Wytches

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Une histoire de sorcière.


Image Comics Sorcières

À travers la planète, siècle après siècle, des femmes et des hommes suspectés de sorcellerie furent brûlés vifs, noyés, pendus, torturés, emprisonnés, persécutés, assassinés. Si aucun de ces malheureux n'a jamais été sorciers ou sorcières, ils sont cependant morts en protégeant un terrible secret : celui de l'existence des véritables sorcières. Des entités ancestrales, sauvages et insatiables pour quiconque pactisera avec elles. De nos jours, après un épisode tragique durant lequel leur fille Sailor fut victime de harcèlement, la famille Rooks choisit de déménager et de se reconstruire en paix, loin de cette pénible expérience. Leur proximité avec la forêt environnante va cependant les exposer à un mal plus ancien que l'humanité... L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Novembre 2013
Statut histoire Série terminée 1 tome paru

Couverture de la série Wytches © Urban Comics 2013
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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12/06/2016 | Gaston
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Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Présence

Gage d'investissement - Il s'agit du premier tome d'une série indépendante de toute autre ; il comprend une histoire qui peut se suffire à elle-même, comme la première saison d'une série au long cours. Il contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2014/2015, écrits par Scott Snyder, dessinés et encrés par Jock, avec une mise en couleurs réalisée par Matt Hollingsworth. L'histoire commence en août 1919, avec 2 membres de la famille Cray, dont l'un a été gagé. le récit passe ensuite en 2014, avec la famille Rooks composée de Charlie (le père, écrivain), Lucy (la mère, en fauteuil roulant), et Sailor (la fille, 16 ou 17 ans). le père est en train d'essayer de distraire sa fille avant qu'elle ne prenne le car pour affronter sa première journée dans un nouveau lycée. Ça ne rate pas, dès le premier cours, sa voisine demande à Sailor si elle a vraiment tué une autre lycéenne. Pendant ce temps-là, Charlie a une discussion téléphonique avec Reginald, son agent littéraire. Il doit s'interrompre parce qu'un faon est entré dans son salon. Pendant la nuit, Sailor a la conviction d'avoir été attaquée dans son lit. En tout cas, elle porte une étrange marque au cou. Lorsque Scott Snyder débute cette histoire, il est le scénariste de référence pour la série principale "Batman", avec des dessins de Greg Capulo (à commencer par The court of Owls). Il réalise une série indépendante pour Vertigo American Vampire, avec Rafael Albuquerque, ayant bénéficié de la participation de Stephen King pour son lancement. Il a également réalisé une histoire d'horreur avec la participation de Scott Tuft et Attila Futaki : Severed. Le lecteur découvre une histoire relativement intimiste, centrée sur un noyau familial composé de 3 personnes, habitant dans une maison à l'écart de la ville, avec une sombre histoire de sorcières qui n'apparaissent pas immédiatement, et dont la représentation sort de l'ordinaire. Jock réalise des dessins singuliers, à la forte personnalité graphique. Son approche graphique amalgame à la fois un côté réaliste prononcé, mais aussi une apparence un peu anguleuse, tout en laissant des zones d'ombre. Au départ, le lecteur a l'impression que les aplats de noir figurant les zones d'ombre mangent les dessins au point de les rendre parfois difficilement lisibles. Passée la scène introductive, il constate que Jock insère de nombreux détails qui ne sautent pas forcément aux yeux, mais qui sont bien présents dans les cases. Par exemple le lecteur enregistre vaguement que Charlie a un tatouage sur l'épaule droite, sans bien faire attention au motif. Il faut attendre le chapitre 4 pour voir que ce motif correspond à un moment particulier de la relation entre Charlie et sa fille Sailor. Il note aussi que Jock a représenté un modèle particulier de baskets pour Sailor. L'armature de ses lunettes dispose également d'une forme spécifique. du point de vue des costumes, le duo jean + T-shirt compose la majeure partie de la garde-robe de la plupart des personnages. Cela n'empêche pas de voir apparaître des tenues différentes quand les personnages s'y prêtent : chemise et cravate, robe et collier, salopette, pantalon de survêtement, uniforme de policier. Le lecteur se rend compte que les cases comportent des détails qui ne viennent pas phagocyter le premier plan. Ainsi le panneau publicitaire de "Taylor" (la série de livres écrits par Charlie Brooks) est posé simplement dans le bureau de Reginald. Seule la direction du regard du personnage incite le lecteur à s'attarder sur ce panneau, et encore s'il arrive à se montrer assez attentif pour ne pas se contenter de suivre l'action principale de cette case qui est la conversation téléphonique. Dans le chapitre 6, le lecteur apprécie également la représentation de l'intérieur d'une bibliothèque municipale, avec ses rangées de rayonnages (et à nouveau le panneau publicitaire "Taylor"). Jock met en scène avec habileté les