L'Ascension de Thanos

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Les origines de Thanos.


Auteurs italiens Des méchants super ! Marvel Super-héros Thanos Univers des super-héros Marvel

Les sombres origines de Thanos ! Découvrez comment un amour véritable engendre un torrent de sang et change non seulement le cours de la vie dun jeune garçon mais aussi le visage de la galaxie. Devenu légal d'un dieu, Thanos sème la mort dans ce récit captivant où se mêlent tragédie, faux-semblants et destinée. Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Janvier 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Ascension de Thanos © Panini 2016
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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15/06/2016 | Gaston
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Par Présence
Note: 3/5
L'avatar du posteur Présence

Un vrai monstre sans espoir de rédemption - Ce tome comprend les 5 épisodes d'une histoire complète, initialement parus en 2013, écrits par Jason Aaron, dessinés et encrés par Simone Bianchi, aidé par Riccardo Pieruccini pour l'encrage et les lavis, mis en couleurs par Simone Peruzzi (épisode 1) et Ive Svorcina (épisodes 2 à 5). Maintenant, sur Titan l'un des satellites de Saturne, Thanos se déplace au milieu de ruines anciennes, foulant du pied des ossements d'individus. Il s'arrête devant la tombe de Sui-San, sa mère. Il se remémore les principales étapes de sa vie, depuis sa naissance jusqu'à cet instant : la réaction de sa mère en découvrant le nouveau né, le comportement de son père A'lars (Mentor, fils de Chronos et Daina), ses interactions avec ses camarades de classe, sa passion pour le dessin, son incapacité à réaliser une dissection dans le cadre d'un cours de biologie, sa relation avec une étrange camarade de classe, son départ de Titan, ses premières conquêtes militaires et féminines, etc. Dans des interviews, Jason Aaron a clairement expliqué que les responsables éditoriaux de Marvel lui avaient établi comme cahier des charges de raconter l'histoire de Thanos, en respectant les bribes déjà existantes et éparpillées dans des récits disparates. Depuis les 10 secondes d'apparition du personnage dans le film Avengers (2012), Marvel Comics a entrepris un travail de réédition quasi exhaustif de ses apparitions depuis la première en 1973 (dans l'épisode 55 de la série d'Iron Man). À l'évidence, le ressenti du lecteur vis-à-vis de cette histoire ne sera pas le même s'il connaît déjà le personnage et son histoire dans les grandes lignes, ou s'il le découvre pour la première fois. La mission d'Aaron est complexe puisqu'il doit raconter la montée en puissance de ce personnage destiné à devenir le responsable de génocides en série, pour un idéal amoureux des plus surprenants. le lecteur découvre comment Thanos est devenu ce tueur de masse hors norme, sans cadre de référence. Aaron a l'intelligence de montrer que tout ne s'est pas fait en un jour, qu'il n'a pas suffi d'un événement déclencheur (un éboulement lors de l'exploration d'une grotte), mais que les éléments se sont accumulés depuis la naissance pour finir par former une trajectoire de vie monstrueuse. Par la force des choses, le lecteur se retrouve à n'éprouver aucune empathie pour cet individu anormal, perdu quelque part entre l'absence de toute émotion pour autrui et une froide folie furieuse. de ce point de vue, il s'agit d'un étrange récit, totalement centré sur l'égo de Thanos, parcourant le chemin d'une atrocité à la suivante encore pire, sans forcément s'appesantir sur l'aspect gore. le lecteur observe donc cet individu dangereux, au-delà de la raison humaine, insensible à la douleur de son prochain, entièrement immergé dans son propre drame, éternellement insatisfait, commettant des sacrifices personnels d'une ampleur délirante. Aaron remplit servilement son objectif de raconter la vie de Thanos au travers d'événements clefs (en intégrant une petite exigence