur 500 pages, ce qui finit par lasser et j'ai vraiment plus vécu la fin de la lecture comme une contrainte (je ne sais pas arrêter un livre en cours, où alors c'est que je n'accroche pas du tout, ce qui n'est pas le cas ici). En conclusion, “Les Carottes de Patagonie” est une lecture intéressante pour les inconditionnels de Lewis Trondheim, offrant un aperçu de son processus créatif et de son imagination débordante. Cependant, la longueur excessive et le manque de cohésion narrative rendent l’expérience trop pénible pour moi. Pour ceux qui ne connaissent pas Lapinot, il peut être plus judicieux de commencer par Les Formidables Aventures de Lapinot avant de se plonger dans cette œuvre-ci.

15/07/2024 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
L'avatar du posteur cac

J'ai mis tellement de temps à terminer cet album en m'y reprenant à plusieurs reprises que je ne peux mettre que 2/5. C'est sûr le dessin n'est pas son point fort et ses cases toutes carrées et de taille identique tracées fébrilement à main levée, mais passons. C'est surtout l'histoire qui si elle est sympa au début s'étire sur 500 pages, contrainte oblige, et du coup on rajoute des personnages petit à petit, on s'y perd un peu. Scanlan, Ghoran, Mister Weird, KuiKui, le Maire, le Macheur, Baker, l'archéologue ... n'en sont que quelques-uns. Lapinot voudrait bien manger quelques carottes de Patagonie, un mets de luxe, et c'est le point de départ d'une aventure rocambolesque qui ne pouvait paraitre qu'à L'Association. Avec tout ça on se dit comment Lewis Trondheim va terminer cela, bah en 3 ou 4 pages où il boucle la boucle remettant Lapinot sur le chemin de la Patagonie et laissant tous les autres en plan. On ne peut pas dire que l'auteur manque d'imagination et même si l'histoire a l'air de s'inventer page après page, le tout reste assez cohérent. Question philosophie, il faut pas pousser non plus, quelques pensées, quelques bons mots, ça en reste là. Bref une lecture que je voulais faire depuis longtemps mais qui s'est avérée décevante pour ma part.

20/06/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai enfin lu cet album de 500 pages où Trondheim a créé son personnage de Lapinot et appris à dessiner! En effet, si je ne trouve pas le dessin mauvais au début, l'auteur est clairement à ses débuts et c'est intéressant comment en seulement 500 pages Trondheim réussit à s'améliorer considérablement. Pour ce qui est du scénario, j'ai clairement vu dès les premières pages qu'il est improvisé et que le tout est un peu un gros délire de Trondheim. J'ai bien aimé quoique cela m'a pris un petit moment avant de rentrer totalement dans le récit et même après que ce fut le cas j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs, mais cela se laisse lire facilement et j'ai eu du plaisir.

07/06/2014 (modifier)
Par haumaire
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Lapinot et les carottes de Patagonie ... aaah ! 500 pages géniales ! Bon, c'est vrai que le trait de début est très gras, mais moi je l'aime beaucoup ce style de dessin, j'ai aussi beaucoup aimé pouvoir voir le dessin évoluer et s'affiner au cours des pages! Le scénario improvisé est vraiment bon, cet album est drôle à mourir ! Trondheim a débordé d'idées pour cette bande dessinée (improviser 500 pages c'est très difficile à faire et à dessiner.) Donc en gros j'ai adoré le dessin et le scénario improvisé ! En ce qui concerne les personnages mon préféré est de loin Mister Weird, Lapinot est génial, aussi grâce à sa bêtise (c'est un être gentil, extrêmement bête et qui ne meurt jamais quoi qu'il se passe, idée géniale de Trondheim.) Je vous recommande vraiment d'acheter cet ouvrage de 500 pages qui est tellement drôle ! Alors bonne lecture !

30/12/2009 (modifier)

Un auteur que j'adore, mais la qualité qu'on lui connait n'est hélas pas encore au rendez-vous. L'histoire est longue, trop longue, et vers le milieu du "bouquin", on a bien envie de sautez les pages... À lire, juste pour l'anecdote, car c'est quand même un drôle d'idée pour "une première bande dessinée", mais je ne suis pas sûr que vous dépensiez au mieux vos 35 euros en achetant ce livre là... Préférez largement les histoires de Lapinot chez Dargaud ...