éléments horrifiques. Il ne se complaît pas dans le détail gore maniaque. Il choisit un point d'équilibre délicat entre ce qu'il montre et ce qu'il suggère. Ainsi le lecteur peut projeter ses propres angoisses dans les zones d'ombre, tout en se trouvant incapable d'ignorer ce qui est représenté. Un simple exemple permet de se rendre compte de la subtilité de cette mise en scène. Dans le troisième épisode, Charlie Rooks est agressé par une femme (Clara Poirot) qui le maintient à terre et qui se pique le sein avec une aiguille. Si le lecteur parcourt rapidement la page, il est possible qu'il ne remarque pas ce détail. Dans ce cas, 1 ou 2 cases plus loin, il revient en arrière pour comprendre ce que cette femme est en train de faire. Là il découvre alors ce détail qu'il n'avait pas forcément vu ou assimilé. du coup il regarde la case avec une attention plus soutenue, en la détaillant. le dessinateur a réussi à augmenter le degré d'attention du lecteur. Dans les pages de fin de volume, il y en a 2 qui décomposent les 6 étapes de a mise en couleurs réalisées par Matt Hollingsworth. Il y a d'abord des couleurs pleines sans dégradé, puis des dégradés pour souligner les volumes. À la suite de quoi, Hollingsworth ajoute de discrètes textures sur certaines surfaces, et enfin il ajoute des tâches de couleurs transparentes. Ce travail sophistiqué génère des ambiances uniques, ainsi qu'une impression de halo matérialisant de manière complexe des halos d'énergie surnaturelle. À la première lecture, l'intrigue de Scott Snyder déçoit un peu. Voilà un père à la personnalité pas vraiment agréable qui s'occupe de sa fille de manière un peu brusque (pas sur le plan physique). Les événements surnaturels sont assez horribles (dents sans propriétaire, langue coupée, apparence des sorcières). Les 2 derniers épisodes sont consacrés à l'action. du fait du comportement du père, le lecteur a du mal à éprouver de l'empathie à son encontre. En outre, la mère ne dispose pas de beaucoup de personnalité. Enfin l'intrigue montre que les personnages sont ballotés d'un événement à l'autre, sans grande maîtrise sur eux. À la fin du tome, le lecteur trouve également 5 textes de 2 pages, écrits par Scott Snyder, sur la source de son inspiration (une promenade régulière dans les bois avec un copain), sur sa paternité, sur ses souvenirs d'un an passé à travailler dans un parc Disney. Au départ, ces textes semblent assez égocentriques, sans grand intérêt, si ce n'est pour la genèse du projet. Snyder répète à plusieurs reprises à quel point il a été surpris par le succès commercial de ces épisodes, dont les chiffres de vente étaient exceptionnels pour une série indépendante, publiée chez Image, sans superhéros. Cette remarque ressemble à une forme d'autopromotion, parée des habits de la fausse modestie. Dans ces pages de texte, le lecteur découvre également qu'à 2 reprises Scott Snyder s'est conduit en père indigne, ou au moins irresponsable. Ces anecdotes font écho au comportement de Chalie Rooks vis-à-vis de sa fille Sailor. Dans un parc d'attraction, il lui fait prendre des risques inconsidérés. C'est d'ailleurs l'une des séquences qui le rend foncièrement antipathique, quels que soient les actes de bravoures qu'il accomplit par la suite. Ces anecdotes permettent également de changer de point de vue sur le récit, et le regarder comme l'évolution de la relation entre un père et sa fille. En reconsidérant cette histoire sous l'angle de cette relation père-fille, le lecteur prend conscience qu'elle acquiert une toute autre saveur. le comportement de Charlie Rooks devient celui d'un individu normal, avec ses défauts, ses limites, ses angoisses. L'action de gager un être cher (essentielle dans l'intrigue) se confronte alors à la force de l'amour paternel, ou maternel. Ce premier tome devient une histoire très personnelle sur la découverte des responsabilités qui vont de pair avec être parent. Le lecteur sait bien que Scott Snyder a dramatisé ses propres expériences pour les transformer en comics de genre horrifique. Malgré tout, sous la surface, il ressent les difficultés d'un homme pour accepter les contraintes issues de la responsabilité paternelle. le personnage central en devient plus humain à défaut d'être sympathique, et l'histoire prend une autre dimension, beaucoup plus dérangeante qu'une suite d'horreurs surnaturelles. le lecteur finit par identifier la source profonde du déplaisir lié à cette lecture. Ce n'est pas du fait d'une qualité relative des éléments horrifiques. Ce n'est pas lié à une intrigue un peu facile. La véritable horreur prend sa source dans l'honnêteté de Scott Snyder vis-à-vis de ses limites d'être humain. La véritable horreur est que les défauts du personnage principal font écho à ceux du lecteur. Le travail remarquable de Jock et de Matt Hollingsworth permet à ce récit de devenir viscéral, et participe au sentiment désagréable généré par la lecture. Ce désagrément n'est finalement pas celui d'un récit artificiel, mais plutôt celui d'une histoire personnelle, d'une honnêteté qui met mal à l'aise. Scott Snyder utilise le genre de l'horreur surnaturelle pour parler de celle de la condition humaine.