éditoriale supplémentaire quant à sa descendance), avec une forme de panache téméraire consistant à ne jamais en appeler à la sympathie du lecteur pour Thanos. Par comparaison, Aaron ne retrouve jamais l'ambigüité malsaine de Lincoln Red Crow, à la fois un psychopathe meurtrier et un visionnaire séduisant. Alors que de son côté Aaron arrive à peu près à convaincre le lecteur du comportement déviant de Thanos, il fallait un dessinateur à la forte personnalité pour pouvoir lui donner une apparence éloignée du supercriminel en collant moulant du mois. Simone Bianchi s'était déjà illustré dans plusieurs récits (Shinning Knight de Grant Morrison, Thor de Robert Rodi, Sabretooth de Jeph Loeb) comme disposant d'une personnalité graphique très affirmée capable de porter un tel personnage. Le premier épisode est magnifique avec une mise en couleurs d'une intensité et d'une sophistication inouïes. La mise en couleurs baisse un peu de qualité dans les épisodes suivants du fait de l'absence de Simone Peruzzi. Pour ces épisodes, Bianchi a un peu atténué la flamboyance de son style, mais sans rien perdre de sa singularité, de sa capacité à créer des environnements de science-fiction crédibles. Il n'y a que les séquences nécessitant des images horrifiques dans lesquelles il n'arrive pas à insuffler une intensité suffisante. De séquence en séquence, le lecteur admire des visuels époustouflants, même si certains éléments peuvent déconcerter. La marche de ce géant massif écrasant des ossements établi une présence physique incroyable pour Thanos (même s'il n'y a pas de raison pour que son vêtement comprenne des éléments jaunes brillants, apportant une étrange touche de fantaisie). Les expressions du jeune et frêle Thanos sont d'une ambigüité parfaite lorsqu'il est exposé à la gentillesse de ses camarades (même s'il est impossible de savoir pourquoi il porte un casque et pas les autres). Par la suite, chaque scène pendant laquelle Thanos utilise sa force ou ses rayons destructeurs capture parfaitement son manque d'intérêt pour ces actes qu'il estime être uniquement utilitaires, sans aucune satisfaction émotionnelle. Bianchi a su recréer avec justesse le langage corporel de cet individu surpuissant, ennuyé par les combats qu'il sait gagnés d'avance. En cela, Bianchi est en parfait cohérence avec le point de vue donné par Aaron sur le personnage. Le lecteur ressort avec une curieuse impression de cette lecture. Jason Aaron a su écrire un récit conforme aux exigences éditoriales, respectueux de l'historique connu du personnage (la continuité), décrivant un individu aux valeurs irrémédiablement dégénérées, mais formant un tout cohérent. Simone Bianchi crée un environnement solide et logique pour ces aventures, assez substantiel pour que le lecteur puisse s'y projeter, avec un personnage principal dont il émane une aura intense et froide. Mais ces deux créateurs se heurtent à l'essence même du personnage qui empêche toute empathie de la part du lecteur. Finalement, Thanos devient crédible en tant qu'individu, d'un point de vue logique, sans provoquer aucune réponse émotionnelle du lecteur.

26/06/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Les origines du super-vilain Thanos, un personnage que j'aime bien. Le scénario se lit quoiqu'il soit souvent prévisible. Au moins on échappe au truc du genre "le pauvre Thanos était rejeté de tous et c'est pour ça qu'il est méchant". Il y a quelques scènes intéressantes et ça se lit plutôt bien même si l'absence de surprise durant une majorité de l'album a fait en sorte que je ne trouve pas cela passionnant. Je regrette aussi qu'on ne voit pas trop à quel point il peut être manipulateur. On voit qu'il est intelligent, mais je trouve que c'est surtout le coté 'je peux tuer facilement plein de gens puisque je suis le plus fort' qui est développé. Le dessin n'est pas mauvais, mais je le trouve un peu froid comme c'est souvent le cas avec les comics modernes.

15/06/2016 (modifier)