18/07/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Ce pavé est une petite merveille. Une fois tournée la dernière page, on regrette que Trondheim se soit arrêté à 500 planches car il nous prive du final. Mais à la rigueur on s'en passe. Avec Lapinot, on a l'opportunité de passer plusieurs heures de lecture sans prise de tête. Trondheim démontre avec cette première BD qu'il a un sens inné pour la narration et une imagination hors norme. Certes le dessin n'est pas très technique, il semble même apprendre à dessiner avec ce one shot. Au fur et à mesure de la BD son trait s'affirme. L'ensemble reste minimaliste mais avec une personnalité qui permet depuis de reconnaitre son auteur dès le premier coup d'oeil. L'histoire est visiblement improvisée mais n'en demeure pas moins cohérente et géniale. Les personnages sont excellents, tous différents et admirablement utilisés pour donner au final un scénario excellent. J'ai fractionné la lecture sur 2 jours à cause des 500 pages. A chaque fois que je reprenais la BD, je lisais des passages de plus en plus conséquents. J'ai eu l'impression d'une lecture exponentielle, les pages semblant défiler de plus en plus vite. J'ai comblé un trou culturel et j'en ressors conforté sur l'immense talent de Trondheim.

10/07/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une série qui paraît en 1992 sous forme d’une brique de 500 pages. Boum ! Pas trop ma tasse de thé au niveau graphique car je n’apprécie pas –opinion perso- cette sorte de trait déstructuré. MAIS : j’ai quand même apprécié cette histoire assez iconoclaste dotée d’un humour bien cynique. Lapinot ?… une sorte de « Mickey Mouse à travers les siècles » mais où l’auteur –avec ce ton qui lui est personnel- fait ici dégager une sorte de fatalisme qui côtoie la drôlerie. Lapinot ?… pas à se casser les méninges. L’histoire est bien structurée, plaisante, vive ; et ça me plaît. Lapinot ?… un ton à nul autre pareil, une « patte » narrative et graphique aisément reconnaissable ; le tout pour une série où le meilleur côtoie le… rire. Mais pourquoi j’aime pas le dessin ?…

11/12/2007 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
L'avatar du posteur Jetjet

Enfin achevée cette fameuse aventure que constitue Lapinot et les Carottes de Patagonie !!!! Un long voyage, à la fois périlleux, ennuyeux et riche d'anecdotes, un carnet de notes de voyages en somme... Pas déçu du tout de ce voyage même s'il commence par nulle part et n'emmène nulle part, il y a des oeuvres comme celle-ci qui ne laissent pas indifférents et finalement on se contrefout royalement de ce qu'il s'y passe et on n'en garde que des moments agréables !!! Le summum du divertissement pas si idiot qu'il n'y paraît ! Alors après il est peut être dur de s'immerger complètement dans un délire pas calculé du tout de l'auteur mais en étant déjà fan du monde de Trondheim, je ne pouvais logiquement pas passer à côté ! Le dessin que tout le monde décrit n'est pas si nul que cela, je rappelle aux personnes ayant le courage ou la malchance de ne lire que mon avis qu'il s'agit de la première oeuvre de Mr. Trondheim, un passeport formidable d'un puits jamais en panne d'idée à une réalisation à priori approximative et finalement enrichie de moult idées démentielles ! J'aurais aimé pouvoir dessiner comme les première cases de ce Lapinot Premier du Nom lorsque j'étais adolescent aussi je ne vais pas critiquer le travail, c'est même assez émouvant de voir l'évolution toute en douceur des personnages et des décors, j'en regretterais presque sa progression tant je me retrouve en terrain connu à la fin de l'ouvrage. Secundo, même s'il y a foison des événements, de personnages tout aussi farfelus les uns que les autres, même si comme mes confrères, j'avais envie de décrocher, refermer ce bouquin pour ne plus le rouvrir, j'ai toujours eu bon espoir de le finir et l'intérêt reprend le dessus ainsi que le sourire aux lèvres, ne jamais lire tout ceci d'un coup et le continuer au rythme de ses envies tout comme son auteur l'a créé au gré de ses humeurs ! On évolue tout comme la Bd se développe, s'étire, manipule ses personnages comme autant de petits Playmobils sur une aire de jeu, on développe les situations annexes incongrues, on s'aère l'esprit et finalement ça fait du bien ! Tertio, l'humour absurde est bien présent ! L'aventure également et notre Lapinot national n'aura de cesse d'aller acquérir ses si précieuses Carottes du titre, même s'il doit s'écarter de l'aventure principale et bouleverser le récit qui avance finalement sans lui ! Bref le tout est génial, la fin est bien celle que l'on vous promet depuis le début héhé ! et même si la fin abrupte me frustre ! (tant d'histoires auraient pu être résolues/complétées/poursuivies) et bien on tient bien dans ce pavé gargantuesque ce que l'on était venu chercher : du bon temps ! Merci Lapinot ! Ma seule frustration est la suivante : que devient Miss Mirabelle ? :) A conseiller aux fans de Trondheim et d'oeuvres ubuesques, les autres devraient s'y essayer mais la Bd n'est pas à recommander aux novices de l'univers trondheimesque, c'est bien là son seul défaut !

