Mon père était boxeur

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)

Une histoire, vraie, pudique et délicate sur les relations entre une fille et son père.


La BD au féminin La Boxe Nouveau Futuropolis Photographie

Son père était boxeur, grand et massif. Elle, était une petite fille, fragile. Une petite brindille. Cette bd, c'est l'histoire de leur relation. Une relation compliquée, car l'ex-boxeur, s'il a raccroché ses gants n'en a pas pour autant fini avec la violence. Ses "crises de fureur", c'est la mère de la petite fille qui en fait les frais. Et même si la brindille offre un fragile garde-fou, le couple finira par divorcer. Une relation qui se refera, toutefois, grâce à un reportage sur l'univers de la boxe réalisé par Barbara Pellerin, devenue photographe et cinéaste.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Mai 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mon père était boxeur © Futuropolis 2016
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)
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16/06/2016 | Laure B
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Par Laure B
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Laure B

"Cadet d’une famille de quatorze enfants, mon père a l’habitude de se faire respecter avec les poings. À 18 ans, galvanisé par un titre de champion de France Espoir, il interpella ma mère dans la cour de la filature Badin [à Barentin, en Seine-Maritime] pour lui raconter un rêve qu’il avait fait la nuit même : l’épouser. Durant dix-sept ans, ma mère accompagna ses victoires et ses défaites. Pourtant, de leur histoire je ne me souviens que des disputes, de mon père fou de rage, fou d’amour, fou de jalousie, fou d'une violence qui le dépassait." - Résumé Futuropolis J'ai lu cette bd hier, et j'en suis encore toute émue. C'était pas une bd facile à "faire" pour les auteurs. Je sais pas comment Kris s'est débrouillé pour "fictionnariser" une histoire vraie, vécue par une petite fille devenue femme, une histoire de liens qui se délient, qui se relient entre une fille et son père. Je ne sais pas comment il a fait pour traiter ça avec respect pour tout le monde, sans pathos, avec pudeur mais sans froideur. Je ne sais pas non plus comment Vincent Bailly a fait pour ingérer cette histoire, ces personnages qui ont existé. Dépasser la caricature de ce père souvent violent, ce type qui prend autant de place, mais dans le fond est tellement fragile. J'ai aimé le dessin de Vincent. Cette aquarelle, ces jaunes qui illuminent les cases et ces rouges de violence. J'ai aimé cette aquarelle transparente qui laissent voir les traits, les bouilles, les sourires, les désarrois. Cette bd là, c'est ce que j'aime trouver dans une bd. Une intelligence, un respect, une humanité chez les auteurs. Je n'ai pas encore visionné le film. Et puis il y a un deuxième thème, que l'on aperçoit après, un peu comme un parfum (vous savez les notes de tête, de coeur et de fond ), c'est l'importance du film. Le film super 8 des souvenirs de famille, donc forcément de joie de la petite fille. Et le film qu'elle fait, adulte, de son père. Et le fait qu'on la voit parler à son père, en même temps qu'elle le fait son film. Un peu comme si elle avait besoin de sa caméra pour entrer en contact avec lui. Et ça, pour moi, ça me laisse une impression bizarre. Le lien se reconstruit, certes. Un lien indirect, tout de même, un début de lien bien fragile. A la fin de l'album, une superbe postface écrite par Barbara Pellerin, qui rend hommage au travail tout en nuance de Kris et Vincent.

16/06/2016 (modifier)