08/06/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Il ne faut jamais faire confiance à des sorcières: c'est le principe de base qu'il faut respecter coûte que coûte sinon on peut le payer très cher. C'est l'expérience d'une famille pas très ordinaire composée d'un père ancien alcoolique et d'une femme en chaise roulante. C'est surtout leur fille Sailor qui sera au centre de ce récit horrifique. Le cadre est celui d'une petite bourgade américaine où les gens tiennent à leurs secrets de famille. J'ai trouvé le dessin assez nerveux avec des traits assez hachurés notamment pour ces fameux monstres sorti tout droit des troncs d'arbres. Quelques passages sont assez difficiles à comprendre du fait d'un découpage pas toujours très habile notamment quand il s'agit de faire intervenir des flash-back. Pour le reste, c'est classique dans la tradition de Stephen King. On évitera également le gore à outrance.

11/03/2018 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Ce « comics » m’a beaucoup plu. Il est certes d’un classicisme à toutes épreuves (une histoire de créatures démoniaques, une petite bourgade américaine, une famille au passé troublé, une malédiction), mais très efficace, et remarquablement raconté. Le fil narratif est clair, malgré les allers-retours temporels qui présentent l’intrigue actuelle mais aussi le passé de la famille Rooks. La fin m’a beaucoup plu, le dénouement contient une révélation bien vue qui a réussi à me surprendre ! Le style graphique surprend un peu, avec ces pages éclaboussées de taches de couleurs (du sang ?) pour ajouter un coté lugubre à l’ensemble… j’ai trouvé le dessin beau et lisible. Un album efficace dans le genre horreur, malédiction et sorcières… les amateurs de Stephen King devraient apprécier ! A noter qu’il s’agit d’un « one-shot » regroupant les 6 comic-book originaux, et que l’histoire se suffit à elle-même, contrairement à ce que laisse entendre l’autre avis ci-dessous. Aucune suite n’est prévue à ma connaissance.

31/10/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

C'est écrit sur la quatrième de couverture que le scénariste réinvente le mythe de la sorcière et ben je ne vois pas trop cela dans ce premier tome qui va sûrement être le seul que je vais lire. Le scénario est vraiment prévisible. Une famille emménage dans une nouvelle ville et l'ado essaie d'oublier un traumatise qu'elle a vécu. Le papa imagine qu'ils vont être tranquilles, mais évidemment on sait qu'il va y avoir des sorcières qui vont venir déranger leur vie. Hormis une surprise (qui ne m'a pas trop intéressé), les événements de ce premier tome sont cousus de fil blanc. Et lorsque le scénariste essaie de faire de la psychologie, c'est lourd. Dommage parce que j'aime bien le style de dessin, surtout le découpage.

12/06/2016 (modifier)