08/11/2007 (MAJ le 08/11/2007) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Ah enfin j'ai lu cet Immanquable. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, si ce n'est à une espèce d'OVNI du 9ème art. Sur ce plan-là, pas de doute, ça ne ressemble à rien de connu pour l'époque. Si ce n'est, peut-être, à un blog BD réalisé sans aucun schéma directeur. Quelque part, Trondheim est sans doute un précurseur... En effet, le dessin est hésitant, irrégulier, à la limite du lisible au début. Mais l'évolution du trait est visible, ce qui est normal sur 500 pages. Il faut prendre ça comme une oeuvre de jeunesse, en même temps qu'un étrange pari de Trondheim, alors totalement dans l'esprit de l'Association. Moi je me suis bien marré sur certains passages, suis resté circonspect sur d'autres, ai été à deux doigts d'abandonner cette lecture à deux ou trois reprises. Et puis, finalement, le charme finit par opérer. Trondheim est un grand conteur d'histoires, et ce depuis le début ou presque, et même si son trait n'est pas encore mature, cet album-laboratoire lui permet de développer une partie de son imaginaire. On retrouvera ses influences dans la série régulière de "Lapinot", bien sûr, mais aussi dans "Donjon". Créatures farfelues, situations ubuesques, dialogues percutants, goût de l'absurde sont déjà en germe. Un classique non pas monstrueux, mais fort intéressant.

16/06/2007 (modifier)
Par Brotch
Note: 3/5

Rien qu'au titre, on sait qu'on entre dans un univers farfelu. La Patagonie, mais qu'est-ce que c'est que ce pays ?! Pourquoi tout ce foin pour des carottes? Un héros en salopette, avec de grandes oreilles sur la tête, mais où sommes-nous tombés ? Lewis Trondheim nous livre ici, une première aventure de Lapinot, où foisonnent d’extravagantes données. C'est une bd qui annonce les futurs thèmes chers à cet auteur de talent, comme l’aventure intérieure, sujet principal de la bd. Une sorte de découverte sur soi-même. 500 pages de liberté. De plus on y trouve des personnages qui ne vont pas sans rappeler certaines de ses "futures" séries: une formidable aventure de Lapinot, déjà alternée avec des passages tout aussi intéressants, sans notre héros, le tout saupoudré de l’esprit Donjon (monstres, roi, et autres personnages inattendus…). On se laisse prendre au jeu, même si à force d’inventivité, l’histoire tourne en rond. Plus on avance plus les possibilités s’offrent à nous. On ne sait plus où donner de la tête. On est dans une bd d’introduction, mais une intro de cette taille c’est parfois indigeste. On sent que l’auteur a tellement à donner, mais essayer de tout faire passer dans une seule histoire, la rend trop compliquée. Finalement on sent un peu trop qu’il a écrit l’histoire au fur et à mesure, qu’il dessinait comme ça venait. En parlant de dessin, on prend un peu peur au début, toutes ces petites cases deviennent de plus en plus petites au fur et à mesure de la lecture, essayant peut-être de déporter notre attention sur le dialogue principalement. Mais on s’habitue. Il fallait bien ça pour qu’aujourd’hui on savoure l’agréable trait de Lewis, approximativement sûr de lui. :) Le plus important est d’aller de l’avant. Parfois, c’est si lent qu’on a l’impression qu’on n’arrivera jamais au bout. Savourez à petites doses. Et surtout ne vous arrêtez pas avant la fin. Après avoir erré pendant plus des trois quarts du bouquin à la recherche de carottes, d’aventure, de voyage, pour moi, les dernières pages sont les meilleures, la 500e : l’apogée!

12/09/2006 (modifier)